Citation de la semaine:“Il y a des leçons à prendre de cette civilisation juive, c’est une civilisation qui s’aime, qui s’apprécie, et qui estime ne pas avoir à faire de génuflexions devant toutes les autres civilisations, ni présenter ses excuses pour pouvoir exister”Michel Onfray
L’Occident, principal obstacle à la paix au Proche-Orient ?
brzustowski,Terre-des-Juifs.com
L’Edito hebdomadaire du 13 Décembre 2021
Aperçu de l’actualité
________________________________________________________________________
L’Occident, principal obstacle à la paix au Proche-Orient ?
Parler de paix véritable au Proche-Orient après 100 ans de conflits suppose tout d’abord une réflexion sur le double langage, la « novlangue », la réécriture de l’Histoire au détriment d’Israël, l’ignorance volontaire du droit international réel, auxquels les Européens et singulièrement, les Français, mais maintenant aussi les universités et la gauche américaines, se sont accoutumés depuis des années.
L’adoption pure et simple par l’essentiel de l’Occident du « narratif » arabe le plus irrédentiste et le plus réactionnaire sur l’histoire ancienne et récente du Pays d’Israël et sur Jérusalem et la montée de l’Islam en Europe et sur le territoire des USA, résultat du laxisme de l’Ouest face à l’Islam, son soutien insensé aux revendications des plus extrémistes parmi les Arabes, constituent aujourd’hui le principal obstacle à la paix.
Cette situation, proprement suicidaire pour l’Occident lui-même, n’est pas normale et mérite d’être élucidée. Ces pays de vieille civilisation, baignés d’esprit critique, d’intelligence, de savoir, de libre pensée, se révèlent depuis des décennies incapables d’appréhender les droits légitimes des Juifs sur la base du droit international public, des faits historiques incontestables et des traités quand les gouvernements israéliens ou les juristes, le plus souvent juifs, soulignent les éléments de fait et de droit têtus qui légitiment leur position.
Or cela n’est pas seulement le fait des politiques, mais aussi des journalistes, des universitaires et finalement de toute la société civile. Cette situation va en s’aggravant un peu plus chaque année.
brzustowski,Terre-des-Juifs.com
Voilà 30 ans, la Conférence de Madrid avait pour objectif de relancer le processus de paix israélo-palestinien. Pourtant, après trois décennies, l’Europe n’a toujours pas compris à quel point celle-ci, et toutes les autres tentatives de ce genre ont conduit à l’échec.
J’ai assisté à cette conférence, espérant qu’elle conduirait, sinon à une solution au conflit, du moins à un mouvement dans cette direction – la haine pour Israël étant mise en pause.
Les Palestiniens ne l’ont pas vu de cette façon, cependant. En fait, plutôt que de servir à changer de paradigme, la conférence l’a parfaitement illustré. Comme Penelope travaillant à son métier à tisser pendant la journée et dénouant sa toile tous les soirs, la délégation palestinienne – dont Hanan Ashrawi et Saeb Erekat – se livrait à des bavardages de « paix » le jour et se précipitait la nuit pour rendre compte au chef de l’OLP Yasser Arafat à Tunis.
Une propagande bavarde et rejectionniste
Ils sont revenus de ce dernier sommet pleins de haine et de mépris pour le peuple juif. Ils l’ont exprimé dans des déclarations au vitriol sur Israël comme étant un « occupant colonialiste » et un « État d’apartheid raciste ».
Pendant ce temps, le ministre syrien des Affaires étrangères de l’époque, Farouk al-Sharaa, a convoqué les journalistes présents. C’était pour nous dire avec une fureur renouvelée que le Premier ministre Yitzhak Shamir – qui écoutait, la tête entre les mains – était un terroriste.
Aujourd’hui encore, Madrid et Rome proposent une conférence de paix israélo-palestinienne. C’est ironique, étant donné que cela tombe pour le 20e anniversaire de la « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée » à Durban, en Afrique du Sud : elle-même avait donné lieu à un festival de haine.
L’Edito hebdomadaire du 13 Décembre 2021
Visite au sommet pour Naftali Bennett aux Émirats arabes unis
L’image de la haie d’honneur qui attendait Naftali Bennett sur le tarmac de l’aéroport dimanche restera dans les annales. Abou Dhabi est le théâtre d’une première historique: celle de la visite d’un chef de gouvernement israélien aux Émirats arabes unis.
Cette monarchie du Golfe, dirigée par le cheikh MBZ (Mohammed Ben Zayed), a normalisé ses relations avec l’État hébreu en 2020 et connaît depuis les Accords d’Abraham une lune de miel sans précédent avec son « frère et voisin ». Le Ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid y avait inauguré en grande pompe l’ambassade israélienne en juin dernier.
Si la démarche au cœur de ces Accords historiques, signés en août 2020, répondait à la logique du bottom-up, c’est-à-dire celle d’une dynamique initiée par la société civile, il s’agit désormais pour les autorités de montrer aux yeux du monde que les anciennes querelles appartiennent irrémédiablement au passé. Une vidéo diffusée par les services du Premier ministre avant son embarquement, mettait en avant la qualité des relations, « excellentes, devant être cultivées » afin de « renforcer la paix entre les deux peuples ». Jérusalem et Abou Dhabi parlent désormais la même langue et veulent écrire l’avenir à deux, tels un couple de jeunes premiers aux projets ambitieux. Ils partagent certains points communs : une population jeune, riche et éduquée, ouverte sur le monde, une passion pour les innovations technologiques et le tourisme, une attractivité économique que symbolise à elle seule l’Exposition universelle de Dubaï, véritable vitrine du soft power émirati. Le pavillon israélien, intitulé « Vers demain », affiche de manière éclatante cet optimisme et revêt une dimension symbolique très forte.
Au programme de cette visite, destinée « à renforcer la coopération dans tous les domaines », un entretien au palais du Cheikh qui a porté sur les échanges économiques mais avant tout, sur l’Iran. Bennett a-t-il tenté de convaincre MBZ de se rallier aux opposants à l’Iran, face à la menace de la course à l’armement nucléaire qui effraie bien au-delà des simples frontières du Golfe ? Les derniers soubresauts des négociations du JCPOA, l’accord moribond sur le nucléaire iranien, font craindre une très probable réaction militaire d’Israël, des États-Unis voire de l’Europe. Les Émirats restent un partenaire économique important de l’Iran et ont encore des relations diplomatiques avec lui : seule ombre au tableau dans la relation avec l’État hébreu. Bennett s’est aussi entretenu avec les ministres de l’Industrie, de la Culture et de la Haute-Technologie, dans un contexte de multiplication des partenariats dans les domaines de l’eau, de la médecine et des technologies de l’information.
Jérusalem : la plus grande synagogue du monde en route…
Le maire de Jérusalem Moshé Leon a remis officiellement le fameux « Tofess 4 », autorisation officielle de mise en fonctionnement, à la synagogue la plus grande du monde qui servira la ‘hassidout Gour. Le complexe, qui comprendra également un beit midrash et d’autres locaux, s’étendra sur 35.000m2. Source
Le décès au printemps 2021 du dernier grand rabbin de Damas, Avraham Hamra, à Holon en Israël, m’a personnellement touché. C’était un homme exceptionnel et particulièrement attachant.
Lorsque j’étais en poste à l’Ambassade du Canada en Syrie, au début des années ´90, j’ai eu l’honneur de le côtoyer dans le cadre de mon travail diplomatique.