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PESSAH, FÊTE DE LA LIBERTÉ

  

             

LE SEDER DE PESSA'H

Mars, 2013

 

Chacun sait que l'événement fondateur du peuple juif est la sortie d'Egypte, ce passage de la servitude à l'état d'homme libre, préalable indispensable à la réception de la Tora, la Loi. C'est cet événement majeur que célèbrent les Juifs à Pessa'h, la Pâques juive et plus particulièrement lors de la soirée du Seder. Vous l’avez peut être remarqué… nos clips Alef Bet commencent souvent par cette formule….

 

"Nous allons mettre un peu d'ordre dans tout cela…" Eh bien aujourd’hui c’est encore plus vrai que jamais car…c'est justement de mise en ordre que je vais vous parler. Je vais vous entretenir du Seder. Il s’agit de la cérémonie familiale, éventuellement communautaire qui célèbre cet événement majeur. Pourquoi s’appelle-t-elle ainsi ? Eh bien parce que nous devons nous conformer à un rituel parfaitement ordonnancé. Soit 15 étapes, méticuleusement établies par la hala’ha, la loi juive, depuis la récitation du kidouch, la sanctification de la fête, jusqu’à la clôture du seder. Même le menu est strictement fixé… nous allons le voir. L’origine de cette cérémonie remonte à la naissance du peuple d’Israël lui-même, au moment de la dernière des dix plaies d’Egypte, la célèbre mort des premiers-nés.

 

Moïse, sur l'injonction de Dieu, demande au peuple d’Israël de consommer un agneau grillé après avoir enduit les montants et les linteaux des maisons, du sang de cet animal. Ce sang doit constituer un signe distinctif afin que la mort "saute" au dessus des maisons de nos pères, pour ne frapper que les premiers-nés égyptiens. Le seder de Pessa'h Par Philippe Haddad Texte du cours visible sur www.akadem.org/pour-commencer/fetes-etcalendrier/ Mars 2013 Transmettre par des mots et des mets C’est d’ailleurs ce saut qui a donné son nom à la fête : le verbe Pessa'h signifie "sauter audessus" en hébreu. Pass-over en anglais. Par cette immolation et ce sang aspergé, les Hébreux expriment leur foi en Dieu, refusant l’idolâtrie des animaux qui se pratiquait en Egypte. L'agneau étant l'un des animaux sacrés de cette civilisation. Cette cérémonie fut renouvelée la seconde année de la sortie d’Egypte, puis de nouveau lorsque le peuple d’Israël entra en terre promise sous la conduite de Josué.

 

A l’époque du Temple, cette cérémonie consistait, à l’instar des ancêtres, à se rendre à Jérusalem, d'où son nom de fête de pèlerinage, pour y manger l’agneau pascal, toujours accompagné de matsa, le pain azyme, et du maror, les herbes amères. C’était là un grand moment de ferveur populaire puisque les familles juives venaient de tout le pays. La haggada Après la destruction du second Temple en 70, les Juifs ne sont plus en mesure de procéder à des sacrifices. Les rabbins instaurent donc le "Seder de Pessa’h" comme substitut.

 

Les détails de cette cérémonie, cet ordonnancement, ont été compilés dans un livre nommé la Haggada, et qui veut dire "le récit". C’est cette haggada que nous utilisons encore aujourd’hui comme support et guide du seder de Pessa’h. Concrètement, la Haggada est un recueil de textes bibliques, talmudiques et midrachiques, ainsi que des psaumes et de prières plus tardives. Le thème central du récit est bien sûr celui de la yétsiat Mitsrayim, la sortie d’Egypte. La place des enfants Le soir de Pessa'h les enfants sont particulièrement à l'honneur. Si la Haggada se nomme ainsi c’est que le seder de Pessa’h se fonde sur une injonction biblique qui dit vé-higadta lévine’ha "tu raconteras à ton enfant". Ce verset souligne le caractère pédagogique du Seder. S’il est certain que les enfants occupent une place importante lors des fêtes, le seder de Pessa’h se veut en effet tout particulièrement centré sur le dialogue entre les parents et les enfants.

 

D’ailleurs la Haggada commence pratiquement par les quatre questions que le plus jeune de la tablée doit poser. Ma nichtana halaïla hazé mikol halélot "en quoi cette nuit se distingue-t-elle des autres nuits ?" Qui vous rappelle j'en suis sûr quelques souvenirs émus… Suivent d'autres interrogations de l'enfant, pourquoi cette nourriture, pourquoi cette obligation de boire accoudé… Toute la gestuelle de la soirée, comme faire tourner le plateau au-dessus de la tête des convives, présenter l’os grillé ou la matsa à chaque convive répond à ce souci : éveiller l'étonnement des enfants (ou de l’enfant qui sommeille en chacun de nous). Car il ne s’agit pas de raconter mécaniquement la sortie d’Egypte comme une histoire ancienne figée dans le passé mais de susciter des interrogations et d’interpeller chacun dans ce que ce récit peut évoquer pour lui aujourd’hui. C’est là la garantie que les enfants transmettront à leur tour cet éveil à leur propre progéniture et que le message de la tradition d’Israël se perpétuera et se renouvellera de génération en génération.

 

 

UNE SURVIVANTE DE L’ATTENTAT DU BUS :

J’AI CHERCHE MA FILLE, JE L’AI RETROUVEE “TOUTE BRULEE”                                                 

Times of Israel, 19 avril, 2016

 

Une survivante de l’explosion du bus de Jérusalem a raconté lundi soir depuis son lit d’hôpital comment elle avait cherché sa fille adolescente juste après l’attaque terroriste, et l’avait retrouvée « toute brûlée ». Racheli Dadon, habitante de Jérusalem, était dans le bus 12, lundi après-midi, avec Eden, sa fille de 15 ans, quand il a explosé, blessant 21 personnes.

 

Deux personnes ont été sérieusement blessées, dont une est dans un état critique, et six ont été modérément blessées, selon la police et les secours. Il n’y a pas eu de revendication d’un groupe terroriste ou d’individus pour l’instant.

 

« Tout était sombre et enfumé, j’ai cherché ma fille, et elle était toute brûlée », a dit Dadon au site d’informations Ynet. « Après l’explosion, je me suis évanouie. Son visage était noir, vous ne pouviez pas la voir. »

 

Dadon a raconté qu’on lui avait dit de s’allonger et qu’elle a ensuite entendu une deuxième explosion. « Ma fille ne pouvait pas sortir [seule], alors ils l’ont sortie », a-t-elle dit. Eden Dadon était dans un état modéré à sérieux après l’attaque, selon Ynet. « Dans un mois, elle aura 16 ans, et aujourd’hui elle est endormie et sous respirateur. Je prie pour qu’elle s’en sorte », a dit Dadon.

 

Or Bondy était à bord du bus 12 sur la rue Moshe Baram, près de la route de Hébron, quand celui-ci a explosé. Il venait d’envoyer en message à son père, Tzadok, disant : « Comment ça va Papa ? » Le jeune marié de 25 ans, qui rentrait chez lui après une journée de travail, a été brûlé au visage, aux bras et aux jambes. Deux heures après, Or Bondy entrait dans un scanner médical, à peine capable de parler.

 

L’explosion était un rappel douloureux d’une méthode terroriste souvent utilisée pendant la Deuxième Intifada de la dernière décennie, mais qui était depuis devenue rare, puisque les attaquants dits « loups solitaires » agressaient les Israéliens avec des couteaux, des voitures et des armes à feu. « Je l’avais toujours mis de côté », a dit Tzadok Bondy aux journalistes en parlant des attaques terroristes à Jérusalem. « Maintenant, ça a infiltré ma famille. »

 

Le bus a explosé vers 17h45 alors qu’il passait près du quartier Talpiot, à l’extrémité sud de la capitale, avec un certain nombre de passagers, selon la police. L’explosion a incendié une voiture et un second bus, qui était vide, blessant plusieurs personnes. Moshe Levi, le chauffeur du bus, a déclaré lundi soir aux médias hébraïques qu’il n’avait remarqué personne de suspect dans son bus, et avait effectué deux contrôles de sécurité peu avant l’explosion. Quand le bus a explosé, il a ouvert les portes et a couru dehors, appelant les conducteurs à proximité à alerter la police, a dit Levi.

 

L’attaque terroriste a brisé un calme relatif dans la ville après une vague de violence palestinienne de six mois qui semblait s’arrêter, et a marqué un retour à un type de violence que Jérusalem n’a pas connu depuis des années. Le chef de la police de Jérusalem, Yoram Halevy, a déclaré lundi soir que l’explosion avait été causée par un engin explosif placé dans le bus, mais ne savait pas si le terroriste était dans le bus au moment de l’explosion.

 

« Quand une bombe explose dans un bus, c’est une attaque terroriste », a déclaré Halevy, confirmant que l’explosion était une action terroriste. La police enquêtait pour savoir si l’une des personnes sérieusement blessées dans l’explosion était en fait le terroriste. Cependant, l’identité de la victime brûlée n’a pas encore été confirmée, a déclaré un porte-parole. Les groupes terroristes du Hamas et du Djihad islamique, ainsi que les comités de résistance populaire, ont « accueilli » l’attaque mais ne l’ont pas revendiquée.

 

 

 

HAMAS : LE TUNNEL DECOUVERT EST

« UNE GOUTTE D’EAU DANS L’OCEAN »                                                  

Judah Ari Gross

Times of Israel, 18 avril., 2016                                                         

 

 

Les forces de sécurité ont découvert un « tunnel terroriste » dans le territoire israélien provenant du sud de la bande de Gaza il y a une semaine, a révélé lundi matin l’armée israélienne. Le tunnel a depuis été « neutralisé », a déclaré un porte-parole de l’armée, qui n’a pas précisé s’il avait été détruit ou simplement scellé.

 

Les informations sur sa localisation précise sont toujours soumises à la censure militaire, bien qu’il ne semble pas que le tunnel ait mené directement dans l’une des communautés israéliennes proches de la frontière. L’armée israélienne a identifié l’organisation terroriste du Hamas comme le groupe responsable de la construction du tunnel et affirme qu’il était creusé « afin de mener des attaques contre des civils », a déclaré un porte-parole, qui ne discutera pas des renseignements précis qui ont mené à cette découverte.

 

A la suite de l’opération, le Hamas a promis de continuer à utiliser les tunnels et les roquettes pour attaquer l’Etat juif. S’exprimant pendant un rassemblement dans la bande de Gaza la semaine dernière, le chef du Hamas, Ismael Haniyeh, a déclaré aux résidents : « Notre message aux prisonniers est un message écrit en lettres de sang. Le fusil et le tunnel sont notre engagement. »

 

La branche militaire du Hamas a affirmé que le tunnel allant de Gaza en Israël qui a été découvert et détruit par l’armée israélienne n’est qu’une petite partie de ses projets pour attaquer les Israéliens. Le tunnel est « seulement une goutte d’eau dans l’océan de ce que la résistance a préparé », ont déclaré dans un communiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam, selon Reuters.

 

C’est la première fois qu’un tel tunnel est découvert dans le territoire israélien depuis la fin de la guerre dans le bande de Gaza à l’été 2014. Pendant cette opération, dite opération Bordure protectrice en Israël, au moins 34 tunnels ont été découverts et détruits pas les forces israéliennes.

 

« La découverte de ce tunnel ces derniers jours est le résultat d’un travail permanent », a déclaré dans un communiqué le général Eyal Zamir, directeur du commandement de la région Sud. « L’armée continuera à utiliser tous les moyens à notre disposition, au-dessus et en-dessous du sol, pour contrecarrer toute tentative de nuire au peuple de l’Etat d’Israël ou aux soldats israéliens. »

 

Des officiels de la défense ont estimé que la plupart des tunnels avaient été construits avant la guerre de 2014, a annoncé lundi la radio militaire. « L’hypothèse de travail est que le Hamas continue à construire [ces tunnels]. Notre boulot est d’empêcher des attaques contre des civils innocents », a déclaré un porte-parole de l’armée.

 

Bien que le tunnel ait été découvert il y a une semaine, l’information de sa découverte a été interdite à la publication par la censure militaire. L’armée israélienne a travaillé avec d’autres services de renseignements israéliens pour localiser le tunnel, a déclaré Moshe Yaalon, le ministre de la Défense.

 

« Le meilleur des forces israéliennes était impliqué dans la mission de découverte du tunnel, dont la majeure partie a été menée loin des yeux du public, par l’armée israélienne, le Shin Bet et l’industrie militaire », a-t-il déclaré.

 

La semaine dernière, les médias palestiniens avaient annoncé la présence d’au moins quatre bulldozers D9 israéliens dans la bande de Gaza nivelant du terrain près de la frontière. Selon l’agence de presse Maan, ces engins étaient dans la bande de Gaza depuis 10 jours, travaillant sous l’œil de drones israéliens.

 

Jeudi, un haut gradé israélien a déclaré à des journalistes que le Hamas amassait des combattants et du matériel à un rythme « étonnamment » rapide à Gaza, mais que le groupe terroriste ne semblait pas être préparé à un nouveau conflit direct contre Israël dans un futur proche. Cependant, il a souligné que l’organisation terroriste ne tirerait pas encore Israël dans une guerre, et que tout conflit futur serait engagé à l’initiative de l’Etat juif. Selon son évaluation, le Hamas compte à présent 5 000 combattants dans ses forces spéciales et a aussi rempli ses rangs moyens et supérieurs, avec 25 commandants de bataillons et brigades.

 

Le groupe a aussi travaillé sans relâche pour remplacer les milliers de roquettes, obus de mortier et missiles qui ont été tirés contre des cibles israéliennes pendant l’opération Bordure protectrice. Pendant le conflit de 2014, 72 Israéliens et un ouvrier thaïlandais ont été tués par les attaques du Hamas, et plus de 2 000 Gazaouis sont morts dans les combats. Le nombre exact de morts reste contesté, mais l’ONU place le nombre à 2 251, dont 35 % de combattants.

 

Pendant des tensions croissantes le long de la frontière avec la bande de Gaza, Israël a la semaine dernière mené son plus grand exercice civil près de l’enclave palestinienne depuis la guerre de 2014 contre le Hamas, selon la Deuxième chaîne. Les soldats et les équipes de premier secours ont simulé une incursion du Hamas en territoire israélien, dont une attaque contre un kibboutz israélien proche de la frontière et la prise d’otages par des terroristes. Pendant l’exercice, qui a eu lieu au kibboutz Erez, des troupes ont pris d’assaut les terroristes dans la salle à manger du kibboutz.

 

 

 

L'IRAN DEVOILE UNE PARTIE DU SYSTEME

ANTI-MISSILES S-300 ACHETE A LA RUSSIE

I24, 17 avril., 2016

 

 

Une partie des équipements du système anti-missiles S-300 russe, a été montrée dimanche lors d'un défilé militaire dans le sud de Téhéran. Selon des images publiées par l'agence de presse Isna, des tubes des missiles et le système radar ont notamment été montrés lors du défilé organisé à l'occasion de la "journée de l'armée de la République islamique d'Iran". "Notre puissance militaire, politique et économique n'est pas dirigée contre les pays voisins et les pays du monde islamique", a déclaré le président Hassan Rohani lors du défilé.

 

Le président iranien a promis de défendre les pays musulmans contre le terrorisme et Israël, insistant sur le fait que ses voisins ne doivent pas se sentir menacés. "Si demain vos capitales sont confrontées au danger du terrorisme ou du sionisme, la puissance qui vous apportera une réponse adéquate est la République islamique d'Iran", a-t-il dit, ajoutant prudemment que la puissance militaire était destinée à des fins purement défensives et dissuasives. Rohani a par ailleurs salué le rôle de l'Iran pour son soutien aux gouvernements syriens et irakiens dans la lutte contre le groupe Etat islamique.

 

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hossein Jaber Ansari, avait déclaré la semaine dernière que la Russie avait appliqué "la première partie" du contrat pour la livraison du système anti-missiles S-300. Les Etats-Unis et Israël critiquent la Russie à propos de ce contrat, le système S-300 permettant à l'Iran de renforcer sa défense anti-aérienne face à toute éventuelle attaque, notamment contre ses installations nucléaires.

 

L'Iran et la Russie avaient conclu en 2007 un contrat pour la livraison des systèmes S-300, mais en 2010 Moscou a suspendu la vente en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU contre le programme nucléaire iranien. En 2015, peu avant la conclusion d'un accord international sur le programme nucléaire iranien, Moscou a de nouveau autorisé la livraison des S-300.

 

Les deux pays sont également en discussion pour la livraison à l'Iran d'avions de chasse russes Sukhoi 30, ce qui est également critiqué par Washington. L'Arabie saoudite sunnite et ses alliés arabes dénoncent régulièrement ce qu'ils appellent "l'ingérence" de l'Iran dans les affaires des pays du monde arabe.

 

 

POUR LA PREMIERE FOIS,

        LE PREMIER MINISTRE UKRAINIEN EST JUIF

Times of Israel, 14 avril, 2016

 

 

Comme beaucoup de maires ukrainiens, Vlodymir Groysman avait l’habitude de se rendre à la synagogue locale pour Rosh HaShana et Hanoukka. Mais contrairement à beaucoup d’entre eux, Groysman, l’ancien maire de Vinnytsia, ne se rendait pas à la synagogue juste pour la politique. Il y allait en tant que membre de la communauté juive de sa ville d’Ukraine centrale.

 

Le Parlement d’Ukraine a confirmé jeudi la nomination de Groysman comme Premier ministre pour tenter de mettre fin à des mois de blocage politique et pour débloquer l’aide vitale à l’Etat déchiré par la guerre. Les députés ont voté par 257 voix contre 50 pour approuver la démission du Premier ministre Arseniy Yatsenyuk, condamné par le président Petro Poroshenko pour avoir perdu la confiance du public, et ont choisi Groysman pour le premier remaniement de gouvernement depuis la révolte ukrainienne pro-UE de 2014. Il est la première personne ouvertement juive à occuper le deuxième poste du pays, et, à 38 ans, il est le plus jeune Premier ministre jamais nommé en Ukraine.

 

La judaïté de Groysman n’est pas très surprenante, même pour un maire et un politicien important en Ukraine, où vivent 360 000 personnes d’ascendance juive. Mais son ouverture à ce sujet n’est pas habituelle dans un pays où l’antisémitisme et des décennies de répression communiste ont autrefois rendu indésirable d’être vus comme Juifs pour les politiciens, a déclaré le rabbin local, Shaul Horowitz.

 

Fin 2014, sa réputation d’administrateur honnête et efficace a rapporté à Groysman le poste de président du Parlement ukrainien. Depuis sa nomination à ce poste, il a su préserver un calme relatif au sein de l’assemblée même si des heurts y ont encore eu lieu, comme lorsqu’en décembre 2015 un député avait saisi par l’entrejambe le désormais ex-Premier ministre Arseniy Yatsenyuk pour l’arracher de la tribune, ce qui avait provoqué une bagarre générale.

 

« Il a une capacité à régler les différends et à négocier avec les gens, même les plus difficiles », assure à l’AFP l’un de ses collaborateurs sous couvert de l’anonymat. Josef Zissels, dirigeant de l’organisation Vaad des Juifs ukrainiens, a souligné que l’ascension de Groysman en politique est une preuve de l’absence d’antisémitisme sérieux en Ukraine. La Russie a régulièrement pointé l’antisémitisme présumé du pays pour justifier son conflit avec l’Ukraine, et l’annexion de la Crimée. « Clairement, la nomination de Groysman montre le contraire », a déclaré Zissels à propos de ces affirmations.

 

La nomination de Groysman lundi a suivi la démission la veille de Yatsenyuk en raison de son échec apparent à combattre la corruption et à mettre en place des mesures de restructuration économique. « Je sais que nous nous trouvons dans des conditions extrêmement difficiles, que le gouvernement a une énorme responsabilité et que les défis qu’il affronte sont simplement gigantesques », a déclaré Groysman mercredi à propos de la dette de 17 milliards de dollars de l’Ukraine au FMI [Fonds monétaire international], de la crise financière qui a diminué de moitié la valeur de la devise nationale face au dollar et du conflit avec la Russie. « Je sais aussi qu’avec le soutien des citoyens ukrainiens, nous mettrons fin à cette crise. »

 

Mais pour beaucoup, Groysman qui, contrairement à son prédécesseur, ne parle pas anglais, manque de l’expérience et de la fermeté nécessaires pour mettre en œuvre des réformes difficiles et faire face aux puissants oligarques qui dominent encore la vie politique ukrainienne. Lui-même a promis de poursuivre les réformes exigées, notamment pour la reprise de l’aide financière occidentale cruciale pour Kiev. « Je suis bon pour ça. Je suis capable de travailler 24 heures par jour », a-t-il lancé.

 

Si, selon un de ses anciens conseillers s’exprimant sous couvert de l’anonymat, Arseniy Yatsenyuk avait une vision « globale de la situation », « ce n’est pas le cas de Groysman » dont la « vision du monde se limite à Vinnytsia » et qui « n’est pas prêt à entrer en conflit avec Poroshenko ».

 

Son image de fidèle du président s’est toutefois un peu estompée au fil des négociations sur le nouveau gouvernement, quand Groysman s’est fermement opposé aux tentatives de Poroshenko de placer ses personnes de confiance à des postes clés dans son cabinet. Horowitz est l’un de ceux qui pensent que Groysman réussira là où d’autres ont échoué. Le rabbin souligne le bilan de Groysman en tant que maire de sa natale Vinnytsia…

[Lire la Suite]

 

 

RONIT ELKABETZ DÉCÈDE DES SUITES D’UN CANCER

Times of Israel, 19 avril, 2016

 

 

L’actrice et réalisatrice est morte mardi matin, à l’âge de 51 ans, des suites d’un cancer, rapporte Haaretz. Elle laisse derrière elle deux enfants et son mari, Avner Yasharon. Ronit Elkabetz est née à Beer Sheva en 1964. Ses parents étaient d’origine marocaine et elle était l’aînée d’une fatrie de quatre.

 

Si elle a débuté sa carrière en tant que mannequin, Ronit Elkabetz a trouvé le succès d’abord en tant qu’actrice puis en tant que réalisatrice. Elle commence sa carrière d’actrice dans le film « The Appointed » (Hamehu’ad) en 1990, dans le rôle d’Oshra.

 

En 1994, elle remporte l’Ophir (équivalent des oscars israéliens) de la meilleure actrice dans le film Sh’Chur pour son rôle Pnima. Ce film remporte en tout trois Ophir. En 2000, elle joue un petit rôle dans la série Florentine dirigée par Eytan Fox. A la fin des années 90, Ronit Elkabetz s’internationalise en allant vivre en France où elle joue à la fois au théâtre et dans des films. Dès lors, elle divisera son temps entre Paris et Tel Aviv. En France, elle suit un stage au Théâtre du Soleil dirigé par Ariane Mnouchkine.

 

En 2001, elle joue dans la comédie-dramatique Origine Contrôlée et en 2008, elle joue aux côtés de Catherine Deneuve dans la « Fille du RER » d’André Téchiné et dans « Cendres et sang » (2010) de Fanny Ardant. En 2014, elle réalise avec son frère Shlomi Elkabetz « Gett – Le procès de Viviane Amsallem ». C’était le dernier volet d’une trilogie familiale initiée en 2004 avec « Prendre femme » puis « Les Sept jours » (2007), huis clos autour de la période traditionnelle de deuil. « Gett – Le procès de Viviane Amsallem » a remporté le prix du meilleur film à la cérémonie des Ophirs.

 

Le film suit la saga de cinq années d’une femme israélienne pour essayer d’obtenir le divorce de son mari, et faire face à la violence psychologique dans les arcanes des tribunaux rabbiniques israéliens. La réalisateur Amos Gitaï a rendu hommage à Ronit Elkabetz à la radio de l’armée. « Elle a captivé le monde, elle était aimée par tout le monde, elle était spectaculaire. » L’ancien président Shimon Peres a qualifié Ronit Elkabetz « d’ambassadrice culturelle extraordinaire pour l’Etat d’Israël. » Selon lui, Ronit Elkabetz avait « une personnalité unique qui combinait le talent de l’écrivain et celui de comédienne. »

 

L’ambassadeur de France en Israël a également tenu à rendre hommage à l’artiste israélienne. “La disparition de Ronit Elkabetz nous bouleverse. Nous pensons avec affection à ses enfants, ainsi qu’à Avner et à Shlomi. Ronit laisse une œuvre considérable, qui continuera de nous marquer. Sa contribution à la force du lien qui unit les cinémas français et israélien est immense. Amoureuse de la France, chevalier de la Légion d’honneur, elle avait, avec nous, rendu hommage à Paris et aux victimes des attentats du 13 novembre, » a déclaré Patrick Maisonnave.

 

 

ISRAËL DANS L’ESPACE

                                       David Bensoussan

 

Le gala 2016 du CIJR a permis de se familiariser avec les progrès d’Israël en matière de recherche spatiale. Les réalisations jusqu’à ce jour sont impressionnantes.

 

La planète est tellement habituée à observer à la loupe le minuscule pays d’Israël si défavorisé en matière d’espace qu’elle ne lève pas les yeux pour observer les nombreuses innovations israéliennes dans l’espace. On y trouverait des milliers de satellites en orbite autour de la terre. Toutefois, quelques-uns seulement sont en orbite en direction opposée : il s’agit de satellites israéliens qui sont envoyés en direction de la Méditerranée dans le sens contraire de la rotation de la Terre afin d’éviter des accidents s’ils retombaient dans une zone habitée. Ce faisant, les satellites israéliens ne profitent pas de la vitesse de rotation initiale de la terre. Au contraire, ils doivent doubler la vitesse de départ pour pouvoir rejoindre leur orbite. Cela a exigé des satellites ultralégers et performants et ce défi a été relevé avec brio.

 

Rappelons qu’en 1957, l’Union soviétique lançait le Spoutnik, premier satellite artificiel et depuis, la course à l’espace a pris un envol considérable. Un premier missile de recherche météorologique, le Shavit 2, fut lancé en 1961. Deux années, plus tard, l’agence de recherche spatiale israélienne était créée. L’agence spatiale israélienne fut constituée en 1983, cinq ans avant le lancement du premier satellite de reconnaissance, l’Ofeq 1 lancé au moyen d’un missile Shavit, faisant d’Israël le huitième pays qui lance et opère des satellites. Aujourd’hui, les satellites Ofeq-5 donnent des images avec une précision d’un demi-mètre. Le satellite de communication géostationnaire Amos 1 destiné aux émissions télévisées fut  lancé à partir du centre spatial européen en Guyane en 1996. Le satellite géosynchrone Amos-4 fait usage d’une technologie permettant de traiter en temps réel l'information.

 

Avec ses 10 antennes différentes, il couvre 3 continents : l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Le satellite Amos-5 couvre l’ensemble de l’Afrique. Le satellite expérimental cubique de 50 centimètres de côté de Techsat a été construit par des étudiants et d’autres, encore bien plus petits, sont développés.  Mises à part les rampes de lancement locales à partir desquelles 40% des lancements sont faits, celles de Russie, du Kazakhstan, d’Inde de la Guyane française et des USA sont également utilisées.  Ilan Ramon fut le premier astronaute israélien qui périt lors de la réentrée de la navette spatiale américaine Columbia en 2003.

 

Les nouveaux projets spatiaux sont plus ambitieux : la fusée américaine  Exomars comprend un contrôleur du ralentissement durant l’atterrissage sur Mars. Google a lancé le concours Lunar X Prize pour envoyer un véhicule sur la lune et le faire déplacer 500 mètres. La compagnie Spacell dont 95% de l’équipe est formée de volontaires est parmi les finalistes. Des accords de collaboration en matière aérospatiale ont été signés avec de nombreux pays dont le Canada. La France et Israël lancent ensemble un satellite d’observation de la végétation terrestre de haute résolution, Vénus. Des projets de recherche en médecine spatiale, en microgravité, en astrophysique, en radiations cosmiques et en géolocalisation en cas d’urgence sont en cours.

 

Aux familles de missiles Shavit et de satellites de reconnaissance Ofeq et ceux de communication et ceux d’observation Eros et TechSar (qui utilise un radar plutôt qu'une caméra) succèdent les mini satellites et les micro satellites Ofeq et Eros pour des missions en basse altitude. Des circuits intégrés résistants aux radiations sont développés par la compagnie Ramon Chips. Enfin, un centre spatial éducatif existe à Herzliya depuis 2012.

 

La recherche spatiale a permis de développer en Israël des senseurs de haute résolution, des traitements d’images avancés, la cartographie 3D ainsi que des radars hyper spectraux nécessaires aux satellites d’observation et de communication. Les réalisations en matière de missiles et de satellites spatiaux sont développées à des coûts moindres, le budget consacré de l’ordre d’une centaine de millions de dollars et rapporte près du double. Il est inférieur à ceux des agences spatiales  (allant de 17 G$ aux USA à 400 M$ au Canada et 130 M$ au Brésil) et est très modique comparé aux retombées commerciales envisageables. 

 

          L’auteur est professeur de sciences à l’Université du Québec

 

 

 

En raison de Pessah-Pâque, le Communiqué ne sera pas publié la semaine prochaine.

Nous vous souhaitons Hag Sameah, une fête de Pâque pleine de joie et de bonheur.

 

 

 

 

 

 

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