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LES ÉTATS DU GOLFE: POUR OU CONTRE LE TERRORISME?

  

    

 

 

 

 

 

POURQUOI LE QATAR SE RETROUVE ISOLÉ

PAR L'ARABIE SAOUDITE ET SES ALLIÉS

          France culture, 6 juin, 2017 

          

Le séisme diplomatique est intervenu ce lundi matin, deux semaines après la visite de Donald Trump à Riyad : l'Arabie saoudite, Bahreïn et les Emirats arabes unis, mais aussi l'Egypte puis les Maldives et le Yémen ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. "Ce n'est pas la première fois qu'il y a des crises au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG créé en 1981 : Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar)", a expliqué dans notre journal de la mi-journée Fatiha Dazi-Héni, politologue, spécialiste des monarchies de la péninsule arabique. "Mais c'est vrai que cette crise est très grave, particulièrement brutale et violente, parce que surtout Riyad coupe toutes ses frontières, la frontière terrestre et les vols en direction du Qatar. Sachant que le Qatar n'a qu'une seule frontière terrestre et que cet émirat est extrêmement dépendant des importations en biens de consommation et en nourriture de l'Arabie saoudite." Et d'ajouter que "le Qatar aujourd'hui n'a pas d'autre choix que d'essayer de composer. Il sera certainement aidé par la politique de médiation du CCG, via le Koweït et Oman."

 

Reste à expliquer ce coup de force sur cette péninsule de la taille d'un grand département français. Éléments de réponse grâce notamment à cette experte et au chef de notre service international, Eric Biegala. Soutien au terrorisme (la raison officielle), mais aussi liens avec l'Iran, opportunisme diplomatique régional et par rapport à Donald Trump et volonté de limiter le soft power qatari, en particulier par le biais de sa chaîne Al Jazeera.

 

L'agence saoudienne, qui cite un responsable du royaume, affirme que la décision de Riyad est justifiée par la nécessité de protéger "la sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme". "La ligne rouge, y compris pour les Etats-Unis, c'est l'appui du Qatar aux frères musulmans. C'est pourquoi l'Egypte s'est associé à cette décision", explique Fatiha Dazi-Héni. Ennemie par excellence de l’Egypte d’Abdel Fatah Al Sissi, cette confrérie est classée "terroriste" en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Et en 2014, les trois pays du Golfe avant tout mobilisés ce lundi avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs à Doha, en reprochant au Qatar ses liens avec l'organisation des frères musulmans. L'émirat abrite par exemple Youssef al-Qaradaoui, considéré comme l'un de ses chefs spirituels. Tout comme l'ancien dirigeant du Hamas palestinien, Khaled Mechaal, et un bureau des talibans afghans. "Ce qui est curieux c'est que le roi Salman avait infléchi cette position du côté saoudien, et s'était rapproché du Qatar", s'interroge la spécialiste. "En revanche, les Emirats arabes unis ont toujours eu une position extrêmement hostile aux frères musulmans, et donc au Qatar."

 

Eric Biegala estime que cette mise au ban du futur organisateur de la Coupe du monde de football en 2022 "fait directement écho aux récentes diatribes du président Trump enjoignant aux pays de la région d'en faire davantage pour combattre le terrorisme." Le 21 mai, à Riyad, devant des dirigeants du monde musulman, Donald Trump avait en effet appelé à "chasser" les extrémistes et "les terroristes", en référence aux groupes djihadistes, auteurs d'attaques dans plusieurs pays. Les attentats de Manchester, de Londres, de Kaboul ou contre un bus de pèlerins coptes, en Égypte, n'avaient pas encore eu lieu.

 

Depuis Washington, notre correspondant Frédéric Carbonne explique comment le discours de Donald Trump avait tout d'un feu vert pour les dirigeants saoudiens. Alors que l'administration Trump envisage d'inclure les frères musulmans dans la liste des organisations soutenant le terrorisme. Mais Washington n'a aucun intérêt à ce que la situation ne s'envenime un peu plus, souligne notre journaliste. Tous ces pays du Golfe étaient en effet jusqu'ici engagés dans la même coalition contre Daech. Le centre de commandement militaire américain dans la région est installé au Qatar, tout comme la principale base militaire ! :

 

En demandant aux pays du Moyen-Orient de prendre la tête de la lutte contre l'islamisme radical, le président américain a donné un prétexte idéal

 

Dans son discours de Riyad, Donald Trump avait aussi surpris en demandant à la communauté internationale "d'isoler" l'Iran. Cette rupture claire avec la politique de rapprochement de Barack Obama se trouve confortée par la décision de ce lundi vis-à-vis d'un allié de l'Iran chiite. Même si le Qatar, dirigé depuis 2013 par le jeune émir cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, est une monarchie sunnite.

 

"_Il faut dire que le Qatar (principal exportateur mondial de gaz naturel liquéfié) partage avec l'Iran un immense champ d'exploitation de gaz, qui participe de l'essentiel des ressources de l'émirat. Et le 27 mai dernier, l'émir du Qatar avait fait hurler dans les capitales du Golfe en décrochant son téléphone pour féliciter le président iranien réélu Hassan Rohani._", détaille Eric Biegala.

 

"Les paiements de rançon sont la paille qui a brisé le dos du chameau", estime aussi un observateur du Golfe cité dans une enquête du Financial Times de ce lundi. Le quotidien britannique explique comment le Qatar aurait payé près d'un milliard de dollars pour libérer 26 amateurs de chasse au faucon, dont plusieurs membres de la famille royale du Qatar, enlevés dans une zone chiite du sud de l’Irak par des milices chiites irakiennes, soutenues par l'Iran. Libération aussi d'une cinquantaine de militants capturés par des djihadistes en Syrie. Mais surtout, selon l'enquête, une partie de ces sommes auraient directement servi l'Iran.

 

Avec à la clé mi-avril, un accord entre le Qatar et l'Iran qui a permis l’évacuation de Syriens de quatre localités assiégées. Dénoncer ses liens avec l'Iran est "un faux procès fait au Qatar", selon Fatiha Dazi-Héni. "Parce que le Qatar, comme le Koweït, considère qu'il est tout à fait ridicule d'enflammer la situation sur l'Iran, suite à la réélection du président Rohani. Il a été réélu très démocratiquement, en plus de cela par une partie de la population en faveur de l'ouverture et de l'apaisement."

 

Les deux grands rivaux dans la région, Riyad et Téhéran, ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016 à la suite de l'exécution d'un chef chiite en Arabie.

 

La chaîne arabophone la plus regardée au monde pourrait aussi être une des explications de ce coup de semonce, selon Eric Biegala. Justement parce que cette arme majeure du soft power qatari aurait trop relayé les printemps arabes, trop favorable aux Frères musulmans ou pas assez anti iranienne, aux yeux des autres monarchies du Golfe. Un outil de propagande finalement trop dérangeant selon elles. Ce matin, l'agence de presse saoudienne SPA, reprenant toujours les propos d'un responsable du royaume, soulignait ainsi que "(Le Qatar) soutient de multiples groupes terroristes et religieux qui visent à déstabiliser la région, dont les Frères musulmans, l'Etat islamique et Al Qaïda, et assure constamment la promotion du message et du projet de ces groupes grâce à ses médias". Et en fin d'après-midi, le ministère de l'Information saoudien a fermé les bureaux de la chaîne qatarie à Doha et lui a retiré sa licence.

 

Ces tensions médiatiques s'étaient également à nouveau révélées il y a quelques jours. Les accès aux sites web des médias qataris, notamment à Al-Jazeera, ont été bloqués dans les pays voisins car ces médias avaient relayé des commentaires pro iraniens et pro Hezbollah attribués à l'émir du Qatar. Des propos démentis par Doha qui a affirmé que ses sites web avaient été piratés et que les citations pro iraniennes de l'émir étaient des faux. Les médias saoudiens n'en avaient pas moins poursuivi leur couverture de l'affaire sur le même ton outré. Bahreïn a également justifié sa décision en accusant Doha d'"ébranler la sécurité et le stabilité (de son royaume) et de s'ingérer dans ses affaires intérieures.

 

 

 

 

QATAR : L'HYPOCRISIE DE L'ARABIE SAOUDITE SUR

LE FINANCEMENT DU TERRORISME

Jean-Christophe Catalon 

La Tribune, 6 juin 2017

 

 

 

 

Au lendemain de l'attentat de Londres, faisant sept morts et une cinquantaine de blessés, l'Egypte et des pays du Golfe, emmenés par l'Arabie saoudite, ont interrompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ils accusent notamment Doha de "soutien au terrorisme", notamment à Al-Qaïda, l'Etat islamique et aux Frères musulmans (confrérie classée "terroriste" par l'Egypte et des pays du Golfe).

 

Une justification pour le moins étonnante, car des dirigeants et des sujets du royaume wahhabite ont fait l'objet d'accusations similaires. D'ailleurs, en Grande-Bretagne, une enquête du ministère de l'Intérieur concernant le financement des groupes extrémistes islamistes sur le sol britannique pourrait incriminer l'Arabie saoudite, selon la presse.

 

Lancées début 2016 par David Cameron, alors Premier ministre, ces investigations ne sont pas encore terminées, mais le ministère de l'Intérieur pourrait ne pas en publier les conclusions, qualifiant le contenu de "très sensible", selon The Guardian.

Londres se montre sans doute réticente à attaquer un partenaire commercial. L'Arabie saoudite ayant récemment conclu un deal de 3,5 milliards de livres sterling (4 milliards d'euros) pour l'achat d'armes britanniques, rappelle The Independent.

 

Au Royaume-Uni, les leaders de l'opposition, des travaillistes aux libéraux démocrates, exigent la publication de cette enquête. La décision devrait être prise par le nouveau gouvernement issu des élections générales, qui se tiendront le 8 juin.

 

Concernant Doha, Riyad lui reproche surtout son appui supposé aux "activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (Est)", où se concentre la minorité chiite du royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays. Pour rappel, l'Arabie saoudite et l'Iran ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016 à la suite de l'exécution d'un chef chiite dans le royaume wahhabite.

Les déclarations du président américain, Donald Trump, lors de sa tournée diplomatique au Moyen-Orient deux semaines plus tôt, définissant un axe du "Mal" composé de l'Etat islamique et de l'Iran, ont pu jouer dans le déclenchement de cette crise entre les monarchies du Golfe.

 

 

 

SOUTIEN AU TERRORISME :

L'ARABIE SAOUDITE SE BLANCHIT SUR LE DOS DU QATAR

Patricia Neves

Marianne, 5 juin 2017

 

 

La ficelle est un peu grosse. L’Arabie saoudite, membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG) depuis 1981, a rompu ses relations diplomatiques avec un autre membre éminent de l’organisation, le Qatar, a-t-on appris ce lundi 5 juin. Avec trois autres pays du CCG – l’Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn -, les Saoudiens accusent en effet les Qataris de soutenir "des groupes terroristes". Un motif d’autant plus surprenant que l’Arabie saoudite est elle-même mise en cause pour le soutien financier apporté par ses concitoyens, voire par ses dirigeants, aux terroristes, justement.

 

Qu’importe. L'agence officielle saoudienne SPA a annoncé la suspension des liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec l’émirat pour "protéger sa sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme", le Qatar accueillant "divers groupes terroristes pour déstabiliser la région dont Daech (acronyme en arabe de l'Etat islamique) et Al-Qaïda".

 

Daech et Al-Qaïda… Des groupes qui auraient précisément bénéficié de la manne financière saoudienne, selon plusieurs câbles diplomatiques qui ont fuité dans la presse. Ainsi des récentes révélations concernant l’affaire des "emails" de la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton. Parmi les courriels rendus publics l'automne dernier figure par exemple un email daté du 17 août 2014 dans lequel celle qui fut secrétaire d'Etat entre 2009 à 2013 pointe clairement le rôle du Qatar ET de l’Arabie saoudite dans l’expansion, entre autres, de Daech.

 

"Nous devons utiliser notre diplomatie et profiter des atouts de nos services de renseignement pour mettre sous pression les gouvernements du Qatar et de l'Arabie saoudite, écrit-elle, qui fournissent un soutien financier et logistique à Daech et à d'autres groupes radicaux dans la région". Une critique que la candidate avait d’ailleurs formulée publiquement en pleine campagne, en juin 2016, au lendemain de l’attentat d’Orlando. "Il est plus que temps que les Saoudiens, les Qataris, les Koweïtiens et d'autres empêchent leurs ressortissants de financer des organisations extrémistes", avait-elle déclaré dans un discours à Cleveland, dans l’Ohio.

 

Des accusations qui n'étaient pas nouvelles. En 2009 déjà, les services de la secrétaire d’Etat faisaient état du problème, d’après une note secrète révélée par Wikileaks. "Les donateurs en Arabie saoudite constituent la plus importante source de financement des groupes terroristes sunnites à travers le monde", lit-on dans ladite note, qui précise : "L’Arabie saoudite reste une base essentielle d’appui financier pour Al-Qaïda, les talibans, Lashkar e-Tayyiba et d’autres groupes terroristes y compris le Hamas, qui soulèvent probablement des millions de dollars chaque année à partir de sources saoudiennes, souvent pendant le Hajj et le Ramadan".

 

Pis, un propre membre d’Al-Qaïda – et non des moindres -, Zacarias Moussaoui, impliqué dans la préparation des attentats du 11 septembre et détenu aux Etats-Unis, a affirmé sous serment selon un document daté d’octobre 2014 "qu’Al-Qaïda recevait des dons de la part de membres de la famille royale saoudienne". "Sans l'argent des Saoudiens, on n'aurait rien", a-t-il martelé.

 

La menace terroriste prétextée par l'Arabie saoudite pourrait en réalité cacher une lutte d'influence entre les deux pays. En 2014, l’Arabie saoudite avait temporairement rappelé son ambassadeur à Doha en raison des liens tissés entre le Qatar et l’organisation des Frères musulmans, considérée par le royaume saoudien comme concurrente vis-à-vis de l'un de ses principaux fonds de commerce : la diffusion de la pensée wahhabite, qui prône la pratique d’un islam ultra-rigoriste. Les tensions entre les Qataris et les Saoudiens sont ensuite montées d’un cran après que des articles de presse publiés ces derniers jours ont prêté à l’émir du Qatar, Tamim Bin Hamad Al-Thani, des propos critiques à l’égard de la position anti-iranienne de ses voisins et du président américain Donald Trump, reçu avec faste en Arabie saoudite il y a deux semaines.

 

Outre les accusations de financement direct de groupes terroristes, l'Arabie saoudite demeure le principal moteur d'un islam radical diffusé à coup de pétrodollars partout dans le monde, comme le soulignait l'écrivain algérien Kamel Daoud peu après les attentats du 13 novembre à Paris, dans une tribune publiée par le New York Times.

 

"Daech a une mère : l’invasion de l’Irak. Mais il a aussi un père : l’Arabie saoudite et son industrie idéologique", dénonçait-il. Si l’intervention occidentale a donné des raisons aux désespérés dans le monde arabe, le royaume saoudien leur a donné croyances et convictions. Si on ne comprend pas cela, on perd la guerre même si on gagne des batailles. On tuera des djihadistes mais ils renaîtront dans de prochaines générations, et nourris des mêmes livres…"

 

 

 

Actualité 

 

 

 

GAZA: UNE AGENCE DE L'ONU DENONCE LA PRESENCE

D'UN TUNNEL CREUSE SOUS SES ECOLES

i24NEWS, 9 juin, 2017

 

 

 

L'UNRWA (l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient) a protesté auprès du groupe islamiste Hamas, après la découverte, le 1er juin, de la présence d'un tunnel passant sous deux de ses écoles dans le camp de réfugiés palestiniens de Maghazi, situé dans la partie centrale de la bande de Gaza, a indiqué vendredi un porte-parole de l'organisation.

 

L'existence de ce tunnel a été constatée lors des vacances d'été, dans le cadre de travaux liés à l'extension d'un des bâtiments, a indiqué le porte-parole de l'agence Christopher Gunness.

 

Suite à une inspection approfondie du site, l'UNRWA a par ailleurs confirmé que "le tunnel n'a ni points d'entrée ni de sortie sur les lieux, et n'est pas relié aux écoles". L'agence a en outre condamné l'existence de tels tunnels "dans les termes les plus forts".

 

"Il est inacceptable que les élèves ainsi que le personnel soient mis en danger de cette façon. La construction et la présence de tunnels près des locaux de l'ONU sont incompatibles avec le respect des privilèges et immunités des Nations Unies en vertu du droit international, qui prévoit que ses locaux sont inviolables".

 

L'UNRWA est intervenue de "façon ferme et a protesté auprès du Hamas à Gaza tout en annonçant son intention de boucher le tunnel", a fait savoir le porte-parole. L'ambassadeur d'Israël aux Nations Unies Danny Danon a quant à lui, réagi sévèrement à l'annonce de l'existence du tunnel. "La cruauté du Hamas ne connaît pas de limites, ils utilisent les enfants de Gaza comme boucliers humains", a-t-il dénoncé.

 

Danon appelle également le Secrétaire général de l'ONU ainsi que le Conseil de sécurité à intervenir pour assurer la mise en œuvre d'une surveillance stricte de ses agences. "L'ONU doit agir immédiatement pour s'assurer que ses structures et institutions ne servent pas à abriter le groupe terroriste Hamas", a-t-il déclaré.

 

Les tunnels creusés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien en vue d'infiltrer des terroristes du Hamas constituent une des principales menaces pour la sécurité d'Israël. Des travaux de forage en vue de la construction d'une barrière souterraine entre Israël et Gaza devraient débuter le mois prochain.

 

 

 

 

 

L’ÉGYPTE PROPOSE D’ALIMENTER LE HAMAS

EN ÉLECTRICITÉ EN ÉCHANGE DE 17 HOMMES

Dov Lieber

Times of Israel, 13 juin, 2017

 

 

 

 

L’Égypte a proposé au Hamas de lui octroyer davantage de liberté à sa frontière, et de les alimenter en électricité, alors que le groupe terroriste souffre d’une importante pénurie de courant. En échange, le Hamas doit céder à une liste d’exigences sécuritaires, selon les médias arabes mardi.

 

La liste inclut notamment un point dans lequel le Hamas doit livrer 17 hommes recherchés par Le Caire pour terrorisme ; davantage de protection de la part du Hamas aux frontières ; la fin de la contrebande d’armes aux Sinaï, et des informations sur les déplacements des militants vers Gaza via les tunnels souterrains, a indiqué le quotidien arabe de Londres Asharq al-Awsat.

 

La liste a été remise au chef du Hamas à Gaza Yahya Sinwar par les responsables de la sécurité en Égypte durant son séjour de 9 jours au Caire, dont il est revenu lundi. Le cabinet israélien a décidé dimanche soir qu’il réduirait la quantité d’énergie délivrée à Gaza à la demande du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui cherche à intensifier la pression sur le Hamas, l’ennemi juré de son parti, le Fatah.

 

En avril, l’AP a déclaré à Israël qu’elle ne payerait que 25 millions de shekels sur les 40 millions de shekels de sa facture mensuelle. Israël fournit actuellement 125 mégawatts à Gaza, soit 30 % de ce qui est nécessaire pour alimenter Gaza en énergie pendant 24 heures

Actuellement, Gaza bénéficie de courant pendant 4 à 6 heures par jour.

 

Les coupures de courant impactent sérieusement les services médicaux de Gaza et la Banque mondiale a signalé que l’enclave est en proie à un désastre humanitaire

 

Cependant, on ne sait pas exactement dans quelle mesure l’Égypte peut endiguer la crise de l’électricité à Gaza. Les lignes de courant électriques, quand elles fonctionnent, fournissent 25 mégawatts, soit 6,25 % des besoins en électricité sur une journée à Gaza.

 

Cependant, selon l’armée israélienne, les lignes de courant égyptiennes n’ont fourni aucun courant ces derniers temps, en raison de défaillances, et les lignes de courant israéliennes sont devenues les seules sources d’énergie de Gaza. Gaza dispose d’une centrale électrique mais elle a cessé de fonctionner en avril, quand le Hamas a épuisé ses réserves de fioul et qu’il a refusé d’en acheter à l’AP, en raison de taxes jugées trop élevées.

 

Lundi, le réseau national d’électricité égyptien a informé la compagnie d’électricité de Gaza qu’il déconnecterait ses câbles, selon les médias palestiniens. On ne sait pas s’il s’agit d’une opération de réparation.

 

Le Hamas et l’Égypte entretiennent des relations glaciales depuis que le président islamiste égyptien Mohammed Morsi, a été renversé par l’armée en 2013. Morsi provenait du groupe-parent du Hamas, les Frères musulmans.

 

Des délégations du Hamas vont et viennent du Caire ces dernières années, mais ne sont pas parvenues à améliorer les relations bilatérales. Le poste-frontière de Rafah, destiné aux Gazaouis qui veulent quitter la bande de Gaza, n’est ouvert qu’occasionnellement.

 

L’Égypte accuserait le Hamas d’aider les militants de l’État islamique à se battre dans la région du Sinaï. Le Hamas, de son côté, tente de convaincre l’Égypte qu’il est un partenaire de sécurité fiable. Il a déployé davantage de troupes le long des frontières avec le Sinaï.

 

Le Hamas a également fait un geste envers l’Égypte le mois dernier, avec un document évoquant une nouvelle politique. Le groupe annonce avoir mis fin à ses liens avec les Frères musulmans, et s’identifiait en tant que mouvement palestinien qui n’avait pour seul ennemi Israël.

 

Mais pour le moment, livrer des hommes au Caire a été une limite que le Hamas a refusé de franchir. Selon l’article paru dans Asharq al-Awsat, l’Égypte estime désormais qu’elle a davantage de marge de manœuvre sur le Hamas, parce que son chef à Gaza, Sinwar, et son chef international Ismail Haniyeh, résident tous deux actuellement dans la bande de Gaza et ne peuvent la quitter qu’avec la permission de l’Égypte.

 

Le Hamas est également en terrain miné avec son soutien le plus important, après que 4 puissances sunnites – l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et l’Égypte – ont brusquement rompu les liens avec le riche pays du Golfe au début du mois de juin, en raison de son soutien à l’extrémisme dans la région.

 

L’Arabie saoudite a spécifiquement mentionné le Hamas comme groupe extrémiste soutenu par le Qatar. Cinq dirigeants de la branche armée du Hamas ont dû quitter le Qatar, à la demande de leur hôte, bien que des membres du bureau politique du groupe terroriste ont été autorisés à prolonger leur séjour.

 

En dépit de cette opposition, le ministère des Affaires étrangères qatari Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, a annoncé samedi que le Hamas était un « mouvement de résistance légitime. » Israël et l’AP ont accusé le Hamas d’avoir les fonds nécessaires pour alimenter Gaza en électricité, si le groupe ne dépensait pas tant d’argent dans son armement et sa préparation au conflit futur avec l’État hébreu.

 

Le Hamas a mis Israël en garde lundi, que si ce dernier appliquait sa décision de réduire son approvisionnement en électricité à Gaza, cela pourrait causer une « explosion » de la situation.

 

 

 

 

LIVNI : NETANYAHU ÉTAIT PRÊT À NÉGOCIER SUR LA BASE DES LIGNES DE 1967 EN 2014

Raphael Ahren

Times of Israel, 13 juin 2017

 

 

 

La députée Tzipi Livni (Union sioniste) a déclaré lundi lors de la conférence de paix organisée par le quotidien Haaretz à Tel Aviv que le Premier ministre Benjamin Netanyahu était disposé à négocier un accord de paix basé sur les lignes de 1967 durant les négociations de 2014.

 

« Netanyahu dévie toujours à gauche, puis atteint un carrefour et prend à droite », a analysé Livni durant la conférence. « Le politicien Bibi ne veut pas faire ce que le chef d’État Netanyahu sait qu’il est nécessaire de faire », a-t-elle ajouté, en utilisant le surnom du Premier ministre.

 

Ces derniers jours, de nouveaux détails ont été révélés sur les grandes lignes d’un accord que John Kerry, alors secrétaire d’État, avait présenté à Jérusalem et à Ramallah. Selon les fuites, publiées dans Haaretz, le document réclamait des négociations basées sur les frontières de 1967.

 

Netanyahu exigeait des Américains un « déni », a indiqué Livni, qui était ministre de la Justice et chef des négociations pour la paix, à l’époque. Elle a expliqué que le Premier ministre ne voulait pas être perçu par son parti politique comme trop souple, mais il était disposé à travailler dans le cadre de cet accord.

 

« Netanyahu était prêt à négocier une solution à 2 États basée sur les frontières de 1967, avec des échanges territoriaux. Ce que vous entendez de sa part aujourd’hui, c’est un renoncement à cette position », affirme Livni. « Il acceptait chaque lettre », dit-elle au sujet de l’accord.

 

C’était une « grande réussite » que d’avoir obtenu que Netanyahu accepte de négocier sur des frontières acceptables pour les Palestiniens et pour la communauté internationale, dit-elle. Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a « commis une erreur historique » en ne relevant pas le défi.

 

Livni a appelé l’administration américaine à adopter l’accord cadre qui avait été convenu à l’époque comme base de nouveaux pourparlers. L’administration américaine actuelle ne veut forcer aucune des parties dans un accord, mais le président américain Donald Trump pourrait se servir de l’accord de 2014 et le déclarer comme base pour un nouveau processus de paix, a ajouté Livni.

 

« Il ne faut pas réinventer la roue. Il pourrait inviter Netanyahu et Abbas à Mar-a-Lago, ou où qu’il veuille, et leur dire que ce sera la base d’un nouvel accord », a poursuivi Livni. L’AP a abandonné ces pré-conditions pour entamer des négociations et n’exige plus de gel des implantations, « ce qui facilite grandement le retour à la table des négociations », a précisé l’ancienne ministre. « À ce stade, personne ne veut dire non à Trump. C’est un bon point de départ. »

 

 

 

 

ELECTIONS GB : MAY HUMILIÉE, CORBYN RENFORCÉ – DE SOMBRES NOUVELLES POUR JÉRUSALEM

David Horovitz

Times of Israel, 9 juin, 2017

 

 

 

Un observant le Royaume-Uni commencer à se prêter au jeu de la politique de coalition vendredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a peut-être piteusement songé qu’il serait ravi d’un résultat électoral qui laisserait son parti à quelques sièges seulement d’une majorité parlementaire.

 

Comme Theresa May, Netanyahu avait appelé en 2015 à des élections anticipées. Et tandis que les conservateurs de May, vendredi, ont été à deux doigts de conserver leur majorité parlementaire, son Likud avait remporté seulement 30 sièges – un quart seulement de la Knesset. Et pourtant, il est là, ayant bricolé sa coalition multipartite aux querelles quotidiennes, comme cloîtré en sécurité dans son bureau comme cela n’avait jamais été le cas auparavant pour un Premier ministre dans notre système politique éternellement chaotique. Et May en est là, battue et discréditée, devant faire face aux appels à la démission venus de son parti et de l’extérieur.

 

Le fait est toutefois que, tandis que Netanyahu a prouvé depuis longtemps qu’il est le maître de la réalité politique éclatée et complexe de l’Etat juif, son homologue britannique s’est montrée incapable de capitaliser une opportunité simple de renforcer son emprise sur le pouvoir, et a semblé faire tout ce qui lui était possible pour arracher la défaite des mâchoires de la victoire.

 

Netanyahu a voulu penser que les forces politiques dans de nombreux endroits du monde changent, un changement qu’il a considéré comme en faveur d’Israël. Pas au Royaume-Uni, où ce n’est pas le cas.

 

Avec plus de 20 points d’avance dans les sondages lorsqu’elle avait appelé à la tenue de ces élections il y a moins de huit semaines, espérant une majorité avec 100 sièges de plus à la Chambre des communes de 650 représentants, les conservateurs de May ont fini par perdre une douzaine de fauteuils.

 

Et le Labour, sous la direction d’un Jeremy Corbyn apparemment non-éligible, en a gagné 30. Alors même qu’elle se dirigeait, en début d’après-midi, au palais de Buckingham pour demander officiellement à la Reine la permission de former un gouvernement – sur la base d’une alliance curieuse avec le parti Unioniste démocratique de l’Irlande du nord, fort de ses dix sièges – les analystes débattaient de l’identité de celui qui, parmi ses rivaux, pourrait probablement émerger le premier pour défier son leadership.

 

May a mené une campagne véritablement affreuse. Elle s’est aliénée le cœur de son électorat en évoquant la possibilité de faire davantage payer les plus âgés pour leurs soins. Trois attentats terroristes en trois mois ont remis son bilan en tant que secrétaire d’Etat à l’Intérieur – où elle a réduit le nombre de policiers – sous le feu des projecteurs de manière peu opportune. Elle s’est tenue à l’écart d’un débat télévisé. Elle est apparue tendue et raide lors de ses apparitions publiques.

 

Corbyn, en comparaison, a démenti sa réputation radicale et s’est avéré être un candidat charismatique et affable, ce qui a particulièrement résonné chez les jeunes électeurs. Un taux de participation relativement élevé dans tout le pays est largement attribuée à son attrait. Très impopulaire auprès d’un grand nombre de ses collègues parlementaires du Labour, qui espéraient que ces élections signeraient son coup de grâce, le politicien de gauche est dorénavant en position pour redessiner une grande partie de sa formation à sa propre image plus radicale.

 

Comme Bernie Sanders aux Etats-Unis, il était le candidat anti-establishment dont la politique aux convictions sans complexes s’est révélée persuasive dans un Royaume-Uni déchiré par les inégalités. Contrairement à Sanders, Corbyn sort immensément renforcé de sa défaite.

 

Il n’y a pas besoin de le dire, ni les positions envers Israël, ni l’antisémitisme n’ont été des facteurs centraux dans la campagne britannique. Mais Corbyn n’est catégoriquement pas un amoureux d’Israël et son succès va enhardir ceux qui partagent le même état d’esprit dans le parti d’opposition redynamisé. De nombreux membres de la communauté juive britannique ont également le sentiment qu’il n’a pas agi avec la détermination suffisante pour parvenir à marginaliser les éléments antisémites au sein du Labour. Il sera dorénavant moins vulnérable face aux critiques sur ce sujet, ou sur tout autre aspect de son leadership, à l’issue de ce vote.

 

Theresa May — qui il y a quelques mois seulement saluait Israël, pour elle un « pays remarquable » et un « phare de tolérance » – s’accroche au pouvoir avec les ongles après une élection qu’elle a choisi d’appeler de ses vœux. Jeremy Corbyn — qui s’était, de triste mémoire, référé à ses « amis » du Hamas et du Hezbollah, qui avait indiqué son soutien à un embargo d’armement contre Israël et dont le manifeste partisan promet une reconnaissance unilatérale et immédiate de l’état de Palestine – a remporté plus d’élan pour la défier que personne ne pouvait s’y attendre. Vous pouvez être certains que personne ne s’en réjouit à Jérusalem.

 

 

 

UNE RUE REBAPTISÉE EN HOMMAGE À ELIE WIESEL À NEW YORK

La Presse, 13 juin, 2017

 

 

 

Près d'un an après sa mort, l'écrivain et prix Nobel de la paix Elie Wiesel a désormais un coin de rue à son nom à New York, dans le quartier de l'Upper West Side où il résidait. Le maire de New York, Bill de Blasio, a inauguré la plaque de rue à son nom mardi après-midi, au coin de la 84e rue et de Central Park, en présence de la veuve et du fils de l'écrivain, Marion et Elisha Wiesel.

 

L'écrivain juif qui incarna pendant des décennies la mémoire de la Shoah est décédé le 2 juillet 2016 à New York, à l'âge de 87 ans, suscitant une pluie d'hommages venus du monde entier. Rescapé des camps d'extermination nazis, Elie Wiesel avait consacré sa vie à la mémoire de l'Holocauste et à la lutte contre l'indifférence, l'intolérance et l'injustice.

 

Il avait reçu le Prix Nobel de la Paix en 1986. Né le 30 septembre 1928 à Sighet, en Roumanie (alors Transylvanie), Elie Wiesel avait été déporté à 15 ans à Auschwitz-Birkenau où sa mère et sa plus jeune soeur ont été assassinées. Son père est mort sous ses yeux à Buchenwald, où ils avaient été transférés.

 

 

 

DAVID GROSSMAN REÇOIT LE MAN BOOKER INTERNATIONAL PRIZE

Fabien Deglise       

Le Devoir, 16 juin 2017

 

 

Ses romans entrent au coeur des affres de la condition humaine, et cela vient de le faire entrer aujourd’hui au coeur d’une prestigieuse reconnaissance. L’auteur israélien David Grossman a décroché mercredi à Londres le Man Booker International Prize pour Un cheval entre dans un bar (Seuil). L’oeuvre intimiste et sensible, qui s’articule autour du monologue comique du clown Dovaleh Greenstein livré dans un cabaret d’une petite ville d’Israël, dresse surtout le portrait lucide d’une société israélienne traversée par ses violences et ses contradictions.  

 

« David Grossman s’est lancé dans un acte romanesque ambitieux et de haute voltige, et il a relevé son pari de manière spectaculaire, a indiqué le représentant du jury et directeur du salon du livre d’Édimbourg, Nick Barley, cité par The Guardian. Nous avons été époustouflés par les risques qu’il a pris autant dans son engagement émotif que stylistique. Chaque phrase, chaque mot comptent dans cet exemple parfait de ce qu’est le travail de l’écrivain. »

 

Cinq autres romans étaient dans la course, dont Mirror, Shoulder, Signal de la Danoise Dorthe Nors, Boussole du Français Mathias Enard, Judas de l’Israélien Amos Oz, Fever Dream de l’Argentine Samanta Schweblin et Les invisibles du Norvégien Roy Jacobsen.

 

David Grossman, dont le nom apparaît régulièrement dans la liste des candidats potentiels à un Nobel de littérature, a laissé infuser dans cette oeuvre la douleur d’une mort, celle de son fils Uri, tué au Liban en 2006 alors qu’il faisait son service militaire. Fin observateur des impasses politiques et sociales dans lesquelles les sociétés israélienne et palestinienne se sont placées au fil des décennies, il est l’auteur également d’Une femme fuyant l’annonce.

 

Créé en 2005, le Man Booker International Prize récompense l’auteur d’un roman étranger traduit en anglais. Le prix est remis conjointement au romancier et à son traducteur, ici la traductrice Jessica Cohen, qui, avec David Grossman, vont se partager les 84 000 $ liés à ce prix. La cuvée 2016 de ce prix a été remise à la Sud-Coréenne Han Kang pour La végétarienne.

 

 

Nous vous souhaitons Shabat Shalom!

 

 

 

 

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