Saturday, May 18, 2024
Saturday, May 18, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

ISRAEL ET LES ÉTATS SUNNITES

  

    

 

 

 

 

 

ISRAËL-SUNNITES: LES COULISSES D'UN RAPPROCHEMENT

Romain Rosso

27 avr., 2016

 

 

Face à l'influence grandissante de l'Iran, l'Etat hébreu et nombre de pays arabes, du Caire à Riyad, masquent de moins en moins leurs convergences de vues. Jusqu'à développer un partenariat économique? Pas si simple.

 

Les soubresauts du Moyen-Orient n'en finissent pas de faire bouger les lignes. Longtemps, Israël a veillé à ne pas prendre position dans la guerre civile qui ravage son voisin syrien. Ce qui ne l'a pas empêché de bombarder à plusieurs reprises des convois d'armes à destination du Hezbollah libanais, soutien de Bachar el-Assad. Ni de mener, dans le plus grand secret, des discussions avec les pays arabo-sunnites, notamment avec l'Arabie saoudite. 

 

L'Etat des Juifs et les gardiens de La Mecque sont tous deux effrayés par la montée de l'Iran, ennemi du premier et rival des seconds. Après avoir encaissé l'accord sur le nucléaire entre Téhéran et les grandes puissances occidentales, le 14 juillet 2015, dont il ne voulait à aucun prix, l'Etat hébreu, désormais, ne cesse de souligner les convergences de vues et d'intérêts avec les pays arabes "modérés". Ce qui n'a pas échappé à l'Iran.

 

Ces derniers mois, les signes de ce rapprochement inattendu sont de plus en plus flagrants. En matière de sécurité, la coopération existait de longue date entre les services de renseignement israéliens et ceux de l'Egypte et de la Jordanie, les seuls pays arabes à avoir signé un traité de paix avec leur ancien ennemi. Mais ces échanges atteignent un niveau "sans précédent", selon le général Yaïr Golan, n°2 de l'armée israélienne. Il existe, a-t-il déclaré, le 20 avril, "un sentiment fort dans la région que nous devons mettre de côté les animosités et nous concentrer sur nos intérêts mutuels et travailler de concert". 

Le président de l'Egypte, Abdel Fattah al-Sissi, qui pourchasse les Frères musulmans (eux-mêmes soutiens des islamistes du Hamas), a ordonné le comblement des tunnels clandestins reliant son pays à la bande de Gaza, d'où partent les roquettes contre Israël. De son côté, Jérusalem a autorisé Le Caire à installer des troupes dans le Sinaï, en principe démilitarisé selon l'accord de Camp David. Car ce désert est devenu un foyer de djihadistes affiliés à Daech.

 

La crainte de l'Iran, dont les mollahs appellent toujours à la destruction d'Israël, conduit aussi l'Etat hébreu et les monarchies sunnites du Golfe à se parler, un dialogue impensable il y a peu. Services secrets et émissaires divers se sont retrouvés en Inde, en Italie, en République tchèque, voire, murmure-t-on, en Israël ou à Riyad. 

 

Le voile sur ces discussions secrètes est levé, en juin 2015, lors d'une rencontre, organisée à Washington par un cercle de réflexion américain, entre Dore Gold, directeur général du ministère des Affaires étrangères israélien, et l'ancien général saoudien Anwar Majed Eshki. Ce dernier appelle de ses voeux la normalisation des relations avec Israël. Cinq mois plus tard, Tel-Aviv annonce l'ouverture prochaine d'une représentation économique à Abou Dhabi, capitale des Emirats arabes unis. Depuis lors, les signes du dialogue se multiplient. 

 

"Des pays arabes majeurs ne voient plus Israël comme leur ennemi, mais comme leur allié, particulièrement dans la bataille contre l'islam militant", déclare Benyamin Netanyahou, en février dernier, devant la Conférence des organisations juives américaines. Il y a quelques semaines, Moshe Yaalon, ministre israélien de la Défense, a indiqué que la rétrocession par l'Egypte à l'Arabie saoudite de deux îlots de la mer Rouge n'affecterait pas le passage des navires israéliens, en prenant soin de préciser que Riyad a fourni des assurances écrites. 

 

"Alors que les Etats-Unis, alliés traditionnels, se retirent peu à peu du Moyen-Orient, ces pays ressentent le besoin d'équilibrer les autres forces ascendantes de la région, analyse Ofer Zalzberg, de l'International Crisis Group, à Jérusalem. L'affichage d'un front uni est censé dissuader l'Iran d'avancer." Un changement de paradigme qu'a bien intégré le Kremlin: Vladimir Poutine et Benyamin Netanyahou se sont rencontrés plusieurs fois afin de profiter du désengagement américain.

 

 

 

 

ISRAËL ET ARABIE SAOUDITE : LES DISCUSSIONS SECRETES

Armin Arefi

Le Point, 6 dec., 2015

 

   

 

Une peur aiguë peut parfois provoquer des réactions inattendues. Ainsi, la crainte d'un Iran nucléaire peut-elle pousser deux pays que tout oppose – Israël et l'Arabie saoudite – à entamer un improbable rapprochement. D'un côté, l'État hébreu, une démocratie ultra-militarisée non reconnue par la majorité des pays arabes en raison du conflit qui l'oppose aux Palestiniens. De l'autre, une pétromonarchie absolue fondée sur l'islam wahhabite, une idéologie ultra-rigoriste qui a inspiré des groupes djihadistes tels que l'organisation État islamique (EI)

 

Mais ces deux États aux antipodes l'un de l'autre demeurent sous la protection d'un même allié inconditionnel : les États-Unis, qui les soutiennent pour des raisons idéologiques et stratégiques (Israël), ou économiques (alliance pétrole contre sécurité avec l'Arabie saoudite). Mais ce jeu d'alliances est aujourd'hui remis en cause par le rapprochement lancé entre Washington et Téhéran depuis 2013 à la faveur des négociations sur le nucléaire iranien. Ce qui inquiète au plus haut point Tel-Aviv et Riyad.

 

Vent debout contre la perspective d'un accord final sur le nucléaire iranien le 30 juin prochain à Vienne qui signerait le retour de l'Iran sur le devant de la scène internationale, Israël et l'Arabie saoudite, qui ne participent pas aux négociations, ont entamé depuis 2014 des discussions secrètes. À cinq reprises, des représentants des deux pays se sont rencontrés en Inde, en Italie et en République tchèque pour évoquer les moyens de contrer l'influence de l'Iran dans la région.

 

Le secret a été levé le jeudi 4 juin dernier à Washington par l'ancien général saoudien Anwar Majed Eshki et l'ex-ambassadeur israélien à l'ONU Dore Gold, désormais nouveau directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. « Il est vrai qu'aucun des deux n'est un responsable officiel », admet Elliot Abrams, chercheur au Council on Foreign Relations – un think tank américain -, qui a présidé la séance. « Mais tous deux ont eu une longue carrière publique. Ils n'auraient pas participé à ces discussions et ne les auraient pas officialisées sans l'accord de leur gouvernement. »

Annonce historique

 

L'annonce est en effet historique, les deux pays n'ayant jamais entretenu de relations diplomatiques. En 2002 pourtant, Riyad avait tendu la main à Israël, lui proposant la normalisation de ses relations avec l'ensemble des pays arabes en échange de la reconnaissance d'un État palestinien et du démantèlement de toutes les colonies israéliennes en Territoires palestiniens (illégales selon le droit international). Or, l'initiative saoudienne, à laquelle avait d'ailleurs participé l'ex-général Anwar Majed Eshki, était restée lettre morte.

 

Cette fois, l'influence grandissante de l'Iran dans la région est un sujet autrement plus brûlant aux yeux des deux pays. Par l'entremise du Hezbollah au Liban, de Bachar el-Assad en Syrie, du gouvernement et des milices chiites en Irak, ou des rebelles houthis au Yémen, la République islamique avance ses pions, au détriment d'Israël mais surtout de l'Arabie saoudite, la grande puissance sunnite et rivale de l'Iran chiite dans la région. Dans ce contexte déjà favorable, un Iran débarrassé des sanctions internationales qui plombent son économie en raison de ses activités nucléaires décuplerait ses capacités d'influence régionale, au grand dam de ses rivaux directs israéliens et saoudiens.

Plan en sept points

 

Pour neutraliser l'« hégémonie » iranienne et pacifier – selon lui – la région, le Saoudien Anwar Majed Eshki a proposé à Washington un plan en sept points. Il viserait tout d'abord à signer une paix durable entre Arabes et Israéliens, sans laquelle aucune collaboration ne serait envisageable. Il s'agirait ensuite de renverser le régime islamique de Téhéran. Puis de renforcer l'unité arabe, grâce à la mise sur pied d'une force militaire arabe commune. Dernier point de ce plan pour le moins ambitieux – et c'est un euphémisme -, un appel à la création d'un Kurdistan indépendant à cheval sur la Turquie, l'Irak et l'Iran.

 

Plus réaliste, l'Israélien Dore Gold, s'il s'est ému du danger posé par les ambitions régionales de l'Iran, s'est en revanche bien gardé d'évoquer pour sa part un renversement du régime iranien. « Nous sommes tous alliés des États-Unis », s'est contenté de déclarer le nouveau directeur du ministère israélien des Affaires étrangères à l'issue de sa présentation, selon le New York Times. « J'espère que c'est le début de plus de discussions sur nos problèmes stratégiques communs. »

« Nous n'avons pas résolu tous nos différends » (délégation israélienne)

 

Invité à préciser les intentions israéliennes, l'ancien général Shimon Shapira, l'un des membres de la délégation de l'État hébreu, a indiqué au journaliste Eli Lake avoir découvert que les deux pays avaient « les mêmes problèmes, les mêmes défis et certaines des mêmes réponses » face à l'activisme de l'Iran dans la région. Les deux pays auraient ainsi discuté des moyens politiques et économiques pour le contrecarrer. Sans surprise, les questions qui fâchent ont été en revanche soigneusement évitées, le Saoudien Anwar Majed Eshki se bornant à affirmer au sujet de l'intransigeance israélienne sur la colonisation que l'État hébreu « était devenu isolé, car il n'avait pas répondu aux initiatives de paix ».

 

Du côté israélien, de même, rien n'a été dit sur le rôle pour le moins ambigu du royaume saoud dans le financement des mouvements djihadistes au cours des dernières décennies. « Notre présence aujourd'hui sur cette estrade ne signifie pas que nous avons résolu tous les différends qui ont opposé nos pays au cours des années », a simplement indiqué l'ex-ambassadeur israélien Dore Gold. « Mais notre espoir est que nous serons capables d'y faire face au cours des années à venir. »

 

 

 

 

            KAZAKHSTAN : DES INTÉRÊTS MILITAIRES AVEC ISRAËL

Jacques Benillouche

Agora, 18 dec., 2016

 

 

La visite de Benjamin Netanyahou au Kazakhstan est la première d’un premier ministre israélien. Il a rappelé que le Kazakhstan fut «le premier pays musulman à soutenir Israël» et le dernier des ex-républiques soviétiques à déclarer son indépendance en 1991. Le président autoritaire Noursoultan Nazarbaïev est au pouvoir depuis cette date. Le pays poursuit une politique étrangère modérée, tout azimut, et maintient de solides relations avec la Russie et la Chine voisine, ainsi qu'avec les États-Unis et le monde occidental.

 

Israël et le Kazakhstan ont établi des relations diplomatiques le 10 avril 1992. L'ambassade d'Israël à Astana a ouvert en août 1992 tandis que l'ambassade du Kazakhstan à Tel-Aviv a ouvert en mai 1996.

           

Le Kazakhstan a réussi à développer son économie grâce à ses riches réserves de pétrole et de gaz. Israël importe d’ailleurs 25% de ses besoins pétroliers de ce pays. Le Kazakhstan, cinq fois plus grand que la France, est peu peuplé relativement à son immense taille, 18 millions d’habitants comprenant 63% de l’ethnie kazakhe ; le reste se répartit entre Russes, Ukrainiens, Allemands et quelques Juifs. L’islam est la religion de 70% de la population. La ville économique est Almaty, ancienne capitale, tandis que depuis 1997 la capitale a été transférée à Astana.

Astana

 

Le Kazakhstan a une des économies les plus fortes en Asie centrale. Soutenu par la vente de pétrole, l'économie a progressé d’une moyenne de 8% au cours de la dernière décennie. Il détient 3% des réserves mondiales de pétrole et vise à être parmi les 10 premiers producteurs de pétrole du monde d'ici 2020. Les autres exportations principales sont le blé, le textile, l'élevage, et l'uranium. Il est le rare pays de l’Est à avoir réglé sa dette au FMI avec sept années d’avance. Le succès s’explique parce que, dès 1991, le Kazakhstan est passé du régime soviétique à une économie de marché. Il s’est aussi distingué par un système d’éducation de haut niveau avec une stratégie d'internationalisation permettant des échanges avec l’Europe, grâce à un système de bourses permettant la mobilité académique.

 

Avigdor Lieberman avait favorisé le développement des relations avec le Kazakhstan dans un souci de diversification internationale. Les approches ont permis que, le 20 janvier 2014, le ministre de la Défense du Kazakhstan Adilbek Dzhaksybekov signe un accord de coopération militaire avec le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon, formalisant les relations militaires et de défense industrielle. Ce fut le premier voyage de Dzhaksybekov en Israël où il avait rencontré les dirigeants des grandes sociétés industrielles y compris ceux d’IMI (industries militaires d'Israël), d’Elbit Systems et de Rafael.

 

C’est à ce moment que la coopération de défense kazakhe-israélienne a atteint une nouvelle étape dans son développement. Les accords signés ont alors ouvert de nouvelles possibilités de coopération entre les armées des deux pays. Israël est devenu l'un des principaux partenaires commerciaux du Kazakhstan. Le président Nursultan Nazarbaïev avait fait deux visites officielles en Israël, en décembre 1995 et en avril 2000. Au cours de sa deuxième visite, il était accompagné d'une délégation de 110 membres, comprenant 15 ministres dont le ministre de la Défense. En 2013, Astana avait dépêché un attaché militaire à l'ambassade en Israël.

 

Israël a bénéficié des événements internationaux qui ont poussé le Kazakhstan à diversifier ses fournisseurs d'armes. En particulier, les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ont incité le Kazakhstan à élargir ses activités de coopération militaire internationale au-delà de ses partenaires traditionnels, la Russie et la Chine. En plus d’Israël, les États-Unis et de nombreux pays occidentaux sont devenus de nouveaux partenaires.

 

Dès le départ, les contacts militaires du Kazakhstan avec Israël se sont concentrés sur trois domaines : la mise à niveau des équipements de l'ère soviétique, les achats d'armes de pointe, et la production conjointe de matériel militaire. Le Kazakhstan est particulièrement intéressé à coopérer avec les entreprises israéliennes de défense dans les domaines des systèmes sans pilote, de la sécurité des frontières, des capacités de commandement et de contrôle et des communications par satellite. IMI produit des systèmes d'armes et modernise ceux qui sont intégrés dans les forces armées ; Elbit Systems développe et modernise divers systèmes d'armes, des véhicules aériens sans pilote (UAV), l'avionique, les radars et les satellites de reconnaissance ; tandis que Rafael produit divers missiles et systèmes de défense de la technologie des avions et des missiles tactiques.

 

Israël intervient pour le reconditionnement des vieux matériels de l'ère soviétique et pour l'optimisation technique des usines de fabrication locale. Ainsi, les entreprises militaires israéliennes ont signé de nombreux contrats pour la mise à niveau de 600 chars soviétiques T-72, et de l'avionique du Sukhoi-25 des forces de l'air Kazakhes. Ces accords ont permis de faire passer les exportations israéliennes de 2,58 en 2001 à 7,4 milliards$ en 2010. Le Kazakhstan construit actuellement, sous licence, le lance-roquettes multiples Naiza, monté sur un châssis de camion, le canon tracté Aibat de 120mm, et le mortier Semser, automoteur d’artillerie sur châssis de camion. Ces trois matériels disposent de systèmes de navigation par satellite assurant la précision des tirs et de systèmes de transmissions de données les reliant à des drones de reconnaissance. De plus, l'industrie de l'armement du Kazakhstan espère maintenant vendre des systèmes d'artillerie de conception israélienne, fabriqués sous licence, à destination d'autres pays d'Asie centrale. Les responsables israéliens envisagent aussi de fournir des systèmes de drones pour la sécurité des frontières, des capacités de commandement et de contrôle et les communications par satellite.

Shimon Peres en 2009

 

Mais les relations bilatérales entre l’Iran et le Kazakhstan ont, à une certaine période, inquiété Israël. Le président Shimon Peres s’était alors rendu sur place en 2009 à Astana pour demander à Astana de cesser de vendre du minerai d'uranium à la République islamique. Il a été entendu.

 

La communauté juive au Kazakhstan avait bondi de façon spectaculaire d’une part lorsque Staline avait décidé d’exiler des milliers de Juifs de la zone de résidence et d’autre part avec l’apport de plus de 8.500 Juifs rescapés de la Seconde Guerre mondiale. Depuis 1989, près de 10.000 Juifs kazakhs ont émigré en Israël. La première synagogue du pays a été ouverte en 2001 avec un centre communautaire.  Aujourd'hui, la communauté juive du Kazakhstan est évaluée à 3.300 âmes dans plus de 20 organisations juives et 14 écoles dont certaines sont parrainées par l’Agence juive.

 

Benjamin Netanyahou a profité de son voyage pour demander à Nazarbaïev de soutenir la candidature d’Israël à occuper un fauteuil au Conseil de Sécurité, en retour, sachant que Jérusalem avait appuyé la candidature au Conseil de Sécurité du Kazakhstan qui y siégera en tant que membre non permanent le 1er janvier 2017.

 

 

 

 

ACTUALITÉ

 

 

 

EN MARGE DES 50 ANS DE LA GUERRE DES SIX JOURS,

HOTOVELY VEUT REDEFINIR LA NOTION « D’OCCUPATION »

Raphael Ahren

Times of Israel, 14 jan, 2017

 

 

L’année 2017 s’annonce houleuse pour les affrontements entres versions israéliennes et palestiniennes du conflit, avec les anniversaires marquant plusieurs éléments précurseurs dudit conflit.

 

En septembre, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a demandé à l’Assemblée générale des Nations unies de « déclarer 2017 comme l’année internationale pour mettre fin à l’occupation israélienne de nos terres, car le mois de juin 2017 marquera un demi-siècle d’abominable occupation israélienne ». Dans ses vœux de Noël, le mois dernier, il a répété que le monde « va célébrer 50 ans d’occupation israélienne, la plus longue occupation militaire de l’histoire moderne ».

 

Les activistes pro-palestiniens du monde entier feront de cette anniversaire l’occasion d’attirer l’attention sur ce qu’ils décriront comme une occupation brutale, illégale d’un peuple indigène par des envahisseurs étrangers qui n’ont aucun droit sur la terre.

 

En Israël, ils seront nombreux à rendre hommage à ce qu’ils appellent la libération de la Judée et de la Samarie – la désignation biblique de la Cisjordanie et la réunification de Jérusalem. D’autres déploreront le fait que 50 ans après la Guerre des Six jours, Israël poursuit ce qu’ils qualifient d’occupation injuste des territoires palestiniens.

 

La vice-ministre des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely, fait clairement partie du premier clan. Israël devrait faire de 2017 une année de célébrations, et utiliser les anniversaires pour mettre en valeur les droits moraux et juridiques du peuple juif sur la Terre d’Israël et combattre la notion d’occupation illégale de la Cisjordanie, a-t-elle déclaré dans une interview.

 

« Je veux que cette année soit, d’abord et avant tout, une année de célébration. Je veux que l’on célèbre. Je veux que l’État d’Israël soit fier du fait que, 50 ans après la Guerre des Six Jours, nous avons gravi tant d’échelons dans tant de domaines », a-t-elle déclaré au Times of Israel.

 

« Cette année ne doit pas pas seulement servir à exposer la beauté de notre histoire et de notre passé, elle doit aussi être tournée vers le futur. »

 

En 2017, Israël marquera effectivement l’anniversaire de plusieurs événements marquants. Il y a exactement un siècle, la Déclaration de Balfour a affirmé le soutien du Royaume Uni dans la création d’un foyer juif en Palestine. En 1947, l’Assemblée générale des Nations unies a voté la résolution 181, connue comme le Plan de Partition, qui, pour la première fois, a appelé à la création de deux États au sein du mandat britannique, l’un pour les juifs, l’autre pour les Palestiniens.

 

Vingt ans plus tard, en 1967, Israël remportait la Guerre des Six Jours et capturait la péninsule du Sinaï, la bande de Gaza, le plateau du Golan, la Cisjordanie et Jérusalem Est. Israël s’est, depuis, retiré du Sinaï et de Gaza et a annexé le Golan et Jérusalem Est.

 

La célébration de ces événements sera suivie l’année d’après par les festivités du 70ème anniversaire de l’État d’Israël en mai 2018.

 

Hotovely a déclaré qu’elle travaille depuis des mois sur la façon de marquer ces événements, notamment en créant une « grande exposition » à propos des liens historiques entre le peuple juif et Jérusalem et la région de Judée et Samarie. Elle imagine que les technologies de réalité virtuelle pourraient dépeindre le passé, le présent et le futur de la présence juive dans ces régions. Située au ministère des Affaires étrangères, cette exposition serait ouverte aussi bien aux diplomates étrangers qu’au grand public.

 

Mais Hotovely a ajouté que le ministère des Affaires étrangères discute avec le ministère des Finances pour le budget qui sera alloué aux événements prévus. La vice-ministre souhaite que 100 millions de shekels (24 millions d’euros) du budget de l’État soient consacrés aux célébrations des événements des deux ans à venir, mais aucun accord n’a été conclu pour le moment.

 

Le cabinet a décidé cette semaine d’autoriser le Premier ministre Benjamin Netanyahu à lever des fonds étrangers pour financer ces célébrations mais Hotovely a déclaré qu’elle préférait que les fonds proviennent des caisses de l’État. Pour le moment, seul un des événements, prévu pour Yom Yeroushalayim, la journée qui marque la réunification de la ville en 1967, a été confirmé, a-t-elle déclaré au Times of Israel mercredi.

 

Dans ses discussions avec le personnel ministériel, Hotovely, membre du parti de Netanyahu, le Likud, imaginait une grande exposition permanente qui se focaliserait sur le lien entre Israël et la Cisjordanie, intitulé « Retour à la maison » ou « Retour dans la patrie des juifs ».

 

S’opposant aux détracteurs d’Israël qui considèrent les implantations comme une expropriation illégale de la terre – et qui marqueront probablement les 50 ans « d’occupation » – Hotovely veut célébrer les implantations comme le retour légitime du peuple juif à sa terre autochtone.

 

« Nous sommes souvent perçus comme un pays avec des racines, un nouveau pays qui représente un ancien peuple, mais dont les racines dans cette terre sont très courtes. L’idée, c’est de nous ramener au centre du tableau général », a déclaré Hotovely. « C’est l’histoire profondément belle d’une nation qui est restée attachée à sa terre durant toutes ces années, et nous voulons raconter cette histoire au grand public, par des moyens visuels novateurs. »

 

Quant à savoir si les diplomates du ministère des Affaires étrangères, dont certains sont plus pacifiques que la vice-ministre, seront satisfaits de ces projets, Hotevely n’en a pas grand-chose à faire. C’est elle la boss.

 

« La question n’est pas de savoir si les responsables sont d’accord avec moi. Leur travail, c’est d’exécuter les politiques que je détermine », dit-elle. « Je n’ai pas besoin de les convaincre. J’ai été élue pour représenter une politique qui conçoit l’activité dans les implantations comme une entreprise morale, juste et légitime, et j’ai été élue pour protéger cette vision. »

 

Fervente opposante à la création d’un État palestinien, en faveur de l’annexion de la Cisjordanie par Israël, Hotovely a déclaré que l’an prochain, le ministère des Affaires étrangères devra combattre la notion d’occupation israélienne sur les territoires palestiniens dans les mentalités internationales.

 

Le terme « occupation » est inexact, d’un point de vue juridique, argumente-t-elle. « Qu’est-ce que l’occupation ? Qui occupons-nous en Cisjordanie ? Ça n’a jamais été sous souveraineté palestinienne. Il est impossible de dire qu’il s’agit d’occupation, au sens classique du terme. »

 

Le mois dernier, le Conseil de Sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2334, qui a affirmé que les implantations israéliennes n’ont « aucun fondement en droit » et qu’elles constituent « une violation flagrante du droit international ». Mais cela ne l’a pas fait changer d’avis.

 

« Plus le monde dit que les implantations sont illégales, plus nous dirons qu’elles le sont », a-t-elle affirmé mercredi.

 

Depuis les accords d’Oslo en 1990, les diplomates israéliens n’ont fait aucun effort pour parler des droits historiques, légaux et moraux d’Israël sur la Cisjordanie, a-t-elle déploré.

 

« Pendant des années, au lieu de prouver que ce terme est erroné, nous avons dit que les deux parties résoudront la question par des négociations. Ce n’est pas ça qui va nous aider à déclarer que cette [terre] est la mienne, que j’appartiens à cette terre, que c’est une terre sur laquelle j’ai des droits », dit-elle.

 

Mais dans le climat actuel, les négociations israélo-palestiniennes ne sont pas près de redémarrer, et encore moins de donner lieu à un accord de paix durable, a ajouté Hotovely. Les Palestiniens ne sont pas intéressés par des négociations bilatérales parce qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs en faisant appel à la communauté internationale pour que celle-ci force Israël à faire des concessions, a-t-elle postulé.

 

Par conséquent, dit-elle, la seule réponse à la tactique palestinienne, c’est de créer « un nouveau paradigme », des idées novatrices qui, selon elle, n’impliquent plus d’État palestinien en Cisjordanie.

 

Au vu du l’agitation dans la région, « de plus en plus de personnes dans le monde » comprennent qu’aucun État palestinien n’est au programme, dit-elle. « Et cela inclut les pays qui étaient impliqués dans les accords d’Oslo. Ce qui s’est passé au Moyen-Orient ces 5 dernières années remet au cause les fondements du processus de paix ».

 

Les dignitaires étrangers qu’elle rencontre en tant que vice-ministre des Affaires étrangères « ont honte » quand elle leur demande ce qui remplacera les implantations israéliennes – l’État islamique et le Hamas -, raconte-t-elle. « Ils n’ont pas de bonne réponse à me donner. »

 

Mais pour changer leur position, dominante au sein de la communauté internationale, selon laquelle les implantations sont illégales, les diplomates israéliens doivent être prêts à défendre leur légitimité, et pas à simplement dire que la question sera réglée dans le cadre de futures négociations, dit-elle.

 

« Ce n’est pas parce que la mission est difficile que nous ne devons pas nous y atteler. »

 

Tôt ou tard, le monde croira à la légitimité des implantations, assure Hotovely. L’Europe a traversé des décennies de conflits meurtriers avant d’atteindre la paix, et c’est pour cela que les Européens ne doivent pas chercher une « solution pansement » pour le Moyen-Orient, où les juifs sont des indigènes.

 

« Les puissances coloniales européennes sont allées à l’étranger pour étendre leur territoire et régner sur d’autres nations. Nous ne sommes pas venus ici en tant que colonialistes, ce pays est le seul pays des juifs. Je ne pense pas qu’ils ont le droit, moralement parlant, de venir et de se plaindre. Tout ce que nous faisons, c’est nous installer chez nous. »

 

S’excusant de la comparaison, elle ajoute que durant la Seconde Guerre mondiale, le monde libre a aussi eu besoin « de temps pour comprendre » ce que les nazis faisaient avant de lutter contre eux. « Les nazis conquéraient les pays d’Europe les uns après les autres. Ils ont brandi un drapeau blanc, sans essayer de se battre pour leurs droits », analyse-t-elle.

 

« Avec tout le respect que je leur dois, le fait que le monde pense d’une certaine façon ne veut pas dire que c’est juste, ni intelligent. L’histoire a montré maintes et maintes fois qu’on peut avoir des positions indépendantes. »

 

 

 

LA CONFÉRENCE DE PARIS, UNE PERVERSION MORALE À LA FRANÇAISE

Shmuel Trigano

ACTUJ, 13 jan., 2017

 

 

La conférence de Paris qui va se tenir dans quelques jours a pour finalité d'imposer à Israël un diktat qui décidera de ses frontières et même de sa capitale, un diktat qui le vouerait inéluctablement à la catastrophe tant le plan concocté est contraire à la réalité et à l'exigence stratégiques. Il n'y a pas de place pour un troisième Etat dans l'ancienne Palestine mandataire. L'Etat palestinien existe déjà, c'est la Jordanie, ce que confirme l'identité de sa population.

 

Eriger en État une entité belliqueuse et irrédentiste, terroriste, comme l'OLP et le Hamas, c'est fragiliser un Israël dont la profondeur stratégique est très faible: 14 kms de profondeur au centre du pays, 70 kms du Jourdain à la mer. Dès aujourd'hui l'aéroport de Ben Gourion est à portée de canon de Ramallah.

 

Diviser Jérusalem – que dis-je? expulser même les Juifs de la Vieille ville, du Kotel, comme l'implique la résolution votée par la France à l'UNESCO -, c'est installer la guérilla islamique dans les quartiers de Jérusalem. Créer une contigüité territoriale entre Gaza et la Judée Samarie, c'est revenir  au paysage du détroit de Dantzig et de la guerre de 14. Reconnaître le droit au retour, c'est submerger Israël dans une masse hostile et guerrière et mépriser les droits des Juifs du monde arabe, bien plus nombreux que les pseudo-réfugiés palestiniens actuels (réfugiés après 70 ans?).

 

Que veut donc la France? Que veut donc l'Occident? Et tout d'abord l'Europe, l'Europe coupable, il n'y a pas si longtemps! Vouer à la destruction Israël qui lutte déjà pour survivre dans l'univers de la barbarie religieuse? L'amoindrir, en tout cas, c'est sûr, et de façon essentielle de sorte qu'il ne jouisse que d'une souveraineté frelatée, déjà sous caution, d'une sécurité éminemment précaire, dépendant du bon vouloir de l'Occident, une minute avant de mourir!

 

Imaginons un instant la superbe française si une conférence se réunissait à Djeddah pour décider de ce que devrait être l'Etat français par rapport à sa population musulmane? La souveraineté, c'est bon pour la France mais pas pour Israël!

 

En vérité, la philosophie scabreuse de l'initiative française – au service du terrible ressentiment d'Obama qui a empoisonné le monde pour de nombreuses années -, cette philosophie a un jour été clairement formulée et énoncée par le Général De Gaulle dans son scandaleux discours du 27 novembre 1967, au lendemain de la Guerre des 6 jours. On n'en a généralement retenu que le "peuple sûr de lui même et dominateur", mais c'est le reste du texte  – qui tient de la prophétie du Bilam biblique – qui est important[1]. On y trouve déjà la doctrine israélienne de la France actuelle qui mêle à la fois la compassion morale (pour les victimes d'hier mais pas d'aujourd'hui) et le jugement comminatoire. De Gaulle met en effet en rapport "les abominables persécutions que les Juifs avaient subi pendant la deuxième guerre mondiale" et qui "leur avait valu un capital considérable d'intérêt et même de sympathie" et "les avis de modération qu'il prodigue à Israël" en lui demandant de faire montre d'"un peu de modestie à trouver avec leurs voisins un modus vivendi réciproque". Il ajoute une chose importante: "On pouvait se demander en effet et on se demandait même chez beaucoup de Juifs (déjà JCall !) si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'incessants, d'interminables frictions et conflits"

 

En d'autres termes, Israël ne doit pas sortir des limites de la seule légitimité que la France lui reconnaît: celle des victimes de la Shoah, de sa mémoire de la Shoah et pas celle d'une souveraineté pleine et entière sortie de l'histoire et de l'existence du peuple juif. Il ne lui reconnaît en somme que la légitimité d'un Etat-refuge, d'un camp de personnes déplacées, de surcroît coupable dans son essence vis à vis des Arabes. Sortir de ces limites, les "frontières d'Auschwitz", ce serait être dans la "disproportion "(on se souvient du jugement de Sarkozy sur la guerre de Gaza reprenant ce terme même). "Si Israël est attaqué, nous ne laisserions pas détruire Israël, mais si vous attaquez, nous condamnerions votre initiative". "C'est à vous qu'on imputerait peu à peu les inconvénients (de la guerre en Orient) à moins que les Nations Unies ne déchirent elles mêmes leur propre charte". C'est bien là où nous en sommes aujourd'hui.

 

La France, patronne compatissante et si satisfaite d'elle même d'un Israël diminué et rivé à sa condition sacrificielle. Tout est dit et bien plus car il y a bien d'autres éléments significatifs dans ce discours.

 

C'est une politique qui pulvérise toutes les formes de recomposition du destin juif en France et en Israël au lendemain de Vichy. L'enjeu est capital pour le peuple juif dont on sait que le destin collectif emporte avec lui le destin des individus. La France veut le mettre sous séquestre au profit de l'islam, comme le vote à l'UNESCO, qui porte sur l'instance "religieuse" judaïque[2], le montre avec évidence.

 

 

 

L’ARGOT DES ANGES », L’HÉBREU HIER ET AUJOURD’HUI

Emmanuel Foucaud-Royer

16 jan., 2017

 

Au journaliste Guillaume Erner, qui lui demandait sur les ondes si ce n’était pas trop impressionnant de partager sa langue avec le Dieu de l’Ancien Testament, l’écrivain David Grossman répondait : « Ani afilou lo marguish sheani kotev beslang shel malakhim » (1). Vous savez, moi, je n’ai même pas l’impression d’écrire dans l’argot des anges. Manière de dire que la langue de la création, dans sa version moderne, avait quand même adopté un tour nettement plus terre-à-terre. Il ne croyait pas si bien dire.

 

Dans ce réseau multimillénaire de mots et de sens que constitue l’hébreu, il y a plus d’une nuance entre l’occurrence biblique et son avatar contemporain. Un terme pourrait à lui seul illustrer ce changement, celui de « ḥashmal ». Qu’est-ce que ce « ḥashmal » ? Tout dépend justement du point de vue qu’on adopte. Pour les familiers d’Israël, le mot se présentera sous la forme d’une prise à embouts plats, assez dangereuse du reste (et pour cela en voie de disparition au profit des prises rondes à l’européenne), avec laquelle on se sera débattu à l’occasion pour essayer de brancher un sèche-cheveux ou un ordinateur. Vous aurez reconnu l’électricité. Pour un habitué de la synagogue, il s’agit de tout autre chose. Le ḥashmal rappelle le « Maaseh Merkava », la vision d’Ezéchiel, et par voie de conséquence (parce que ses mystères sont réputés si profonds qu’ils sont perçus comme un écho de la révélation) la fête de Shavouot (2).

 

Autant dire que ce second ḥashmal (le premier, en fait) n’est pas un concept de proximité. La preuve, personne ne sait trop de quoi il s’agit. A tel point que le Talmud, par endroit, conseille même à celui qui en aurait percé le sens de bien vouloir garder ça pour lui (3). Évidemment, cela n’a pas empêché d’autres savants de s’en donner à cœur joie en décrivant, qui une sorte d’ange de feu, qui des anges d’une autre fabrication, tour à tour bavards et taciturnes – tout ce qu’on voudra, mais pas de l’électricité, cela au moins est sûr. À moins de considérer le cas de cet enfant qui, ayant découvert le pot aux roses, aurait été consumé sur le champ par le feu d’un ḥashmal, comme une préfiguration de la fameuse prise à bouts plats ! Nous n’irons pas jusque-là.

 

L’affaire du ḥashmal, en fait, est tout à fait caractéristique de ce qui sépare l’hébreu biblique de sa version moderne, et de l’entreprise de celui qui en fut le père : le génial, l’érudit, le laborieux – en même temps qu’un des hommes les plus fous de sa génération, soyons clairs – Eliezer Perelman, alias Ben Yehouda. C’est lui qui, poursuivant l’œuvre de régénérescence entamée par les premiers maskilim cent ans plus tôt, est allé puiser à pleines mains dans la langue du passé pour recomposer, au-delà de la religion (et autant que possible au-delà des évolutions mishnaïque et médiévale de l’hébreu, qui sentaient trop leur diaspora) une langue authentiquement nationale, adaptée aux besoins du monde contemporain. Lui, qui finit par rendre palpable, au prix de son repos, de sa santé, de toute sa famille littéralement sacrifiée pour la cause, ce que Herzl lui-même – qui avait pourtant beaucoup d’imagination – jugeait parfaitement irréalisable : la renaissance de l’hébreu parlé.

 

Shabbat Shalom!

 

 

 

 

 

Le “Communiqué Isranet” est également disponible via courriel.

Invitez vos collègues, amis et votre parenté à visiter notre site web pour plus d'informations sur notre Institut Canadien de Recherches sur le Judaïsme.
Pour vous joindre à notre liste de distribution, ou pour vous désabonner, visitez-nous au https://isranet.org/.
L’hebdomadaire « Communiqué Isranet » est un service d’ICRJ. Nous espérons qu’il vous sera utile et que vous encouragerez notre travail pédagogique en envoyant une contribution quelconque — déductible d'impôt — [s'il vous plaît envoyez une information chèque ou VISA / MasterCard pour ICRJ (voir page de couverture pour l'adresse)]. Tous les dons comprennent une adhésion-abonnement à notre revue trimestrielle imprimée respecté ISRAFAX, qui sera envoyée à votre domicile.
Le « Communiqué Isranet » tente de transmettre une grande variété d'opinions sur Israël, le Proche-Orient et le monde juif à des fins d’enseignement et de recherche. Les articles reproduits et documents expriment les opinions de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de l'Institut Canadien de Recherches sur le Judaïsme.

 

Previous articletest ticket
Next articleRegular admission

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

HELP CIJR GET THE MESSAGE ACROSS

0
"For the second time this year, it is my greatest merit to lead you into battle and to fight together.  On this day 80...

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.