Environ 80 000 personnes se sont rassemblées sur la place Habima, manifestant contre le controversé projet de réforme de la justice voulu par le gouvernement de Benyamin Netanyahou. Dans la foule, Ayala Procaccia, ancien juge de la cour suprême. “Un pays où les juges sortent dans la rue pour manifester est un pays où toutes les lignes ont été franchies”, a-t-il clamé.

Depuis son investiture il y a deux semaines, le gouvernement très marqué à droite de Netanyahou “s’est embarqué dans une série d’initiatives législatives”, note le Washington Post. Le camp au pouvoir parle de corriger des déséquilibres dans les trois branches du gouvernement. Mais, précise le quotidien américain, “les critiques disent que ces mesures s’apparentent à un coup d’État qui détruira le système de séparation des pouvoirs, sauvera Netanyahou de l’inculpation dans trois cas de corruption et encouragera ses partenaires extrémistes religieux à mettre en avant des législations soutenant l’expansion de colonies juives en Cisjordanie”.

La réforme propose par exemple, indique Haaretz, de laisser le parlement passer outre une décision de la cour suprême invalidant une loi ou d’introduire plus d’hommes et femmes politiques dans le comité qui nomme les juges. …SOURCE