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APRÈS LES ÉLECTIONS

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Le Canada tendra la main aux Etats arabes pour une politique ‘efficace’

Raphael Ahren                                                     

Times of Israel, 5 Nov., 2015

             

Le Canada travaillerait pour une politique plus équilibrée au Moyen-Orient, ce qui inclurait de tendre la main vers le monde arabe, a annoncé le nouveau ministre des Affaires étrangères du pays mercredi.

« Israël est un ami, il est un allié, mais pour que nous soyons un allié efficace nous devons aussi renforcer nos relations avec les autres partenaires légitimes dans la région », a déclaré Stéphane Dion pendant une entrevue accordée quelques heures après avoir prêté serment.

 

« Par exemple, nous avons besoin de renforcer nos relations avec le Liban et cela va aider le Liban, mais aussi Israël. Pour être utile, vous avez besoin de renforcer votre relation avec les autres partenaires légitimes et c’est ce que nous allons faire ». Ottawa cherche à être plus équilibré, « plus ouvert » et plus « efficace » dans sa politique étrangère, a-t-il déclaré sur les ondes de Radio-Canada dans une autre interview.

 

Prendre uniquement le parti d’Israël, comme les gouvernements précédents sous le Premier ministre Stephen Harper l’ont fait, n’est en fin de compte dans l’intérêt de personne, a-t-il soutenu. « Nous pouvons dire que les choses qu’Israël veut entendre mais pour être utile à Israël nous devons aussi être utile à d’autres Etats de la région, au Liban, entre autres, avec lequel il devrait établir d’excellentes relations », a-t-il dit.

 

Empêcher les Etats entourant Israël de devenir complètement dysfonctionnels comme la Syrie sera finalement bénéfique à toutes les parties, a-t-il expliqué. Ottawa tentera de devenir un intermédiaire honnête dans le Moyen-Orient et cherchera à éviter de transformer Israël en un enjeu partisan, a ajouté Dion. Le 19 octobre, le parti libéral dirigé Justin Trudeau a remporté les élections nationales, en remplaçant les conservateurs de Stephen Harper, qui avait gouverné le pays pendant près d’une décennie.

 

Les différentes administrations Harper étaient parmi les fervents partisans d’Israël sur la scène internationale. Trudeau est considéré comme un ami d’Israël aussi mais tout le monde s’attend à ce qu’il adopte une approche plus équilibrée du conflit israélo-palestinien.

 

Dans une conversation téléphonique entre Trudeau et le Premier ministre Benjamin Netanyahu la semaine dernière, le nouveau chef de file canadien « a expliqué qu’il y aurait un changement de ton, mais le Canada continuera d’être un ami d’Israël », a déclaré le porte-parole de Trudeau.

 

Dion, un vétéran de la politique dont les postes précédents ont inclus la direction de l’opposition et le poste de ministre de l’Environnement, est connu comme étant favorable à l’Etat juif. « Sur Israël, Dion est en effet un ami », a déclaré Gerald Steinberg, professeur des sciences politiques à l’université Bar-Ilan et observateur de longue date de la politique canadienne. « Mais il sera également influencé par des voix moins amicales ».

 

                            

L’ELECTORAT TURC SOLLICITE A NOUVEAU                                                             

David Bensoussan                                                                                                                                              

Nov., 2015

 

La personnalité même du Premier ministre et maintenant président Erdogan domine le paysage politique depuis une décade. Étant donné qu’une coalition gouvernementale n’a pu être formée après les élections du mois de juin, la Turquie repart en élection au mois de novembre. Les fluctuations des résultats de vote permettront de savoir qui des partisans d’Erdogan ou de ses opposants auront marqué des points.

 

Alors même que le modèle de démocratie islamique turque donnait espoir aux mouvances réformatrices du printemps arabe, la Turquie sous la direction d’Erdogan a systématiquement désenchanté ceux qui se projetaient de l’émuler. Cette déception est due tant à son à son style dictatorial qu’à son agenda islamique et à l’inconséquence de sa politique extérieure. À son arrivée au pouvoir, Erdogan a bien caché ses cartes, car il célébrait tout haut les vertus de la démocratie. Sous la pression des États-Unis et de l’Union européenne, l’armée fut écartée du Conseil de sécurité nationale.

 

Il n’en a pas fallu plus pour Erdogan pour accuser les hauts gradés de l’armée de complot, de les emprisonner et de les remplacer par des prétendants de son choix. Il avait les mains libres maintenant. L’agenda islamique est devenu prioritaire. À titre indicatif, le budget annuel du ministère de la Culture et du Tourisme est inférieur à la moitié de celui du directeur général des affaires religieuses. Erdogan a affiché publiquement son credo : « Nous n’avons qu’une préoccupation: l’islam, l’islam, l’Islam. Il nous est impossible d’accepter l’éclipse de l’islam. » Par ailleurs, Erdogan et son entourage ont avancé des remarques désobligeantes envers les femmes.

 

En décembre 2013, Erdogan a limogé et remplacé le procureur public qui enquêtait sur la corruption de 53 suspects incluant les fils d’anciens ministres. Depuis, des emprisonnements répétés de journalistes ont déclenché l’alarme de l’Union européenne inquiète des dérapages répétés de la démocratie turque. Ces dérives s’accompagnent de déclarations inflammatoires d’Erdogan et de ses proches : la glorification et l’apologie de l’islam vont de pair avec l’accusation d’islamophobie de l’Occident ainsi que des arguments conspirationnistes mettant à l’opprobre un prétendu « lobby de taux d’intérêt», le New York Times, les « Croisés » (l’Occident) et Israël. Par ailleurs, la folie des grandeurs d’Erdogan s’est exprimée par la construction d’un palais présidentiel de 1042 chambres au coût de 1,3 milliard de dollars, avec une intendance de 2 700 personnes et des toilettes plaquées or. Les anciens costumes de parade ottomans ont été remis à la mode tout comme si Erdogan se considérait comme le calife – imaginaire – d’un empire qui autrefois s’étendait de la Méditerranée à l’Europe orientale.

 

Sur la scène extérieure, l’incohérence est totale : déclarations répétées contre le régime dictatorial syrien, quitte à fermer les yeux sur le passage d’armements et de djihadistes vers l’État islamique – pour autant que ce dernier affaiblisse les Kurdes où qu’ils soient ; la Turquie et le Qatar appuient les Frères musulmans dans des pays où ils sont honnis ; la Turquie qui fait partie de l’OTAN n’y contribue que sa géographie propice aux installations de surveillance sophistiquées, mais elle est devenue une alliée peu fiable et de laquelle on se méfie aujourd’hui ; les pays européens sont inquiets de l’instrumentalisation par Erdogan des minorités turques sur leur sol.

 

Pour Erdogan, ses fins justifient tous les moyens. Plus d’une fois, les tentatives de fermer les réseaux sociaux de Facebook et Twitter a été tentée. Sans considération pour la constitution turque, Erdogan a déclaré : « que vous le vouliez ou non, le système gouvernemental turc est devenu un régime présidentiel de facto. » Il n’en demeure pas moins que la démocratie turque est plus robuste que les frasques d’Erdogan. Ce dernier a attisé les passions en jouant la carte anti Kurde pour se rallier le vote nationaliste et en brandissant la carte islamique à outrance. Mais les dernières élections ont montré que cette dernière carte avait ses limites.

 

L’électorat turc a eu à nouveau l’occasion d’affirmer ses valeurs démocratiques. Erdogan a gagné son pari en rognant les votes du parti de droite opposé à toute forme d’autonomie kurde. Il a toutefois partiellement gagné son pari : le parti AKP a récolté près de 49,5% des voix et  57% des sièges.  Mais le parti kurde qui a dépassé le seuil de 10% des voix reste présent au parlement, ce qui prive Erdogan de la majorité des deux-tiers nécessaire pour effectuer un changement constitutionnel. 

 

 

LE POLICIER BLESSE DANS L’ATTAQUE A HEBRON TOUJOURS DANS UN ETAT CRITIQUE                                              

Times of Israel, 5 Nov. 2015

 

 

Un agent de la police des frontières grièvement blessé dans un attentat à la voiture-bélier mercredi près de la ville d’Hébron en Cisjordanie est toujours dans un état critique, ont annoncé les responsables de l’hôpital Hadassah à Ein Kerem de Jérusalem jeudi. L’agent, âgé de 20 ans, est dans l’unité de soins intensifs de l’hôpital. Il a subi de multiples blessures, y compris une sévère blessure à la tête, et a été transporté à l’hôpital de Jérusalem dans un état grave après l’attaque.

 

Un deuxième agent de la police des frontières a également été touché pendant l’attaque mais il a seulement été légèrement blessé. Le conducteur palestinien du véhicule a été abattu par les forces de sécurité sur les lieux, près de l’intersection de Halhoul sur la route 60 et son corps rendu à sa famille pour l’enterrement. Le nom de l’agent hospitalisé n’a pas été révélé.

 

L’incident était la dernière attaque dans une série d’attaque au couteau quasi-quotidienne et des attaques à la voiture-bélier contre les soldats et des civils en Cisjordanie et à travers Israël au cours des dernières semaines. L’agitation a également vu des affrontements entre manifestants palestiniens et les forces de sécurité israéliennes dans plusieurs villes en Cisjordanie.

 

Jeudi également, les médecins du centre médical Assaf Harofeh ont annoncé qu’une victime de l’attaque au couteau lundi à Rishon Lezion a vu son état améliorer. L’homme de 35 ans est maintenant comme étant seulement légèrement blessé, ont-ils précisé. La femme de 80 ans poignardée pendant la même attaque terroriste demeure dans un état modéré à l’hôpital.

     

 

GOLAN : NETTE AUGMENTATION DU NOMBRE DE DRUZES DEMANDANT LA CITOYENNETE ISRAELIENNE     

I24, 2 Nov., 2015

 

Le conflit syrien amène des Druzes syriens du Golan à reconsidérer leur allégeance au régime d'Assad

Cette cinquième année du cruel et sanglant conflit syrien est marquée par une très nette croissance du nombre de résidents druzes du Golan souhaitant obtenir la citoyenneté israélienne, rapportait en fin de semaine dernière la première chaîne télévisée publique israélienne, Arutz 1.

 

Selon le média, deux demandes seulement avaient été introduites en 2010 alors que depuis le début de l'année 2015, plus de 80 requêtes ont été faites. Le reportage d'Arutz 1 indique que 151 habitants druzes de la partie israélienne du golan ont été naturalisés depuis le début du conflit syrien en mars 2011. Les candidats à la demande de nationalité israélienne sont pour la plupart des jeunes gens dont les relations avec la Syrie ont été altérées par la guerre.

 

Les Druzes du Golan, à la différence de leurs frères habitant sur le territoire israélien d'avant le 5 juin 1967, au moment de la guerre des Six-Jours, sont toujours restés fidèles aux autorités syriennes et au régime de la famille Assad. Ils ont conservé d'étroites relations familiales et économiques avec la Syrie. Près de 20.000 Druzes résident dans le Golan et rarissimes (quelques centaines) sont ceux qui ont accepté de prendre la citoyenneté israélienne qui leur a été offerte au moment de l'annexion par Israël du Golan en 1981.

 

A l'époque, les leaders druzes avaient lancé une mise en garde menaçant d'exommunication et d'exclusion de la vie de la communauté celui qui accepterait une carte d'identité israélienne ou coopérerait avec "l'ennemi sioniste". Les Druzes professent une religion musulmane hétérodoxe. Ils sont principalement établis dans la partie centrale du Mont-Liban, dans le sud de la Syrie (où ils occupent notamment la zone montagneuse du Hawran, connue sous le nom de djebel Druze), dans le nord d'Israël en Galilée, et sur le plateau du Golan.

 

Leur religion, basée sur l'initiation philosophique et sur la réincarnation, est issue d'un schisme avec le chiisme au 11ème siècle. Dispersés par l’Histoire, les Druzes vivent surtout au Liban (où ils seraient entre 400 000 et 600 000) et formeraient 4 % de la population libanaise, en Syrie (entre 1 600 000 et 1 750 000 personnes8), et en Israël (où ils seraient environ 118 000). Les Druzes vivant en dehors du Proche-Orient sont estimés à environ 100 000 personnes.

 

L'augmentation du nombre de Syriens du golan demandant la citoyenneté israélienne pourrait être une indication de la détérioration des liens, voire de la fracture avec la Syrie à l'instar de la décomposition de la société syrienne après 5 ans de guerre. Un autre facteur pourrait être la crainte de la prise de pouvoir des rebelles sunnites et en particulier des groupes extrémistes comme le Front al-Nosra et l'Etat islamique. De récents incidents ont émailléle transfert par Israël de rebelles syriens sunnites dans des hôpitaux israéliens à titre humanitaire. Des ambulances militaires israéliennes avaient été attaquées par les Druzes du Golan.

 

Les Druzes sont toujours loyaux avec les autorités du pays dans lequel ils résident. Les Druzes israéliens, tout comme les Juifs, effectuent leur service militaire au sein de l'armée israélienne et comptent de nombreux officiers. Ils sont également nombreux à servir au sein du corps des garde-frontières, notamment en Cisjordanie.

     

 

LES USA DECLARENT AVOIR APPROUVE LA VENTE A ISRAËL D’OSPREYS, CAPABLES D’ATTEINDRE L’IRAN

Times of Israel, 4 Nov., 2015

 

Israël aurait finalisé sa « liste de courses » de matériel militaire américain souhaité dans le cadre d’un nouvel accord à long terme pour l’aide de la défense américaine destinée à Israël afin de conserver son avantage qualitatif dans la région.

Sur cette liste, qui aurait reçu un accord de principe des Etats-Unis, figure une demande d’Israël pour des Ospreys V-22, des avions capables d’atteindre l’Iran et qu’Israël avait voulu en 2012 mais auxquels le pays avait finalement renoncé en raison de restrictions budgétaires dans l’optique d’une frappe contre le site d’enrichissement iranien de Fordo.

 

La nouvelle liste a été présentée lors de réunions entre de hauts fonctionnaires de la défense des deux pays avant la réunion prévue entre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Barack Obama qui se tiendra à la Maison Blanche le 9 novembre prochain.

 

Le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon était à Washington la semaine dernière pour rencontrer son homologue Ashton Carter et évoquer le remplacement du mémo de sécurité par le nouveau. Le mémo actuellement en vigueur a fourni plus de 30 milliards de dollars d’aide militaire américaine pour dix ans et expirera en 2018.

 

Israël a déjà signé pour plus de 30 F-35, des avions de combat ayant de multiples rôles. Le pays pourrait finalement en vouloir 50 voire 75. Israël demande également une flotte d’avions F-15 qui intègrent des technologies de pointe développées en Israël et qui sont considérés comme le « cheval de trait » de l’armée de l’air israélienne.

 

Dimanche, le site d’actualité israélien Ynet a rapporté que les Etats-Unis ont déclaré avoir approuvé la demande d’Israël pour des Ospreys V-22. Les Ospreys sont des appareils qui décollent et atterrissent comme des hélicoptères mais qui volent avec leurs ailes fixes comme les avions et qui seraient capables d’atteindre l’Iran.

 

Selon un rapport publié dans le Wall Street Journal le mois dernier, Israël avait demandé aux Etats-Unis « du matériel militaire utile pour une frappe » contre l’Iran lors de l’été 2012. « En tête de liste se trouvaient les Ospreys V-22 ». Apparemment, le plan consistait à lâcher des commandos au-dessus de l’Iran pour attaquer l’usine d’enrichissement de Fordo.  « Les Ospreys n’ont pas besoin de pistes d’atterrissage, ce qui fait d’eux les avions parfaits pour lâcher des commandos derrière les lignes ennemies », a rapporté le Journal…

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LA COMMUNAUTE JUIVE DE RUSSIE TOUCHEE PAR LE CRASH DU SINAÏ                                    

Pascale Zonszain                                                                                            

Actuj, 2 Nov., 2015

 

L’organisation Hillel Russie a annoncé que son ancienne directrice, Anna Tishinskaya, 27ans, était au nombre des 224 passagers du vol Sharm-el-Sheikh St-Petersburg, qui s’est écrasé samedi dans le Sinaï, sans aucun survivant. Anna « faisait partie de la famille » a indiqué l’organisation Hillel sur son site. Diplômée de l’université de St-Petersburg, la jeune femme avait organisé de nombreux événements avec le centre culturel israélien.

 

L’enquête continue sur les circonstances du crash. Les enquêteurs ont retrouvé les deux boîtes noires de l’Airbus, ce qui devrait permettre d’établir s’il s’agit d’un accident ou d’une attaque terroriste. La branche de Daech opérant dans la péninsule a diffusé un communiqué de revendication, affirmant avoir abattu l’appareil. Le porte-parole du Kremlin a indiqué aujourd’hui qu’il était impossible d’exclure à ce stade la piste d’une attaque terroriste.

                                     

 

LE VÉRITABLE HÉRITAGE

Caroline Glick

Jerusalem Post, Nov. 5, 2015

 

Ce n’est sans doute pas le fruit du hasard. Alors qu’Israël marquait cette semaine le 20e anniversaire de l’assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas demandait à l’ONU d’instaurer « un régime spécial de protection internationale » pour les Palestiniens contre Israël. « Cela ne sert plus à rien de perdre du temps à négocier pour le seul plaisir de négocier. Ce qu’il faut, c’est mettre fin à l’occupation conformément au droit international », affirmait celui qui, depuis sept ans, refuse de s’asseoir à la table des pourparlers.

Pendant ce temps, comme chaque année, la gauche profitait de l’anniversaire de l’assassinat du Premier ministre pour accuser la droite d’être responsable du meurtre de Rabin, ainsi que de l’échec du processus de paix. Une double farce. Yigal Amir a tué Rabin, mais ce n’est pas lui qui a tué la paix. L’hypothèse selon laquelle – contrairement aux cinq hommes qui lui ont succédé au poste de Premier ministre – Rabin aurait abouti à un accord final avec Yasser Arafat s’il avait vécu jusqu’au terme de son mandat, est fausse. Elle fait fi de la nature du processus d’Oslo et occulte la position de Rabin lui-même par rapport à ces accords.

Contrairement à ce que les architectes et partisans d’Oslo prétendent, ce processus ne pouvait en aucun cas aboutir à la paix entre Israël et les Palestiniens. Pour la bonne et simple raison que l’OLP n’a jamais voulu la paix. Juste après la conclusion des accords initiaux, en septembre 1993, Yasser Arafat s’est envolé de Washington pour l’Afrique du Sud. Là, il a déclaré sans ambages, à un public musulman, que le processus de paix était une supercherie. Et d’expliquer que les accords d’Oslo affaibliraient Israël tout en renforçant les Palestiniens, qui profiteraient alors de la situation pour atteindre leur objectif : détruire l’Etat juif par le djihad…

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PIERRE NORA: « S’IL N’Y AVAIT EU QUE LES MORTS DE L’HYPERCACHER, IL N’Y AURAIT EVIDEMMENT PAS EU LA MEME MANIFESTATION »

Steve Nadjar

Actuj, 5 Nov., 2015

 

Lors de votre allocution à la cérémonie de la Hazkara du Mémorial de la Shoah, fin septembre, vous avez évoqué la renaissance de l’antisémitisme dans la société française qui se caractérise par son hétérogénéité. Est-ce que sa nature protéiforme le rend plus difficile à vaincre ?

 

Pierre Nora : Je le constate plus insidieux, plus infiltrant l’ensemble de la société si j’ose dire que ne l’était l’antisémitisme traditionnel, localisé globalement à droite, encore qu’il y ait eu un antisémitisme de gauche ouvrier que l’on avait longtemps négligé mais qui n’avait ni la virulence ni le relief de l’antisémitisme contre-révolutionnaire.

 

Cet antisémitisme traditionnel a été purgé très largement par la découverte de l’extermination. Je pense qu’il se libère aujourd’hui à la faveur du temps qui passe, des nouvelles générations, de la désacralisation de la Shoah,  rendue inévitable à la fois par le temps et l’ « instrumentalisation » qui en a été fait dans certains secteurs. Ce retour de l’antisémitisme de droite s’insère dans un catholicisme identitaire en train de s’éveiller à la faveur du « Mariage pour tous » et de « Jour de colère ».

 

Qu’en est-il à gauche ? Pierre Nora : Depuis la guerre du Liban de 1982, il y a la montée, par vagues successives, d’un antisionisme de gauche, lié au propalestinisme et au tiers-mondisme et qui, à la faveur d’une critique du gouvernement israélien, finit par avoir des connotations difficiles à distinguer d’un antisémitisme inavoué. Celui-là est probablement le plus grave, d’abord parce qu’il implique la rupture d’un pacte historique entre la gauche et les Juifs ; ensuite parce qu’il est le plus répandu. Il y a enfin, dans la tradition musulmane, un antisémitisme inséré depuis le Moyen-Age dans le patrimoine – ce qui ne veut pas dire évidemment que tous les musulmans soient antisémites – et qui a été longtemps sous-estimé par les gouvernements de gauche et de droite. La conjugaison de ces trois antisémitismes a quelque chose d’inquiétant….

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Shabbat Shalom  à tous nos lecteurs!

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