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                  NETANYAHU À L’AIPAC EXHORTE LES PALESTINIENS

               À DES POURPARLERS DIRECTS

Time of Israel, 22 mar., 2016

 

Lors de la dernière session de la conférence politique 2016 de l’AIPAC, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est adressé à la conférence pro-Israël via une liaison satellite. Lors de la dernière session de la conférence politique 2016 de l’AIPAC, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est adressé à la conférence pro-Israël via une liaison satellite.

 

Netanyahu est intervenu devant 18 000 personnes. Le dirigeant de l’AIPAC, Bob Cohen, l’a présenté sous une pluie d’applaudissements. Netanyahu a commencé son discours en présentant ses condoléances pour les attaques de Bruxelles. « La série d’attaques de Paris à San Bernardino, d’Istanbul à la Côte-d’Ivoire et maintenant à Bruxelles, et les attaques quotidiennes contre Israël, ceci est une agression continue sur nous tous. Dans tous ces cas, les terroristes n’ont pas de revendications valables ».

 

« Ce qu’ils cherchent, c’est notre destruction totale », a-t-il ajouté. « Nous ne laisserons pas cela se produire ». Netanyahu a ensuite remercié Obama pour son soutien « y compris pour la défense contre les missiles balistiques » [iraniens]. « Israël l’apprécie profondément et nous apprécions également et profondément le soutien bipartisan fort pour Israël au Congrès… et parmi le peuple américain », a-t-il affirmé. Il a affirmé que la question d’Israël ne doit jamais diviser les Américains mais que c’est une cause qui doit au contraire réunir les Américains.

 

Netanyahu a montré une réplique d’une pointe de flèche trouvée sur un site archéologique à Yodfat dans le nord d’Israël, où les Juifs ont combattu les Romains il y a 2 000 ans. « Nous avons réalisé des succès remarquables ; mais il est vrai, nous faisons face à des défis ». Il a déclaré qu’Israël fait face à deux tendances, une tendance positive avec des acteurs internationaux intéressés par l’amitié avec Israël pour renforcer leur sécurité, qui viennent en particulier d’Asie et pour stimuler leurs économies. Il a ajouté qu’Israël a des relations diplomatiques avec 161 pays, plus que tout dans l’histoire des pays. Mais il a aussi ajouté qu’il y a une tendance négative. « Si Israël est embrassé par les nations individuelles, il y a ceux qui cherchent à diffamer Israël parmi les nations ». Il a expliqué qu’à l’ONU, Israël est calomnié comme « aucun autre pays sur la terre ».

 

« Seul Israël est traqué par les organismes des Nations unies », a-t-il dit et a accusé l’instance d’avoir un « bilan honteux pour sa singularisation d’Israël pour le réprimander ». Alors, pourquoi pourrait-on penser que l’ONU puisse décider d’une paix juste pour Israël ? Il a ajouté qu’un accord de paix imposé par l’ONU serait « une empilation [de stipulations] » contre Israël et persuaderait les Palestiniens qu’ils peuvent « poignarder pour obtenir un Etat… un Etat à la place d’Israël ».

 

Il a précisé qu’une résolution du Conseil de sécurité pourrait tuer les chances pour la paix et a demandé aux Etats Unis de rejeter une telle résolution à l’ONU. Netanyahu a affirmé que les pourparlers directs sont le seul moyen de parvenir à un accord à deux Etats et a appelé les Palestiniens à reconnaître l’Etat juif. « Je suis prêt à accepter des pourparlers immédiatement, sans conditions préalables, à tout moment et partout », a-t-il ajouté.

 

Mais il a accusé le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de ne pas être disposé à le faire. « Il y a une volonté politique ici à Jérusalem mais pas la volonté politique là-bas, à Ramallah », a-t-il dénoncé, accusant Abbas d’inculquer aux Palestiniens la haine meurtrière d’Israël. Netanyahu a ensuite montré aux participants de l’AIPAC une compilation de vidéo, qui dit-il, prouve que les Palestiniens incitent à « la violence meurtrière ».

 

La vidéo comprenait des images d’enfants palestiniens appelant à tuer des Juifs. « Cela est une blague, c’est inexcusable », a-t-il dénoncé. « Cette petite fille n’est pas née pour haïr, elle a appris à haïr », a-t-il déploré. Il a accusé le Fatah de louer le tueur de l’étudiant Taylor Force et a affirmé que les Palestiniens payaient des terroristes. « Si la communauté internationale veut vraiment demander la paix, il doit exiger que les Palestiniens arrêtent d’empoisonner l’esprit de leurs enfants », a-t-il affirmé.

 

« Je suis convaincu qu’au fil du temps la tendance d’embrasser Israël surmontera la tendance de calomnier Israël », a-t-il estimé. Le Premier ministre a également évoqué l’Iran. Il a affirmé que ceux qui ont soutenu l’accord sur le programme nucléaire avec l’Iran devraient mettre un terme à l’agression de l’Iran. Il a accusé l’Iran de continuer à pousser à des attaques contre Israël et a mentionné ses essais de missiles balistiques. « Je crois que ceux qui ont soutenu l’accord nucléaire et ceux qui s’y opposent peuvent au moins travailler ensemble pour arrêter l’agression et la terreur de l’Iran et de tenir l’Iran responsable de ses transgressions ».

 

« L’avertissement n’est pas placardé sur le mur, c’est sur le missile », a-t-il dit d’un missile iranien où était écrit : « Israël doit être effacé », a-t-elle dit. Il a ajouté qu’Israël va se défendre « avec force » contre toute menace et a montré une vidéo du système de défense anti-missile balistique Arrow. Il a terminé son allocution en remerciant les États-Unis et l’AIPAC pour leur soutien à l’élaboration du programme.

 

 

A L’AIPAC, CLINTON MATRAQUE TRUMP ET MONTRE AUSSI

                     QU’ELLE N’EST PAS OBAMA                                       

                               David Horovitz                                                                                           

                  Times of Israel, 22 mars., 2016

 

Certains des applaudissements les plus nourris recueillis lundi par Hillary Clinton pendant son discours à l’AIPAC sont arrivés vers la fin, quand elle a évoqué ses rivaux républicains pour la présidence et invoqué l’histoire de Pourim d’Esther, « qui a refusé de rester silencieuse face au mal ». Le mal auquel fait référence la favorite démocrate, a-t-elle fait comprendre, était celui qu’elle voit être perpétré sur la route de campagne de Donald Trump.

 

Les différences politiques ne sont rien de nouveau, a affirmé Clinton, mais ce que les Etats-Unis voient cette année « est quelque chose de complètement différent : [un candidat] encourageant la violence, jouant au plus bête avec les suprématistes blancs, appelant à la déportation de 12 millions d’immigrants, demandant que nous tournions le dos aux réfugiés à cause de leur religion, et proposant une interdiction d’entrée de tous les musulmans aux Etats-Unis. »

 

Chaque session de la conférence de cette année de l’AIPAC a été précédée par un hôte ou un modérateur rappelant au public d’écouter les orateurs respectueusement, de ne pas siffler, ou huer, ou protester de manière intrusive. Ces avertissements reflétaient les inquiétudes des organisateurs sur le fait que Trump, qui devait s’exprimer plus tard lundi, puisse recevoir un accueil difficile de la foule, précisément à cause du sentiment dont Clinton a parlé, qu’il emmène les Etats-Unis dans un autre de ce qu’elle a appelé ses « chapitres sombres ».

 

Les Etats-Unis, a déclaré l’ancienne secrétaire d’Etat, « devrait faire mieux que cela. Et je pense que c’est notre responsabilité en tant que citoyens de le dire. » Et par conséquent, « si vous voyez du sectarisme, a-t-elle exhorté, opposez-vous. » Le public a apprécié. « Si vous voyez de la violence, a-t-elle souligné, condamnez-la. » Les applaudissements se sont faits plus forts. « Si vous voyez une brute, a-t-elle demandé, tenez-lui tête. » Le centre Verizon a franchement tremblé. Cette apogée n’était pas, sans surprise, le seul moment de son discours pendant lequel la candidate s’est concentrée rageusement sur ses opposants, et en particulier sur Trump.

 

Sur les sujets d’importance critique pour Israël, a-t-elle affirmé, les Etats-Unis ne peuvent simplement pas se permettre d’être cavalier, ou superficiel, ou de manquer de crédibilité – bref, ils ne peuvent pas se permettre d’être dirigés par Donald Trump. Plus tard lundi, a-t-elle noté, le même public entendrait d’autres approches en politiques étrangères, présentées par ses rivaux républicains. S’ils sont élus, a-t-elle prévenu, ce sont des politiciens qui pourraient « insulter nos alliés, et pas les engager, et enhardir nos adversaires, et pas les vaincre. » Pour le bien d’Israël, et de l’Amérique, les Etats-Unis doivent rester « un leader mondial respecté […] capable de bloquer les efforts pour isoler ou attaquer Israël. » L’alternative, a déclaré Clinton, « est impensable ».

 

Et parlant directement du favori républicain, elle a affirmé le besoin de « mains sûres » à la Maison Blanche, « pas d’un président qui dit qu’il est neutre le lundi, pro-Israël le mardi, et on ne sait quoi le mercredi, parce que tout est négociable. » A nouveau, les applaudissements dans le stade ont été bruyants et longs. « Eh bien, mes amis, a-t-elle déclaré, la sécurité d’Israël est non négociable […]. L’Amérique ne peut jamais être neutre quand il s’agit de la sécurité ou de la survie d’Israël […]. Nous ne pouvons pas être neutres quand des civils sont poignardés dans la rue ». Et « quiconque ne comprend pas cela ne peut pas être notre président. »

 

Mais si la stratégie efficace de la candidate de se distancier et de se différencier de Trump et des autres candidats républicains était sans surprise et brutale, peut-être les parties plus inattendues et nuancées de son discours étaient celles dans lesquelles elle cherchait à se distancier et à se différencier de la présidence Obama, qu’elle a autrefois servie.

 

L’ancienne secrétaire d’Etat Clinton ne pouvait pas complètement désavouer l’accord nucléaire iranien, qu’elle soutient. Mais elle a fait de son mieux pour affirmer sa détermination pour assurer que l’Iran se tienne aux termes [de cet accord] ou soit sévèrement puni pour ses violations.

 

Le représentant dimanche du président Barack Obama à cette conférence, le vice-président Joe Biden, a déclaré au public qu’il espérait qu’ils étaient « aussi heureux à ce propos que je le suis », que l’accord nucléaire soit conclu et que Téhéran s’éloigne de la bombe – ceci dans un discours prononcé quelques minutes après que le président de l’AIPAC, Howard Kohr, a déclaré sur la même scène que la lutte pour empêcher un Iran nucléaire « est loin d’être terminée ».

 

Bizarrement et funestement, Biden a également reconnu que les préoccupations partagées sur la menace posée par un Iran nouvellement enhardi avaient changé la dynamique du Moyen Orient l’année dernière, créant des bases communes entre Israël et plusieurs états arabes. « Chacun dans la région s’accorde [à dire] que le comportement de l’Iran continue à poser un problème […]. L’opinion partagée de la menace posée par l’Iran », a-t-il déclaré, a créé « une opportunité pour la coopération à travers la division arabo-israélienne. » Biden a songé : « Ma mère dirait ‘des mauvaises choses, de bonnes choses arrivent si tu regardes bien’. » Cela sonnait presque comme si l’accord iranien était cette « mauvaise chose ».

 

Clinton a été plus en empathie avec les inquiétudes israéliennes, soulignant que « ce n’est pas assez bien de faire confiance et vérifier ». Plutôt, « notre approche doit être de ne pas faire confiance et vérifier. » Et elle a promis des applications vigoureuses, une surveillance forte, et des conséquences réelles en cas de violation. Les récents tests de missiles étaient « inacceptables ». Ils demandaient une réponse ferme et rapide. Des sanctions supplémentaires devraient être imposées si nécessaire.

 

Sur le sujet palestinien, également, son ton a été substantiellement différent de la leçon professorale de Biden, attribuant une note « très décevante » pour l’absence de « volonté politique parmi les Israéliens et les Palestiniens d’avancer. » Biden a dit qu’il savait qu’il était « difficile de prendre des risques pour la paix », mais a fait comprendre que c’était exactement ce qu’il pensait qu’Israël devrait faire.

 

Clinton, cependant, a défini son engagement pour des progrès israélo-palestiniens en des termes plus constructifs, soulignant la nécessité pour les Etats-Unis de s’assurer qu’Israël est « assez fort pour prendre des mesures audacieuses dans la recherche de la paix. »

 

Les Etats-Unis doivent assurer que la nouvelle aide militaire de 10 ans porte l’alliance « au prochain niveau », qu’Israël maintienne son écart militaire qualitatif, et que l’aide des Etats-Unis soit adaptée « aux besoins de sécurité d’Israël à long terme dans le futur », a-t-elle déclaré. Cela signifie donner à Israël « la technologie militaire la plus sophistiquée » – très différent de l’assurance paternaliste de Biden qu’Israël pourrait ne pas avoir tout ce qu’il voulait dans l’accord d’aide, mais aurait tout ce dont il a besoin.

 

Biden a critiqué avec mépris les constructions dans les implantations : « Pour être honnête, le processus systématique et continu d’expansion des implantations du gouvernement israélien, la légalisation des avant-postes et la saisie de territoire érodent, à mon avis, la perspective d’une solution à deux états », a-t-il déclaré. « Bibi [Netanyahu] ne le pense pas. Bibi pense que cela peut être aménagé. Pas moi. »

 

Clinton a été plus brève et plus douce. Mentionnant les implantations après avoir protesté contre l’enseignement empoisonné par la haine dans les écoles palestiniennes, elle a souligné que « chacun doit jouer son rôle » pour reconstruire l’espoir et la confiance, « en évitant des actions dommageables, y compris en ce qui concerne les implantations. »

 

Mais peut-être son action de distanciation de la position de l’administration Obama la plus significative sur Israël a été dans un passage peu remarqué, dans lequel elle a parlé du ton et de la conduite des relations bilatérales, après deux mandats de tensions souvent publiques et de querelles entre Washington et Jérusalem.

 

« Si je suis assez chanceuse pour être élue présidente, a-t-elle promis […], nous n’autoriserons jamais les adversaires d’Israël à penser qu’un coin peut être inséré entre nous. Quand nous avons des différents, comme en ont tous les amis, nous travaillerons à les résoudre rapidement et respectueusement. »

 

Obama et Netanyahu pourraient-ils caractériser en ces termes leurs relations ? Certainement pas. Et le jour souvent aveuglant entre les deux dirigeants a-t-il troublé les partisans de l’alliance et encouragé ceux qui lui souhaitent du mal ? Absolument. Lundi à l’AIPAC, l’ancienne secrétaire d’Etat d’Obama, l’aspirante à la présidence Clinton, a promis une réinitialisation.

 

 

 

UN PRO-ISRAELIEN A LA TETE DE LA LIGUE ARABE

ACTUJ, 18 mars., 2016      

 

              

C’est l’Égyptien Ahmed Aboul Gheit qui vient d’être nommé pour remplacer Nabil el Arabi. Bien qu’elle n’était qu’une simple formalité – il était le seul candidat en lice – la nomination officielle avait été retardée de plusieurs heures, le chef de la diplomatie qatari, Cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani ayant exprimé des réserves. Le Qatar, en effet, ne voit pas d’un très bon œil la nomination d’un pro-israélien et d’un anti-Hamas auquel il reproche d’avoir développé les relations entre l’Egypte et Israël au préjudice des Palestiniens.

 

Nommé ministre des Affaires étrangères d’Hosni Moubarak en 2004, Ahmed Aboul Gheit, contrairement à Amr Moussa, son prédécesseur connu pour son animosité envers Israël, avait mené une politique plutôt complaisante à l’égard de Jérusalem. Le Qatar l’avait même accusé d’être à l’origine de la décision de l'Egypte de boycotter, en 2009, un sommet arabe à Doha destiné à dénoncer l’opération Plomb durci à Gaza. Une opération menée par Israël afin de mettre fin aux tirs de roquettes sur le Sud du pays depuis la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Le Hamas qu’Abou Gheit tenait alors pour seul responsable de l’opération israélienne sur l’enclave palestinienne.

 

Il prendra donc ses fonctions le 1er juillet pour cinq ans à la tête de la Ligue arabe et devra faire face aux nombreux clivages qui entravent sa bonne marche. Le Qatar reproche la répression égyptienne contre l’organisation sunnite des Frères musulmans qu’il soutient. L’Egypte quant à elle soupçonne Doha de soutenir le terrorisme du Hamas. Le Hamas accusé par l’Egypte, la semaine dernière, d’être responsable, avec les Frères musulmans, de l’assassinat, en 2015 au Caire, de son procureur général Hicham Barakat.

 

Dernier incident en date, il remonte à pas plus tard que vendredi. A l’instar de la décision  du Conseil de Coopération du Golfe, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont déclaré le parti panislamiste chiite du Hezbollah organisation terroriste, ce qui n’a manifestement pas plu ni au Liban ni à l’Irak. Ni même aux Saoudiens qui s’étaient retirés quelques instants des débats pour protester contre les propos d’Ibrahim al-Jaafari, ministre irakien des Affaires étrangères, qui s’opposait à cette décision et encensait Hassan Nasrallah pour son courage face au terrorisme et à Israël.

 

Le nouveau secrétaire général, qualifié de “pantin d’Israël” par de nombreux médias arabes, devra donc d’abord fédérer au sein même de l’organisation panarabe s’il souhaite servir au mieux l'action commune de ses 22 pays membres et relever les sérieux défis imposés par la situation sécuritaire dans la région.

 

 

 

       LES KURDES SYRIENS SONT « OUVERT A DES LIENS » AVEC ISRAËL

             Dov Lieber

Times of Israel , 20 mars., 2016

 

Après la déclaration officielle par le principal groupe kurde syrien cette semaine, affirmant que des zones dans le nord de la Syrie sont sous son contrôle, le régime syrien, l’opposition, la Turquie et les États-Unis, ont immédiatement rejeté la déclaration. Le groupe ne s’est pas non plus vu donné de siège à la table des négociations de paix qui se déroulent à Genève.

 

Malgré le fait qu’ils ne soient pas reconnus, les Kurdes syriens gouvernent entièrement leur région depuis deux ans. Leur gouvernement est extrêmement démocratique, égalitaire et laïque, dans une région où les idéologies totalitaires et islamistes l’emportent. Les seules autres régions du Moyen-Orient qui peuvent être caractérisées de même sont le gouvernement régional kurde en Irak – où les minorités sont bien protégées en vertu de nouvelles lois – et Israël.

 

« [Les Kurdes syriens] sont une communauté prête à coopérer avec Israël », a déclaré jeudi au Times of Israel la professeure Ofra Bengio, responsable du programme d’études kurdes à l’Université de Tel-Aviv. Il n’y a pas eu de déclarations publiques pro-israéliennes par les dirigeants syriens kurdes, selon Bengio, « mais je sais que certains se sont secrètement rendus en Israël, sans le faire savoir publiquement ».

 

L’experte a déclaré avoir pris personnellement contact avec les Kurdes syriens, et que ceux-ci ont souhaité faire passer le message qu’ils sont prêts à avoir des relations avec Israël. « C’est comme avec les Kurdes d’Irak, qui agissent dans les coulisses. Une fois qu’ils se sentent plus forts, ils pensent à lier des relations publiquement », dit-elle. Israël a entretenu des relations secrètes avec les Kurdes irakiens, y compris par l’entremise d’une assistance militaire limitée, et a acheté du pétrole au Gouvernement régional du Kurdistan.

 

Lorsque la région irakienne autonome a décidé de défier les ordres de Bagdad l’année dernière et a commencé à vendre son propre pétrole directement, Israël a été l’un des premiers pays à donner en échange aux Kurdes irakiens les moyens économiques nécessaires pour financer leur lutte contre l’État islamique. Un rapport publié par le Financial Times estime qu’Israël a acheté 19 millions de barils de pétrole kurde irakien, pour une valeur d’environ 1 milliard de dollars US, entre mai et août de l’année dernière.

 

Bengio estime qu’Israël devrait agir rapidement pour soutenir discrètement l’organisation politique kurde syrienne naissante. « C’est l’acteur le plus efficace qui puisse vaincre l’Etat islamique et constituer un rempart contre lui. Plus nous pouvons trouver de moyens de coopérer avec eux, mieux ce sera pour nous », dit-elle.

 

Faisant une comparaison avec la déclaration de guerre immédiate des voisins arabes contre Israël après l’indépendance l’Etat juif en 1948, Bengio a dit : « Les Kurdes de Syrie étaient une non-entité en 2012. En quelques années, ils ont construit leur état tout en combattant pour lui, comme c’est arrivé avec Israël. »

 

« Israël peut gagner l’amitié d’un parti stable, pro-israélien, plus démocratique, plus ouvert et libéral. Les femmes kurdes en Syrie sont libres et beneficient d’une approche égalitaire plus que dans tout autre endroit de la région », a-t-elle ajouté. En juin 2014, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a exprimé son soutien à la cause kurde. « Nous devrions … soutenir l’aspiration des Kurdes pour leur indépendance », a-t-il dit, ajoutant que les Kurdes sont « une nation de combattants [qui] a prouvé son engagement politique et qui est digne d’indépendance. »

 

Le Premier ministre, cependant, ne précise pas s’il ne soutient que les Kurdes irakiens ou egalement la lutte des minorités kurdes en Syrie, en Iran et en Turquie. Plus récemment, en janvier, la ministre de la Justice Ayelet Shaked a appelé à la création d’un Kurdistan indépendant entre l’Iran et la Turquie et à une politique renforcée de coopération entre Israël et les Kurdes. Cependant, la Turquie, avec laquelle Israël fait de grands efforts afin de réparer leurs relations, est fortement opposée au mouvement syrien d’indépendance kurde.

 

Ankara considère le Parti de l’Union Démocratique kurde syrien, ou PUD, comme une extension du Parti des Travailleurs du Kurdistan, ou PTK, qui a réveillé une animosité vieille de plusieurs décennies depuis que les pourparlers de paix ont échoué l’année dernière avec la Turquie.

 

Les États-Unis considèrent également le PTK comme un groupe terroriste. Bengio a rejeté l’accusation de la Turquie selon laquelle le PUD serait un groupe terroriste. Elle a dit que même si le PUD est lié au PTK, il n’a pas commis d’attaques terroristes, ni n’est désigné par les États-Unis comme une organisation terroriste, comme c’est le cas du PTK. « Aujourd’hui, le PUD travaille pour stabiliser ce qu’il a accompli depuis 2012. Il n’est pas logique de croire qu’il ouvrirait un autre front avec la Turquie, » dit-elle. Elle a ajouté que, malgré l’opposition de la Turquie, le PUD a réussi à obtenir le soutien des États-Unis et de la Russie.

 

Bien que les relations entre les Kurdes de Syrie et Israël soient secrètes, Bengio estime qu’Israël devrait rester fort dans son soutien vis-à-vis des Kurdes de Syrie et rompre le lien existant entre ses relations avec la Turquie et son soutien des Kurdes. Elle a donné pour exemple le soutien de la Turquie au Hamas alors que le pays continue d’avoir des relations avec Israël. « La Turquie soutient le Hamas qui cherche ouvertement à annihiler l’Etat d’Israël. Tant que ce sera encore le cas, Israël devrait au moins avoir le droit de fournir de l’aide humanitaire aux Kurdes syriens », a déclaré Bengio.

 

Tamar Hussein Ibrahim, un journaliste kurde syrien vivant actuellement à Irbil dans le Kurdistan irakien, a déclaré que ni Israël ni les Syriens kurdes ne devraient hésiter à déclarer publiquement leur soutien mutuel.

« Israël devrait soutenir ouvertement et approuver les aspirations kurdes en Syrie et les factions politiques [kurdes] syriennes devraient déclarer publiquement ces relations. Au final, ce serait une bonne étape pour la stabilité et la coexistence dans la région », a-t-il dit. « Israël pourrait avoir un allié digne de confiance et fiable dans la nouvelle Syrie et je pense que les Kurdes sont prêts pour cela », a-t-il ajouté.

 

 

 

LA POLICE TURQUE TRAQUE 3 MEMBRES DE L'EI SOUPÇONNES

DE PREPARER DE NOUVEAUX ATTENTATS

I24,  21 mars, 2016

 

Une demi-douzaine de journaux turcs publient lundi les portraits de trois membres présumés de l'Etat islamique soupçonnés de préparer de nouveaux attentats suicide, au surlendemain de celui qui a coûté la vie à trois Israéliens et à un Iranien, à Istanbul.

 

Selon la presse, les trois suspects dont les portraits sont publiés lundi ont pour instruction d'en commettre d'autres, en premier lieu à Istanbul. "Toutes les unités de la police provinciale ont pris des mesures pour tenter de capturer les trois terroristes soupçonnés d'appartenir à l'Etat islamique et de préparer des attentats de grande envergure", écrit l'agence de presse nationale Anatolie, citant des sources proches des services de sécurité. Par ailleurs, selon le média turc Haberturk, des caméras de surveillance ont révélé que le terroriste, qui a perpétré vendredi l'attentat d'Istanbul, avait suivi le groupe de touristes israéliens avant de se faire exploser.

 

Le journaliste turc Abdullah Bozkurt rapporte que le kamikaze s'est rapproché du groupe de 14 touristes israéliens alors qu'ils quittaient leur hôtel dans le quartier Beşiktaş et il les aurait suivis dans un restaurant où ils prenaient leur petit déjeuner. Alors qu'ils quittaient le restaurant après le repas, il s'est dirigé vers le groupe et il a déclenché ses explosifs.

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a envoyé dimanche soir une lettre au président israélien Reuven (Ruby) Rivlin afin d'exprimer ses condoléances pour la mort des trois Israéliens qui ont été tués lors de l'attentat à Istanbul samedi matin.

Dans une lettre remise à Rivlin signée par Erdogan, celui-ci a déclaré: "Monsieur le président, j'ai été extrêmement attristé d'apprendre que, malheureusement, trois israéliens ont été tués et dix autres blessés dans l'attentat qui a eu lieu hier matin à Istanbul".

 

"La communauté internationale doit s'unir contre ce terrorisme qui menace toute l'humanité et nos valeurs fondamentales", a-t-il ajouté. "Le courage et la volonté dont font preuve nos peuples contre ces attaques visant à semer la terreur nous donnent la force de lutter", a-t-il poursuivi.

 

"Je voudrais adresser mes plus sincères condoléances au peuple israélien ainsi qu'aux familles qui ont perdu leurs proches dans cet attentat à Istanbul, alors qu'ils visitaient notre pays et souhaitaient connaître notre culture". "Je souhaite par ailleurs un prompt rétablissement aux blessés", a-t-il ajouté.

 

Par ailleurs, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Dore Gold, était à Istanbul dimanche pour une visite historique, la première d'un représentant officiel du ministère en cinq ans. Dore Gold a rencontré le gouverneur d'Istanbul et l'a remercié pour les soins dévoués de la part des autorités turques offerts aux victimes israéliennes. Lundi, Gold rencontrera les diplomates israéliens pour les féliciter de leur travail.

 

L'ambassade d'Iran à Ankara a pour sa part mis en garde ses ressortissants, exhortant les Iraniens voyageant en Turquie d'éviter les lieux publics très fréquentés dans le pays après l'attentat mortel de samedi. Dimanche, l'ambassade d'Iran à Ankara a publié une déclaration, appelant tous les touristes iraniens à être prudents et à respecter les consignes de sécurité nécessaires dans toute la Turquie. Dans cette déclaration, l'Iran exhorte également les touristes iraniens à tenir compte des consignes de sécurité émises par les autorités turques.

 

 

 

ISRAËL DANS LE TOP15 DES PAYS DÉPOSANT LE PLUS DE BREVETS

Times of Israel, 18 mars, 2016

 

Dans son rapport annuel, publié mercredi, l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), une agence de l’ONU basée à Genève, relève que ce sont « les inventeurs établis aux Etats-Unis qui ont déposé le plus grand nombre de demandes internationales de brevets, pour la 38e année consécutive ». Les Etats-Unis ont déposé 57.385 demandes de brevets en 2015, en recul cependant de 6,7 % par rapport à 2014.

 

Les Etats-Unis sont suivis par le Japon (44.235 demandes de brevets), et par la Chine (29.846 demandes). Sur l’ensemble de l’année 2015, et tous pays confondus, il y a une croissance de 1,7 % des demandes de brevets dans le monde. Parmi les 15 principaux pays d’origine des inventeurs, ceux qui ont enregistré la croissance la plus forte en 2015 sont la Chine (+16,8 %), la Corée du Sud (+11,5 %), Israël (+7,4 %), la Suisse (+4,4 %), le Japon (+4,4 % et las Pays-Bas (+3,6 %).

 

Les demandes déposées par la France se sont élevées en 2015 à 8.476, en hausse de 2,6 %. Selon le directeur général de l’OMPI, Francis Gurry, « l’innovation continue de se déplacer » vers l’Asie.

 

De fait, l’Asie a plus que doublé sa part des demandes de brevets depuis 2005 et représente désormais 43 % du total. Parmi les pays qui ont moins déposé de demandes de brevets en 2015, figurent la Finlande (-12 %) et le Canada (-7 %). Ce sont les entreprises de télécommunications qui déposent le plus de demandes de brevet.

 

Le Chinois Huawei Technologies est en tête pour la seconde année consécutive avec 3.898 demandes, largement devant l’américain Qualcomm et un autre chinois ZTE. L’informatique arrive en tête des demandes, devant la communication numérique, les machines et appareils électriques, et la technologie médicale. Hewlett-Packard est le principal déposant dans le domaine informatique, suivi de Huawei et Qualcomm.

 

 

 

LE PLUS JEUNE ÉLU D’AUSTRALIE APPELLE À RECONNAÎTRE JÉRUSALEM COMME CAPITALE                                  

                                       Times of Israel, 20 mars, 2016

 

En prononçant son premier discours au Parlement australien, le plus jeune sénateur de l’histoire de l’Australie a appelé à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.  S’adressant au Sénat à Canberra mardi, James Paterson, membre du parti libéral victorien de 28 ans, a déclaré qu’il était un fervent partisan d’Israël, qualifiant le pays de « brillant exemple pour le monde entier de la façon de construire un pays prospère, tolérant, harmonieux et créatif. »

 

Paterson a appelé le gouvernement australien à déplacer son ambassade vers Jérusalem. « L’Australie a choisi de localiser son ambassade en Israël à Tel Aviv. Mais Tel Aviv n’est pas la capitale d’Israël – Jérusalem est sa capitale », a-t-il dit. « Chaque état mérite le droit de choisir sa propre capitale ».

 

« Ce serait une étape symbolique mais importante pour l’Australie de reconnaître officiellement Jérusalem comme la capitale d’Israël et de déplacer notre ambassade là-bas. » Le porte-parole de Paterson a dit au JTA que le sénateur a visité Israël avec le Conseil Australie/Israël & Affaires juives en 2009 lors d’un voyage de leaders étudiants.

 

Nous souhaitons à tous nos lecteurs un joyeux Pourim.

 

 

 

 

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« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

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