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ENTRE TERRE ET CIEL

  

    

UNE EXPLOSION SUR LE SITE SPACEX LORS D’UN TEST

DE LANCEMENT D’UN SATELLITE ISRAÉLIEN

Times of Israel, 1 sept, 2016

 

 

L’opérateur de satellite d’Israël, Spacecom, a vu les prix de ces actions s’effondrer à la bourse de Tel Aviv après la destruction du satellite Amos 6. L’action a commencé à 4 289,00 shekels à l’ouverture de la bourse et a commencé à monter régulièrement en prévision du lancement du satellite prévu samedi. Il atteint un sommet à 4 346.00 avant de chuter à la clôture à 3 895.00 shekels après l’explosion, ce qui représente une baisse de 8,88 %.

 

Le satellite, comme ses cinq prédécesseurs, a été construit par Israel Aerospace Industries. Le directeur de l’agence spatiale d’Israël, Yitzhak Ben Yisrael, a confirmé que le satellite de communications Amos 6 a été détruit dans l’explosion d’une rampe de lancement durant des tests de pré-lancement à Cap Canaveral en Floride. La NBC a signalé qu’il n’y avait eu aucun blessé dans l’explosion sur le site SpaceX en Floride qui a eu lieu pendant un test de préparation en prévision du lancement du satellite israélien, qui devait avoir lieu ce weekend.

 

ABC News a cité des responsables qui ont précisé qu’il n’y avait aucune menace qui pesait sur la population suite à cette explosion. WFTV, la chaîne affiliése à ABC en Floride, a diffusé des images prises quelques instants après l’explosion dans lesquelles on peut voir des flammes s’échapper de la rampe de lancement.

 

SpaceX a confirmé la perte du satellite Amos 6 lors de l’explosion de la rampe de lancement à Cap Canaveral en Floride. La compagnie a informé qu’ « une anomalie » avait causé l’explosion, a signalé Reuters. Cette explosion a également détruit une roquette Falcon 9 qui devait porter le satellite, qui a coûté 200 millions de dollars, pendant sa mise en orbite samedi.

 

 

 

 

LES ETATS-UNIS “PREOCCUPES” PAR LA BATTERIE

ANTI-MISSILES SUR UN SITE NUCLEAIRE IRANIEN                                                                    

Stuart Winer                                                                                    

Times of Israel, 30 aout, 2016

 

 

Le département d’Etat des Etats-Unis a exprimé ses préoccupations après les récentes informations sur le déploiement par l’Iran d’un système de défense anti-missiles sophistiqué pour protéger un site nucléaire discret.

 

Dimanche, la télévision publique iranienne a affirmé que Téhéran avait déployé un système de missiles à longue portée fabriqués en Russie dans le centre de l’Iran pour protéger son installation nucléaire de Fordo, suspecté d’avoir accueilli des travaux de développement d’armes nucléaires. Une vidéo montrait un camion transportant des S-300 à Fordo, pointant ses lanceurs de missile vers le ciel, près d’un autre système de défense.

 

John Kirby, porte-parole du département d’Etat, a déclaré pendant une conférence de presse lundi que les Etats-Unis n’étaient pas ravis de la vente du système S-300, ni de son déploiement à Fordo. « Nous avons su les informations sur ce déploiement. Evidemment, c’est une préoccupation pour nous parce que nous nous sommes depuis longtemps opposés à la vente à l’Iran de ce genre de capacités », a déclaré Kirby.

 

Le système de défense fabriqué en Russie est l’un des plus sophistiqués du genre, et permet une protection à longue portée contre les avions et les missiles. La première livraison est arrivée en Iran en avril. Kirby a déclaré que les Etats-Unis seront en contact avec leurs alliés au sujet du déploiement de la batterie. « Quand nous obtiendrons plus d’informations, évidemment, nous allons continuer nos consultations étroites avec nos partenaires pour avancer », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

 

Kirby a reconnu que la question des missiles S-300 n’avait pas été une part fondamentale de la dernière réunion vendredi à Genève entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et de son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov.

 

En 2010, la Russie avait gelé un accord pour fournir le système de missiles S-300 à l’Iran, liant sa décision aux sanctions de l’ONU. Poutine avait levé la suspension en juillet 2015, à la suite de l’accord antre l’Iran et six puissances mondiales qui limitait son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales.

 

Israël a longtemps cherché à bloquer la vente du système de missiles S-300 à l’Iran, dont les analystes disent qu’il pourrait empêcher une frappe israélienne potentielle contre les installations nucléaires de Téhéran. D’autres responsables ont exprimé leur inquiétude que ce système, s’il atteignait la Russie et le Hezbollah, affaiblissant la suprématie aérienne régionale d’Israël.

Le site de Fordo, situé dans une montagne près de la ville de Qom, a cessé d’enrichir de l’uranium depuis l’entrée en vigueur en janvier de l’accord sur le nucléaire iranien conclu avec les grandes puissances. Ses 1 044 centrifugeuses ont été conservées à des fins de recherche. Le site était considéré comme une cible principale si Israël ou un autre pays devait lancer des frappes aériennes pour ralentir le programme nucléaire iranien.

 

 

 

LE HAMAS, LE GAZ NATUREL, ET D’AUTRES BONNES RAISONS

POUR LESQUELLES ISRAËL ET LA TURQUIE DEVRAIENT S’ENTENDRE

Andrew Tobin      

Times of Israel, 28 aout, 2016

 

 

Israël et la Turquie devraient être amis, géopolitiquement parlant. Comme le président turc Recep Tayyip Erdogan l’a déclaré en janvier, « Israël a besoin d’un pays comme la Turquie dans cette région. Nous devrions nous aussi admettre que nous avons besoin d’un pays comme Israël. » Mais les puissances régionales n’ont souvent pas réussi à faire fonctionner cela.

 

En 2010, la Turquie a rompu ses relations avec Israël après son raid militaire mortel contre le Mavi Marmara, de la flottille à destination de la bande de Gaza. Et cette semaine, quelques jours après la ratification par le Parlement turc de l’accord de réconciliation permettant de restaurer les relations bilatérales avec Israël, les deux états se sont mutuellement critiqués après le bombardement israélien dimanche dernier de cibles du Hamas à Gaza.

 

Et pourtant, si Israël et la Turquie pouvaient s’empêcher de se quereller, ils auraient beaucoup à y gagner. « La situation des six dernières années n’a été bonne pour aucun de nous, Turquie ou Israël, et finalement chacun a réalisé que nous devrions réparer les dommages. C’est donc ce qui est arrivé », a déclaré à JTA David Kushner, professeur émérite d’histoire du Moyen Orient de l’université de Haïfa.

 

« Je pense que la plupart des gens font en fait un bon accueil à cette nouvelle étape. Cela ne rapportera peut-être pas l’intimité du passé, mais les deux pays réalisent que leurs intérêts sont communs, et c’est ce qui compte dans les relations internationales. » Israël et la Turquie devraient échanger des ambassadeurs dans les prochains jours, selon l’accord de réconciliation. Voici trois bonnes raisons de ne pas les rappeler à la maison et de ne pas revenir à leur confrontation dans un futur proche.

 

La source de tensions principales entre Israël et la Turquie est aussi peut-être leur meilleure opportunité de collaboration : la bande de Gaza. Dans le cadre de l’accord de réconciliation, Israël n’a pas levé le blocus maritime du territoire, comme l’avait demandé la Turquie, mais a promis que la Turquie pourrait fournir un soutien terrestre à la bande côtière.

 

Israël a également accepté deux autres demandes de longue date de la Turquie. L’Etat paiera 20 millions de dollars de dédommagement aux familles des neufs Turcs tués par des soldats israéliens à bord du Mavi Marmara. Et le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’était excusé auprès d’Erdogan en 2013, après des pressions du président américain Barack Obama.

En échange, la Turquie a promis, dans le cadre de l’accord, de ne pas autoriser le Hamas à mener des attaques terroristes depuis son territoire, de faire ce qu’elle pouvait pour obtenir la restitution des corps des soldats et civils israéliens détenus par le groupe terroriste islamiste, et de voter une loi assurant aux soldats israéliens de ne pas être poursuivis pour leurs rôles dans le raid du Mavi Marmara.

 

Erdogan a longtemps été un fervent défenseur du Hamas et un détracteur de la politique israélienne à l’égard des Palestiniens. Il devait se rendre dans la bande de Gaza en 2013, quand la prise de pouvoir du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a modifié ses projets. Le Hamas, qui a juré de détruire Israël, a des bureaux à Istanbul et est financé par la Turquie. Erdogan a déclaré qu’Israël était un « état terroriste » pendant un entretien de 2009 avec CNN.

 

« L’empathie de la population turque pour les Palestiniens, l’identité musulmane d’Erdogan, le fait qu’il pense le Hamas légitime, les victimes presque inévitablement civiles dans les conflits à Gaza : tout cela constitue des pièces du puzzle qui en s’assemblant rendent difficiles pour Erdogan de résister à critiquer Israël sur le sujet », a déclaré à JTA Gallia Lindenstrauss, chercheuse turque à l’Institut de recherche d’Israël sur la sécurité nationale.

 

Avec Israël sur ses gardes contre le Hamas, sans mentionner son contrôle de la Cisjordanie, il ne semblerait pas y avoir beaucoup de raisons à une coopération israélo-turque sur le sujet palestinien. Mais Israël est apparemment déterminé à ne pas chercher à renverser le Hamas, craignant que son gouvernement ne soit remplacé par quelque chose de pire. Israël a combattu pour affaiblir la menace militaire du Hamas tout en essayant de fournir à l’organisation assez d’incitations pour éviter le prochain conflit. Même le belliqueux ministre de la Défense Avigdor Liberman a exprimé son soutien à la reconstruction de l’économie et des infrastructures de la bande de Gaza…

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ISRAËL AUX COTES DU PAKISTAN POUR L'EXERCICE MILITAIRE US "RED FLAG"

I24, Aug. 18, 2016

 

 

L'armée de l'air israélienne participe à l'exercice militaire "Red Flag", aux côtés du Pakistan et des Emirats arabes unis jusqu'au 26 août, a confirmé un responsable militaire américain à i24news. Des rumeurs sur la participation de ces pays, avec lesquels Israël n'entretient pas de relations diplomatiques,  avaient été rapportées dans la presse début août, sans commentaire de la part d'Israël. 

 

Les exercices militaires "Red Flag", organisés plusieurs fois par an, proposent des simulations au combat dans un environnement conçu pour reproduire les conditions de guerre. Cette année, des entraînements au combat aérien ainsi qu'un exercice de secours à bord des avions furtifs F-35 seraient au programme de la session baptisée "16-4". Israël avait déjà participé l'année dernière à l'exercice dans le Nevada aux côtés de l'armée de l'air de la Jordanie, des Etats-Unis et de Singapour.

 

Depuis 1975, plus de 30 pays ont déjà participé à ces entraînements, certains seulement en tant qu'observateurs. Par ailleurs, les pilotes des avions F-16 de l'armée de l'air israélienne ont prévu un voyage en Inde le mois prochain pour participer à ce qu'ils appellent "le premier exercice du genre", d'après le journal Haaretz. La visite fait partie d'un programme d'échange d'unités entre les forces armées des deux pays. Il y a environ trois mois, des pilotes de l'armée de l'Air indienne ont visité un escadron de combat dans une importante base militaire israélienne.

 

 

 

SYRIEN ET MULTIPOLAIRE

David Bensoussan

Huffington Post, 28 aout, 2016

 

 

Je suis alaouite, historiquement persécuté par les sunnites. Ne fut la dictature du président Assad, je n'aurais pas de place en Syrie. Je m'allie à l'Iran qui subventionne mon économie et mon armement pour ses propres volontés d'expansion de son influence et accueille à bras ouverts la Russie et le Hezbollah. Mais qu'importe… La protection de la Russie me donne des moyens de perdurer.

 

Je suis Syrien. Je vis sous la dictature des alaouites du président Assad et aspire à le renverser et à restaurer la démocratie. Je suis un patriote syrien, je compte sur le soutien des démocraties libérales et collabore avec les Kurdes du Nord du pays sans pour cela acquiescer à leur volonté d'autonomie avancée ou d'indépendance. Je bénéficie de l'appui saoudien, jordanien et américain.

 

Je suis chrétien syrien. Je crains terriblement les mouvances sunnites des Frères musulmans, conscient du traitement peu enviable qu'ils me réservent. Je m'allie au président Assad, car il représente ma garantie de sécurité. Je suis druze, historiquement persécuté par les sunnites et m'allie au président Assad pour les mêmes raisons. Je suis sunnite et Frère musulman. J'aspire à une islamisation graduelle de la planète par des moyens pacifiques autant que faire se peut, ou sinon… Je compte sur l'appui de la Turquie et du Qatar pour pouvoir m'affirmer et poursuivre mon agenda.

 

Je suis membre d'Al Qaeda, Al-Nusra et Fatah al-Nusra. Mon but est l'islamisation mondiale en commençant par m'attaquer à l'Occident et à sa démocratie libérale puis aux autres musulmans déviationnistes: j'abhorre les Alaouites et les hérétiques chiites et compte sur l'appui de certains donateurs sunnites nantis. Les assassinats-suicide sont mon arme de choc.

 

Je suis membre de l'État islamique et pour l'application à la lettre de la Charia. Mon plan est l'islamisation mondiale par la lutte armée en combattant à mort dans cet ordre: les Yazidis qui ne reconnaissent pas les Écritures, les chiites qui incarnent le blasphème; les sunnites corrompus qui profanent les lieux saints; puis les infidèles chrétiens et juifs. Je suis ouvert à tous les musulmans qui veulent se joindre à ma cause et sans demi-mesure. Ma vision est donc globale et je ne reconnais pas les frontières existantes et agis en Syrie, en Irak, en Libye et partout ailleurs, offrant à la jeunesse musulmane un endoctrinement sans compromis.

 

Je suis Kurde, l'oublié de l'histoire, mon peuple est morcelé au sein des États de la région. Je milite pour une autonomie renforcée et pourquoi pas, l'indépendance, sachant que cela exaspère le voisin turc tant et si tant qu'il m'a pris pour cible à la place de l'État islamique. Ne fut mon efficacité à combattre l'État islamique, je n'aurai pas mérité l'appui des forces occidentales et des Américains. Je dois me méfier de toutes les minorités syriennes qui ne me font guère de place.

 

Je suis un citoyen syrien aux prises avec un dictateur implacable faisant le jeu des ambitions hégémoniques iraniennes et russes et avec des idéologies islamiques fanatiques. Je survis entre les attentats des fous de Dieu, des barrages de tirs automatiques, les feux d'artillerie et de mortier et les bombardements aériens. Je crains les lendemains des représailles du vainqueur de la guerre civile, quel qu'il soit. Je suis à la merci de la charité internationale lorsqu'elle n'est pas rançonnée en cours de route. Je ne suis qu'un pion dans la confrontation des puissances chiites et sunnites, une pièce de jeu dans le carnage qu'orchestrent les vendeurs d'armes et ceux qui adulent l'or noir.

 

Je suis un réfugié syrien, déplacé par les tueries actuelles et je cherche refuge pour ma famille partout où on me fera de la place. Je suis Aylan Kurdi, cet enfant noyé retrouvé sur le rivage turc après que son embarcation de fortune ait échoué. Je suis Omrane Daqneesh, cet enfant hébété et ensanglanté découvert dans les décombres d'Alep suite à un bombardement aérien. Je suis citoyen du monde sans droit de cité.

 

 

 

LE MONT DU TEMPLE ET L'UNESCO

Denis MacEoin

Gatestone Institute, 24 aout, 2016

 

 

L'UNESCO, l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, est connue dans le monde entier pour les nombreux sites qu'elle désigne comme appartenant au Patrimoine Mondial de l'Humanité. Il en existe plus d'un millier, inégalement répartis selon les pays, l'Italie arrivant en tête, suivie de près par la Chine.

 

Les sites religieux, les plus nombreux, sont classés au chapitre des lieux culturels (par opposition aux lieux naturels). Dans cette catégorie, l'UNESCO a mené de nombreux dialogues avec les différentes communautés afin de veiller à ce que les sensibilités religieuses soient reconnues et garanties. De nombreuses mesures ont également été prises par l'UNESCO en ce domaine.

 

En 2010, l'organisation a tenu un séminaire international sur « Le rôle des communautés religieuses dans la gestion des propriétés du Patrimoine Mondial ». « L'objectif principal du séminaire était d'établir une plateforme de discussion et de dialogue, avec des experts internationaux réputés, des décideurs nationaux, des managers de sites et des représentants de différentes communautés religieuses du monde, ce qui a permis l'échange de points de vue sur comment améliorer la gestion durable de ce type de propriété ».

La notion de dialogue dans ce contexte avait pour but d'éviter qu'une nation ou une communauté ne revendique un droit de propriété exclusif sur un site religieux, entrainant ainsi des décisions unilatérales.

 

Les réclamations présumées ou réelles concernant des sites religieux relevant de multiples propriétaires ne sont pas rares. Un recueil d'essais intitulé Chorégraphies de sites sacrés partagés : religion, politique, et résolution de conflits, a passé en revue les conflits touchant aux sites religieux partagés en Turquie, dans les Balkans, en Palestine/Israël, à Chypre, et en Algérie. On y trouve de puissantes analyses sur la façon dont les communautés se heurtent ou travaillent à se réconcilier sur le partage des sanctuaires et autres édifices religieux. Car il arrive que des fidèles en viennent aux mains, ou qu'une religion cause une immense peine aux tenants d'une autre religion comme cela s'est produit en 1988 quand des carmélites ont érigé une croix haute de 8 mètres à l'extérieur du camp d'extermination d'Auschwitz II (Birkenau) dans le but d'y commémorer une messe papale tenue en 1979.

 

L'un des plus célèbres exemples de litige non résolu concerne la mosquée de Babri Masjid à Ayodhya, en Inde, construite en 1528-1529 sur les ordres de Babur, le premier empereur moghol. Selon le narratif hindou, les architectes moghols ont détruit un temple initialement érigé sur le lieu de naissance de la divinité Rama afin de construire leur mosquée. Ce que nient farouchement de nombreux musulmans [1] L'importance du site est illustrée par un texte hindou qui déclare qu'Ayodhya est l'un des sept lieux sacrés où il est possible de se délivrer du cycle de la mort et de la renaissance.

 

Ces revendications conflictuelles ont été malheureusement résolues lorsqu'une foule hindoue fanatisée à démoli la mosquée en 1992, dans le but de reconstruire un temple sur le site. Cette démolition a servi ensuite à justifier les attaques terroristes menées par plusieurs groupes musulmans radicaux. [2] Les massacres qui ont eu lieu à Wandhama (1998) et sur les pèlerins d'Amarnath (2000) auraient pour origine la destruction de la mosquée de Babri. Des émeutes communautaristes ont eu lieu à New Delhi, Bombay et d'autres villes, sans parler des attaques au couteau, des incendies criminels, des raids menés contre des maisons privées et des fonctionnaires du gouvernement. [3]

 

Des envahisseurs musulmans ont en effet détruit ou modifié des milliers de temples et sites sacrés « idolâtres » en Inde, tout comme ils l'ont fait ailleurs, sur une moindre échelle, et tout comme l'État islamique l'a fait récemment en Irak et en Syrie. Ces destructions n'ont pas été la conséquence de guerres, d'invasions ou de litiges civils. Elles ont été menées sur une base théologique. L'islam, tel qu'il existe depuis la mort du prophète Mahomet en 632, repose sur trois croyances : Dieu est unique sans partenaires ou associés ; Mahomet est le messager de Dieu ; et l'islam, la plus grande et ultime religion révélée à l'humanité, est en droit de détruire les autres religions et leurs objets cultuels : « Il est Celui qui a envoyé Son messager avec la guidance et la religion de la vérité, pour la faire prévaloir sur toutes les autres religions ». (Coran 9 :33 ; 61 :9).

 

Depuis plus de 1400 ans, cette croyance a doté le monde musulman d'un profond sentiment de suprémacisme. La croyance que l'islam est la révélation finale et Mahomet le dernier prophète, incite de nombreux musulmans à penser qu'ils ne peuvent vivre sur un pied d'égalité avec les adeptes d'une autre foi. Juifs et chrétiens sont tolérés dans un Etat islamique, mais à condition d'accepter d'être humiliés, brimés et de s'acquitter d'une taxe pour leur protection (la jizya). Les églises et les synagogues ne peuvent pas être réparées ni, si elles s'effondrent, être reconstruites. L'islam prime sur tout.

 

Point n'est besoin d'être historien pour savoir que Jérusalem a été à l'origine une ville juive qui s'est enrichie par la suite de connexions chrétiennes et, a développé plus tard des liens ténus avec l'islam. Mais avant tout, Jérusalem est la ville la plus sainte du monde pour les Juifs ; et elle est dotée du site le plus sacré de la religion juive, le Mont du Temple – une zone sur laquelle non pas un mais deux temples juifs ont été construits.

 

Là, des Juifs ont prié jusqu'à ce que leurs temples soient détruits, d'abord par le roi babylonien Nabuchodonosor (en 586 avant notre ère), et ensuite par les Romains en 70 après JC. Les juifs se sont toujours tourné vers le Mont du Temple dans leurs prières.

 

Les musulmans aussi, plusieurs années durant, ont prié tournés vers le Mont du Temple, alors que Mahomet et son petit groupe de disciples résidaient à La Mecque. Ils ont continué à le faire pendant plusieurs mois après qu'ils aient quitté la Mecque pour l'oasis de Yathrib (aujourd'hui Médine) en 622. A l'origine, ils priaient face à Jérusalem parce que Mahomet était un grand admirateur des Juifs, de qui il a tout appris. Mais à Médine, il s'est heurté aux Juifs de la ville, qui ont refusé de se convertir à sa nouvelle religion.

 

Si bien que seize ou dix-sept mois après l'émigration, Mahomet eut une révélation : les croyants devaient pivoter de 180 degrés pour faire face à la ville d'où la plupart étaient originaires, La Mecque. À la mi- prière, toute l'assemblée tourna le dos à Jérusalem. La ville sainte des Juifs ne présentait plus le moindre intérêt pour eux. [7]

 

Le Coran est on ne peut plus explicite à ce sujet. Mahomet ne prie pas dans la même direction que les Juifs. La Kaaba de La Mecque a effacé toute référence à Jérusalem et au Mont du Temple. À ce moment-là, pas une roche, pierre, arbre ou bâtiment de Jérusalem ne relevait de la foi islamique.

 

Mais pour les musulmans d'aujourd'hui, c'est le contraire qui est vrai. Rien de ce qui fait Jérusalem n'appartient aux Juifs, et chaque partie de la ville – en particulier le Mont du Temple et le Mur dit des Lamentations – est islamique et l'a toujours été. Jérusalem est aujourd'hui considérée comme une des villes les plus saintes de l'islam, la troisième après La Mecque et Médine.

 

La revendication musulmane sur Jérusalem est pour le moins ténue. Un verset coranique (17 : 1) évoque un voyage nocturne effectué par Mahomet au départ de la Mosquée sacrée (La Mecque) en direction de la Mosquée la plus lointaine (al-masjid al-aqsa). Des commentateurs ultérieurs ont affirmé que cette mosquée lointaine ne pouvait se situer qu'à Jérusalem. Sauf qu'il n'y avait pas de mosquées et pas de Musulmans à Jérusalem à cette époque – et même pas tant que ça non plus en Arabie. La mosquée al Aqsa, située aujourd'hui sur le Mont du Temple, a été construite en 705, soit soixante-trois ans après la mort de Mahomet survenue en 632. Et elle a été reconstruite plusieurs fois après divers tremblements de terre. Au 20ème siècle, le bâtiment était à l'abandon. Un film tourné en 1954 révèle une mosquée sévèrement détériorée qui n'était manifestement ni entretenue, ni sans doute très apprécié de la communauté musulmane…

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POURQUOI LES JUIFS PRÉFÈRENT ÉVITER LES ÉCOLES

PUBLIQUES PARISIENNES

Cnaan Liphshiz

JTA, 27 aout, 2016

 

Vingt-cinq ans après avoir terminé son lycée public parisien, Stéphane Tayar se rappelle avec plaisir des années passées dans l’un des systèmes d’éducation les plus complets au monde.

 

Comme pour beaucoup de Juifs français de son âge, l’éducation publique a bien fonctionné pour Tayar, spécialiste informatique et communications de 43 ans. Eloquent mais les pieds sur terre, il semble aussi à l’aise pour discuter des complexités de la société française qu’il est adepte de la lutte, avec insultes, menaces, etc., sur la place de sa moto dans le trafic parisien mouvementé.

 

« Vous apprenez à vous entendre avec toutes sortes de personnes, musulmans, chrétiens, riches, pauvres », a raconté Tayar sur ses années d’école. « Vous débattez, vous étudiez, vous vous battez. C’est une éducation assez complète. » Mais quand le moment est venu pour Tayar et son épouse d’inscrire leurs propres enfants, un garçon et une fille, le couple a choisi un établissement juif onéreux, qui fait partie d’un réseau d’établissements privés reconnus par l’Etat, et dont les élèves sont quasiment tous Juifs.

 

« Inscrire un enfant juif dans une école publique était normal quand j’étais petit », a déclaré Tayar pendant un récent entretien, alors qu’il attendait avec deux casques à la main sa fille à la sortie d’une école primaire juive de l’est de Paris. « Maintenant, oubliez-ça, ce n’est plus possible. Le harcèlement antisémite serait trop nuisible pour un enfant juif que vous mettez là-bas. »

 

Cette impression fréquente et la religiosité croissante des Juifs de France sont responsables du départ des écoles publiques de dizaines de milliers de jeunes Juifs belges et français, qui dans un moment de tensions religieuses sans précédent dans leurs pays sont poussés à se comporter de manière bien plus isolée que les générations précédentes.

 

Alors qu’il y a 30 ans la majorité des Juifs français inscrivaient leurs enfants dans des écoles publiques, ils ne sont plus qu’un tiers à le faire. Les deux tiers restants sont divisés à part égale entre des écoles juives et des écoles privées non juives, souvent catholiques ou protestantes, selon Francis Kalifat, nouveau président du CRIF.

 

Ce changement a été particulièrement spectaculaire dans la région de Paris, où vivent environ 350 000 Juifs, soit 65 % de la communauté juive française. « Dans la région parisienne, il n’y a quasiment plus aucun élève juif dans les écoles publiques », a déclaré Kalifat. Il attribue leur absence à « une mauvaise atmosphère de harcèlement, d’insultes et d’agressions » contre les Juifs en raison de leur ethnicité, et à la croissance simultanée du système d’éducation juif.

 

Alors que la plupart des incidents antisémites sont composés de piques et d’insultes qui ne sont souvent pas rapportées aux autorités, certains cas sont des menaces de mort et des agressions à main armée. Dans un cas de 2013, plusieurs élèves auraient acculé un camarade de classe juif quand il quittait son école publique de l’ouest parisien. L’un l’aurait traité de « sale Juif » et aurait menacé de poignarder le garçon avec un couteau. Un passant était intervenu et avait sauvé l’enfant juif.

 

La hausse de l’antisémitisme dans les cours d’école en France, d’abord remarqué dans un rapport interne du ministère de l’Education en 2004, a coïncidé avec une hausse des incidents antisémites en général. Avant 2000, seulement quelques dizaines d’incidents étaient enregistrés tous les ans en France. Depuis, des centaines ont cependant été rapportés annuellement. Beaucoup d’attaques, et une majorité d’attaques violentes, sont commises par des personnes d’origine musulmane, qui ciblent des Juifs en tant que tels ou en guise de revanche contre les actions d’Israël, ce qui est appelé le « nouvel antisémitisme ».

 

En mars 2012, les revanches pour les actions d’Israël à Gaza étaient la motivation affichée de Mohamed Merah, qui a tué le rabbin Jonathan Sandler et deux de ses enfants, Gabriel, 3 ans, et Aryeh, 6 ans ainsi qu’une autre petite fille de 8 ans, Myriam Monsonégo en mars 2012 à l’école Ozar HaTorah de Toulouse. Depuis, les institutions juives de toute l’Europe et les écoles juives françaises en particulier sont protégées par des gardes armés, souvent des soldats arborant des fusils automatiques.

Dans la Belgique voisine, la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA) a documenté de multiples incidents, qui selon elle vont rapidement rendre les écoles belges publiques « sans Juif ». Certains ont accusé les écoles belges d’être plus réticentes que leurs homologues françaises à punir les élèves au comportement antisémite.

 

Le dernier incident avait impliqué un garçon de 12 ans dans une école publique de la banlieue de Bruxelles. Ses camarades de classe l’auraient aspergé de déodorant en spray dans la douche pour simuler une chambre à gaz. La mère du garçon a déclaré qu’il s’agissait d’une farce élaborée qui avait entraîné des brûlures à cause de la buse du déodorant.

 

En avril, une autre mère juive avait déclaré qu’une école publique d’Uccle, un quartier aisé de Bruxelles, avait délibérément ignoré les agressions antisémites systématiques contre son fils, Samuel, afin de les cacher. Elle l’avait inscrit précisément dans une école non juive parce qu’elle ne voulait pas qu’il soit élevé uniquement dans le judaïsme, a-t-elle déclaré, mais avait dû le transférer dans une école juive en raison des agressions.

 

En plus de documenter l’antisémitisme des élèves, les groupes de surveillance en France et en Belgique voient pour la première fois depuis des décennies un nombre croissant d’incidents impliquant des enseignants, qu’ils soient victimes ou agresseurs.

 

 

Le mois dernier, le ministère français de l’Education a lancé une enquête sur une professeur de lycée qui avait partagé avec ses élèves des théories du complot antisémites sur Facebook, dont une sur le poids du lobby juif aux Etats-Unis, et une autre sur les racines juives du président français François Hollande (qui sont sans fondement).

 

En 2012, une enseignante de la banlieue de Lyon a déclaré avoir été forcée de démissionner quand ses responsables avaient appris qu’elle subissait des agressions antisémites de ses élèves. Quelques jours après, deux adolescents avaient été arrêtés près de Marseille. Ils étaient soupçonnés d’avoir mis en place une explosion près d’un enseignant qui avait rapporté des menaces antisémites reçues à l’école.

 

Ce climat pousse beaucoup de parents juifs français à partir s’installer en Israël, ce qui se voit dans les niveaux record d’immigration depuis la France. Depuis 2012, 20 000 juifs ont fait ce choix. Leur absence est déjà ressentie dans les écoles juives et au-delà, a déclaré Kalifat, parce que « les personnes qui partent sont précisément les personnes qui sont impliquées dans la communauté juive. »

 

Certains de ceux qui sont partis étaient responsables du développement du système d’éducation juif en France, bien avant que l’antisémitisme ne devienne une réalité quotidienne pour les Juifs français, a déclaré Kalifat. Il y a plus de 30 ans, il avait inscrit ses propres enfants dans une école juive, « pas à cause de l’antisémitisme, qui n’était pas un problème à l’époque, mais simplement pour leur donner une éducation plus juive », a-t-il dit.

 

Les Juifs venus en France depuis l’Afrique du Nord ont eu un rôle majeur dans la croissance des écoles juives, qui étaient une poignée dans les années 1950 et 1960, avec la formation de réseaux d’éducation juive, a déclaré Kalifat, lui même Juif né en Algérie et premier séfarade d’Afrique du Nord à être élu président du CRIF…

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ITALIE : ISRAAID CONSTRUIT DES REFUGES POUR LES VICTIMES DU SÉISME

Times of Israel, 28 aout, 2016

 

IsraAID, ONG israélienne qui aide les victimes de catastrophes naturelles dans le monde, construit en Italie des refuges temporaires, distribue de la nourriture et des produits de premier secours aux victimes du séisme mortel de la semaine dernière.

 

L’association fournit aussi des conseils de deuil aux familles qui ont perdu un proche, ainsi qu’aux équipes de secours italiennes, qui sont épuisées et souffrent de stress aigu.

 

Une équipe de 20 volontaires est actuellement dans le pays, dont les premiers sont arrivés 24 heures après le tremblement de terre de mercredi qui a tué près de 300 personnes.

 

Mickey Noam Alon, membre de l’équipe IsraAID, a raconté comment son équipe avait aidé Gabriele Gabiza, un homme de 82 ans de la ville de Scai dont la maison a été détruite.

 

« Comme des centaines d’autres, Gabiza s’est retrouvé échoué en pleine nuit, sans abri ou toit sûr au-dessus de la tête. Après des heures d’errance dans ce qui restait des rues, Gabiza s’est dirigé vers un des refuges communautaires qui ont été érigé dans les 24 heures suivant le séisme. Quand je l’ai rencontré, il était clairement épuisé, choqué, et confus […]. Immédiatement, un membre de l’équipe d’IsraAID l’a aidé à trouvé une place où s’asseoir, lui a proposé une couverture chaude et de l’eau.

 

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