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L’interculturalisme, La conférence interreligieuse de Montréal, Party antisémite

 

L’interculturalisme: une imposture anti-laïque

Louise Mailloux
louisemailloux.wordpress.com, 28 août 2011

 

En mars dernier, dans une entrevue au journal le Devoir, Gérard Bouchard affirmait que le débat sur la laïcité piétine, qu’un consensus semble impossible et qu’il conviendrait d’élargir ce débat en parlant d’interculturalisme. Deux mois plus tard, lors du Symposium international sur l’interculturalisme organisé par Gérard Bouchard et son église, ce dernier réclamait du gouvernement, une loi sur l’interculturalisme. Coïncidence ou non, les jeunes libéraux, réunis en congrès au mois d’août, réclament pour leur part, une loi pour définir la laïcité ouverte et demande à Jean Charest de créer un Office québécois d’harmonisation interculturelle.

 

La pilule de la laïcité ouverte ne passant pas dans la population, il faut donc l’enrober d’une gélatine afin qu’elle glisse tout en douceur. Une loi-gélatine sur l’interculturalisme, votée par l’Assemblée nationale, qui servirait  à imposer une politique de laïcité ouverte. Parce qu’ici, il ne faut pas s’y tromper, l’ouverture à la culture de l’autre, c’est l’ouverture à sa religion. Et que le respect de la diversité culturelle, c’est le respect de la religion. […]

 

Soyons intercultura…lisses

 

Lisses, très lisses pour que la religion glisse partout, à l’école, dans nos garderies, nos hôpitaux, nos cégeps et nos universités. Lisses et accommodants, pour que sous des dehors de culture, se faufile l’éternelle religion.

 

Dans le mémoire présenté par le Regroupement des Centres de la Petite Enfance de l’île de Montréal (RCPEÎM) à la Commission B-T, on fait part de l’adhésion du RCPEÎM à l’interculturalisme. Quant à l’expertise dans la pratique de l’interculturalisme, voici quelques exemples mentionnés: «Alimentation et adaptation des menus: Les demandes de parents immigrants, reliées au respect de principes religieux, sont traitées au même titre que les allergies alimentaires ou les choix philosophiques de certains autres parents, le végétarisme par exemple. Très souvent, il n’y a pas de porc au menu des CPE. La chose est vue comme un défi pour la responsable de la cuisine et un enrichissement pour les enfants et les adultes qui ont l’occasion de goûter de nouveaux aliments. Chacun peut manger du porc chez lui.»

 

Cette pratique de l’interculturalisme est une perle comme il s’en fait peu. Oubliez le bon porc de chez nous et ses producteurs. Mais le plus beau ici,  c’est l’enrichissement, grâce à la diversité musulmane, qui va permettre aux enfants et aux adultes non-musulmans de manger du bœuf, du veau et du poulet, parce qu’évidemment, ils ne peuvent en manger chez eux. On interdit le porc, et c’est un enrichissement. Imaginez maintenant si un végétarien exigeait que le porc, le bœuf, le veau et le poulet disparaissent des assiettes… des autres. Ce serait encore plus enrichissant, vous ne trouvez pas?

 

Je continue. «La célébration des fêtes: Les fêtes traditionnelles québécoises sont célébrées, sans connotation religieuse….. Pendant une période de jeûne, l’éducatrice qui ne mange pas en même temps que les enfants peut expliquer qu’elle va manger plus tard.» Bon, c’est de la religion mais il ne faut pas le dire aux enfants, juste le faire…

 

L’expression de l’appartenance religieuse: Certaines éducatrices portant le voile vont expliquer aux enfants que c’est un morceau de vêtement relié à leur pays d’origine, d’autres vont le retirer.» C’est de la religion et de la politique mais il ne faut pas le dire. Parlons plutôt culture, rectitude oblige. […]

 

L’interculturalisme, un cheval de Troie pour la religion

 

…L’interculturalisme est  un mot «commode», d’une redoutable efficacité, avec lequel les pluralistes sont en train de reprogrammer la société québécoise, et qui sert de cheval de Troie à la religion. Ici, ce n’est pas, comme on veut bien nous le faire croire, la culture qui est en cause, mais la laïcité, notre difficile laïcité.

 

Du Festival du monde arabe à celui des nuits d’Afrique, les Québécois apprécient la culture des autres. Ce qu’ils redoutent par contre, et à bon droit, c’est l’intrusion du religieux dans la vie sociale, particulièrement celui d’un islam politique et anti-laïque, qui à la faveur de l’immigration, se fait de plus en plus présent et militant. Elle est là, la vérité toute nue de l’interculturalisme.

 

La conférence interreligieuse de Montréal:
un appel à la censure

Marc Lebuis
pointdebasculecanada.ca, 31 août 2011

 

Le 7 septembre 2011, le Dalaï Lama, Tariq Ramadan et d’autres personnalités prendront la parole à la Deuxième conférence mondiale sur les religions du monde après le 11 septembre 2001. La conférence est organisée à Montréal avec l’active coopération de l’Université McGill et de l’Université de Montréal.

 

Le mentor de Tariq Ramadan, Youssef Qaradawi, soutient que «Nous entretenons un dialogue avec (les chrétiens) seulement pour trouver des points communs qui serviront de fondements à une action ultérieure». Dans deux de ses textes, Qaradawi mentionne quatre de ces «actions ultérieures» qui devraient justifier d’amorcer un dialogue interreligieux:

 

Améliorer l’image de l’islam

Convertir les chrétiens

Rallier les chrétiens contre Israël

Décourager les leaders chrétiens de supporter d’autres chrétiens impliqués dans des conflits avec les musulmans. Qaradawi mentionne les cas spécifiques du Soudan et des Philippines.

Ces objectifs confirment que le dialogue interreligieux avec les chrétiens est seulement un autre front où Tariq Ramadan et les Frères Musulmans mènent leur jihad idéologique. Ça ne devrait surprendre personne puisque les exégètes endossés par les Frères Musulmans considèrent le christianisme comme une version déformée d’une vérité détenue exclusivement par l’islam, leur «compréhension de l’islam» comme le dit si bien Tariq Ramadan. […]

 

En participant à des «activités interreligieuses», les Frères Musulmans visent également à obtenir l’appui de non-musulmans pour censurer leurs critiques. Plusieurs acteurs du monde musulman ont pris des mesures pour faire taire ceux qui critiquent un aspect ou un autre de leur doctrine.

 

Une autre tentative d’étouffer la liberté d’expression se répète année après années quand les 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique font pression sur les pays non-musulmans appartenant aux Nations-Unies afin qu’ils poursuivent leurs citoyens pour blasphème s’ils critiquent l’islam.

 

Tout porte à croire que la conférence interreligieuse qui se déroulera à Montréal le 7 septembre prochain ne sera qu’une autre tentative de promouvoir ce programme de censure. Dans son premier communiqué de presse émis le 11 mai 2011, le comité organisateur de la conférence de Montréal souligna que la question suivante sera soumise aux participants: Est-ce que la violation des écritures d’une religion devrait être considérée comme étant équivalente à la violation des écritures de toutes les religions? (GMBDR – Parliament of the World's Religions)

 

Avant même que la conférence n’ait eut lieu, la réponse à cette question est déjà disponible dans une Déclaration (articles 12.4 et 12.5) endossée par le comité organisateur de la conférence de Montréal :

 

12.4 Chacun a le droit que sa religion ne soit pas dénigrée dans les médias ou dans les maisons d’enseignement.

 

Puisque n’importe quelle critique peut être considérée dénigrante par une personne ou une autre, une telle position mènerait à d’innombrables poursuites légales contre les critiques de l’islam radical si elle devait être adoptée par les autorités canadiennes. Peu après que GMBDR ait publié le communiqué de presse du 11 mai (incluant la question mentionnée ci-dessus), celui-ci a disparu du site du comité organisateur.

 

Au Canada, les partenaires de Tariq Ramadan chez les Frères Musulmans disséminent les livres de Syed Maududi et ceux d’autres auteurs qui dénigrent les religions autres que l’islam.

 

Ils plaident que le christianisme est une religion qui a été déformée. Ils soutiennent que les kafirs (un terme péjoratif qui désigne les non-musulmans) iront en enfer. À Edmonton, Issam Saleh et Walid Najmeddine, deux organisateurs des Frères Musulmans, ont élaboré un cours d’études islamiques pour les écoles publiques d’Edmonton. Le Coran de Yusuf Ali est utilisé dans le cadre du cours. Dans ce livre, les juifs sont décrits comme «des singes et des cochons» (p. 1742). On retrouve plusieurs positions anti-juives dans ce livre. Elles sont énumérées dans un article du magazine FrontPage qui a été publié après que la commission scolaire de Los Angeles ait décidé de retirer toutes les copies du Coran de Yusuf Ali des étagères de ses bibliothèques en 2002. […]

 

Les Frères Musulmans veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils continuent d’invoquer la liberté de religion pour justifier leur dénigrement d’autres religions tout en cherchant à obtenir la censure de leurs critiques au nom d’un soi-disant droit à ne pas être offensé.

 

La liberté d’expression implique la réciprocité. Dans une société libre, il n’existe pas de droit à ne pas être offensé contrairement à ce que Tariq Ramadan et les organisateurs de la conférence de Montréal voudraient nous faire croire.

 

L’extrait suivant est tiré du livre Let us be Muslims (Soyons musulmans), un livre écrit par le mentor de Tariq Ramadan, Syed Maududi (1903-1979):

 

Musulmans ou kafirs? Frères dans l’islam. Chaque musulman croit, comme vous devez certainement le croire, que les musulmans sont différents des kafirs; que Dieu aime les musulmans et qu’il déteste les kafirs; que le musulman obtiendra le pardon de Dieu et pas les kafirs, que les musulmans iront au paradis (Jannah) et les kafirs en enfer (Jahannum). (…) Autant les musulmans que les kafirs sont des êtres humains; les deux sont des esclaves de Dieu. Par contre, les premiers s’élèvent en dignité et ils méritent des louanges parce qu’ils reconnaissent leur maître, obéissent à ses commandements et craignent les conséquences de leur désobéissance alors que les seconds se déshonorent en refusant de reconnaître leur maître et d’exécuter ses directives. Voici pourquoi Allah apprécie les musulmans et pas les incroyants. Voilà pourquoi il a promis aux musulmans authentiques qu’ils seront récompensés en allant au paradis et qu’il a averti les incroyants qu’ils seraient jetés en enfer.(Sayyid Abul A’la Mawdudi, Let us be Muslims (Soyons musulmans), Leicester (UK), The Islamic Foundation, 1985, pp. 53-54 (Chapter 2 Between Islam and Kufr))

 

Dans son livre Western Muslims and the Future of Islam (Les musulmans occidentaux et le futur de l’islam – p. 26), Tariq Ramadan identifie Maududi (Mawdudi) comme un des principaux représentants du courant «réformiste salafiste» de l’islam auquel il appartient. Syed Maududi était un exégète pakistanais qui fonda l’organisation Jamaat-e-Islami associée aux Frères Musulmans. Dans un hommage à Saïd Ramadan publié le 4 août 2011, son fils Tariq mentionne que Maududi crédita son père Saïd pour «l’avoir réveillé de son inconscience».

 

Diagnostiquer la «véritable maladie» des non-musulmans

 

Dans une section de son livre Priorities of the Islamic Movement (Les priorités du mouvement islamique) consacré au dialogue avec les non-musulmans (Dialogue with Others), Youssef Qaradawi cite le verset 16:125 du Coran pour justifier l’interaction entre musulmans et non-musulmans: «Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon». Qaradawi conclut de ce verset que les activistes des Frères Musulmans devraient engager la discussion avec des interlocuteurs complaisants et non pas avec des challengers sérieux:

 

«Ce que je demande, c’est le «dialogue», pas le «débat». (…) Un débat peut être accepté seulement si le camp de l’islam est mis au défi par l’autre partie et qu’il n’a pas le choix d’accepter pour éviter d’être accusé d’avoir fui une confrontation ou d’avoir déserté le champ de bataille».

 

Commentant sur le même verset, Syed Maududi sous-entend que ceux qui n’acceptent pas l’islam sont mentalement déficients:

 

(Le musulman impliqué dans un dialogue avec des non-musulmans) devrait éviter d’appliquer la même méthode à toutes les personnes et à tous les groupes mais devrait plutôt diagnostiquer d’abord la maladie véritable de son interlocuteur puis la soigner en faisant appel à sa tête et à son cœur. (Tafsir de Maududi sur 16:125) […]

 

La «compréhension de l’islam» de Tariq Ramadan comprend le dénigrement des non-musulmans (kafirs). Nous ne plaidons pas pour que les livres de Maududi et de Ramadan soient interdits. Nous voulons simplement pouvoir répondre à ceux qui sont impliqués dans l’offensive de colonisation ouvertement admise par Ramadan à la fin-juillet à Dallas sans avoir à nous justifier en face d’un comité de censeurs mis sur pied à la demande des participants à la conférence de Montréal.

 

La liberté d’expression implique un refus de recourir à la coercition pour forcer les autres à adopter nos positions. Cela n’a jamais signifié de censurer les opinions qui nous déplaisent.

 

George Orwell: «Si la liberté signifie quelque chose, c'est le droit de dire aux gens ce qu'ils ne veulent pas entendre.» (Appendix I – The Freedom of the Press in Animal Farm (La liberté de la presse dans La ferme des animaux), New York, Knopf, 1993, p. 107)

 

Party antisémite
David Ouellette
davidouellette.wordpress.com, 28 août 2011

 

[Dimanche, le 28 août], …les abords du parlement provincial de l’Ontario [étaient] …le théâtre d’un rassemblement pour marquer la journée d’Al-Quds (Jérusalem en arabe), une journée de mobilisation islamiste et antisémite créée par le chef de la révolution islamique iranienne, l’Ayatollah Khomeini. Le rassemblement est organisé par la Canada Shia Muslim Organization (CASMO) qui a parrainé le Bateau canadien pour Gaza de l’ONG montréalaise Alternatives.

 

La journée Al-Quds: célébration islamiste

 

Les médias qui rapportent la tenue de rassemblements pour al-Quds de Téhéran à Berlin et de Londres à New York, se limitent à parler de «journée de solidarité» avec les Palestiniens.

 

Pourtant, lorsque Khomeini désigne en 1979 le dernier vendredi du Ramadan comme la journée al-Quds il appelle non seulement «tous les musulmans du monde et les gouvernements islamiques à s’unir pour trancher la main de l’usurpateur (Israël) et de ses supporteurs», mais il prie «dieu tout-puissant pour la victoire des musulmans sur les infidèles». Khomeini déclare que la journée marque surtout la grande marche de sa révolution islamiste dans le monde:

 

La religion doit être la religion de dieu et l’islam est la religion de dieu et donc l’islam devrait marcher sur toutes les régions du monde. La journée d’Al-Quds est le jour pour annoncer une telle chose, le jour pour annoncer ‘Musulmans, marchez!’. La journée d’Al-Quds ne se confine pas à la seule Palestine, c’est le jour de l’islam, le jour du gouvernement islamique, le jour où le drapeau d’une république islamique devrait être hissé dans tous les pays, le jour où les superpuissances devraient comprendre qu’elles ne peuvent plus marcher sur les pays islamiques.

 

La journée Al-Quds: célébration antisémite

 

Bien que la journée al-Quds se prétende «antisioniste», il s’agit essentiellement d’une célébration de l’antisémitisme islamiste. Khomeini était un adepte des Protocoles des sages de Sion, ce faux document antisémite créé par la police tsariste prétendant dévoiler un complot juif de domination mondiale. Dans son manifeste pour un gouvernement islamique (1977), Khomeini écrit:

 

Nous devons protester et nous assurer que les gens prennent conscience que les Juifs et leurs supporteurs étrangers sont opposés aux fondations mêmes de l’islam et souhaitent établir la domination juive sur le monde entier. Comme ils sont un groupe de gens rusés et ingénieux, je crains – dieu nous en préserve! – qu’ils puissent un jour atteindre leur objectif et que l’apathie que certains d’entre nous exhibons puisse permettre à un Juif de nous gouverner un jour. Que Dieu nous préserve de voir un tel un jour!

 

En 1977, Khomeini exprimait encore le fond de sa pensée sur les Juifs sans recours à l’euphémisme «sioniste». Après la révolution, il commencera à substituer «sioniste» à «juif», question de ne pas heurter de plein fouet les sensibilités de ses sympathisants anti-impérialistes occidentaux, dans le même temps que son régime commençait à disséminer le dits Protocoles en Iran et de par le monde.
 

Reste que la substitution du terme «sioniste» à «juif» fera recette pour dissimuler l’essence antisémite du discours «antisioniste». Il suffit de lire les dernières déclarations de Mahmoud Ahmadinejad à l’occasion de la journée d’al-Quds pour se convaincre que le discours «antisioniste» demeure tributaire des Protocoles, de la réduction nazie des Juifs à une pathologie virale et du plus ancien des attributs judéophobes, celui du Juif comme ennemi du genre humain:

 

D’un côté nous avons le régime sioniste comme axe mondial de brigands et d’assassins et de l’autre nous avons la journée al-Quds qui est l’axe de ceux qui recherchent la liberté, la justice et la fin de la suppression. (…)

L’Iran croit que quiconque est pour l’humanité devrait aussi être pour l’éradication du régime sioniste. (…)

Le régime sioniste est un centre de microbes et de cellules cancéreuses et s’il existe, ne serait-ce que dans une petite partie de la Palestine, il se mobilisera une nouvelle fois et blessera tout le monde. (…)

L’établissement du régime sioniste repose sur de nombreuses escroqueries et mensonges et l’un des plus grands mensonges fut l’Holocauste.

 

Aujourd’hui, la journée d’al-Quds est célébrée dans plusieurs grandes villes occidentales. Et ce ne sont plus seulement les islamistes d’obédience khomeiniste qui y accourent. En effet, tant les militants de la gauche radicale que ceux de l’extrême-droite en sont. En 2009, la Deutsche Volksunion, parti xénophobe allemand et d’ordinaire anti-musulman, publie un communiqué de solidarité avec le rassemblement pour la journée al-Quds à Berlin:

 

De plus, le sionisme est une question d’envergure mondiale qui touche la vie de tous les peuples. La solidarité internationale de tous les patriotes est donc plus que de rigueur. Nous avons à coeur d’annoncer la manifestation pour la journée de Jérusalem qui aura lieu samedi prochain et appelons (nos sympathisants) à s’y joindre dans la dignité.

 

La journée al-Quds à Toronto et le Bateau canadien pour Gaza

 

La Canada Shia Muslim Organization (CASMO), sorte d’organisation parapluie d’association chiites canadiennes, organise donc depuis quelques années des rassemblements publics à l’occasion de la journée d’al-Quds. Les célébrations de l’événement étaient auparavant fort discrètes et confinées à de rares mosquées.

 

Bien que CASMO dise s’opposer à l’antisémitisme et au racisme sur son site web, elle a publié en avril dernier une vidéo de l’ancien sorcier impérial des chevaliers du Ku Klux Klan, David Duke. Intitulée «Mubarak and the Fall of of the Zionist Running Dogs!» («Moubarak et la chute des laquais sionistes!»), la vidéo présente les théories du propagandiste américain raciste sur son sujet fétiche: le complot juif de domination mondiale. L’antisémitisme virulent de David Duke lui a même valu une invitation à la conférence négationniste organisée par le régime iranien en 2006. CASMO n’a retiré la vidéo antisémite qu’après avoir été exposée par le National Post.

 

CASMO a aussi parrainé le controversé Bateau canadien pour Gaza, une mission dite humanitaire aux allures de campagne de relations publiques pour le régime du Hamas. Le coordonnateur principal et collecteur de fond pour le Bateau était l’ONG montréalaise Alternatives. Un administrateur d’Alternatives, Ali Mallah, a assisté au rassemblement pour al-Quds de 2010 tandis qu’une des principales organisatrices, Sandra Ruch y a prononcé un discours appelant la société canadienne à se lever pour briser le siège israélien contre le Hamas.

 

Si l’idée que l’antisionisme soit un nouvel avatar de l’antisémitisme suscite davantage d’indignation que les alliances sulfureuses des Alterhumanitaires, voire les déclarations incendiaires d’Ahmadinejad, c’est peut-être bien parce que «l’antisionisme radical fonctionne dans le cadre d’un messianisme politique centré sur la ‘libération’ du peuple palestinien, imaginé comme promesse de libération finale du genre humain» (Pierre-André Taguieff, Israël et la question juive, 2011).

 

Shabbat Shalom à tout nos lecteurs!

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