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LES « RÉFUGIÉS » DE PALESTINE : LE BIAIS DU STATU QUO À L’ONU, ET PLUS : LA HONTE OLYMPIQUE

 

 

RÉDUIRE LES DÉGÂTS CAUSÉS PAR L’UNRWA

Steven J. Rosen et Daniel Pipes

The Jerusalem Post, 8 juillet 2012
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Les détracteurs de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), l’organisation chargée de veiller sur les réfugiés palestiniens, ont eu tendance à se concentrer sur ses défauts. Ses camps sont de véritables paradis pour les terroristes. Sa bureaucratie est pléthorique et son personnel comprend des radicaux. Ses écoles enseignent l’incitation à la haine. Ses listes d’inscription ont comme une odeur de fraude. Sa politique encourage une mentalité victimaire.

Mais le problème le plus important de l’UNRWA est sa mission. Depuis plus de 63 ans, il est devenu un organisme qui perpétue le problème des réfugiés plutôt qu’il ne contribue à sa résolution. La fonction de l’UNRWA ne consiste pas à installer les réfugiés; mais au lieu de cela, en inscrivant chaque jour de plus en plus de petits-enfants et d’arrière-petits-enfants qui n’ont jamais été déplacés de leurs foyers ou de leur emploi, en les ajoutant artificiellement à la liste des « réfugié s», il ajoute au nombre de réfugiés qui ont des griefs contre Israël. A l’heure actuelle, ces descendants représentent plus de 90 pour cent des réfugiés de l’UNRWA.

En outre, l’UNRWA viole la convention sur les réfugiés en insistant que près de deux millions de personnes à qui on a donné la citoyenneté en Jordanie, en Syrie et au Liban (et qui constituent 40 pour cent des bénéficiaires de l’UNRWA) soient toujours réfugiés.

En conséquence de ces pratiques, au lieu de baisser du fait de la relocalisation dans une autre région et de l’attrition progressif (NDLT naturelle, le nombre de réfugiés de l’UNRWA n’a cessé de croître depuis 1949, passant de 750.000 à près de 5 millions. À ce rythme, le nombre des réfugiés de l’UNRWA sera supérieur à 8 millions d’ici 2030 et à 20 millions en 2060, ses camps et ses écoles feront sans cesse de la réclame pour ce rêve impossible consistant à promettre que ces millions de descendants un jour seront de « retour » dans la maison de leurs ancêtres en Israël. Alors même que l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, reconnaît que l’envoi de cinq millions de Palestiniens en Israël signifierait « la fin d’Israël, » il est clair que l’UNRWA entrave la résolution du conflit.

Les responsables du gouvernement israélien sont bien conscients que l’UNRWA perpétue le problème des réfugiés et connaît très bien ses défauts. Cela dit, l’État d’Israël a une relation de travail avec l’UNRWA et se tourne vers elle pour remplir certains services.

La politique de coopération d’Israël a commencé en 1967 avec l’échange de lettres de l’accord Comay-Michelmore, lettres dans lesquelles Jérusalem a promis « la coopération pleine et entière des autorités israéliennes … pour faciliter la tâche de l’UNRWA. » Cette politique reste largement en place; en novembre 2009, un représentant d’Israël a confirmé un « engagement continu à respecter l’accord » des lettres de 1967 et à soutenir « la mission humanitaire importante de l’UNRWA. » Il a même promis de maintenir « une coordination étroite » avec l’UNRWA.

Les responsables israéliens font la distinction entre le rôle politique négatif de l’UNRWA et son rôle plus positif en tant qu’organisme de services sociaux fournissant une assistance, principalement médicale et éducative. Ils apprécient que l’UNRWA, avec des fonds fournis par des gouvernements étrangers, aide le tiers de la population en Cisjordanie et les trois quarts dans la bande de Gaza. Sans ces fonds, Israël ne pourrait faire face à une situation explosive sur ses frontières et les demandes internationales qui le décrivent comme la « puissance occupante », assument le fardeau des soins pour ces populations. Autrement en poussant à l’extrême, les Forces de défense israéliennes auraient à pénétrer dans les zones hostiles pour superviser le fonctionnement des écoles et des hôpitaux, pour lesquels le contribuable israélien aurait à payer la facture – une perspective nettement peu attrayante.

Comme un fonctionnaire israélien bien informé le résume, l’UNRWA joue un « rôle clé dans la fourniture de l’aide humanitaire à la population civile palestinienne » qui doit être maintenu.

Cela explique pourquoi, quand des amis étrangers d’Israël essaient de stopper le financement de l’UNRWA, Jérusalem appelle à la prudence, voire entrave ces efforts. Par exemple, en janvier 2010, le gouvernement Stephen Harper du Canada a annoncé qu’il allait réorienter les aides de l’UNRWA vers l’Autorité palestinienne pour « assurer la responsabilité financière et favoriser la démocratie dans l’Autorité palestinienne ». Bien que le B’nai B’rith du Canada ait fièrement déclaré que « le gouvernement avait écouté » son avis, les diplomates canadiens ont affirmé que Jérusalem avait tranquillement demandé aux Canadiens de reprendre l’aide financière destinée à l’UNRWA.

Un autre exemple: en décembre 2011, le ministre néerlandais des Affaires étrangères a déclaré que son gouvernement allait « revoir en profondeur » sa politique à l’égard de UNRWA, pour plus tard dire en privé que Jérusalem l’avait interrogé pour laisser le financement de l’UNRWA seul.

Ce qui nous amène à la question suivante: des éléments de l’UNRWA utiles à Israël peuvent-ils être conservés sans perpétuer le statut de réfugié?

Certes oui, mais cela nécessite de bien séparer le rôle de l’UNRWA comme organisme de services sociaux, de son rôle consistant de plus en plus à produire des « réfugiés ». Contrairement à cette pratique qui enregistre les petits-enfants des réfugiés en tant que réfugiés eux-mêmes, la section III.A.2 et la section III.B sur les instructions d’admissibilité à l’inscription et à l’éligibilité combinées de l’UNRWA lui permettent de fournir des services sociaux aux Palestiniens sans les définir en tant que réfugiés. Cette disposition est déjà en vigueur: en Cisjordanie, par exemple, 17 pour cent des Palestiniens enregistrés auprès de l’UNRWA en janvier 2012 et admissibles à recevoir ses services n’ont pas été répertoriés en tant que réfugiés.

Étant donné que l’UNRWA travaille sous l’autorité de l’Assemblée générale des Nations Unies, avec son automatique majorité anti-Israël, imposer un changement dans les pratiques de l’UNRWA est presque impossible. Mais les principaux donateurs de l’UNRWA, à commencer par le gouvernement des États-Unis, devraient cesser d’être complices de la perpétuation par l’UNRWA du statut de réfugié.

Washington devrait traiter l’UNRWA comme un moyen pour fournir des services sociaux, rien de plus. Il devrait insister pour que les bénéficiaires de l’UNRWA qui, soit n’ont jamais été déplacés ou qui ont déjà la citoyenneté dans d’autres pays, même s’ils sont admissibles aux services de l’UNRWA, ne soient pas des réfugiés. Établir cette distinction permet de résoudre une importante question qui donne du fil à retordre dans les relations israélo-arabes.

L’HONNEUR PERDU DES JEUX OLYMPIQUES

Guy Millière

menapress.org, 8 juillet 2012

Le 27 juillet prochain, les Jeux Olympiques d’été débuteront à Londres. J’ignore quels sportifs récolteront des médailles, et de quels pays ils seront originaires. A vrai dire, je ne m’en soucie guère. Je ne me suis jamais intéressé au sport, aux Jeux Olympiques non plus. Et ce, davantage encore après les Jeux de Munich en 1972. Le souvenir qu’il m’en reste est celui de la prise en otage des athlètes israéliens par des terroristes palestiniens, suivie par une effroyable tuerie.

Ce dont je me souviens est que les JO, après avoir été brièvement interrompus, et après qu’une cérémonie funèbre minimale ait été organisée, ont repris leur cours jusqu’au bout. Le président du Comité International Olympique, Avery Brundage, avait déclaré à l’époque : « Les Jeux doivent continuer ». En anglais, « The games must go on ».  Phrase calquée sur le célèbre « The show must go on ». Le spectacle doit continuer. L’assassinat de quelques Juifs ne devait pas interrompre le spectacle et constituait, sans doute, un point de détail dans l’histoire des Jeux Olympiques.

Depuis, le détail n’a plus été évoqué. Jusqu’à cette année. Quarante années après la tuerie de Munich, à l’initiative d’Ankie Spitzer, veuve d’Andrei Spitzer, entraîneur de l’équipe olympique israélienne assassiné à Munich, un appel a été lancé pour qu’un hommage soit rendu aux athlètes israéliens et à leurs coaches tombés à Munich. Le Comité International Olympique aurait ainsi pu effectuer un geste digne, quitte à ce que cela ne reste qu’un geste. Il a toutefois opposé à l’appel de Madame Spitzer une fin de non-recevoir.

Ce refus s’inscrit, force est de le constater, dans la logique des Jeux Olympiques. Dès 1972, la demande émise par Willy Brandt afin que les drapeaux aux JO soient au moins mis en berne a été rejetée après que les pays du monde arabe aient protesté contre cette idée. Et quand, en 1992, vingt ans après Munich, la fille d’Andrei Spitzer avait réclamé une cérémonie du souvenir auprès du Président du Comité International Olympique de l’époque, Juan Antonio Samaranch, celui-ci avait rétorqué que ce ne serait pas pour cette fois-là, mais pour la prochaine.

Lorsqu’elle a réitéré sa demande à l’occasion des Jeux d’Atlanta en 1996, le Comité International Olympique a proclamé qu’il se refusait à mêler le sport et la politique, avouant ainsi implicitement que les assassinats de 1972 relevaient d’un acte politique, à l’instar des organisations terroristes. Aucun hommage ne sera donc rendu aux assassinés de 1972, à Londres, cette année. Le spectacle continuera. L’hypocrisie du Comité International Olympique aussi.

YITZHAK SHAMIR,
L’UN DES DERNIERS GRANDS D’ISRAËL

Gerard Akoun

upjf.com, 6 juillet 2012

Yitzhak Shamir, l’un des derniers Grands d’Israël, l’un des derniers Pères fondateurs est décédé samedi dernier. Je ne partageais pas ses idées, loin s’en faut, mais je le respectais. Ce n’était pas un arriviste de la politique. Ce fut toute sa vie un militant, un nationaliste intraitable au service d’une cause « Eretz Israël » qui plaçait les intérêts supérieurs d’Israël et du peuple juif, avant toute autre considération politique ou personnelle. C’était un honnête homme. Je pouvais comprendre ses motivations. La plus grande partie de sa famille a été exterminée pendant la Shoah, toute sa vie il se battit pour ce qu’il considérait être bon pour Israël et le peuple juif.

Combattant de l’ombre, dirigeant du groupe Stern, le « Lehi », il lutta les armes à la main contre les britanniques. Après la naissance de l’Etat d’Israël, il fit partie des services secrets israéliens, et participa à la création du Mossad. Il entama ensuite, dés les années 60, une carrière politique aux côtés de Menahem Begin, au sein du Herout qui devait devenir le Likoud. Elu député en 1973, il présida la Knesset, après la déroute électorale de la gauche et la victoire de la droite en 1977. A ce titre il accueillera Anouar EL Sadate lorsqu’il prononcera son discours historique devant les députés mais ne sera pas convaincu de la sincérité du Président égyptien, il s’abstiendra lors du vote sur les accords de Camp David comme sur le traité de paix ave l’Egypte. En 1980 il est ministre des affaires étrangères du gouvernement Begin, auquel il succède comme Chef du gouvernement.

En 1984, les élections ne départagent pas le Likoud et les travaillistes, un gouvernement d’union nationale est formé avec les travaillistes dans une configuration sans doute unique au monde, la « rotatsia ». Yitzhak Samir et Shimon Peres occuperont, tour à tour, pour une durée de deux ans, le poste de premier Ministre. Cette forme nouvelle de gouvernance aurait pu être bénéfique mais les deux hommes avaient des idées politiques diamétralement opposées et pour tout dire, ils ne s’aimaient pas et ne se faisaient pas confiance. Des occasions de progresser tant sur le plan institutionnel, la fin de la proportionnelle intégrale, que sur le plan extérieur, un accord avec le Roi Hussein de Jordanie, n’aboutiront pas. En 1988, Yitzhak Shamir remporte les élections, il est Premier ministre à part entière.

Il pourra donner alors la pleine mesure de ses qualités de dirigeant, à l’occasion de deux évènements importants survenus en 1991 : lors de la première guerre du golfe, il acceptera, en échange de l’installation du système anti missile américain Patriot qui ne fit pas vraiment la preuve de son efficacité, de ne pas répliquer aux missiles qui tombaient sur Tel Aviv. Il résistera aux pressions de ceux qui, dans son entourage, souhaitaient riposter, évitant ainsi de transformer la guerre de la grande coalition contre l’Irak en guerre israélo arabe. Mais ce fut certainement une décision difficile, qui allait à l’encontre de toute sa philosophie, de forcer, pour la première fois, Tsahal à rester l’arme au pied.

Puis il y eut la conférence internationale de Madrid qui donna le coup d’envoi à des négociations de paix au Proche Orient, il s’y rendit, sous la pression des américains, parce qu’il y avait en balance, une caution américaine pour dix milliards de dollars nécessaires à l’intégration des juifs en provenance de l’ex Union soviétique et d’Ethiopie. Mais il était bien décidé à ne rien céder à ceux qu’il appelait les arabes de Palestine. Il était prêt à négocier, mais il était opposé à toutes concessions territoriales que se soit en Cisjordanie, à Gaza ou à Jérusalem est.

Battu en 1992, il abandonnera la présidence du Likoud puis totalement la vie politique en 1996. Il restera opposé aux accords d’Oslo, il reprochera, toujours, à Benyamin Netanyahou de ne pas les avoir dénoncés après son élection au poste de Premier Ministre en 1996.

J’ai eu l’occasion d’interviewer, après qu’il eut quitté la vie politique, Yitzhak Shamir à Tel Aviv, dans le petit appartement, qu’il occupait avec son épouse Shulamit, une militante elle aussi, décédée l’an dernier. Elle nous avait servi du thé et des tranches d’un gâteau, qu’elle avait préparé elle-même. La politique n’avait pas enrichi Yitzhak Shamir, il était resté identique à lui-même, nationaliste intraitable et d’une honnêteté au dessus de tout soupçon. Il écrivait ses mémoires. Toujours aussi méfiant vis-à-vis des arabes, il avait déclaré « les arabes sont toujours les mêmes arabes et la mer est toujours la même mer » allusion aux juifs à rejeter à la mer, mais il se désolait de la perte de sens moral chez beaucoup d’Israéliens. Il m’avait dit « vous rendez vous compte, il y a des israéliens qui fraudent l’Etat !! ». La maladie, dont il était atteint, lui a évité de prendre conscience, les années passant, du déclin dans la société israélienne, des valeurs qui avaient permis la construction de l’état et c’est tant mieux.

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