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L’ANTISÉMITISME DES FRÈRES MUSULMANS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déclaration:

Le ministre Kenney fait une déclaration

au sujet de la Semaine contre l’apartheid israélien

4 mars 2013

 

L’honorable Jason Kenney, ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, a fait la déclaration suivante au sujet des activités organisées dans le cadre de la Semaine contre l’apartheid israélien :

 

Chaque habitant de ce pays a le droit d’exprimer librement et publiquement ses opinions. Cela dit, je partage les préoccupations d’autres Canadiens concernant les discours irresponsables et enflammés associés aux activités contre Israël organisées sur bon nombre de campus d’universités canadiennes, et la manière toxique dont ces activités sont souvent menées.

 

On ne peut citer de meilleur exemple que la « Semaine contre l’apartheid israélien » (SAI). Les organisateurs et les participants ont la triste réputation de promouvoir et d’organiser des événements qui briment la sécurité et les droits de la faculté et des étudiants juifs, qui censurent les points de vue d’autrui et qui limitent le discours universitaire.

 

Les attaques pernicieuses et disproportionnées dirigées contre l’État d’Israël démocratique pendant la SAI contrastent de façon ironique avec le silence des organisateurs de la SAI au sujet des atrocités qui sont actuellement perpétrées par le régime syrien contre ses propres citoyens, et avec la brutalité endémique et le déni des droits dans les pays non démocratiques du Moyen-Orient et ailleurs dans le monde.

 

Dans les sociétés libres, comme au Canada et en Israël, il est absolument légitime de débattre des politiques et des pratiques du gouvernement, et de les critiquer. En fait, Israël appuie le droit à la liberté d’expression plus que tout autre pays de cette région du monde. Toutefois, la liberté de critiquer est accompagnée du devoir d’éviter la tenue de propos haineux et intolérants.

 

Organisée sous le faux prétexte de la liberté universitaire, la Semaine contre l’apartheid israélien représente une tentative trompeuse de délégitimer et de diaboliser la seule véritable démocratie libérale du Moyen-Orient. Les organisateurs de la SAI choisissent de promouvoir la propagande incendiaire plutôt que le débat civil et enrichissant. Leur approche va à l’encontre des valeurs canadiennes que sont la tolérance et le respect mutuel, et empêche la tenue d’un dialogue constructif.

 

En tant que ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, j’encourage les Canadiens à dénoncer toute forme de discrimination, d’intolérance et d’antisémitisme.

 

L’antisémitisme des Frères Musulmans

Zvi Mazel

upjf.org, 25 février 2013

 

A la base de cette haine tenace se trouve le refus des Juifs d’accepter l’Islam et sa supériorité sur toutes les autres religions telle qu’elle s’exprime dans la « Shahada », la profession de foi des fidèles : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah et Mohammed est le messager d’Allah ». Mohammed est le dernier prophète et vient annoncer une ère nouvelle qui verra l’Islam dominer le monde par des voies pacifiques – ou par la conquête. L’islam fait sien l’Ancien et le Nouveau Testament et Mohammed ne pouvait accepter le fait que les Juifs, qui avaient introduit le monothéisme dans le monde, se refusaient à le reconnaitre et accepter son enseignement. C’est la raison pour laquelle il y a beaucoup plus d’attaques contre les Juifs que contre les Chrétiens dans le Coran, bien que les Chrétiens n’aient pas non plus accepté l’Islam. Quantité de versets demandent à ce que les Juifs soient humiliés et soumis, car objets de la colère d’Allah et condamnés au feu de l’enfer au jugement dernier s’ils n’acceptent pas la vraie religion (Coran 4 :55) et les traitant de descendants de singes et de porcs (Coran 5 :60).

 

Les Frères Musulmans ont pour ainsi dire « modernisé » cette haine séculaire mais essentiellement passive. Hassan el Banna, qui fonda le mouvement en 1928, s’est employé à la transformer en une doctrine virulente qui s’intégrait à la fois dans son rêve de voir renaître le Califat et dans son combat contre l’occupation britannique de l’Egypte et l’influence grandissante de l’Occident. Pour lui les Juifs étaient partout à l’œuvre, sapant l’Islam et cherchant à étendre leur emprise sur le monde. Les Frères adoptaient ainsi l’antisémitisme chrétien et ses méthodes, se livrant à une propagande effrénée contre les Juifs d’Egypte et lançant des pogromes contre le vieux quartier juif du Caire. De la fin des années Trente et jusqu’à sa mort en 1949, El Banna développe ses thèses dans d’innombrables écrits. Pour lui, les Juifs sont les vecteurs du changement et de l’occidentalisation ; ils sont responsables du déclin de l’Occident et de l’Islam. La contradiction inhérente ici ne semble pas le frapper. Pourtant les Frères se battent contre l’Occident et ses valeurs démocratiques qui leur sont étrangères. En tout cas El Banna correspond avec Hitler et fait traduire en arabe Mein Kampf sous le titre « Mon Jihad » ; les Frères sont en liaison avec les nazis ; des caricatures tirées de Der Sturmer sont publiées avec des traductions appropriées dans leurs publications. Ils se trouvent des alliés auprès de l’importante colonie allemande qui vit alors au Caire et qui compte nombre d’agents nazis. Des agents qui vont aider le nouveau parti pronazi « Miser Elfatat », la jeune Egypte, créé justement pour déstabiliser le régime et combattre les Juifs. Lorsque la guerre éclate El Banna offre sans hésiter ses services à Hitler, lui demandant en contrepartie d’aider l’Egypte à se débarrasser des Anglais et des Juifs. L’organisation clandestine qu’il a fondée transmet ainsi aux Allemands des informations sur les mouvements des troupes britanniques. Parmi les membres de cette organisation se trouve un jeune officier ambitieux qui s’appelle Anwar Sadate. Les services secrets du roi Farouk finissent par localiser El Banna et le tuent en 1949.

 

Le théoricien de la Confrérie et celui qui va jeter les bases religieuses du combat contre les Juifs et les grand thèmes de la propagande antisémite, c’est Sayed Qutb, souvent appelé père de l’idéologie des Frères et grand-père des mouvements jihadistes d’aujourd’hui. Condamné à mort par Gamal Abdel Nasser en 1966, Qutb fut exécuté par pendaison. Dans son livre le plus connu, Jalons, paru deux ans avant sa mort, il accuse les Juifs d’œuvrer à l’éradication de toutes les limites imposées par la foi et la religion afin de pouvoir infiltrer tous les rouages politiques et mettre en œuvre leurs néfastes projets. Il les accuse de pratiquer l’usure afin que toutes les richesses de l’humanité tombent aux mains de leurs institutions. Rappelons que plusieurs années auparavant il avait écrit un pamphlet intitulé Notre combat contre les Juifs. Il y affirme que depuis l’aube de l’Islam les Juifs complotent contre lui et qu’ils continuent aujourd’hui encore.Il n’hésite pas à proclamer qu’il s’agit d’une véritable guerre qui fait rage depuis quatorze siècles. Pour lui les Juifs disposent d’une véritable armée d’agents – professeurs, philosophes, docteurs et jusque dans les rangs des autorités religieuses islamiques. Les Juifs sont selon lui à l’origine du matérialisme, de ce qu’il appelle « une sexualité animale », de la destruction de la famille et même de la société. Il cite les Juifs Marx, Freud, Durkheim et Jean Paul Sartre [sic]. On pourrait continuer mais la démonstration est faite. Qutb a été jusqu’à écrire qu’Allah avait envoyé Hitler pour punir les Juifs.

 

Les Frères ont continué et continuent l’œuvre de Qutb. Il est impossible d’énumérer les livres, pamphlets, essais ainsi que les décrets religieux (fatwas) contre les Juifs. Le Sheikh Yusuf Kardawi, un Egyptien qui vit au Qatar, est aujourd’hui le chef de file des théologiens de la Confrérie. Il attaque les Juifs sans relâche ; lors d’une intervention le 28 janvier 2009à la chaine Al Jazeera, dont il est le commentateur attitré, il a dit : « A travers l’histoire Allah a imposé aux Juifs des peuples voulant les punir de leur corruption… C’est Adolphe Hitler qui a infligé la dernière punition. Par tout ce qu’il leur a fait – même s’ils en ont exagéré l’importance – il a réussi à les mettre à leur place. C’était une punition divine pour eux. Si Allah le veut, la prochaine sera administrée par les Croyants. »

 

Deux sourates du Coran – 5 :20-25 et 7 :130-137 – reconnaissent en termes non équivoques que la Terre Sainte a été donnée aux Juifs. Cependant, lorsque le Calife Omar el Khattab fit la conquête de Jérusalem et de la Terre Sainte et d’autres territoires, il érigea en forme de dogme que toute terre conquise par l’Islam devait faire part du Califat pour l’éternité. La renaissance d’Israël a donc été considérée comme inacceptable par les Arabes et les Musulmans, un sentiment d’autant plus profond qu’ils avaient pris l’habitude de considérer les Juifs comme une minorité asservie. Ils ne pouvaient admettre la nouvelle réalité et le fait que ces mêmes Juifs aient « arraché » une partie des terres qu’ils considéraient comme appartenant à l’Islam.

 

Que le petit Etat juif ait réussi à affronter victorieusement les armées de cinq pays arabes durant la guerre d’indépendance de 48-49 est considéré comme une insulte supplémentaire qui a renforcé la haine des Juifs dans la culture arabe et islamique. En Egypte, comme dans l’ensemble du monde arabe, les termes « Juifs », « Sionistes » et « Israéliens » sont interchangeables. Les Juifs ayant été maudits par le prophète, ils ne peuvent faire que le mal et la création de l’Etat d’Israël est pire encore. Les médias en Egypte – presse écrite, télévision, radio – utilisent indifféremment « Juifs », « l’ennemi sioniste », « Israël » ou « l’entité sioniste » pour parler de l’Etat juif.

 

Quelques exemples : 1) Présentation tendancieuse des faits : ainsi après un attentat sanglant dans une discothèque à la mode à Tel-Aviv, une manchette en rouge barrait la première page du quotidien Al Goumhuria qui appartient à l’Etat : « Des morceaux de chair israélienne ont volé en l’air à la suite de l’opération héroïque ». Les villes israéliennes étaient toutes qualifiées de « colonies », ainsi « opération fedayin dans la colonie de Haifa » émoussant ainsi l’impact d’une attaque terroriste au cœur d’une ville paisible au cœur d’Israël. On appelle les Israéliens « El Yahoud », les Juifs. Quant Israël cherche à réfuter une accusation, on accole le terme « soi-disant » pour bien montrer que sa version n’est pas acceptée. 2) Des éditoriaux accusent régulièrement les Juifs de tous les péchés du monde et plus particulièrement de traîtrise envers l’Egypte, comme « infiltration en Afrique pour tourner les Africains contre l’Egypte ». Il s’agit là de rendre les Juifs responsables du différend qui oppose l’Egypte et les pays du Haut Nil concernant la répartition des eaux de ce fleuve vital. Des éditoriaux expliquent que l’existence d’Israël est illégale et que ce pays doit être rayé de la carte. Le négationnisme est aussi courant, sous diverses formes ; soit l’Holocauste n’a pas eu lieu, soit il y a bien eu quelque chose mais c’était mineur et les Juifs gonflent les chiffres pour exploiter l’événement, ou encore dans tous les cas les Juifs sont pires aujourd’hui que les nazis (le 27 janvier 2013 Fox News a rapporté qu’un proche assistant du président Morsi avait déclaré que les six millions de Juifs prétendument assassinés avaient été en fait transférés clandestinement aux Etats-Unis). 3) Des caricatures représentent régulièrement des femmes palestiniennes et des petits enfants face à des soldats israéliens qui les menacent de leur mitraillette ; les soldats sont bottés et leur casque frappé de la Svastika pour bien montrer qu’ils sont aussi féroces que les nazis. 4) D’autres caricatures montrent des Juifs pratiquants au nez crochu égorgeant des enfants palestiniens. 5) Quantité de livres, de films et de séries télévisées se basent sur les « Protocoles des Sages de Sion », un faux notoire, où l’on présente des Juifs monstrueux ; les livres d’auteurs négationnistes comme Roger Garaudy ou David Irwing font l’objet de nombreuses rééditions. 6) Enfin utilisation des versets du Coran et des Hadith pour démontrer les turpitudes et la traitrise des Juifs et la façon dont ils ont attaqué Mohammed et l’Islam et rappeler le sort qui les attend au Jugement Dernier.

 

Dès le lendemain de son élection, on assiste à une recrudescence des attaques contre les Juifs dans les médias, que ce soit de la part d’intellectuels, de journalistes ou de religieux. On peut trouver les plus extrêmes sur le site de l’Institut de Recherche sur le Moyen Orient (MEMRI). La Confrérie fait ouvertement la promotion de ses objectifs doctrinaires tout en laissant ostensiblement le président gouverner « avec pragmatisme ». En fait, tous les membres du parti « Justice et Liberté » sont des cadres supérieurs de la Confrérie. En Octobre dernier, le chef de ce mouvement, Mohammed Badie, qui a le titre de Guide Suprême, a repris la tradition de cours de Coran et de Charia tous les Mardis inaugurée par Hassan el Banna et qui avait été abandonnée après sa mort. Lors de l’une des toutes premières leçons, il a demandé à tous les Musulmans de conquérir Jérusalem par le jihad, étant donné que selon lui cet objectif ne pourrait être accompli par la négociation ou grâce aux Nations unies, ajoutant qu’il s’agissait d’une obligation pour tous les Musulmans. A cette occasion, il a prétendu que « Les Juifs ont dominé la terre, répandu la corruption dans le monde, versé le sang des fidèles et profané par leurs actions les Lieux Saints, y compris les leurs. » Quelques mois plus tôt, en juin, il avait dit « Allah nous a averti de la traîtrise des Juifs et de leur rôle dangereux en provoquant des guerres. La guerre au Soudan et la partition de ce pays est l’œuvre des Juifs comme l’est le conflit entre Ramallah et Gaza. »

 

On peut encore trouver une expression de cette haine sans limite dans un épisode qui eut lieu en Août 2012. Iman Kandil, un acteur célèbre, avait été invité dans un studio de télévision pour ce qu’il croyait être une interview à la télévision allemande. La charmante speakerine qui l’a accueilli lui dit qu’il s’agissait en fait de la télévision israélienne. C’était bien entendu faux, il s’agissait d’un canular. Sans attendre l’explication, il explosa, projetant la jeune femme sur le mur en l’insultant violemment jusqu’à ce qu’il ait compris qu’il s’agissait d’une blague. Il ne s’est pourtant pas excusé et a dit que c’était de sa faute à elle. Une scène semblable se déroula avec une actrice qui se mit à hurler « qu’Allah avait maudit les vers et les mites comme il avait maudit les Juifs. »

 

Antisémitisme et haine d’Israël font désormais partie de la culture égyptienne sans qu’il n’y ait de véritable différence entre laïcs et religieux. Malheureusement, compte-tenu de la montée de l’Islam, tant dans les pays arabes qu’en Occident, on ne peut s’attendre à ce que la situation s’améliore – à moins, bien sûr, que l’Occident ne se décide enfin à voir ce qui se passe et à agir.

 

Nos relations avec Washington à la veille

de la visite du Président Obama à Jérusalem

Dore Gold

Le CAPE de Jérusalem, 4 mars 2013

 

La coopération entre les services de renseignements des Etats-Unis et d’Israël n’a jamais été aussi étroite. Elle se focalise sur la plus grande des menaces : la nucléarisation de l’Iran.

 

Le New York Times daté du 8 janvier 2013 révèle l’importance d’un renseignement sensible obtenu par les services israéliens par satellite.

 

Selon un rapport transmis par Tsahal au Pentagone, on aperçoit des forces syriennes chargeant des bombes contenant des produits chimiques dans des véhicules à proximité d’une base aérienne. Toujours selon ce rapport, ces bombes non conventionnelles auraient pu être lancées en l’espace de deux heures si l’ordre en avait été donné par le Président Assad.

 

C’est bien grâce à un rapport israélien que le Président Obama a immédiatement entamé des contacts avec la Russie, la Chine, la Turquie et certains pays arabes dans le but d’empêcher l’utilisation d’armes chimiques en Syrie.

 

L’article bien fouillé paru dans le New York Times dévoile le caractère spécial des relations stratégiques et sécuritaires qui lie Israël et les Etats-Unis ; un aspect important à rappeler à la veille de la visite du Président Obama en Israël.

 

Ce cas précis n’est pas exceptionnel et rappelons qu’au cours de la Guerre froide, Israël a fourni aux Etats-Unis des renseignements précieux concernant la performance des systèmes d’armes soviétiques capturées par Tsahal en Egypte. En 1966, Israël avait fourni aux Etats-Unis, grâce au Mossad, un Mig 21 récupéré d’Irak. L’étude de cet appareil fut essentielle pour les combats aériens de l’armée américaine au Vietnam.

 

Quelques années plus tard, Israël fournit au Pentagone un ensemble de systèmes radar soviétiques. Très satisfait de la prise israélienne, l’ancien chef des services de renseignements de l’armée de l’air américaine, le général George Keegan, avait déclaré : « les Etats-Unis n’auraient jamais réussi à obtenir ces renseignements même avec l’aide de cinq agences de la CIA ». Il avait souligné chaleureusement l’énorme contribution de l’Etat juif à la sécurité des Etats-Unis.

 

Hélas, tous en Amérique ne partagent pas cet avis et beaucoup sont moins enthousiastes sur ces excellentes relations stratégiques. Les professeurs John Mearsheimer de l’Université de Chicago et Stephen Walt de d’Université d’Harvard prétendent, par exemple, que les temps ont évolué depuis la Guerre froide et que ces relations n’ont aucune importance depuis l’effondrement de l’Union Soviétique. Dans leur ouvrage, ils prétendent que les relations entre les deux pays ne sont basées que sur le lobby pro-israélien à Washington.

 

Et pourtant, depuis le 11 septembre 2001, les relations sécuritaires entre les Etats-Unis et Israël semblent être plus étroites que jamais, en particulier devant la menace omniprésente du djihad mondial.

 

Pour combattre et vaincre le terrorisme, il est nécessaire d’obtenir des renseignements précis sur les différentes organisations et leurs commanditaires. Cela exige une coopération étroite des services de renseignements que de nombreux Etats, et notamment Israël, avaient refusé auparavant d’entreprendre.

 

Selon l’ancien chef de la division de recherche au renseignement militaire de Tsahal, le général de brigade Yossi Kuperwaser, les services israéliens collectent et analysent aussi des renseignements dont les Etats-Unis sont le principal bénéficiaire. Cette coopération entre les deux pays se base sur plusieurs domaines.

 

Par exemple, des fonctionnaires américains assistaient au dernier lancement de la fusée Arrow 3. L’ampleur des exercices militaires et des manœuvres communes a également atteint des records. Plusieurs délégations du Centre de Formation et de la Doctrine de Combat de l’armée américaine (TRADOC) tirent régulièrement des leçons des récentes opérations de Tsahal en Cisjordanie, au sud-Liban, et dans la Bande de Gaza. Il est fort probable qu’on découvrira un jour que certaines tactiques de combat employées en 2004 dans la bataille de Fallujah en Irak sont inspirées de l’opération de Tsahal à Djénine, en 2002.

 

Les visites des chefs d’état-major américains en Israël sont désormais plus fréquentes et reflètent l’importance des relations sécuritaires entre les deux pays. En 2007, le commandant des forces américaines en Europe (EUCOM), le général Bantz, a défini l’Etat juif comme « l’allié le plus proche » des Etats-Unis au Moyen-Orient. Et en avril 2010, le premier conseiller à la sécurité nationale du Président Obama, le général James Jones, a précisé avec satisfaction : « Je peux vous dire, grâce à ma riche expérience, que nos relations sécuritaires avec Israël sont importantes pour les Etats-Unis »

 

Malgré toutes ces déclarations, certains observateurs et universitaires remettent à chaque fois en question cette étroite coopération. Il est clair qu’un renseignement sensible ne sera pas divulgué car il est classé « top secret défense » pour les deux pays, mais nous devrions être vigilants. En fait, la crédibilité du partenaire stratégique repose sur sa capacité à protéger les renseignements les plus confidentiels.

 

Cependant, des experts militaires américains ont exprimé leur vive inquiétude sur la possible publication un jour de cette étroite et secrète coopération qui, selon eux, pourrait éloigner les dirigeants arabes de Washington. Compte-tenu des préoccupations des Etats arabes sunnites face à la menace iranienne, il est néanmoins peu probable qu’ils refusent la présence d’un navire de guerre américain parce qu’il aurait auparavant visité le port de Haïfa.

 

D’ailleurs, plusieurs télégrammes diplomatiques américains publiés par Wikileaks révèlent que lors des visites d’officiers supérieurs américains dans des capitales arabes, les pays du Golfe ne se sont pas préoccupés d’Israël, mais de la menace iranienne. En fait, dans un grand nombre de nouveaux conflits de la région, Israël et les pays arabes se trouvent justement dans le même camp.

 

Dans ce contexte, les observateurs occidentaux qui analysent les conflits du Moyen-Orient devraient prendre en compte les nouvelles réalités de la région et ne plus se baser sur d’anciennes opinions et sur de vieux stéréotypes à chaque fois qu’ils jugent le monde arabe.

 

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