Friday, May 3, 2024
Friday, May 3, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

LA VOIX LUCIDE D’ISRAËL

 

 

 

 

 

 

Discours intégral et en français

de Benjamin Netanyahu à l’ONU

upjf.org, 2 octobre 2013

 

Discours intégral et en français du Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies. New York City, le 1er octobre 2013:

 

Je vous remercie , Monsieur le Président . Je me sens profondément honoré et privilégié d’être ici devant vous aujourd’hui pour représenter les citoyens de l’Etat d’Israël. Nous sommes un peuple ancien. Notre histoire remonte à près de 4000 ans avec Abraham, Isaac et Jacob. Nous avons voyagé à travers le temps. Nous avons surmonté les plus grands des malheurs . Et nous avons rétabli notre Etat souverain dans notre patrie ancestrale, la terre d’Israël .

 

 

L’odyssée du peuple juif à travers le temps nous a appris deux choses: ne jamais abandonner l’espoir et toujours rester vigilants. L’espoir trace l’ avenir. La vigilance protège.

 

Aujourd’hui, notre espoir en l’avenir est mis à mal par un Iran doté d’armes nucléaires, Iran qui cherche à nous détruire. Mais je veux que vous sachiez que ce n’était pas toujours le cas. Il y a eu le grand roi de Perse, Cyrus. Il y a quelques 2500 ans, il a mis fin à l’exil du peuple Juif à Babylone. Il a publié un édit célèbre dans lequel il proclame le droit des Juifs à retourner sur la terre d’Israël et à reconstruire le Temple juif à Jérusalem. C’est un décret Perse ! Et c’est ainsi que commença une amitié historique entre les Juifs et les Perses qui a duré jusqu’à l’époque moderne.

 

Mais en 1979, un régime radical à Téhéran a tenté d’éradiquer cette amitié. Alors qu’il était occupé à broyer l’espoir du peuple iranien pour la démocratie, il a incité à chanter sauvagement « mort aux juifs. »

 

Depuis cette époque, les présidents de l’Iran sont venus et repartis. Certains présidents ont été considérés comme modérés, d’autres jusqu’au-boutistes. Mais ils ont tous servi ce même credo impitoyable, ce même régime impitoyable, ce credo qui est épousé et appliqué par le pouvoir réel en Iran, le dictateur connu comme le chef suprême, l’ayatollah Khomeiny puis maintenant l’ayatollah Khamenei.

 

Le Président Rohani, comme les présidents qui l’ont précédé, est un fidèle serviteur du régime. Il était l’un des six candidats autorisés par le régime à se présenter aux élections. Sachez que 700 candidats se sont vu refuser la possibilité de se présenter.

 

Donc, qu’est-ce qui le rendrait acceptable ? Eh bien, Rohani a dirigé le Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran de 1989 à 2003. Pendant ce temps, les hommes de main de l’Iran ont abattu les leaders de l’opposition dans un restaurant de Berlin. Ils ont tué 85 personnes au centre de la communauté juive à Buenos Aires. Ils ont tué 19 soldats américains en faisant sauter les tours Khobar en Arabie Saoudite.

 

Devons-nous croire que Rohani, le conseiller à la sécurité nationale de l’Iran à l’époque, ne savait rien au sujet de ces attaques?

 

Bien sûr qu’il savait, tout comme il y a 30 ans les responsables de la sécurité de l’Iran connaissaient tout sur les attentats à Beyrouth qui ont tués 241 Marines américains et 58 parachutistes français.

 

Rohani était également négociateur en chef sur le nucléaire de l’Iran entre 2003 et 2005. Il a orchestré la stratégie qui a permis à l’Iran de faire avancer son programme d’armement nucléaire derrière l’écran de fumée de l’engagement diplomatique et la rhétorique très apaisante.

 

Je sais : Rohani ne ressemble pas à Ahmadinejad. Mais quand il s’agit de programme d’armement nucléaire de l’Iran, la seule différence entre eux est la suivante : Ahmadinejad était un loup déguisé en loup. Rohani est un loup déguisé en mouton, un loup qui pense pouvoir se montrer sous bonne couture, en jetant de la poudre aux yeux de la communauté internationale.

 

Eh bien, comme tout le monde , je souhaite que nous puissions croire les paroles de Rohani, mais nous devons nous concentrer sur les actions de l’Iran. Et le contraste est saisissant, la contradiction est extraordinaire entre les mots de Rohani et les actions de l’Iran. Rohani a parlé à cette même tribune la semaine dernière et a salué la démocratie iranienne – la démocraties sans des Iraniens. Mais le régime qu’il représente exécute les dissidents politiques par centaines et les jette en prison par milliers.

 

Rohani a parlé de, je cite, « la tragédie humaine en Syrie ». Pourtant , l’Iran participe directement à l’ assassinat et au massacre de dizaines de milliers d’hommes innocents, de femmes et d’enfants en Syrie, avec Assad. Et ce régime est celui qui a aidé Assad à utiliser des armes chimiques contre son propre peuple.

 

Rohani a condamné, je cite, « le fléau du terrorisme violent ». Pourtant, dans les trois dernières années, l’Iran a ordonné, planifié ou perpétré des attaques terroristes dans 25 villes sur cinq continents.

 

Rohani dénonce, je cite, « ceux qui tentent de modifier l’équilibre régional à travers un proxy ». Pourtant, l’Iran déstabilise le Liban, le Yémen, Bahreïn et de nombreux autres pays du Moyen-Orient.

 

Rohani promet, je cite, « un engagement constructif avec les autres pays ». Pourtant, il y a deux ans, des agents iraniens ont tenté d’assassiner l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington et il y a seulement trois semaines, un agent iranien a été arrêté en essayant de collecter des informations pour d’éventuelles attaques contre l’ambassade américaine à Tel Aviv. Des engagement constructifs…

 

Je voudrais pouvoir être touché par l’invitation de Rohani à rejoindre son mouvement – un monde contre la violence et l’extrémisme. Pourtant, les seules ondes que l’Iran a produit au cours des 30 dernières années sont des vagues de violence et de terrorisme que ce pays a déclenché dans la région et dans le monde .

 

Mesdames et Messieurs, je souhaite pouvoir croire Rohani, mais je ne le fais pas parce que les faits sont têtus, et les faits sont que le dossier de l’Iran contredit catégoriquement la rhétorique apaisante Rohani.

 

Vendredi dernier, Rohani nous a parlé de la poursuite du programme nucléaire de l’Iran – c’est une citation -: « L’Iran n’a jamais choisi la tromperie et le secret , jamais choisi la tromperie et le secret ! » Eh bien, en 2002, l’Iran a été pris en flagrant délit en construisant secrètement une installation de centrifugation souterraine à Natanz. Et puis en 2009, l’Iran a de nouveau été pris en flagrant délit en construction secrète d’une énorme installation nucléaire souterraine d’enrichissement d’uranium dans une montagne près de Qom.

Rohani nous dit de ne pas nous inquiéter. Il nous assure que tout cela n’est pas destiné à des armes nucléaires. Qui y croit parmi vous ? Si vous croyez cela, voici quelques questions que vous pourriez vous poser. Pourquoi un pays qui prétend vouloir seulement de l’énergie nucléaire civile, pourquoi un tel pays cache les constructions de ses installations d’enrichissement sous terre ?

 

Pourquoi un pays aux vastes réserves énergétiques naturelles investirait des milliards dans le développement de l’énergie nucléaire ? Pourquoi, en ayant l’intention de ne construire qu’un programme pacifique, un pays continuerait à défier les multiples résolutions contraignantes du Conseil de sécurité, résolutions dont le coût est énorme et paralysant pour l’économie nationale ?

 

Et pourquoi un pays avec un programme nucléaire pacifique développerait des missiles balistiques intercontinentaux, dont le seul but est de livrer des ogives nucléaires ? On ne construit pas des ICBM pour envoyer de la TNT à des milliers de kilomètres de là, vous les construisez avec un seul but, transporter des ogives nucléaires. Et l’Iran est en train de construire des ICBM qui, selon les Etats-Unis pourraient atteindre cette ville dans trois ou quatre ans.

 

Pourquoi feraient-ils cela? La réponse est simple. L’Iran ne construit pas un programme nucléaire pacifique, l’Iran développe des armes nucléaires. Pas plus tard que l’an dernier, l’Iran a enrichi trois tonnes d’uranium à 3 1/2 pour cent, a doublé le stock d’uranium enrichi à 20 pour cent et a ajouté des milliers de nouvelles centrifugeuses, y compris les centrifugeuses avancées. L’Iran a également poursuivi ses travaux sur le réacteur à eau lourde d’Arak, c’est pour avoir une autre voie vers la bombe, un chemin de plutonium. Et depuis l’élection de Rohani – et j’insiste sur ce point – ce vaste effort s’est poursuivi sans relâche.

 

Mesdames et Messieurs, les installations nucléaires souterraines, les réacteurs à eau lourde, les centrifugeuses avancées, les ICBM. Voyez, ce n’est pas comme s’il était difficile de trouver des preuves que l’Iran a un programme nucléaire, un programme d’armes nucléaires, il est difficile de trouver des preuves que l’Iran n’a pas de programme d’armement nucléaire.

 

L’année dernière, quand j’ai parlé ici à l’ONU j’ai dessiné une ligne rouge. A présent, l’Iran fait très attention de ne pas franchir la ligne mais l’Iran se positionne pour traverser cette ligne au moment de son choix. L’Iran veut être en mesure de se précipiter vers l’avant pour construire des bombes nucléaires avant que la communauté internationale ne puisse le détecter et encore moins l’empêcher.

 

Pourtant, l’Iran fait face à un gros problème, et ce problème peut se résumer en un mot: sanctions. J’ai soutenu pendant de nombreuses années, y compris sur ce podium, que le seul moyen d’empêcher pacifiquement l’Iran de développer des armes nucléaires est de combiner des sanctions sévères à une menace militaire crédible. Et cette politique porte ses fruits aujourd’hui. Merci aux efforts de nombreux pays, dont beaucoup sont représentés ici, et sous la direction des États-Unis, des sanctions sévères ont bloqué une grosse bouchée de l’économie iranienne.

 

Les revenus du pétrole ont baissé. La monnaie s’est effondrée. Les banques sont aux abois pour transférer de l’argent. Donc, par conséquent, le régime est sous pression intense de la part du peuple iranien pour obtenir un soulagement des sanctions ou leur suppression.

C’est pourquoi Rohani a été élu. C’est pourquoi il a lancé son offensive de charme. Il veut absolument obtenir la levée des sanctions, je vous le garantis. Mais il ne veut pas renoncer au nucléaire – au programme d’armement nucléaire de l’Iran.

 

Maintenant, voici sa stratégie pour atteindre cet objectif. Tout d’abord, sourire beaucoup . Sourire n’a jamais de fait mal. Deuxièmement, du bout des lèvres parler de paix, de démocratie et de tolérance. Troisièmement, offrir ses concessions insignifiantes en échange de la levée des sanctions. Et quatrièmement, et le plus important : s’assurer que l’Iran conserve suffisamment de matières nucléaires et d’infrastructures nucléaires pour la course à la bombe au moment où il choisira de le faire .

 

Vous savez pourquoi Rohani pense qu’il peut s’en tirer avec ça? Je veux le dire, il s’agit d’une ruse. Il s’agit d’un stratagème. Pourquoi ne Rohani pense qu’il peut s’en tirer comme ça ? Parce que – parce qu’il a pris la fuite vers l’avant, parce que sa stratégie de parler beaucoup et faire peu de choses a fonctionné par le passé.

 

Il s’en vante même! Voici ce qu’il dit dans son livre paru 2011 à propos de son mandat de négociateurs nucléaire pour l’Iran. Je cite: « Pendant que nous parlions aux Européens à Téhéran, nous avons ajouté des équipements à Ispahan. »

 

Maintenant, pour ceux d’entre vous qui ne connaissent pas, le site d’Ispahan est un élément indispensable du programme d’armement nucléaire de l’Iran. C’est là que le minerai d’uranium appelé yellowcake est converti en une forme enrichissable . Rohani se vantait, et je cite: « En créant un environnement calme – un environnement calme !- nous avons réussi à terminer le travail à Ispahan. » Il a dupé le monde une fois. Maintenant, il pense qu’il peut le tromper à nouveau.

 

Vous voyez, Rohani pense qu’il peut avoir son yellowcake et le manger aussi. Et il a une autre raison de croire qu’il peut s’en tirer avec ça. Et cette raison est appelée la Corée du Nord. Comme l’Iran, la Corée du Nord a également déclaré que son programme nucléaire n’a que des fins pacifiques. Comme l’Iran, la Corée du Nord a également offert des concessions et des promesses vides de sens en échange d’allégement des sanctions .

En 2005, la Corée du Nord a accepté un accord qui a été célébré dans le monde entier par de nombreuses personnes bien intentionnées. Voici ce que le New York Times, dans un éditorial, avait à dire à ce sujet , je cite: « Depuis des années maintenant, les initiés de la politique étrangère ont fait de la Corée du Nord le cauchemar ultime, une dictature fermée, hostile et paranoïaque avec un programme agressif d’armes nucléaires. Très peu de gens pouvaient envisager une issue favorable, et voilà la Corée du Nord qui accepte en principe cette semaine de démanteler son programme d’armes nucléaires, de retourner au TNP, de respecter les garanties du Traité et d’admettre les inspecteurs internationaux » .

Et enfin, «la diplomatie a fait le boulot. » Mesdames et Messieurs, un an plus tard, la Corée du Nord a fait exploser son premier engin d’armes nucléaires.

 

Pourtant, aussi dangereux que l’arme nucléaire de la Corée du Nord est, cela n’est rien en comparaison avec le danger d’un Iran nucléaire. Un Iran nucléaire serait une prise d’étranglement sur les principales sources d’énergie du monde. Cela déclencherait la prolifération nucléaire au Moyen-Orient, faisant de cette partie du monde la région la plus instable de la planète, une poudrière nucléaire. Et pour la première fois dans l’histoire, il y aurait une menace crédible de terrorisme nucléaire, un danger clair et présent. Un Iran doté d’armes nucléaires au Moyen-Orient ne serait pas une autre Corée du Nord. Ce serait 50 autres Corée.

 

Maintenant, je sais que certains membres de la communauté internationale pensent que j’exagère sur cette menace. Bien sûr, ils savent que le régime iranien chante » mort à l’Amérique, mort à Israël », qu’elle s’engage à rayer Israël de la carte. Mais ils pensent que cette rhétorique sauvage est juste des fanfaronnades pour satisfaire le peuple. Ces gens n’ont-ils rien appris de l’histoire? Le siècle dernier nous a appris que quand un régime radical avec des ambitions mondiales obtient une puissance impressionnante, tôt ou tard, son appétit pour l’agression ne connaît aucune limite.

 

C’est la leçon principale du 20ème siècle. Et nous ne pouvons pas l’oublier. Le monde a peut-être oublié cette leçon. Le peuple juif non !

 

Le fanatisme de l’Iran n’est pas fait de fanfaronnades. C’est vrai. Ce régime fanatique ne doit jamais être autorisé à se doter d’armes nucléaires. Je sais que le monde est las de la guerre. Nous en Israël, nous savons tous trop bien le coût de la guerre. Mais l’histoire nous a enseigné que, pour prévenir la guerre de demain, nous devons être fermes aujourd’hui.

Et cela pose la question, est-ce que la diplomatie peut mettre fin à cette menace? Eh bien, la seule solution diplomatique qui pourrait fonctionner est celle qui démonte entièrement le programme d’armement nucléaire de l’Iran et l’empêche d’en avoir un dans l’avenir.

Le président Obama a dit avec raison que les paroles conciliantes de l’Iran doivent s’accompagner d’une action transparente, vérifiable et significative. Et pour avoir un sens , une solution diplomatique nécessiterait de l’Iran de faire quatre choses. Tout d’abord, cesser tout enrichissement d’uranium. C’est ce qu’on a essayé de faire par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité. Ensuite, retirer du territoire de l’Iran les stocks d’uranium enrichi. Troisièmement, démanteler l’infrastructure pour des possibilités d’évasion nucléaire, y compris l’installation souterraine de Qom et les centrifugeuses avancées de Natanz.

 

Et, quatrièmement, arrêter tous les travaux sur le réacteur à eau lourde d’Arak visant à la production de plutonium. Ces mesures permettraient de mettre un terme au programme d’armement nucléaire de l’Iran et d’éliminer sa capacité nucléaire.

 

Il y a ceux qui voudraient tout de suite accepté de laisser l’Iran avec une capacité résiduelle d’enrichissement d’uranium. Je leur conseille de faire très attention à ce que Rohani a déclaré dans son discours devant le Conseil Suprême de la Révolution Culturelle de l’Iran. Cela a été dit en 2005. Je cite ce qu’il a dit:

 

« Un pays qui pourrait enrichir de l’uranium à environ 3,5 pour cent aura également la possibilité de l’enrichir à environ 90 pour cent. Avoir une capacité de cycle du combustible signifie pratiquement qu’un pays qui possède cette capacité est en mesure de produire des armes nucléaires. » Précisément. C’est pourquoi le programme d’armement nucléaire de l’Iran doit être complètement démantelé et de manière vérifiable. Et c’est pourquoi la pression sur l’Iran doit continuer.

 

Donc, voici ce que la communauté internationale doit faire: d’abord, maintenir les sanctions. Si son programme d’armes nucléaires au cours des négociations avance, alors renforcer les sanctions.

 

Deuxièmement, ne pas accepter un accord partiel. Un accord partiel pourrait lever les sanctions internationales qui ont mis des années à se mettre en place en échange de concessions cosmétiques qui prendront quelques semaines seulement s’inverser.

Troisièmement, la levée des sanctions uniquement lorsque l’Iran démantèlera complètement son programme d’armement nucléaire. Mes amis, la communauté internationale a l’Iran dans les cordes. Si vous voulez assommer le programme d’armement nucléaire de l’Iran paisiblement, ne faiblissez pas la pression. Levez la garde.

Nous voulons tous donner à la diplomatie une chance de réussir, mais quand il s’agit de l’Iran, plus la pression est grande, plus la chance est grande. Il y a trois décennies, le président Ronald Reagan conseillait, » faire confiance mais vérifier ». Quand il s’agit du programme d’armement nucléaire de l’Iran, voici mon conseil: Méfiance, démonter et vérifier.

 

Mesdames et Messieurs , Israël n’acceptera jamais des armes nucléaires dans les mains d’un régime voyou qui promet à plusieurs reprises pour nous rayer de la carte. Contre une telle menace, Israël n’aura d’autre choix que de se défendre.

 

Je veux qu’il n’y ait pas de confusion sur ce point. Israël ne permettra pas à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires. Si Israël est obligé de rester seul, Israël sera autonome. Pourtant, à lui seul, Israël saura que nous défendrons beaucoup, beaucoup d’autres.

 

Les dangers d’un Iran nucléaire et l’émergence d’autres menaces dans notre région ont conduit beaucoup de nos voisins arabes à reconnaître qu’Israël n’est pas leur ennemi. Et cela nous donne la possibilité de surmonter les animosités historiques et de construire de nouvelles relations, de nouvelles amitiés, de nouveaux espoirs.

 

Israël se félicite de l’engagement avec le monde arabe. Nous espérons que nos intérêts et défis communs nous aideront à bâtir un avenir plus pacifique. Et Israël – continue à chercher un compromis historique avec nos voisins palestiniens, pour que se termine ce conflit une fois pour toute. Nous voulons la paix fondée sur la sécurité et la reconnaissance mutuelle, dans laquelle un Etat palestinien démilitarisé reconnaît l’Etat juif d’Israël. Je maintiens mon engagement à parvenir à un rapprochement historique et à construire un meilleur avenir pour les Israéliens et les Palestiniens.

 

Maintenant, je n’ai aucune illusion sur la façon dont cela sera difficile à atteindre. Il y a vingt ans, le processus de paix entre Israël et les Palestiniens a commencé. Six premiers ministres israéliens, dont moi-même , n’ont pas réussi à parvenir à la paix avec les Palestiniens. Mes prédécesseurs étaient prêts à faire des concessions douloureuses. Moi aussi. Mais jusqu’à présent, les dirigeants palestiniens n’ont pas été préparés à offrir dless concessions douloureuses qu’ils doivent faire pour mettre fin au conflit.

 

Pour que la paix soit atteinte, les Palestiniens doivent enfin reconnaître l’Etat juif, et les besoins de sécurité d’Israël doivent être respectés.

 

Je suis prêt à faire un compromis historique pour la paix sincère et durable, mais je ne transigerai jamais sur la sécurité de mon peuple et de mon pays, le seul et unique Etat juif.

Mesdames et Messieurs, un jour froid à la fin du 19ème siècle, mon grand-père Nathan et son frère cadet Yehouda se tenaient dans une gare au cœur de l’Europe. Ils ont été vus par un groupe de voyous antisémites qui courait vers eux en agitant des clubs, criant «Mort aux Juifs».

 

Mon grand-père a crié à son frère cadet de fuir et de se sauver, et lui s’est retrouvé seul face à la foule déchaînée. Ils l’ont battu de manière insensée, ils l’ont laissé pour mort, et avant de s’évanouir, couvert de son propre sang, il s’est dit à lui-même: « Quelle honte , quelle honte. Les descendants des Maccabées se trouvent dans la boue sans pouvoir se défendre. »

Il se promit alors que s’il survivait, il emmènerait sa famille dans la patrie juive et aiderait à construire un avenir pour le peuple juif. Je suis ici aujourd’hui en tant que Premier ministre d’Israël parce que mon grand-père a tenu parole.

 

Et tant d’autres Israéliens ont une histoire semblable, un parent ou un grand-parent qui a fui toute oppression concevable et est venu en Israël pour commencer une nouvelle vie dans notre ancienne patrie. Ensemble, nous avons transformé un peuple juif laissé pour mort, en une nation dynamique et prospère, prête à se défendre avec le courage des Maccabées modernes, et un développement des possibilités illimitées pour l’avenir.

A notre époque, les prophéties bibliques sont en cours de réalisation. Comme l’a dit le prophète Amos, » ils reconstruiront les villes dévastées et les habiteront. Ils planteront des vignes et en boiront le vin. Ils cultiveront les jardins et en mangeront les fruits. Et je les planterai sur leur terre et ne seront jamais plus déracinés. »

 

Mesdames et Messieurs, le peuple d’Israël est rentré chez lui et ne sera jamais déraciné de nouveau.

 

La diplomatie de charme de Rohani

et la voix lucide d’Israël

Freddy Eytan

Le CAPE de Jérusalem, 7 octobre 2013

 

Le dernier discours du président Obama à l’ONU était comme de coutume remarquable dans la présentation magistrale des dossiers brûlants. La brillante allocution du président américain et ses moyens d’expression et de persuasion justifient dans une certaine mesure son prix Nobel de la paix mais, hélas, ils ne sont pas toujours compatibles avec la réalité sur le terrain. L’éloquence et les effets rhétoriques ne pourront jamais faire oublier les faits et les turbulences. Dans ce contexte, Obama demeure jusqu’à preuve du contraire un chef d’Etat débordant de confiance, mais aussi de crédulité et de naïveté.

 

Dans la crise syrienne, le président américain s’est conduit avec maladresse et étourderie. Il a renforcé la position russe et a stabilisé le régime sanguinaire de Bachar al-Assad. Dans le dossier iranien, il agit avec ingénuité et se retrouve en bonne compagnie avec des dirigeants occidentaux tels que François Hollande, premier chef d’Etat du monde libre à serrer chaleureusement la main du nouveau président iranien. Bizarrement, la France socialiste suit les pas du gaulliste Jacques Chirac… En 2005, ce dernier avait rencontré à l’Elysée Mohamed Khatami en dépit des sanctions imposées ; la suite est bien connue…

 

Dans le dossier palestinien, Obama a commis plusieurs bévues et pense aujourd’hui aboutir à un règlement rapide. Il se trompe profondément en liant notre conflit au dossier iranien. Il n’y a aucun rapport et cette comparaison risque au contraire de jouer en faveur des Ayatollahs et de nos détracteurs. Le problème palestinien ne pourra jamais être résolu dans ces conditions.

 

Hassan Rohani a choisi la diplomatie de charme afin de faire lever les sanctions qui paralysent son pays, mais aussi dans le but d’apaiser la grogne et la contestation d’un peuple plongé dans la misère et la détresse. L’Iran orfèvre en jeu d’échecs agit avec tactique, patience, ruse et manipulation, sans changer de stratégie. Ce pays est riche en pétrole et en gaz ; il n’a donc pas besoin de centrale nucléaire pour des raisons énergétiques pacifiques. Contrairement aux affirmations répétées de Rohani, l’Iran n’est sans doute pas un havre de stabilité et son régime théocratique avec les Gardiens de la révolution bafoue quotidiennement les droits de l’Homme, écrasant dans toutes les provinces les valeurs fondamentales du monde moderne. Depuis le début de l’année, plus d’une centaine de personnes ont été pendues selon la loi coranique chiite. L’Iran encourage et finance le terrorisme international et sabote systématiquement les efforts de paix dans la région en soutenant le Hezbollah, le Hamas et le régime de Bachar al-Assad. Il y a seulement quelques jours, un défilé militaire à Téhéran présentait des missiles pouvant atteindre l’Etat juif et la foule enthousiaste scandait : « À bas les sionistes ! Mort à Israël ! »

 

Les derniers propos de Rohani et sa condamnation, du bout des lèvres, de la Shoah effacent bien entendu la politique désastreuse menée ces dernières années par le grotesque et extravagant illuminé Mahmoud Ahmadinejad. Soulignons qu’il ne suffit pas seulement de reconnaître l’Holocauste des juifs mais de condamner et de juger tous les négationnistes de la planète, notamment les Ayatollahs. Soyons donc clairvoyants et ne nous berçons pas d’illusions quant à la « merveilleuse modération » de Rohani.

Le peuple israélien n’est pas un peuple guerrier ni l’ennemi du peuple iranien –nous avons eu dans le passé des liens fructueux et chaleureux avec Téhéran –, cependant, nous regardons l’évolution de la situation avec des yeux grands ouverts et avec lucidité.

Nous ne sommes pas contre la diplomatie classique, contre le dialogue ou la négociation avec les Ayatollahs, mais nous mettons en garde contre toute tentative de supercherie comme ce fut le cas avec la Corée du Nord. Avant d’entamer toute négociation, l’Iran devrait prouver ses bonnes intentions en cessant immédiatement l’enrichissement d’uranium et en transférant sans délai hors du pays l’uranium déjà enrichi. Les centrales nucléaires de Qom, Natanz et Arak devraient aussi être démantelées. Rohani devrait être jugé uniquement par ses actes et non par des déclarations modérées ou des discours de réconciliation à l’ONU. Les raccourcis dans la diplomatie sont dangereux et contreproductifs.

 

Nous constatons que les sanctions ont réussi à mettre l’Iran en quarantaine et nous devons donc poursuivre la politique de fermeté tout en donnant une chance au président Obama. Nous ne sommes pas seuls dans le combat contre le projet nucléaire de l’Iran. Netanyahou a réussi grâce à sa détermination et à son acharnement à maintenir ce dossier à l’ordre du jour de la communauté internationale durant plusieurs années, retardant ainsi la fabrication de la bombe atomique. Les pays arabes comme l’Arabie Saoudite et les émirats du Golfe sont plus inquiets que nous devant la menace iranienne et l’étendard chiite. Par crainte, et par hypocrisie, ils n’osent pas se prononcer publiquement mais dans les coulisses ils apprécient le courage de Netanyahou, devenu en quelque sorte leur porte parole, et ils critiquent avec mépris la naïveté de Barack Obama. En entamant le dialogue avec les Iraniens à Genève, les Occidentaux se trouvent en position de force ; or, seule une grande fermeté dans l’application de nos revendications nous permettra de mettre un terme au projet nucléaire et à l’arrogance iranienne, d’écarter les dangers et les menaces et enfin de tourner la page tumultueuse avec Téhéran.

 

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Open Letter to the Students of Concordia re: CUTV

0
Abigail Hirsch AskAbigail Productions, Dec. 6, 2014 My name is Abigail Hirsch. I have been an active volunteer at CUTV (Concordia University Television) prior to its...

« Nous voulons faire de l’Ukraine un Israël européen »

0
12 juillet 2022 971 vues 3 https://www.jforum.fr/nous-voulons-faire-de-lukraine-un-israel-europeen.html La reconstruction de l’Ukraine doit également porter sur la numérisation des institutions étatiques. C’est ce qu’a déclaré le ministre...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.