Haute-Tension dans le Golfe et Profil bas à Manama. Par Freddy Eytan
Guitel Benishay
LPH Info, 23 Juin,2019
Le président Donald Trump, comme ses prédécesseurs, dicte l’ordre du jour international et confirme par sa politique que les Etats-Unis demeurent toujours la plus forte puissance du monde, soufflant le chaud et le froid dans les conflits mondiaux comme dans les processus de paix.
Deux événements majeurs se produisent ces jours-ci, dans le détroit d’Ormuz et à Manama. Ils prouvent que le Moyen-Orient peut basculer, du jour au lendemain, vers la paix et la prospérité ou vers une guerre totale avec des conséquences néfastes pour la planète entière. De forts bruits de bottes sont entendus dans le golfe Persique risquant de déclencher une guerre sans précédent. L’Iran n’est pas l’Irak de Saddam Hussein durant la Première et la Seconde guerres du Golfe, ni non plus la Syrie d’Assad. Le nouveau scénario pourrait plonger la région dans un tohu-bohu irréversible.
Depuis 1979, ce régime islamiste, sombre et abject, fait parler de lui quotidiennement et négativement. Par le terrorisme, la terreur, la ruse, la provocation agressive, et surtout par son projet nucléaire, cet Etat voyou déstabilise systématiquement toute la région et la paix dans le monde.
Cependant, au moment où l’Iran est prêt à déclarer la guerre contre « le Grand Satan », et le Pentagone se prépare à riposter en représailles à la destruction d’un drone de surveillance, les conseillers du président à la Maison Blanche réunissent à Manama, sous leur patronage, un sommet économique régional. Le Président Trump est un homme d’affaires chevronné et pour lui des investissements économiques sont prioritaires à tout règlement politique.
La participation de l’Arabie saoudite, rivale jurée de l’Iran, de l’Egypte, de la Jordanie et du Maroc, ainsi que des hommes d’affaires de 39 pays, notamment Israël, est une grande première dans le contexte géopolitique actuel.
Les organisateurs de cet atelier ont raison d’adopter un profil bas en insistant sur le caractère apolitique de la réunion.
Pourtant, les leaders palestiniens ont boycotté cet atelier économique destiné au bien-être et à la prospérité de leur peuple.
Certes « on ne peut acheter un peuple » selon leur propre expression, mais comment refuser de gigantesques chantiers dans tous les domaines, un investissement en Cisjordanie et dans la bande de Gaza d’une valeur astronomique de 28 milliards de dollars sur dix ans ? Un million d’emplois pour les Palestiniens et tant de projets détaillés dans un plan global chiffré à 50 milliards de dollars. Tout un programme minutieusement structuré avec des tableaux et photos sur plus de 40 pages.
Ce refus systématique de toute initiative et médiation américaines aura des conséquences graves sur l’avenir des Palestiniens, et notamment sur leur future relation avec le monde arabe.
Renfermé dans sa tour d’ivoire, Mahmoud Abbas pense qu’avec l’appui des Européens, comme la France de Macron, il pourra obtenir un jour un Etat palestinien. Il se berce toujours d’illusion et vit de fantasmes.
L’Europe a commis deux erreurs fondamentales en soutenant aveuglement la cause palestinienne au détriment d’Israël, et en signant un mauvais accord avec l’Iran. Aujourd’hui, l’Europe constate ses faiblesses et ne peut jouer un rôle efficace dans aucun dossier brûlant. Elle n’est pas capable d’éviter la guerre ni non plus d’aider à aboutir à la paix.
Dans ce contexte, Israël coordonne la marche à suivre avec les Américains mais aussi avec les Russes puisque la première réunion tripartite sur la situation militaire et sécuritaire se tient à Jérusalem. John Bolton, le Conseiller à la sécurité nationale, se trouve déjà en Israël pour y rencontrer son homologue russe. Cet ancien ambassadeur des Etats-Unis aux Nations-Unis est de longue date un ami fidèle de l’Etat juif. Ses opinions intransigeantes et son franc-parlé sont bien connus. Selon lui : « l’Histoire a prouvé que le seul moyen de dissuasion contre les Etats voyous et les dictateurs est la puissance des Etats-Unis et de leur alliés ».
La politique israélienne demeure claire : pas d’intervention directe dans le Golfe mais rester sur le qui-vive contre toute attaque éventuelle, et si nécessaire, lancer des raids ponctuels contre toute présence iranienne en Syrie et éviter par tous les moyens un Iran nucléarisé. Tsahal a déjà mené de grandes manœuvres pour simuler une guerre contre le Hezbollah.
Depuis 2006, cette milice chiite est bien consciente de la puissance de Tsahal, mais elle risque sous les directives de l’Iran de déclencher à nouveau des hostilités qui devraient être coordonnées avec le Hamas.
Le Président Trump n’est pas un belliciste et ne cherche pas la guerre. Il freine l’enthousiasme des décisions aventureuses, conscient de la sensibilité des pertes humaines au sein de la société américaine. Sa valse-hésitation et ses dilemmes à l’égard de représailles contre l’Iran sont interprétés par Téhéran comme du désarroi et de la faiblesse, mais ils sont compréhensifs et justifiés comme ceux de Nétanyahou concernant les provocations du Hamas.
Les deux alliés se préparent prudemment au pire devant des Ayatollahs aveuglés par un Islam chiite radical, haineux, irresponsable, et extrêmement violent.
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L’Iran Riposte aux Sanctions Américaines
Hayat Gazzane,
Le Figaro, 24 juin 2019
En réponse aux sanctions américaines, Téhéran renoncera «résolument» à deux engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire conclu en 2015. Alors que l’escalade se poursuit, la France met en garde l’Iran contre cette «grave erreur».
L’escalade verbale entre les États-Unis et l’Iran n’en finit plus. Au lendemain de l’annonce de nouvelles sanctions américaines, le gouvernement iranien a riposté en prévenant qu’il s’affranchirait «résolument» à partir du «7 juillet» de deux engagements pris dans le cadre de l’accord international sur son programme nucléaire, en 2015. Dans une note, le secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale (CSSN), l’amiral Ali Shamkhani, dit être lassé de «l’insolence» des pays européens, qui exercent une «pression accrue» sur l’Iran pour forcer le pays à «continuer de remplir» ses engagements, alors que ceux-ci n’en font pas de même. En conséquence, «sur la base de la décision du CSSN», l’Iran entamera la «deuxième étape du plan de réduction» de ses engagements début juillet.
Téhéran avait annoncé le 8 mai dernier qu’il cessait de se sentir tenu par les limites imposées par l’accord conclu en 2015 avec six puissances internationales. L’Iran laissait 60 jours aux autres États signataires – la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l’Allemagne – pour l’aider à contourner les sanctions qui paralysent son économie, faute de quoi elle comptait cesser de respecter les restrictions consenties dans le cadre de l’accord. S’estimant lésé par l’administration Trump, le gouvernement iranien a donc mis sa menace à exécution. Et ce, malgré les avertissements de Paris: le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves le Drian, avait prévenu qu’une violation de l’accord serait «une grave erreur» et une «mauvaise réponse» à la pression américaine. «La diplomatie française, allemande et britannique est entièrement mobilisée pour faire comprendre à l’Iran que ce ne serait pas son intérêt», a-t-il ajouté.
La réponse iranienne a été qualifiée «d’insultante» par Donald Trump, selon qui elle témoigne de «l’ignorance» de Téhéran. «Ils ne comprennent pas quelle est la réalité»: si l’Iran attaque une cible américaine, le pays sera confronté à une réponse «formidable et écrasante», a déclaré l’occupant de la Maison Blanche. «Dans certaines régions, écrasante sera synonyme d’effacement total», a-t-il ensuite précisé.
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Trump: Une Guerre Contre L’Iran “ne durerait pas très Longtemps”
i24NEWS, 26 juin 2019.
Le président américain a affirmé qu’il espérait qu’il n’y aurait pas de guerre. ” Les Etats-Unis seraient en position de force en cas de guerre contre l’Iran et un éventuel conflit, qui n’impliquerait pas de troupes au sol, “ne durerait pas très longtemps”, a déclaré mercredi Donald Trump sur la chaîne Fox Business.Mais nous sommes dans une position très forte si quelque chose devait arriver. Nous sommes dans une position très forte, et ça ne durerait pas très longtemps, je peux vous le dire”, a-t-il assuré.
“Ca ne durerait pas très longtemps et je ne parle pas de troupes au sol”, a-t-il ajouté.
Téhéran semblait jouer l’apaisement mercredi sur fond de tensions exacerbées dans le Golfe, après une première réaction très ferme à l’annonce de sanctions américaines à caractère éminemment politique.
Donald Trump, qui accuse Téhéran de chercher à obtenir l’arme atomique et d’être responsable de tous les maux du Moyen-Orient, a engagé son pays dans une campagne de “pression maximale” sur l’Iran.
Après avoir retiré les Etats-Unis de l’accord de Vienne conclu en 2015 avec six grandes puissances, il a rétabli des sanctions contre Téhéran et, dans la dernière série annoncée lundi, a notamment visé directement le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Aperçu de l’Actualité
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Israël mène un exercice militaire de grande envergure dans l’éventualité d’un conflit
Europe Israel News, Juin 20, 2019
L’armée israélienne s’est livrée à des exercices militaires de grande ampleur simulant des attaques contre le Hezbollah, la bande de Gaza ou la Syrie. Ces manœuvres interviennent alors que la tension diplomatique ne cesse de monter dans le golfe.
L’Autorité Palestinienne rejette l’offre américaine de 50 milliards de dollars
25 juin 2019 | http://www.tel-avivre.com
Samedi, la Maison Blanche a rendu public le volet économique du plan américain destiné a résoudre le conflit israélo-palestinien qu’ils doivent présenter cette semaine à Bahreïn. Le plan vise à lever plus de 50 milliards de dollars pour répondre aux besoins réels du peuple palestinien. il doit créer un million d’emplois sur dix ans, doubler le produit intérieur brut (PIB) des Palestiniens, réduire le chômage en Judée Samarie et à Gaza de 30% et réduire de moitié la pauvreté de la population palestinienne.
Shabott Shalom! |
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