La Traduction des Termes, la Manipulation Politique et la Désinformation
Freddy Eytan
6/17/19 •
Editorial
La terminologie consiste en l’étude du choix et de l’usage des termes faisant partie des vocabulaires de spécialité, qu’on peut trouver dans tous les domaines de connaissance. Sur le plan juridique, les termes devraient être très précis, surtout dans leur traduction.
Par exemple, la fameuse Résolution 242 adoptée après la guerre des Six Jours, le 22 novembre 1967, à la majorité absolue des 15 membres du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Il existe toujours une différence importante entre les textes anglais et français qui stipulent le retrait des forces israéliennes « des » territoires occupés (en français) et « de » territoires occupés (from occupied territories).
L’application de la résolution dans sa version française signifierait le retrait d’Israël de la totalité des territoires occupés en juin 1967. La résolution dans sa version en anglais pourrait se traduire par un retrait partiel des territoires.
Les diplomates qui ont rédigé cette résolution, notamment l’américain Arthur Goldberg et le britannique Lord Caradon, ont défendu la version anglaise afin de marquer qu’Israël n’était pas tenu d’évacuer l’ensemble des territoires occupés.
C’est justement ce que l’actuel ambassadeur américain à Jérusalem, David Friedman, a déclaré récemment, et que Jason Greenblatt, l’envoyé spécial au Moyen-Orient pour élaborer le « deal du siècle » vient de confirmer.
Cependant, les propos de l’ambassadeur Friedman ont été mal interprétés par la presse israélienne et internationale, notamment le New-York Times, qui a une fois encore rapporté des informations injustes et non vérifiées.
Sur l’avenir de la Cisjordanie, Friedman n’a jamais employé le mot « annexion » mais a dit qu’Israël avait le droit et pouvait « conserver » ou « garder » une partie de ce territoire, le mot « retain » fut employé en anglais.
Sans relire le texte et vérifier les propos, certains journalistes, pour des raisons purement politiques et idéologiques, ont rapidement mis le discours tronqué en une des journaux. Des articles critiquant violemment le terme « annexion » et traitant l’ambassadeur Friedman de « colonisateur » ont été mis en relief sur plusieurs pages. Ainsi, ils ont provoqué inutilement une forte polémique, et des condamnations et manifestations chez les Palestiniens à la veille d’un sommet économique important pour eux à Manama.
Sur le fond, bien entendu que l’ambassadeur Friedman a eu raison de dire que l’Etat Juif a le droit de conserver une partie de la Judée et de la Samarie. D’ailleurs, depuis 1967, tous les gouvernements israéliens, de Gauche comme de Droite, ont affirmé qu’il n’était pas question de se retirer de tous les territoires (version française) et qu’il était impératif de conserver des frontières défendables, sûres et reconnues.
Plus encore, aucun gouvernement israélien n’a décidé d’annexer ce territoire. A la veille des dernières élections, le Premier ministre Nétanyahou a seulement laissé entendre qu’il pourrait selon certaines circonstances annexer unilatéralement une partie du territoire.
Les propos de l’ambassadeur Friedman ne sont pas contraire à la politique américaine depuis le président Johnson. Ils confirment même l’engagement du président Clinton sur la conservation des « blocs d’implantations » (environ 4 % du territoire) dans tout accord avec les Palestiniens.
En conclusion, nous réaffirmons que la terminologie est essentielle, et la traduction d’un texte surtout juridique, devrait être minutieusement traitée à la loupe, sur un conflit interminable et où les mots sont manipulés tels des poignards…
Freddy Eytan
Dossier : Territoires occupés ou disputés !
Juil 30, 20124
Les causes de cette guerre : Gamal Abdel Nasser, Président charismatique d’Egypte et leader du Panarabisme, a fait de l’Egypte un fief de l’ex-Union Soviétique, et sa préoccupation est de former une Coalition des Armées Arabes pour détruire l’Etat d’Israël.
Tous les efforts diplomatiques de l’Europe et des USA n’ont pas abouti.
Israël lance son armée contre la Coalition des Armées Arabes : Egypte, Jordanie, Syrie, mais aussi l’Irak, et d’autres troupes arabes en provenance du Maghreb.
Au cours de cette guerre qui a duré six jours, l’Armée jordanienne, dont les postes avançaient en position jusqu’à Jérusalem-Est, est vaincue. Elle perd les territoires de Cisjordanie dont le nom géographique est : Judée et Samarie.
Israël a donc (selon les interprétations) conquis, occupé, ou pris la partie Occidentale du Jourdain, refuse de s’en retirer et a entamé un programme de construction et d’installations (settlements) de populations juives dans ces territoires.
Depuis, les commentateurs et certains observateurs invoquent le Droit International pour demander à Israël de cesser ces implantations, qui ont pris le nom de « colonies », nom impropre à la situation, car les Israéliens ne sont pas venus d’une autre planète pour conquérir ces territoires, et en voici la démonstration basée sur le même Droit International qu’évoquent ceux qui demandent à Israël de se retirer.
Certes, la Convention Internationale de Genève interdit la construction dans un territoire conquis.
Certes, tous les Gouvernements israéliens depuis cette date, de gauche et de droite, ont refusé de se retirer et selon le cas, ont continué à installer des implantations.
Ces Gouvernements étaient-ils tous aussi stupides pour bafouer le Droit International, alors qu’Israël est un Etat de Droit où les Tribunaux sont reconnus mondialement, y compris par les Arabes pour leur totale indépendance ?
En 1967, l’Armée jordanienne a cédé devant l’Armée israélienne et a perdu la Cisjordanie. L’Armée israélienne n’était pas confrontée à une Armée palestinienne, mais à l’Armée Jordanienne.
Le Droit International veut que si des territoires doivent être restitués, ils doivent l’être au pays qui les a perdus, dans notre cas à la Jordanie.
On est devant deux équations : Vouloir détruire un pays n’est pas légal, d’où une guerre de défense. Construire dans des territoires conquis n’est pas légal, d’où la revendication de quitter ces territoires.
Mais à qui appartiennent ces territoires ?
La Jordanie a tout simplement conquis la Cisjordanie, en 1948, à la création de l’Etat d’Israël.
Aucune Nation alors n’avait reconnu cette conquête, hormis le Pakistan et la Grande Bretagne.
Même les pays Arabes n’ont pas reconnu à la Jordanie ce droit de conquête de la Cisjordanie.
Notre deuxième équation devient : Israël a conquis la Cisjordanie en 1967, qui elle-même avait été conquise par les Jordaniens en 1948. Et si la Convention de Genève interdit de construire sur un territoire conquis, la règle est valable pour les Israéliens et les Jordaniens.
Il est clair et établi, d’après le Droit International, que la Jordanie ne peut avoir de revendication sur ces territoires, et la « prise » de ces territoires par Israël n’est pas une conquête ou une occupation d’après la définition de ces termes en Droit International. ????
La première branche de notre équation s’enlise : Israël a « conquis » des territoires qui avaient été « conquis » 20 ans auparavant par les Jordaniens.
Cette situation a des exemples similaires : le Cachemire, le Nagorno Karabakh, les Iles Falkland, le Sahara Occidental. En droit, ce sont des territoire disputés en non des territoires conquis ou occupés.
Mais à qui donc appartenaient ces territoires d’après les Conventions reconnues par les Nations et donc par le Droit International ?
Revenons quelque temps avant 1967. Le 29 novembre 1947 la résolution 181 de l’ONU adopte une proposition de création de deux Etats en lieu et place de la Palestine qui était sous mandat britannique : un Etat Juif et un Etat Arabe.
Cette proposition est assujettie à l’acceptation des deux parties. Les Juifs ont accepté, les Arabes ont refusé et ont déclenché des hostilités contre le nouvel Etat juif en 1948.
Les Armées arabes, avec à leur tête la Jordanie, ont perdu cette guerre. Et donc la résolution 181 devient à son tour vide de sens du point de vue du Droit, car elle n’a pas été acceptée par les deux parties mais par une seule.
Nos équations nous échappent et on a envie de dire : il nous reste quoi entre les mains pour raisonner ?
Remontons alors l’Histoire, pas besoin de remonter jusqu’à Abraham, 100 ans auparavant suffisent.
Par quelle décision des Nations y-a-t-il validité de l’existence des pays actuels du Moyen-Orient ? Contrairement aux Pays Arabes du Maghreb qui eux sont enracinés dans l’Histoire, et nul ne peut ni les revendiquer ni oser mettre en cause leur existence, les pays Arabes du Moyen-Orient sont relativement récents, et ont été créés suite à des partages décidés par les Nations, après les deux grandes Guerres du 20ème siècle.
Jusqu’en 1917, la quasi-totalité des territoires du Moyen-Orient était sous domination de l’Empire Turc.
A la fin de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), la Turquie est battue et la partie des territoires de son Empire qui est le Moyen-Orient actuel est passée aux mains de la France et de la Grande Bretagne.
La Société des Nations d’alors a décidé de créer un « nouveau Moyen-Orient », et le Moyen-Orient fut partagé en plusieurs Etats.
Lord Balfour, Ministre des Affaires Etrangères de l’Empire Britannique, a décidé qu’il fallait attribuer un territoire aux Juifs (qui habitaient une partie du territoire du Moyen-Orient au même titre que les Arabes), et reconnaître leurs droits historiques sur la partie d’Eretz Israël, la Terre d’Israël.
La déclaration Balfour reconnaissait aux juifs du Moyen-Orient un territoire composé de : Territoire d’Israël avant 1967, de la Cisjordanie, et d’une partie la Transjordanie, à l’ Est du Jourdain.
En 1920, la conférence de San Remo a ratifié la déclaration Balfour, et en 1922 la Société des Nations a entériné cette ratification.
Toujours d’après le Droit International, les décisions de la Société des Nations sont valables pour l’ONU qui fut créée en 1946 en lieu et place de la SDN.
Donc les décisions de 1920 et 1922 ont force de loi.
La décision de 1922 a donné mandat à l’Empire Britannique de contribuer à construire et créer un Etat juif dans le territoire de la Palestine, dont l’appellation remonte à la période romaine.
Les anglais, nous le savons, n’ont pas exécuté le mandat qui leur a été donné par la SDN, d’où la guerre d’Indépendance avant 1948.
Après la seconde Guerre Mondiale, la décision de 1922 a été corroborée cette fois par l’ONU. Donc, le territoire de l’Etat Juif en Palestine a été reconnu à deux reprises par les Nations.
Conclusion : La Cisjordanie, ou Judée Samarie, n’est pas un territoire occupé mais disputé selon le Droit International.
Israël a cédé à la Jordanie la partie Est du Jourdain, territoire qui lui avait été reconnu par l’ONU à deux reprises.
La dénomination « territoires occupés » n’est pas basée sur une définition du Droit International, il faut parler de « territoires disputés ».
Remarque : Cette démonstration n’a pas pour objet de prétendre que les Palestiniens n’ont actuellement pas droit à un Etat. Si les Palestiniens s’appuient sur le Droit International pour revendiquer un Etat, ils ne peuvent bafouer ce Droit en ce qui concerne Israël. Ils doivent cesser leur campagne de diabolisation d’Israël et assumer les faits historiques cautionnés par le Droit.
Si les Pays Arabes reconnaissent un Etat Juif aux frontières défendables, alors la rigueur du Droit International fera place à des négociations directes pour des concessions mutuelles.
De son côté, Israël a l’obligation de ne pas rester statique et de promouvoir des plans de paix, tel que celui en 2000 des Saoudiens, qui ne répond pas entièrement aux besoins sécuritaires d’Israël. Mais il a un avantage sur les autres plans, à savoir un accord de paix avec tous les Pays Arabes.
APERÇU DE L’ACTUALITÉ
Shraga Blum, juin 13, 2019
Une roquette tirée depuis la bande de Gaza jeudi soir s’est abattue en plein sur la yeshivat-hesder de Sederot. Les dégâts matériels sont considérables mais par un grand miracle, il n’y a eu aucune victime. Dix minutes avant, la synagogue était pleine d’étudiants en prière.
Conseil des ministres dans le Golan: Trump “a tout simplement fait tomber le masque de l’hypocrisie” (Netanyahou)
i24NEWS 16 juin, 2019
Un conseil des ministres s’est tenu dimanche à Ramat Trump, la localité choisi comme geste de remerciement envers le président américain après sa reconnaissance par décret présidentiel de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan.
Au cours de ce conseil, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est exprimé pour faire part de gratitude envers Donald Trump.
Le Fatah Annule une Grève Destinée à Contester le Sommet Américain de Bahreïn
Par ADAM RASGON18 juin 2019
Le parti du Fatah de l’Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a décidé d’annuler une grève qu’il avait prévue pour protester contre l’atelier économique conduit par les Etats-Unis dans la capitale du Bahreïn, Manama, la semaine prochaine.
Samedi, le Fatah a annoncé dans un communiqué qu’une grève, concernant les secteurs public et privé, aurait lieu le 25 juin pour marquer « le rejet et la condamnation de l’atelier de Manama » par le peuple palestinien.
Shabott Shalom! |