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IRAN, TURQUIE ET LES MYTHES QUI NOUS ENTOURENT

 

 

 

 

IRAN-TURQUIE:
LA BATAILLE HÉGÉMONIQUE

Dore Gold
Le CAPE de Jérusalem, 16 octobre 2012

 

La Turquie et l’Iran se battent pour l’hégémonie dans le monde arabe mais pour détourner leurs ambitions, Erdogan et Khamenei utilisent la lutte contre Israël comme fer de lance.
 
L’évolution des derniers évènements dans la région en particulier à la frontière turco-syrienne ont remis en évidence les fluctuations que traversent le Moyen-Orient changeant ainsi l’équilibre des forces et modifiant l’échiquier entre les camps. Les représailles turques au nord de la Syrie en réponse aux tirs de mortiers qui ont causé la mort d’une famille de cinq personnes a provoqué la convocation urgente du parlement turque. Après un débat rapide il a délibéré en autorisant l’armée à opérer sur le sol syrien. Le président turc, Abdullah Gull, a même mis en garde contre « le  pire des scénarii », et le Premier ministre, Tayyip Erdogan, a enchéri: « Nous nous rapprochons de la guerre »!
 
La puissance turque jette donc son ombre sur les pays arabes, et en premier chef sur son voisin syrien. La réaction de Damas ne s’est pas fait attendre, le ministre syrien de l’Information a exprimé les préoccupations historiques des Arabes à l’égard de la Turquie, et a affirmé que les Turcs visent à contrôler le monde arabe en nommant des dirigeants fantoches. Il a protesté contre l’insolence turque en déclarant: « la Turquie n’est pas l’empire ottoman ».
 
Dans ce contexte, il convient de noter que les Irakiens aussi ressentent un renforcement turc dans la région et de ce fait le gouvernement à Bagdad a décidé d’annuler les accords avec la Turquie, signés il y a une quinzaine d’années, lui permettant d’installer des troupes sur le sol irakien. Dans un article paru le 2 octobre dernier, le New York Times révèle que le général Kassem Suleimani, commandant de la force al-Qouds au sein des Gardiens de la Révolution est en fait  le principal acteur iranien ayant une influence considérable sur la politique intérieure en Irak, et c’est bien lui qui dirige le transfert de l’aide militaire au régime d’Assad.
 
Dans la même veine, le Gardian rapporte qu’un homme politique irakien avait déjà transmis en 2008 un message au général américain David Petraeus. Dans cette missive publiée par le journal britannique nous pouvons lire: « Général Petraeus, vous devez le savoir que c’est bien moi, Kassem Suleimani, qui  dirige la politique iranienne en Irak, au Liban, à Gaza et en Afghanistan ». Ces propos ont été confirmés partiellement par l’agence de presse iranienne ISNA se référant à un des discours de Suleimani qui disait : « toutes ces régions sont d’une manière ou d’une autre sous contrôle de la république islamique iranienne et suivent son idéologie ». Téhéran a aussi avoué pour la première fois que des activistes de la force al-Qouds ont été déployés au Liban et en Syrie.
 
Depuis la Deuxième Guerre mondiale, intellectuels et hommes politiques dans le monde arabe avaient expliqué que le manque de progrès  dans leurs pays est dû à la présence « de l’impérialisme occidental », et ils rappellent que Napoléon avait envahi l’Egypte déjà en 1798. Ils oublient de constater que la France a bien quitté l’Algérie en 1962, et que la Grande Bretagne s’est retirée définitivement de Suez, et qu’en fait, les seules forces occidentales existantes dans la région sont américaines, et mêmes ces dernières sont sur le point de se retirer.
 
Cependant, le monde arabe qui souhaite vivement prendre en main son propre destin se trouve face à un nouveau défi en raison de l’implication croissante de l’Iran et de la Turquie, deux puissances qui ont régné dans la région avant que l’armée de Napoléon n’ait débarqué sur la côte égyptienne.
 
Le ministre turc des Affaires étrangères n’avait-il pas déclaré en octobre 2009 à Sarajevo que « les Balkans, le Caucase, et le Moyen- Orient se « portaient mieux » à l’époque ottomane »… en ajoutant que   »la Turquie est en train de revenir »… et elle peut jouer un rôle plus actif pour résoudre les conflits dans la région.
 
Les manigances iraniennes au Moyen-Orient ont été dévoilées au grand jour dans l’implication croissante de Téhéran en Irak, au Liban, à Gaza, lors du soulèvement chiite de Bahreïn, au moment de la révolte   au Yémen et par le soutien au régime d’Assad pour réprimer  la rébellion sunnite.
 
L’Arabie saoudite avait bien compris que la guerre des Etats-Unis contre le régime de Saddam Hussein en Irak entraînerait une influence iranienne dans ce pays. Le roi Abdallah estime aujourd’hui que le retrait de l’Occident du Moyen-Orient pourrait entraîner le retour de l’empire iranien en version moderne.
 
Dans ce contexte régional, il est clair que Téhéran et Ankara détournent leurs véritables intentions hégémoniques en poursuivant leur lutte contre l’Etat juif.  De ce fait, nous devons agir avec sagesse pour utiliser des intérêts communs parmi les enjeux régionaux et ainsi  faire face aux conséquences de la nouvelle donne géopolitique.

 

PRO-PALESTINIENS OU ANTI-ISRAÉLIENS?
David Ouellette
davidouellette.net, le 10 octobre 2012

 

Le mouvement Free Gaza, l’organisation qui a initié les flottilles pour Gaza, est en eaux troubles depuis la publication d’un message sur son fil Tweeter blâmant les Juifs pour la Shoah. En effet, Greta Berlin, fondatrice de Free Gaza, a reconnu avoir publié le 30 septembre dernier un message titré  « Les sionistes géraient les camps de concentration et ont collaboré au meurtre de millions de Juifs innocents ». Le message renvoyait à une vidéo d’Eustace Mullins, un complotiste qui y prétend que le terme « nazi » est une contraction de « national-socialisme » et de « sioniste » et que « la mission des nazis était de forcer les Juifs antisionistes à embrasser le sionisme – c’était la raison d’être des camps de concentration ».
 
Depuis, Berlin apprend à ses propres dépens qu’il y a toujours bien des limites à nazifier Israël et le sionisme. Si Free Gaza a accepté ses « excuses », des sommités du mouvement pro-palestinien prennent leurs distances. L’essayiste canadienne Naomi Klein a démissionné du conseil de Free Gaza et Ali Abunimah, fondateur de The Electronic Intifada, rejette les explications douteuses de Berlin. On serait tent. de saluer leurs réactions si Klein et Abunimah n’étaient pas eux-mêmes des figures de proue de la diabolisation d’Israël. Klein a déjà affirmé à Ramallah que certains Juifs croient posséder le privilège de commettre un génocide en toute impunité, tandis qu’Abunimah estime que « l’appui au sionisme n’est pas une rédemption pour l’Holocauste, mais sa continuation en esprit ».
 
Cela étant, on comprend mal l’embarras suscité dans les milieux pro-palestiniens par l’assimilation du sionisme au nazisme génocidaire de Berlin. Personne dans le mouvement pro-palestinien ne s’est ému lorsque Bruce Katz, fondateur du groupe montréalais Palestiniens et Juifs unis (PAJU), déclara en novembre 2011 à la télévision d’État du régime iranien négationniste qu’ « il est ironique que lorsqu’on examine le discours politique d’Hitler, on a essentiellement exactement le même discours mis de l’avant par Benyamin Netanyahu ». A moins que le malaise provoqué par Greta Berlin provienne du fait qu’elle a violé une règle implicite au sein de la mouvance pro-palestinienne d’extrême-gauche en se référant à Eustace Mullins, un antisémite aux sympathies déclarées pour Adolf Hitler, plutôt qu’aux traditions soviétiques et trotskistes de nazification du sionisme.
 
Quoi qu’il en soit,  l’incident est symptomatique de l’imposture qui corrompt une partie non négligeable du mouvement de solidarité avec les Palestiniens. Depuis plus de quatre décennies, le mouvement vocifère à l’envie que l’État d’Israël est une entité coloniale, raciste, génocidaire et nazie. Ses braillements pétris de révisionnisme historique, d’amalgames fantasmagoriques et d’actualisations de préjugés antisémites signalent que la « solidarité avec les Palestiniens » sert trop souvent de paravent à la haine des Juifs. Dans le même temps, l’acharnement idéologique contre la légitimité d’Israël empêche le mouvement pro-palestinien de manifester sa solidarité avec ses protégés putatifs, dès lors que les exactions et les injustices dont ils sont victimes ne peuvent être imputées à Israël. Quand a-t-on entendu le mouvement de solidarité avec les Palestiniens dénoncer les arrestations arbitraires, les exécutions sommaires, la torture, le persécution des gais et lesbiennes ou les « crimes d’honneur » qui sévissent dans la société palestinienne? La semaine dernière, Human Rights Watch a publié un rapport de 43 pages sur les violations par le Hamas des droits des Gazaouis dans la plus grande indifférence du mouvement pro-palestinien.
 
Comme l’a décrié en février dernier un vétéran du militantisme pro-palestinien, l’Américain Norman Finkelstein, le mouvement est davantage préoccupé par l’abolition de l’État juif que la promotion d’un État palestinien. « Qui croyez-vous tromper ? », demanda-t-il en entrevue avec un militant de la campagne de Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) contre Israël, « Vous vous croyez si malins? Vous ne devriez pas avoir accès à un grand public parce que vous êtes malhonnêtes. Au moins soyez honnêtes avec ce que vous voulez – ‘nous voulons abolir Israël et ceci est notre stratégie pour le faire’ ».
 
Au Québec, des syndicats comme la CSQ et la FNEEQ-CSN, Québec solidaire et des ONG comme Alternatives soutiennent activement la campagne BDS et se sont associés à Free Gaza en parrainant le Bateau canadien pour Gaza, deux projets symptomatiques de la turpitude du mouvement pro-palestinien qui priorise la délégitimation d’Israël et le soutien aux éléments extrémistes dans la région plutôt que l’aide aux Palestiniens. Pire encore, ils en sont conscients. Le 31 octobre dernier, syndicats et ONG se sont réunis à Montréal pour une journée de réflexion sur leur militantisme pro-palestinien. Selon un compte-rendu mis en ligne par le Centre international de solidarité ouvrière,  la conseillère politique de la CSQ Nicole de Sève y reconnut que les membres du syndicat n’étaient guère enthousiastes à l’idée de boycotter Israël et préféraient poser des gestes positifs en solidarité avec les Palestiniens : « Pour ce qui est de la campagne BDS boycott, [désinvestissement et sanctions contre Israël], cela s’est avéré très ardu de mobiliser les membres sur une question de boycott, car ceux‐ci favorisait (sic) plutôt l’adoption de mesure (sic) permettant le développement économique de la Palestine ».
 
Le Centre consultatif des relations juives et israéliennes, tout comme son prédécesseur le Comité Québec-Israël, ne fonde pas sa défense d’Israël sur la négation des aspirations du peuple palestinien ou sa diabolisation. Au contraire, il encourage toute initiative susceptible de rapprocher Israéliens et Palestiniens de la seule issue au conflit qui satisfasse leurs aspirations respectives légitimes : un État arabe palestinien fondé sur la base d’un traité de paix négocié avec l’État juif d’Israël.
 
Les derniers dérapages antisémites du mouvement pro-palestinien devraient inspirer aux acteurs de la société civile québécoise engagés dans la cause palestinienne l’adoption d’une approche constructive et compatible avec les valeurs de leurs membres et d’une société québécoise allergique à toute forme d’extrémisme. Une approche qui soit pro-palestinienne plutôt qu’anti-israélienne.

 

ET SI JONAS N'A PAS ÉTÉ AVALÉ PAR UNE BALEINE !
 ET SI LE PEUPLE PALESTINIEN N'A JAMAIS EXISTÉ !
QUE DE MYTHES NOUS ENTOURENT !

Marc Lev
desinfos.com, 18 octobre 2012

 

Combien d'histoires, de fables, de mythes fabriqués de toutes pièces avons-nous pour habitude de véhiculer d'années en années, de générations en générations sans que nous ne nous posions la moindre question: faits accomplis, évidences, histoires ancrées dans une simili exactitude historique jusqu'à en tromper plus d'un…
 
Ainsi il est communément admis quant à l'histoire de Jonas dont nous avons tous entendu parlé que celui-ci a été avalé par une baleine, que la chose n'entraine assurément aucun point d'interrogation: il parait évident que si un poisson a effectivement pu avaler un homme, cela ne pouvait être qu'une baleine.

Mais, et que nous ne l'acceptions ou pas, les textes parlent autrement: "Alors le Seigneur dépêcha un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas demeura dans les entrailles du poisson, trois jours et trois nuits. 2 Des entrailles du poisson, il pria le Seigneur, son Dieu." Voilà ce que l'on peut lire dans la version française de la Bible quant à l'histoire de Jonas. Pour ce qui est de la version hébraïque on y parlera de "Dag Gadol"; à comprendre: "Gros Poisson"…
 
Et pourtant, demandez autour de vous, questionnez, tentez de savoir ce qu'il en est du "qu'en dira-t-on" quant à cette histoire de Jonas, quant au gros poisson qui s'est indubitablement transformé avec le temps en une baleine…
 
S'il est d'autres mythes plus que communément admis c'est bien celui du peuple palestinien: combien de millions d'individus demeurant sur terre sont-ils persuadés qu'il y a un peuple palestinien historique, qu'une terre nommée Palestine appartenait à leurs ancêtres musulmans, que la création d'un État d'Israël a tout bonnement effacé ce territoire arabe appartenant aux palestiniens ?
 
Qui actuellement a pris la peine de se pencher sur cette fameuse "Palestine" si convoitée ces dernières décennies ? Qui est allé creuser quant aux origines de ce fameux peuple palestinien dont les droits seraient on ne peut plus bafoués par les israéliens ?
 
Alors mythe y a-t-il ?
 
Il s'avère donc que le nom Palestine remonte à l'année 135 alors que l'empereur Hadrien a écrasé la révolte des juifs contre Rome (non, pas celle des palestiniens!) et que celui-ci nomma l'empire conquis du nom de "Provincia Syria-Palaestina" du nom des Philistins (peuple demeurant sur une partie de la plaine côtière aux temps bibliques)…
 
Il s'avère qu'en 1922 la SDN de l'époque (ONU actuelle) décide d'un partage de cette même Palestine avec le territoire de Transjordanie à l'Est (la Jordanie actuelle)…
 
Il s'avère que dans les années 1920 – 1930 les manifestants antisémites criaient aux juifs: "les juifs en Palestine"…que durant le régime de Vichy les juifs astreints aux travaux forcés étaient nommés du nom de "palestiniens"…
 
Il s'avère qu'en 1964 le Haut Comité Arabe a fondé le Conseil National Palestinien: je dis bien en 1964 ! que celui-ci fonda par la suite l'OLP…
 
Mais et malgré tout pour ne pas nous en tenir à ces seules données, l'ouvrage "Palaestina ex Monumentis" (écrit en 1695 par un non-juif du nom de Hadrian Reland) nous en dit beaucoup plus quant à cette "population palestinienne historique" que la création de l'État d'Israël aurait spollié de tout…
 
Ainsi l'on y apprend qu'aucune cité ne portait alors de nom arabe… peuple palestinien historique ?, que la plupart des villes n'étaient composées que de juifs et de quelques chrétiens à l'exception de Naplouse où demeurait une famille musulmane, que Nazareth était exclusivement chrétienne, que Gaza était peuplée de 50% de juifs et 50% de chrétiens… peuple palestinien historique ?
 
Et puis si l'on désire approfondir la recherche quant à ce mythe d'un peuple – État palestinien il serait bon de se poser des questions somme toute empreintes de logique: quelles étaient les principales villes historiques de la palestine des soi-disant palestiniens de l'époque ? Quelle économie y avait-on adopté, quelle monnaie, quel langage spécifique, quelle aurait été la cause de la disparition de cet État palestinien?
 
Certes, qui se souvient encore ce jour que jusque dans les années 50 aucun organisme palestinien officiel n'existait jusqu'à la création (ces mêmes années) du Fatah de Mahmoud Abbas et du FPLP; les deux premières organisations nationalistes palestiniennes?
 
Alors, assurément, du mythe de la baleine de Jonas à celui du peuple palestinien il n'y a qu'un pas…
 
Parviendrons-nous à le faire franchir par d'autres ?

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