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IRAN, ÉGYPTE, ISRAËL : RISQUES, CONFLITS ET ENJEUX

 

 

 

 

 

La fête de la liberté – Pessah 5773

Baruch Cohen

ICRJ

 

A la mémoire de Malca z”l

Pessah est une histoire d’espoir (Élie Wiesel)

 

Pessah, Pâque, est la fête de la liberté. Se réunir autour de la table du Seder fournit un sentiment de chaleur et de joie.

 

La Haggada est l’histoire d’un événement vivant, non pas la compilation d’un fait disparu. Quand nous récitons la Haggada nous nous rappelons, nous nous identifions de façon unique et personnelle avec le ici et le maintenant.

 

Historiquement, l’esprit de Pessah représente un symbole glorieux du combat pour la dignité

 humaine, la quête éternelle pour la liberté et la justice.

 

Durant des siècles de difficultés, nous, Juifs, avons trouvé une force renouvelée et l’espoir dans l’histoire de Pessah. Chacun, à chaque génération, doit se considérer comme ayant été personnellement libéré de l’esclavage. De notre passé nous renouvelons la force et la confiance du combat pour la victoire ultime : Eretz Israel, Israel.

 

Autour de la table du Seder, nous racontons les événements de notre longue histoire, et nous retrouvons la confiance dans notre conviction que la justice et la liberté l’emporteront pour tous.

 

La lecture de la Haggada réaffirme notre confiance en nous-mêmes et notre conviction que le Dieu d’Israël apportera amour et justice à Israël et à toute l’humanité.

 

Hag Pessah Sameah

 

Joyeux Pessah à toute la Maison d’Israël et à tous les contributeurs et amis de ICRJ.

 

Toute concession rapproche l’Iran de la bombe atomique

Dore Gold

Le CAPE de Jérusalem, 14 mars 2013

 

Les informations médiatiques sur les dernières négociations des pays occidentaux (« P5+1 ») avec l’Iran, tenues récemment au Kazakhstan, ont été positives de manière surprenante. Le Washington Post du 27 février dernier en soulignait le ton positif tandis que Saad Jalili, le représentant iranien, déclarait aux correspondants étrangers que les deux parties étaient arrivées à « un tournant » dans les négociations. Cet optimisme béat est-il vraiment justifié ?

 

Jalili défend bien entendu les intérêts iraniens, mais il a expliqué que les Etats-Unis font actuellement de nouvelles concessions qui les rapprochent de Téhéran. Selon le Wall Street journal, le comportement iranien autour de la table des négociations a été influencé par la décision de Washington de réduire à un seul le nombre de porte-avions américains dans le Golfe persique, ce qui affaiblit le pouvoir de l’Occident à négocier.

 

Le Washington Post a également adopté une ligne critique à l’égard de l’administration Obama. Dans son éditorial publié le 28 janvier, il se pose la question en ces termes : « les Etats-Unis s’agenouillent-ils devant l’Iran ? » Le journal rappelle qu’au cours des précédentes négociations, tenues à Bagdad en mai 2012, le forum des Etats « P5+1 » a exigé de l’Iran de fermer définitivement l’installation souterraine de Fordue, spécialisée dans l’enrichissement de l’uranium. Les puissances occidentales avaient aussi insisté sur le fait que l’Iran retire toutes ses réserves d’uranium enrichi à 20% pour les acheminer hors du pays. Cependant, lors des négociations au Kazakhstan, les pays occidentaux se sont contentés de suspendre l’activité de l’installation à Fordue sans exiger sa fermeture. Selon certaines informations, l’Iran pourra également garder une partie de l’uranium enrichi à 20%.

 

Il semble que les Iraniens cherchent à atténuer les positions des pays principalement européens afin de pouvoir exercer des pressions sur Washington pour qu’elle fasse des concessions supplémentaires. La chargée des Affaires étrangères de l’Union européenne, Catherine Ashton, utilise d’ailleurs un langage différent de celui du Secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui déclarait que « le temps presse pour une solution diplomatique ».

 

Au cours d’une Conférence pour les Affaires sécuritaires tenue à Munich au début du mois dernier, Ashton a refusé d’adopter une position claire et ferme à ce sujet. Il semble qu’elle reflète une vision européenne commune, selon laquelle les négociations avec l’Iran doivent se poursuivre à tout prix, même si elles ne pourront conduire à des résultats concrets.

La position israélienne sur ce sujet est bien connue mais celle de l’Arabie Saoudite est aussi intéressante et claire. Lors d’une conférence de presse commune tenue le 4 mars dernier à Riyad avec John Kerry, le prince Saoud al-Faysal, ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, a déclaré que les pourparlers avec l’Iran ne peuvent pas durer éternellement, et a-t-il ajouté : « les négociations doivent s’achever à un certain moment ».

 

Il a souligné que les Iraniens manquent de sérieux dans leurs discussions avec l’Occident et précisé : « ils poursuivent leurs négociations uniquement pour les maintenir. Nous nous trouverons un jour face à des armes nucléaires, et donc nous ne pouvons permettre que cela se produise. » La vision réaliste des Saoudiens est liée sans doute à leur position stratégique : l’Arabie Saoudite est entourée de satellites chiites bénéficiant d’un soutien direct de Téhéran.

 

Rappelons certains faits : au Yémen, un troisième navire transportant des missiles et des katiouchas en provenance d’Iran destinés au rebelles chiites a été arraisonné et la cargaison confisquée. En Irak, le Premier ministre Nourri al-Maliki est considéré par l’Arabie Saoudite comme un agent des Ayatollahs. Et au Bahreïn, les forces de sécurité viennent d’accuser les Gardiens de la Révolution de la planification d’attaques terroristes dans le pays, situé à 25 kms seulement de la province orientale de l’Arabie Saoudite.

 

Dans ce contexte, et face aux tentatives des Ayatollahs de semer la terreur au sein même de l’Arabie Saoudite, il n’est pas surprenant que les Saoudiens parlent en connaissance de cause. Ils connaissent parfaitement la ruse iranienne et la technique de négociation qui permet de gagner du temps et de progresser ainsi vers l’arme atomique.

 

De nombreux experts estiment à ce sujet que Téhéran adopterait la même stratégie que la Corée du Nord puisque elle rejette la supervision de l’Agence internationale d’énergie atomique (AIEA) et agit en conséquence pour pouvoir achever rapidement l’enrichissement de l’uranium à un niveau militaire. C’est justement pour ces raisons que le Premier ministre Benyamin Netanyahou a défini une ligne rouge en ce qui concerne l’uranium enrichi à 20%, quantité qui permet la fabrication d’une bombe (d’environ 225 kgs).

 

L’Iran poursuit donc son projet dans le cadre d’une nouvelle stratégie qui permet l’installation d’un nombre considérable, et sans précédent, de centrifugeuses dans l’usine de Natanz. Certaines sont sophistiquées pour accélérer la production d’uranium enrichi et produire plusieurs bombes.

 

Téhéran a donc réussi à ce jour à obtenir des Européens des concessions supplémentaires face à la fermeté américaine et israélienne. l est clair qu’en observant les manigances de l’Iran dans notre région, toute concession de la part de l’Occident encouragera le comportement agressif de l’Iran.

 

Iran-Egypte : Les enjeux des relations sunnites-chiites

Michel Segall

Le CAPE de Jérusalem, 20 mars 2013

 

Le « printemps arabe » a aggravé le conflit entre les Etats arabes et l’Iran. Tandis que l’Iran continue à observer les manifestations islamiques pour promouvoir ses objectifs hégémoniques, les bouleversements dans le monde arabe ont en fait élargi le fossé entre Téhéran et les capitales arabes. Cette profonde divergence est due principalement au soutien sans équivoque de l’Iran à la Syrie d’Assad et à l’opposition chiite au Bahreïn.

 

La participation d’Ahmadinejad à la conférence de l’OCI tenue au Caire le 5 février 2013 a mis en lumière le grand écart existant entre les camps chiites iraniens et les camps sunnites arabes. Ces derniers sont engagés dans un processus de consolidation : le resserrement des rangs dans le monde arabe augmente les conflits entre les Etats arabes et l’Iran. Les pays arabes de la région s’opposent farouchement aux interventions iraniennes dans leurs affaires internes et déjouent les tentatives de fomenter le chaos et l’instabilité dans leurs régimes.

 

Cependant, l’Iran réalise que l’Egypte est toujours plongée dans une révolution islamique inachevée mais qu’elle demeure encore sous influence des Etats arabes « modérés » – l’Arabie saoudite et les Etats du Golfe – et maintient ses relations avec les Etats-Unis et Israël.

 

Cette donne n’indique pas un changement significatif dans l’hostilité fondamentale iranienne envers l’Egypte et les autres pays arabes de la région, toujours considérés comme faisant partie du camp occidental.

Les progrès réalisés par l’Iran dans son programme nucléaire augmentent les craintes des Etats arabes. Ils redoutent en effet qu’un Iran nucléarisé ne sème la subversion politique, la terreur et les graines de la révolution chiite. Ces craintes sont de nature à renforcer l’unité du camp arabe dans sa confrontation avec l’Iran.

 

La dernière visite du président iranien en Egypte, première effectuée depuis la révolution islamique, fut destinée au départ à être une première étape vers l’amélioration des relations bilatérales à la suite de la révolution islamique et le renversement du régime de Hosni Moubarak. En fait, cette visite a mis au jour les tensions entre les deux pays concernant le leadership régional et a approfondi les désaccords fondamentaux entre sunnites et chiites.

 

Cette visite a été publiquement humiliante pour le président iranien lors de la conférence de presse tenue avec les hauts responsables d’Al-Azhar, où une chaussure lui a été jetée dessus… Cette humiliation a été fortement critiquée à Téhéran et d’ailleurs aucun représentant du dirigeant suprême Ali Khamenei ne s’est présenté à l’aéroport pour accueillir Ahmadinejad à son retour.

 

Le « péché originel »  de l’Egypte demeure, aux yeux des Iraniens, la décision historique du Président Sadate d’ouvrir la voie à la normalisation des relations avec Israël. Il s’agit pour les ayatollahs d’une trahison pure et simple du monde arabo-musulman. Ainsi Téhéran a rompu ses relations diplomatiques avec le Caire après la signature du traité de paix et suite à l’asile politique donné au Shah Mohammad Reza Pahlavi.

 

Rappelons la glorification de l’assassin d’Anouar el-Sadate, Khalid Islambouli, dont une rue de Téhéran porte le nom ; un timbre fut même créé à son effigie. En outre, l’Iran a mené des activités subversives en Egypte et a utilisé le Hezbollah libanais pour coordonner son aide militaire et financière au Hamas et au Djihad islamique palestinien à Gaza.

En 2009, un réseau du Hezbollah a été arrêté pour avoir planifié des attaques terroristes et avoir propagé le chiisme en Egypte. Des contraintes ont été imposées par Moubarak sur les activités des chiites dans le pays.

 

Aujourd’hui, malgré la montée des islamistes, l’Egypte de Morsi continue d’entraver les ambitions régionales de l’Iran. La stabilisation du régime égyptien dirigé par les Frères musulmans ajoute un élément religieux idéologique dans la lutte pour l’hégémonie dans le monde arabe et cette situation ne fait qu’amplifier les différences entre l’Egypte et l’Iran en soulignant la rivalité historique entre sunnites et chiites en Syrie, au Bahreïn, en Irak, en Arabie saoudite et en Afrique du Nord, et bien évidemment en Egypte.

 

En conclusion, les relations irano-égyptiennes demeurent tendues et la visite du président iranien au Caire n’a pas contribué à rapprocher les positions ni à renouveler les liens entre les deux Etats. Cette visite a révélé le grand écart existant entre les camps chiites et les camps sunnites ; une confrontation latente et historique qui se réalise quotidiennement sur le terrain, principalement en Syrie.

 

Enfin, soulignons que l’Arabie saoudite et le Qatar contribuent dans ce sens et empêchent l’Egypte de tomber dans les bras de l’Iran. Dans le pays des ayatollahs, les prochaines élections détermineront l’avenir des relations avec le Caire mais à ce stade rien n’indique que la page tumultueuse entre les deux pays soit tournée.

 

Pessah à l’espagnole

Sandra Ores

Menapress.org, 25 mars 2013

 

Pessah, fête juive en l’honneur de la libération des Hébreux du joug égyptien aux temps bibliques, sera célébrée, ce soir, dans le village de Galice de Ribadavia. Evènement notable, car cette commune du nord-ouest de l’Espagne de cinq mille cinq cents âmes n’avait pas fêté Pessah depuis… 1492.

 

Jusqu’à cette date, Ribadavia abritait une forte présence juive, comme le reste de la province et de la péninsule Ibérique par ailleurs. Les Israélites d’Espagne représentèrent, jusqu’au XVème siècle, l’une des plus importantes et des plus prospères communautés de diaspora. Mais pendant la période de l’Inquisition, ils furent forcés de choisir entre la conversion ou la fuite du royaume catholique d’Espagne.

 

Cinq siècles plus tard, pas une famille juive n’habite encore les lieux. Cependant, depuis plus d’une décennie, Ribadavia a décidé d’embrasser son héritage culturel juif ainsi qu’une partie intégrante de son histoire ; et de se rapprocher de traditions ancestrales qui participaient du caractère du village aux temps anciens.

 

Chaque année, depuis le milieu du XXème siècle, la ville se livre à la Festa da Istoria, la fête de l’histoire, le dernier samedi d’août. A l’occasion de cet évènement aux couleurs médiévales, les rues se décorent au goût du Moyen-âge, la population enfile des vêtements d’époque, et un tournoi de chevaliers est organisé.

 

Le caractère juif est érigé au premier plan : des comédiens s’adonnent à une mise en scène rituelle de noces juives, de même qu’à une représentation, sur les planches, d’un procès de l’Inquisition. "C’est un spectacle folklorique et touristique", me raconte Abraham Haïm ; Haïm est l’instigateur  du seder de Ribadavia, le dîner rituel de Pessah, qui se déroulera ce soir, le premier jour de la fête1, en partenariat avec la mairie et le Centre d’Etudes Médiévales de Ribadavia.

 

Abraham Haim est un Israélien d’origine espagnole, docteur en histoire établi à Jérusalem. Eu égard à son action de relais entre les associations culturelles espagnoles et Israël, il a été nommé président d’honneur dudit Centre d’Etudes Médiévales. "Grâce à la tenue de cette soirée particulière, je souhaite montrer une tradition dans les conditions réelles et contemporaines, afin de permettre à des non Juifs de vivre une expérience in situ", m’explique-t-il ; poursuivant : "il s’agira d’un évènement authentique, avec de la matza (le pain azyme non levé), des salades, du poisson grillé, une soupe aux légumes ; je ferai la prière". Le dîner est ouvert à tous, sous condition de s’y inscrire.

 

Haïm estime qu’il rassemblera une population quasi unanimement non juive. Même sa famille n’aura pas l’occasion de participer à la fête. Le dîner se tiendra dans un restaurant du quartier juif de la ville, un arrondissement historique, conservé dans son aspect ancestral.

 

Ribadavia fut la première d’une vingtaine de cités espagnoles, depuis une décennie, à s’être investies dans la promotion de son patrimoine culturel juif longtemps mis de côté. Elle fait partie, avec entre autres Tolède, Besalu ou Caseres, de l’association Red de Juderias, le réseau des Juifs. L’objectif de ce projet consiste à faire connaître, au niveau international, l’héritage juif des villes membres.

 

Par des initiatives culturelles et artistiques, telles l’ouverture de musées, la rénovation architecturale ou la promotion d’anciens quartiers juifs, ces villes illustrent la fierté qu’elles retirent d’un passé dans lequel ont pris part les Israélites.

 

Abraham Haïm me rapporte qu’à Ribadavia, certains marranes, ou conversos3 (convertis), revendiquent ouvertement leurs origines juives. Le mot péjoratif marrane, signifiant porc en espagnol, désigne usuellement les Juifs qui se sont convertis au christianisme pendant l’Inquisition tout en conservant, secrètement, leurs traditions juives.

 

Si les coutumes ont pu se perdre au fil des siècles, chez certaines familles, l’identité s’est transmise à travers les générations. Des études montrent qu’environ 20% de la population espagnole moderne possèderait une ascendance hébraïque.

 

Ces revendications identitaires librement décidées sont récentes. C’est qu’en Espagne, à partir de 1492, alors que le décret d’Alhambra ordonne l’expulsion des Juifs d’Espagne, et pendant le plus clair de la durée de l’Inquisition jusqu’à son abolition au milieu du XIXème siècle, s’adonner à des pratiques juives ou se revendiquer de la religion mosaïque pouvait mener au bûcher.

 

En 1869, une nouvelle constitution fut enfin votée en Espagne, qui rétablit, officiellement, la liberté religieuse. A partir de ce moment, se reforma lentement une population juive en Espagne, venue, dans un premier temps, notamment du Maroc, terre d’accueil où quelques milliers d’exilés ibères avaient trouvé refuge plusieurs siècles auparavant.

 

Quelques deux mille Juifs gagnèrent également le pays après la Première Guerre mondiale, notamment des Turcs, à la suite de la chute de l’Empire ottoman. Au XXIème siècle, une immigration en provenance d’Amérique du Sud vint augmenter le nombre d’Israélites. Selon la Fédération des Communautés Juives Espagnoles, et comme le soutient Abraham Haïm, ils seraient aujourd’hui entre quarante et cinquante mille.

 

Autour de Ribadavia, en Galice, quelques petites communautés juives existent, notamment dans le port de pêche de Vigo. L’essentiel d’entre elles reste toutefois concentré à Madrid et à Barcelone. L’introduction d’évènements culturels, à l’instar du dîner de Pessah à Ribadavia, témoigne d’une volonté certaine, parmi la population espagnole, d’intégrer dans le présent une partie de l’identité du pays, écartée pendant plusieurs siècles.

 

La présence juive, relevée dans la péninsule ibérique depuis au moins l’époque romaine, engendra une culture riche, notamment sur les plans littéraire et linguistique. La communauté juive espagnole, dite sépharade, développa en outre son propre dialecte, le judéo-espagnol, dérivé du vieux castillan et de l’hébreu, et connut son âge d’or sous le premier califat de Cordoue, au Xème siècle.

 

Au même titre qu’ils souhaitent se réapproprier ce capital historique, les Espagnols se plaisent à valoriser l’héritage culturel de la domination musulmane, laissé par les royaumes mauresques qui régnèrent dans la région entre les VIIIème et XVème siècles. Au-delà du patrimoine artistique et architectural, la tolérance envers les autres cultes religieux a en outre marqué cette période.

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