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ERDOGAN, SULTAN OU CAÏD?

  

    

 

 

POURQUOI LES MENACES D’ERDOGAN ET D’ABBAS

À PROPOS DE JÉRUSALEM RESTERONT VAINES

Raphael Ahren

Times of Israel, 14 dec, 2017

 

  

Lors du Sommet islamique extraordinaire de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), mercredi à Istanbul, de nombreux dirigeants de pays à majorité arabe et musulmane ont sévèrement critiqué la récente reconnaissance par l’administration américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël.

 

Mais, malgré leur déchaînement, beaucoup des menaces demeurent sans portée selon les règles en vigueur de l’ONU. L’hôte du sommet, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a de nouveau qualifié Israël d’ « Etat terroriste », a dénoncé les Etats-Unis et a publié une longue liste de déclarations pro-palestiniennes. Mais il n’a pas réagi à la menace de rompre avec l’Etat juif la semaine dernière.

 

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a, de son côté, menacé d’abroger tous les accords de paix depuis Oslo et a encore une fois déclaré qu’il ne considérait plus les Etats-Unis comme un intermédiaire honnête dans le processus de paix.

 

Son annonce, selon laquelle, il souhaitait devenir membre à part entière de « l’État de Palestine » aux Nations unies a fait les gros titres dans le monde entier. Ce plan n’est pas nouveau. Il est déjà allé au Conseil de sécurité en 2011 – et a échoué.

 

Abbas a relancé par intermittence l’idée depuis lors, plus récemment lors de son discours à l’Assemblée générale en septembre. « Nous comptons sur le Conseil de sécurité pour approuver notre demande d’adhésion à part entière de l’État de Palestine à l’Organisation des Nations Unies. Tous ceux qui soutiennent la solution à deux États devraient reconnaître l’autre État, l’État de Palestine », a-t-il déclaré.

 

Compte tenu de la décision américaine la semaine dernière, Abbas a jugé bon de répondre mercredi avec une rhétorique féroce, y compris l’annonce du retour à la recherche d’une adhésion complète à l’ONU pour la Palestine. D’autres intervenants à Istanbul ont fait écho à son sentiment.

 

Mais quiconque pourvu d’une compréhension – même la plus rudimentaire – du fonctionnement de l’ONU sait qu’il s’agit d’une menace vide de sens. Avant que la Palestine ne puisse devenir membre à part entière, elle doit être nommée par le Conseil de sécurité de l’ONU. Toute candidature palestinienne est sûre d’être la première victime d’un veto américain là-bas.

 

L’administration de Barack Obama a mis son veto à la tentative des Palestiniens en février 2011, et il ne fait aucun doute que Donald Trump et Nikki Haley feraient de même. (À l’époque, les 14 autres membres du Conseil de sécurité avaient voté en faveur de la résolution, qui avait été coparrainée par plus de 120 des 192 États membres de l’ONU.)

 

Le journal Yedioth Ahronoth a rapporté mercredi soir que les Palestiniens avaient l’intention d’empêcher les Etats-Unis de voter sur une résolution qui condamnerait la décision du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et les admettrait en même temps comme membre à part entière des Nations unies. Ils soutiendraient qu’un pays devrait être empêché de voter sur une résolution qui traite de son propre comportement.

 

La dernière fois que cet argument a été invoqué avec succès au Conseil de sécurité, c’était en 1960, quand l’Argentine n’a pas participé à un vote condamnant Israël pour avoir enlevé Adolf Eichmann à Buenos Aires, selon le journal.

 

Mais c’était il y a 57 ans, et l’Argentine était un membre non permanent du Conseil de sécurité à l’époque. Il n’y a pas de scénario crédible dans lequel les États-Unis pourraient être empêchés de bloquer une résolution acceptant la Palestine en tant qu’État membre de l’ONU à part entière.

 

L’Assemblée générale peut adopter des résolutions très réconfortantes que les Palestiniens peuvent formuler comme ils le souhaitent. Mais cela ne changera pas leur statut. Les Américains, en revanche, ne peuvent opposer leur veto aux résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies, où les Palestiniens sont majoritaires. « Mais je ne pense pas que l’Assemblée générale puisse leur donner plus que ce qu’ils ont déjà », a déclaré Yigal Palmor, ancien porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères.

 

« L’Assemblée générale peut adopter des résolutions très réconfortantes, que les Palestiniens peuvent exprimer comme ils le souhaitent. Mais cela ne changera pas leur statut », a-t-il dit, se référant au fait que le corps avait déjà conféré le « statut d’Etat non membre » à la Palestine en 2012.

 

En invoquant que Washington n’est plus « qualifié » pour négocier dans le processus de paix, Abbas a également exigé « de transférer le dossier entier du conflit aux Nations unies et d’établir un nouveau mécanisme pour adopter une nouvelle voie en vue d’assurer la mise en application des résolutions de la légitimité internationale et parvenir à une paix globale et juste. »

 

On ne sait pas exactement à quoi il faisait allusion, mais encore une fois : l’ONU a très peu de pouvoir pour faire quoi que ce soit sans le consentement des États-Unis. EIle peut adopter de sévères résolutions à l’Assemblée générale, au Conseil des droits de l’Homme et ailleurs, mais toute action concrète susceptible de provoquer des changements concrets devrait passer par le Conseil de sécurité, avec l’assurance que le veto de l’administration Trump soit contre-productif.

 

Dans son communiqué final, le sommet de l’OCI a déclaré que la reconnaissance par l’administration américaine de Jérusalem en tant que capitale d’Israël constituait « une désertion évidente … de son rôle de négociateur de la paix ».

 

Citant le besoin « d’internationaliser la paix », la déclaration appelait la communauté internationale à « promouvoir un processus politique multilatéral, à reprendre un processus crédible parrainé par la communauté internationale pour parvenir à une paix durable basée sur la solution des deux États ».

 

Cette demande semble également inoffensive. Oui, les Palestiniens ont décidé de boycotter la visite du vice-président américain Mike Pence dans la région. C’est une forte protestation, mais les pouvoirs à Washington ne seront pas trop offensés. Ils comprennent qu’après le choc de la semaine dernière, les Palestiniens ne peuvent pas rester tranquilles et ne rien dire.

 

Trump et son équipe de paix sont bien conscients que, pour le moment, les Palestiniens – et même le monde islamique dans son ensemble – doivent exprimer leur outrage et leur indignation. Mais les Américains croient aussi que les Palestiniens devront éventuellement se calmer et s’engager avec les Etats-Unis – tout simplement parce qu’il n’y a pas d’autre alternative.

 

« Le président reste aussi attaché à la paix que jamais », a déclaré mercredi un haut responsable de la Maison blanche, répondant au discours enflammé d’Abbas prononcé plus tôt dans la journée.

 

Washington a « anticipé des réactions comme celle-ci », a ajouté le responsable, insistant sur le fait que les Etats-Unis « continueront à travailler sur notre plan pour la paix qui, nous l’espérons, offrira les meilleurs résultats aux deux peuples ». Il a hâte de le dévoiler quand il sera prêt et une fois que le moment sera venu.

 

Tant que la blessure sur Jérusalem reste encore fraîche, aucun dirigeant islamique n’admettrait l’évidence : Un processus de paix non dirigé par les Etats-Unis n’est rien d’autre qu’un rêve chimérique.

 

Même l’Union européenne, qui a rejeté avec force la reconnaissance américaine de Jérusalem en tant que capitale d’Israël, a clairement indiqué cette semaine que Washington resterait au centre de toute initiative de paix.

 

« Je peux dire très clairement qu’il n’y a aucune initiative, aucune initiative de paix, aucune tentative de relance des pourparlers de paix entre les Israéliens et les Palestiniens sans un engagement des Etats-Unis », a déclaré Federica Mogherini, chef de la diplomatie européenne. Immédiatement après avoir rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Bruxelles.

 

Tout en soulignant que Washington ne peut agir seul, elle a ajouté que l’Europe « ne veut pas voir une administration américaine discréditée en ce qui concerne les négociations au Moyen-Orient ».

 

La France et la Belgique projettent d’amener l’UE à publier une condamnation conjointe de la reconnaissance de Trump à Jérusalem, qui exprimerait également l’espoir que la ville deviendrait la capitale commune d’Israël et de la Palestine à l’avenir.

 

Étant donné qu’une telle résolution nécessiterait le soutien unanime des 28 États membres du syndicat – et la Hongrie a déjà bloqué une telle mesure la semaine dernière – les chances que ce type de déclaration passe restent également minces.

 

Plus important encore est le fait qu’Israël n’acceptera tout simplement aucun processus de paix qui ne soit pas sous tutelle américaine.

 

Les Palestiniens peuvent lancer des appels à la Ligue arabe et aux Nations unies, mais s’ils veulent autre chose que des déclarations vides de soutien et de réconfort, ils devront s’engager de manière constructive avec l’administration américaine.

 

 

 

LA DÉBÂCLE GÉOPOLITIQUE ET DÉMOCRATIQUE DE LA TURQUIE

David Bensoussan

Huffington Post, 10 dec., 2017

 

 

Lors du printemps arabe, le monde entier montrait en exemple la Turquie, république tournée vers l'Occident et parangon d'un islamisme modéré. Il est devenu clair par la suite que le président Erdogan avait bien caché ses cartes : son agenda islamique était loin d'être modéré ; sa mégalomanie l'a amené à rompre aveuglément des liens géopolitiques importants ; au fur et à mesure qu'il s'est octroyé toujours plus de pouvoirs, la démocratie turque s'est amenuisée telle une peau de chagrin.

 

Comment le président Recep Tayyip Erdogan s'est-t-il arrangé pour plonger la Turquie dans un abîme géopolitique? Le virage géopolitique de la Turquie s'est amorcé par des grands coups d'éclat. Au Proche-Orient, Erdogan a décidé de soutenir le mouvement radical du Hamas et celui des Frères musulmans. Longtemps après que le président Morsi de la mouvance des Frères musulmans eut été évincé, le président Erdogan a continué de brandir leur symbole – en dressant quatre doigts et en repliant le pouce – s'aliénant toujours plus l'Égypte du président Sissi. Son alliance avec le Qatar l'a amené à collaborer avec des radicaux islamistes et à fermer les yeux sur les activités de l'État islamique duquel il a acheté du pétrole au rabais. Après qu'un avion russe fut abattu à la frontière turco-syrienne par la DCA turque, un embargo économique russe a été imposé sur la Turquie. Cet embargo été partiellement levé par la suite au coût de concessions importantes dont l'achat d'un système antiaérien russe S-400 qui met l'OTAN dans l'embarras.

 

Pis encore, les négociations avec l'Union européenne ont périclité en raison des mesures antidémocratiques édictées en Turquie même et aussi en raison de l'embrigadement des travailleurs turcs en Europe dans l'agenda du parti islamiste AKP au pouvoir en Turquie et travailleurs turcs en Europe dans l'agenda du parti islamiste AKP au pouvoir en Turquie et l'encouragement à la dénonciation de présumés gulénistes. Erdogan attribue au mouvement de philanthropie de Fethullah Gülen le putsch raté en 2016.

 

L'entourage proche d'Erdogan a été soudoyé pour contourner l'embargo contre l'Iran par le blanchiment de ventes de pétrole iranien payé en lingots d'or transportés via Dubaï. Ce n'est pas la première fois que l'entourage d'Erdogan dont son fils est impliqué dans des affaires de corruption. Erdogan a neutralisé la justice turque, mais il ne peut guère faire fi de la justice américaine. Il s'irrite du fait que l'enquête sur ledit contournement dévoilé par le financier turco-iranien Zarrab se continue ou encore de ce que l'accusation contre ses propres garde-corps qui ont battu des manifestants en territoire américain ne soit pas abandonnée.

 

Alors que le président Erdogan cherche à ressusciter l'Empire ottoman, il perd des alliés l'un après l'autre : l'Égypte, l'Arabie et les États du Golfe, Israël. Il a déclenché une incursion militaire au Nord de la Syrie pour briser la continuité territoriale des forces kurdes présentes et a semé la terreur dans l'Est de la Turquie majoritairement peuplé kurdes. Il se raccroche au Qatar qui est ostracisé par ces mêmes pays et cherche à trouver un modus vivendi avec la Russie et l'Iran, notamment en regard de l'avenir de la Syrie. Or, ces pays ne peuvent offrir ce que l'Occident apporte en termes de liberté, de tourisme, de développement, de bien-être économique et de sécurité.

 

Erdogan s'est laissé entraîner dans un discours qui rappelle celui des radicaux islamistes qui voient la main de l'Occident partout et l'accusent de tous les maux réels ou imaginaires : l'Occident voudrait la perte de la Turquie et, pour atteindre cet objectif, manipulerait la mouvance guléniste. Les accusations d'Erdogan se sont étendues aux minorités kurde, alévie, arménienne et juive. Le discours est acide et alimente la paranoïa des théories de complot, créant un malaise profond au sein de la société turque. Les accusations d'outrage à la présidence et l'emprisonnement de députés de l'opposition kurdes sèment l'insécurité. Même le chef de l'opposition républicaine Kemal Kılıçdaroğlu a été qualifié de terroriste.

Plus de 150 journalistes ont été emprisonnés, de nombreux journaux ont été fermés et d'autres s'expriment en termes feutrés sinon filtrés. Aujourd'hui, l'arrestation ou la suspension de dizaines de milliers d'enseignants, de fonctionnaires et de militaires a démoralisé l'administration, le corps policier et militaire ainsi que les démocrates de Turquie.

 

Le putsch raté de 2016 a fourni à Erdogan le prétexte rêvé pour enrayer le système judiciaire et œuvrer pour faire adopter un amendement constitutionnel d'un régime présidentiel qui lui permettrait de rester théoriquement en poste jusqu'en 2030. Par ailleurs, le tourisme et les investissements de l'Occident ont baissé ; la livre turque a connu une dépréciation de près de 100% en cinq ans; plusieurs indicateurs du programme international pour le suivi des acquis des élèves mis en place par l'OCDE mettent en évidence un recul patent dans le système d'éducation.

 

Lors des derniers exercices de l'OTAN en Norvège, la Turquie a été listée par inadvertance (?) parmi les cibles ennemies. Des excuses ont été données par la suite, mais Erdogan a réagi comme on s'y attendait : en claquant la porte.

 

 

 

KURDES DE SYRIE : "MASSACRER UN PEUPLE NE FAIT PAS PEUR À ERDOGAN"

Bastien Lejeune

Valeurs Actuelles, 5 sept., 2016

 

 

Syrie. L'écrivain Patrice Franceschi, par ses fréquents voyages au Kurdistan, est l'un des rares témoins de la guerre que se livrent les Kurdes, l'Etat islamique, les Turcs et les forces gouvernementales dans le nord de la Syrie. Il reproche aux Occidentaux et à la France de "détourner le regard" face au massacre des Kurdes par l'armée turque, par "faiblesse politique" face à l'autoritarisme d'Erdogan.

 

Quelle est la situation des Kurdes en Syrie ?

 

Patrice Franceschi : Après leur victoire à Manbij, ils avaient la voie libre pour faire l'unité de Rojava (la partie syrienne du Kurdistan, NLDR). Cela, Erdogan ne pouvait le tolérer. Il n'a donc pas eu d'autre choix que d'intervenir pour les en empêcher, en envahissant le nord de la Syrie. Les Kurdes sont donc coincés entre l'armée turque, qui est la deuxième armée de l'Otan en termes d'effectifs, les djihadistes de l'Etat islamique, et le régime de Damas, qui les attaque dès qu'il en a l'opportunité. Alors que leurs alliés kurdes sont attaqués de toutes parts, les Occidentaux détournent le regard. Souhaitons que ce ne soit que pour un bref moment.

 

Pourquoi ne les défendent-ils pas ?

 

Les Russes, pour regagner du terrain au profit de Bachar al-Assad, compte tenu des concessions qu’Erdogan leur a faites. Les Américains ont besoin de leur alliance avec la Turquie dans cette région et ne veulent pas froisser Ankara, qui fait partie de l'Otan. L'autocratie d'Erdogan, sa capacité à frapper du point sur la table et à utiliser les armes sans aucun scrupule a été plus forte que la démocratie occidentale, pour l’instant. Il prétend que les Kurdes sont des terroristes au même titre que l'Etat islamique, ce qui est une monstruosité intellectuelle, et personne ne se lève pour protester. L'Europe, et la France, détournent le regard par faiblesse politique et par manque de constance dans le discernement de leurs alliés et de leurs ennemis.

 

Les Kurdes défendent les mêmes valeurs que nous! La démocratie, la laïcité stricte, l'égalité homme/femme absolue, et le respect des minorités. Ces convictions sont si ancrées chez eux, avec ferveur et abnégation, qu'ils ont été capables de battre tous les groupes islamistes qui les avaient attaqués. Nous ne devons pas commencer une chose et nous arrêter en cours de route : la France a commencé à les soutenir depuis la réception de femmes combattantes en janvier 2015 à l'Elysée par François Hollande, il faut continuer sur la même voie. La guerre, il faut la faire totalement ou ne pas la faire du tout. Cet abandon est une faute politique et une faute morale.

 

Cette realpolitik pratiquée par les puissances occidentales pourrait-elle condamner les Kurdes à l'extermination ?

 

Ce risque existe toujours. Massacrer un peuple ne fait pas peur à Erdogan. S'il n'a pas forcément dans l'idée d’exterminer les Kurdes, il a en tout cas  la volonté de les briser militairement, politiquement, diplomatiquement et civilement. Mais la tâche ne sera pas aisée. Les Kurdes ont quand même eu le temps d'installer depuis quatre ans un véritable Etat dans Rojava. C'est trois fois la taille du Liban, près de quatre millions d'habitants, une véritable armée capable de battre Daech. Les Turcs vont s'enliser dans un véritable bourbier, les soldats de l'Etat islamique l'ont déjà appris à leurs dépends.

 

Vous suggérez de défendre les Kurdes. Cela implique de prendre les armes contre la Turquie, qui est également notre alliée…

 

Notre alliance avec les Turcs n'a plus de raison d'être. Depuis l'arrivée d'Erdogan, ce n'est plus la Turquie d'Atatürk, laïque et alliée de l'Occident. Il nous met en permanence devant le fait accompli de sa politique sans que nous ne bronchions dans notre réflexion intellectuelle sur qui il est! Erdogan est un islamo-conservateur. Jamais il n'a combattu l'Etat islamique ou les groupes djihadistes, sauf lorsqu'ils ont été rétifs à ses ordres. Il fait crier "Allahu akbar!" à son armée, réislamise son pays à toute allure, et détruit tout ce qui est démocratique.

 

"Nous sommes devenus un peuple effrayé, avec des dirigeants effrayés"

 

La répression qui a suivi le coup d'Etat devrait nous éclairer! Heureusement que nous n'avons pas accepté la Turquie en Europe, qui aurait été un cheval de Troie contre nos intérêts et la démocratie elle-même. Il faut évidemment refuser la suppression des visas pour les Turcs, et réenvisager toute notre politique vis-à-vis de ce pays qui a totalement changé de camp idéologiquement.

 

Certains estiment que malgré ces incompatibilités, l'UE n'a actuellement pas les moyens de se fâcher avec la Sublime Porte, qui contrôle une grande partie de l'approvisionnement en gaz et pétrole, et qui peut à tout moment laisser les migrants déferler sur l'Europe.

Nous avons les moyens de notre politique si nous en avons la volonté ! Il suffit de le décider et d'en payer le prix. C'est cela, le courage politique : accepter de payer le prix des choses. Erdogan peut nous menacer économiquement, nous en ferons autant. S'il laisse entrer les migrants, nous pouvons les arrêter à condition de le décider. La liberté a toujours eu un coût élevé dans l’histoire. Nous sommes devenus un peuple effrayé, avec des dirigeants effrayés. Les Kurdes ne se demandent pas ce que ça peut leur coûter quand ils affrontent l'Etat islamique. Notre faiblesse, c'est de ne pas être ferme dans nos convictions. Plus l'Occident tardera à réviser sa position vis-à-vis de la Turquie, et plus le tribut sera lourd à payer.

 

 

TURQUIE : LE GOUVERNEMENT FAIT RETIRER PRÈS DE 140.000 LIVRES DES BIBLIOTHÈQUES

Atlantico, 12 dec., 2017

 

 

 

Il ne fait pas bon être écrivain, éditeur ou bibliothécaire en Turquie, ces dernières années. Le site actualitté, qui relaye des informations du Deutsche Welle, révèle que des dizaines de milliers de livres ont été retirés des collections depuis juin 2016.

 

C'est le ministre de la Culture turc en personne qui en a fait l'annonce. Répondant à un député de l'opposition, Numan Kurtulmuş a déclaré que "les publications sur le mouvement Gülen et Fethullah Gülen, ainsi que celles de maisons d'édition fermées par décret du gouvernement, présentes dans les 1142 bibliothèques placées sous notre juridiction, ont été retirées d'urgence".

 

Depuis le mois de juin 2016, trente maisons d'édition auraient fermés, par décret gouvernemental. En tout, 139.141 titres sont sur la sellette, notamment des ouvrages d'Albert Camus, du philosophe Spinoza ou de Louis Althusser, qui auraient, d'après les censeurs, "appartenu à des organisations terroristes".

 

La purge prendrait parfois des airs carrément surréalistes. Un fermier aurait été arrêté pour avoir été en possession d'un de ses livres…alors qu'il était illettré. Autre exemple : un manuel de mathématiques aurait subi les foudres du pouvoir car il proposait un problème évoquant "un point F" et "un point G". Les censeurs auraient cru y voir une référence à Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis et accusé par Ankara d'avoir fomenté la tentative de coup d'État de l'été 2016.

 

 

Actualité 

 

 

 

 

STATUT DE JÉRUSALEM : ISRAÉLIENS ET PALESTINIENS SATISFAITS DU RÉSULTAT DU VOTE À L’ONU

Times of Israel, 21 dec., 2017

 

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU a affirmé jeudi que son pays « ne sera jamais chassé de Jérusalem » au cours du débat sur une résolution condamnant les Etats-Unis pour avoir reconnu la Ville sainte comme capitale de l’Etat juif.

 

« Aucune résolution de l’Assemblée générale ne nous chassera de Jérusalem », a déclaré Danny Danon au pupitre de l’Assemblée, peu avant le vote sur ce texte qui a été adopté à une large majorité mais qui n’est pas contraignant.

 

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré « rejeter la décision de l’ONU et, en parallèle, exprimer sa satisfaction devant le grand nombre d’Etats qui n’ont pas voté en faveur de la résolution », et notamment des pays « en Europe, en Afrique et en Amérique latine que le Premier ministre Netanyahu a visité ».

 

« Israël est reconnaissant au président Trump de sa position ferme sur Jérusalem, et remercie les nations qui ont voté avec Israël et en faveur de la vérité », indique le communiqué.

 

Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, le nombre de pays qui se sont opposés, se sont abstenus ou ont été absents du vote concernant la résolution de l’ONU rejetant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël est « extrêmement important ».

 

128 pays ont voté en faveur de la motion et 9 ont voté contre. 35 pays se sont abstenus. 21 autres pays étaient absents lors du vote. Le vote montre que « le monde entier ne joue pas dans ce spectacle », a déclaré Emmanuel Nachshon, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, immédiatement après le vote.

 

Dans une vidéo sur Facebook, Netanyahu a affirmé : « Israël rejette cette résolution absurde. Jérusalem est notre capitale, l’a toujours été et le sera toujours. Mais j’apprécie le fait qu’un nombre croissant de pays refusent de participer à ce théâtre de l’absurde. » Il a remercié Trump et Haley pour leur « défense inconditionnelle » d’Israël et de la vérité.

 

« Le lien historique entre Israël et Jérusalem est plus fort que tout vote des « Nations unies » – des nations qui ne sont unies que par leur peur et leur refus de reconnaître une simple vérité : Jérusalem est la capitale d’Israël et du peuple juif », a affirmé Gilad Erdan, ministre des Affaires stratégiques et de la Sécurité intérieure.

 

« Alors que les Etats-Unis ont reconnu cette simple vérité, l’ONU a choisi une fois de plus de recourir au mensonge et d’ignorer la réalité qui existe depuis 70 ans. Notre réponse à la campagne de l’ONU menée par Abu Mazen et ses partisans contre les Etats-Unis et Israël sera de renforcer notre souveraineté, notre sécurité et nos constructions dans chaque quartier de Jérusalem », a-t-il ajouté.

 

« Les Palestiniens peuvent nous menacer et l’ONU peut voter : nous continuerons à construire et à renforcer notre capitale Jérusalem. » « Je suis attristé de voir nos amis européens s’incliner devant la pression et se tenir aux côtés des partisans de la terreur et du meurtre de masse au lieu de rester aux côtés de la seule vraie démocratie du Moyen-Orient », a-t-il ajouté.

 

« L’ONU a perdu sa dernière once de dignité aujourd’hui. Jérusalem est la capitale d’Israël, elle l’a toujours été et elle le sera toujours. Aucun vote hypocrite ne changera cela. La décision qui a été prise aujourd’hui sera effacée des pages de l’histoire », a déclaré Yair Lapid, président de Yesh Atid.

 

Avi Gabbay, leader du parti travailliste, a déclaré suite au vote de l’ONU : « Jérusalem était notre capitale avant la résolution et [le sera] après. J’exhorte l’ONU à faire face aux problèmes sur lesquels elle peut avoir une véritable influence. »

 

Ayman Odeh, président de la Liste arabe unie, a commenté le vote de l’ONU en faveur d’une résolution rejetant la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël.

 

« Il semble que les nombreux voyages du Premier ministre à travers le monde ont simplement pour principal but de lui éviter les salles d’interrogatoire », a-t-il-dit, se référant aux enquêtes de corruption contre Netanyahu.

 

Odeh affirme que le vote (128 pour et 9 contre) montre que, « dans l’arène internationale, il existe toujours une large et définitive majorité qui estime que le peuple palestinien, comme toutes les autres nations, mérite une place dans ce monde et le droit à sa propre détermination. »

 

« Le vote de ce soir par une majorité de pays contre l’annonce de Trump, malgré la pression et les menaces, est en contradiction avec la politique diplomatique de Trump et de Netanyahu. Il représente une déclaration claire que la communauté internationale est en faveur de la paix et du droit des Palestiniens à un Etat indépendant, dont la capitale est Jérusalem-Est », a-t-il conclu.

 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé Trump à revenir sur sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël suite au vote de l’ONU rejetant cette décision.

 

« Nous accueillons avec grand plaisir le soutien massif de l’Assemblée générale de l’ONU à une résolution historique sur Al-Qods Al-Charif », a-t-il dit, faisant référence à Jérusalem par son nom arabe. « Nous attendons de l’administration Trump qu’elle annule sans plus attendre sa décision malheureuse, dont l’illégalité a été clairement établie par l’Assemblée générale des Nations unies. »

 

« Au nom de moi-même et du peuple turc, j’exprime ma gratitude à tous ceux qui ont soutenu la cause de la Palestine et d’Al-Qods Al-Sharif », a-t-il ajouté.

 

L’ambassadeur iranien à l’ONU, Gholamali Khoshroo, a déclaré à l’Assemblée générale que « les implantations israéliennes étaient au centre de toutes les crises et conflits au Moyen-Orient ».

 

Appelant toutes les nations à voter pour une résolution rejetant la déclaration de Trump, il juge cette dernière comme « politiquement incorrecte et illégale ».

 

De leur côté, les Palestiniens se sont félicités du vote jeudi de l’Assemblée générale de l’ONU qui a adopté à une large majorité une résolution condamnant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël.

 

« Cette décision réaffirme que la juste cause des Palestiniens bénéficie du soutien du droit international (…) Nous allons poursuivre nos efforts à l’ONU et dans d’autres forums internationaux pour mettre fin à l’occupation (israélienne) et créer un État palestinien avec comme capitale Jérusalem-Est », a affirmé le porte-parole du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

 

« Aucune décision d’aucune partie ne peut changer la réalité : Jérusalem est un territoire occupé aux termes du droit international », a ajouté le porte-parole, Nabil Abou Roudeina.

 

Le vote de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël est un « revers cinglant » pour Washington, a estimé jeudi l’ambassadeur palestinien aux Nations unies Riyad Mansour.

 

« Cent vingt-huit voix contre neuf, c’est un revers cinglant pour les Etats-Unis d’Amérique », a-t-il dit à l’AFP au sujet du résultat du scrutin au sein de l’Assemblée générale, qui réunit 193 pays.

 

Nabil Abu Rudeinah, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, lors d’une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie, le 5 décembre, suite à un entretien téléphonique entre Abbas et le président américain Donald Trump. (Crédit : Flash90)

 

Le groupe terroriste palestinien du Hamas s’est aussi félicité des résultats qualifiant la reconnaissance par Israël de Jérusalem de « nulle ».

 

Dans un communiqué, le porte-parole Fawzi Barhoum a qualifié la résolution adoptée jeudi de « pas dans la bonne direction » et de « coup à l’annonce de [Donald] Trump », soulignant « le droit palestinien sur la ville sainte ».

 

Sur les 193 pays membres de l’ONU, 128 ont voté pour cette résolution et neuf contre, 35 pays décidant de s’abstenir lors d’un scrutin que le président américain Donald Trump avait promis de scruter de près, menaçant de représailles financières ceux qui soutiendraient le texte.

 

De son coté, Israël avait rejeté jeudi par avance le vote sur Jérusalem, le Premier ministre Benjamin Netanyahu ayant qualifié les Nations unies de « maison des mensonges ».

 

« Jérusalem est la capitale d’Israël, que l’ONU le reconnaisse ou non », avait dit M. Netanyahu cité par ses services, avant que le vote de l’Assemblée générale de l’ONU.

 

 

 

KAMIL ABU ROKON A ÉTÉ NOMMÉ POUR

ÊTRE LE PROCHAIN CHEF DU COGAT

Judah Ari Gross

Times of Israel, 18 dec., 2017

 

L’annonce officielle du ministère de la Défense intervient un mois après que le ministre a révélé que le général de brigade Druze avait été engagé pour remplacer Yoav Mordechai.

 

Le ministère de la Défense a annoncé dimanche que le général de brigade Kamil Abu Rokon sera le prochain officier de liaison militaire d’Israël avec les Palestiniens, un mois après que le ministre de la Communication, Ayoub Kara, a divulgué la nouvelle de cette nomination.

 

Le ministère a indiqué qu’Abu Rokon, qui dirige actuellement l’Autorité du passage des frontières au ministère de la Défense, devrait prendre en avril la relève du général Yoav « Poli » Mordechai, coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT).

 

Il sera également promu au grade de major général. Abu Rokon sera le deuxième agent de liaison militaire druze avec les Palestiniens et le deuxième général des Druzes ayant jamais occupé ce poste de 2003 à 2008, après Yousef Mishleb.

 

« Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a pris cette décision après avoir consulté le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Gadi Eizenkot », a indiqué le ministère dans son communiqué.

 

Dans l’annonce, Liberman a salué Abu Rokon comme « l’un des principaux experts en Israël de l’Autorité palestinienne. Je suis très impressionné par son savoir-faire et son expérience dans la gestion de grands réseaux à son poste actuel en tant que chef de l’Autorité de passage du ministère de la Défense. »

 

Abou Rokon, du village druze de Usefiya en Galilée, dirige depuis longtemps l’unité COGAT du ministère de la Défense. Il a été commandant-adjoint de l’unité en 2001 et aurait été considéré pour le poste de direction en 2011 par Gabi Ashkenazi, alors chef d’état-major de l’armée israélienne, mais a été remplacé en faveur du général de division Eitan Dangot.

 

Mordechai, considéré comme largement respecté à la fois en Israël et dans le monde arabe, mettra fin à une carrière de près de 40 ans dans les forces de sécurité israéliennes, ayant servi dans les services de renseignement et comme porte-parole des Forces de défense israéliennes. Il a pris la tête du COGAT en octobre 2013.

 

« Poli est un atout stratégique pour l’Etat d’Israël. Même lorsqu’il aura quitté sa fonction, je suis sûr que l’Etat d’Israël continuera à tirer parti de ses compétences particulières », a déclaré Liberman.

 

Sous Mordechai, le rôle du COGAT s’est étendu à la collaboration avec la communauté internationale sur les questions palestiniennes et à la coopération avec les Palestiniens sur des questions allant au-delà de la coordination militaire.

 

La date exacte de la cérémonie, qui fera d’Abu Rokon le nouveau chef de la COGAT, n’a pas encore été annoncée, mais le ministère a indiqué qu’elle se tiendrait « après le Jour de l’Indépendance », qui tombe le 18 avril.

 

C’est techniquement après que le mandat de Mordechai à sa fonction était censé se terminer, mais il a accepté de rester jusqu’à la cérémonie, a indiqué le ministère.

 

En novembre, le ministre des Communications Kara – le premier ministre druze d’Israël – a annoncé par mégarde la nomination d’Abu Rokon, tweetant « Je suis fier de toi, je t’aime et je te souhaite du succès pour Tsahal et l’Etat d’Israël ».

 

Le ministre des Communications, Ayoub Kara, arrive à la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 11 juin 2017.

 

Kara, du parti Likud, a plus tard supprimé son tweet, après que le ministère de la Défense a déclaré que le rendez-vous n’avait pas été officiellement approuvé.

 

Ce n’était pas la première fois que l’utilisation des réseaux sociaux par le ministre lui causait des ennuis. En février, Kara a déclenché un tollé international quand il a tweeté que le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi avait présenté un plan pour créer un Etat palestinien dans la péninsule du Sinaï dans le cadre d’un accord de paix israélo-palestinien.

 

Il y a un peu plus d’un an, le vice-ministre Kara révélait dans une vidéo Facebook des informations sur un incident de sécurité qui était alors sous censure militaire totale concernant un citoyen israélien détenu dans un pays arabe pour meurtre.

 

 

 

DES MENACES À CONNOTATION NAZIE CONTRE DES SYNAGOGUES

La Presse, 19 dec., 2017

 

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquête sur des lettres de menace à connotation nazie envoyées à deux synagogues de Montréal, dans une vague qui semble toucher tout le Canada.

 

B'nai Brith Canada, un organisme de la communauté juive, a publié hier une image d'une des correspondances reçues: s'y trouvent une croix gammée, une étoile jaune et le mot «juiverie», tous des éléments de la propagande nazie pendant leur règne en Allemagne, entre 1933 et 1945. La phrase «La juiverie doit périr» figure sur la lettre.

 

Selon l'organisme, la même lettre a été envoyée aux deux lieux de culte: l'un est situé dans l'arrondissement Saint-Laurent et l'autre dans Notre-Dame-de-Grâce. B'nai Brith rapporte aussi l'envoi de la même lettre à d'autres synagogues ailleurs au Canada.

 

Le SPVM a confirmé faire enquête sur ces menaces. «On a deux plaintes de deux synagogues différentes», a indiqué le porte-parole policier Benoit Boisselle. «C'est la section des crimes haineux qui est responsable de ces dossiers. Pour l'instant c'est pris comme deux cas séparés: s'il y a des similitudes dans les enquêtes et on peut relier des éléments, ce sera considéré comme un événement.»

 

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, s'est dite préoccupée par cet événement. «Nous devons toujours demeurer vigilants et il faut prendre toutes les menaces au sérieux», a-t-elle dit à l'issue d'une rencontre avec Justin Trudreau. «Il ne faut pas laisser ce genre de message prendre de l'importance. Ce n'est pas qui nous sommes; nous sommes une place accueillante et c'est cela qu'il faut mettre de l'avant.»

 

Selon B'nai Brith Canada, des synagogues de Toronto, Edmonton et Hamilton ont aussi reçu de telles lettres.  L'organisme s'est dit horrifié. «Malheureusement, la croix gammée a fait un retour cette année, souillant les murs d'écoles secondaires, d'universités et de bâtiments publics», a affirmé le dirigeant de l'association, Michael Mostyn, par voie de communiqué. «Il est plus important que jamais de condamner ce symbole de racisme et de haine.»

 

 

6 SECRETS SUR HANOUKA QUE VOUS IGNORIEZ CERTAINEMENT

Jew Buzz, 10 dec., 2017

 

Bien que ce soit l’une des fêtes juives les plus connues et les plus célébrées, Hanouka est en réalité, selon la tradition religieuse, une fête mineure en comparaison avec Pessah ou Souccot. Pour autant, elle renferme de nombreux secrets. Voici les 6 faits que ignioriez sur Hanouka.

 

6 : La Ménorah et la Hanoukia ne désignent pas la même chose

 

La Menorah est un chandelier à 7 branches, datant de l’époque de l’Exode. Les cohanim l’allumaient tous les jours dans le Tabernacle et plus tard dans le Temple de Jérusalem. La Hanoukia est née bien plus tard, lorsqu’on créa une réplique miniature de la Menorah que l’on trouve dans tous les foyers juifs, et qui comporte huit branches destinées à commémorer le miracle des 8 jours, à laquelle s’ajoute une neuvième qui supporte la flamme qui permet d’allumer les autres (le Chamash – serviteur). La Hanoukia est donc une Menorah à 9 branches.

 

5 : La fête de Hanouka n’est pas mentionnée dans le Tanakh

 

Le miracle de Hanouka n’est mentionné ni dans la Torah, ni dans les Neviim, ni dans les Ketouvim, mais bien dans la Guemara, traité Chabbate 21a. Mais le mot « hanekh« , qui signifie édifier, inaugurer, s’y trouve lors de l’inauguration de l’autel dans Bamidbar 7, et lors de l’inauguration du Temple de Salomon, dans le Livre des Rois.

 

4 : Hanouka est un puits de bénédictions

 

Techouva, tranquillité, avoir des enfants… 11 segoulots (« combines ») sont issues de la fête de Hanouka. Vous pouvez les lire sur l’excellent Torah-Box ici.

 

3 : C’est aussi la fête de l’huile de cuisson !

 

Le miracle de l’huile qui dure huit jours n’est pas seulement célébré par l’allumage de la Hanoukia, mais aussi les préparations culinaires bien huileuses qui symbolisent la fête.  Deux des plats les plus populaires, les latkes (crêpes de pommes de terre) et les beignets sont tous les deux frits dans l’huile, et ce sont plus de 24 millions de beignets qui sont consommés en Israël chaque année pendant les 8 jours de Hanouka.

 

2 : La toupie de Hanouka sauva des milliers de Juifs

 

La toupie de Hanouka, ou « dreidel » en yiddish est particulière : en Israël, elle comporte 4 faces avec les lettres Noun, Guimel, Hé, et Pé, qui sont les initiales de l’expression Ness Gadol Hayah Po (« il y eut ici un grand miracle ») ; alors qu’en dehors d’Israël, les lettres sont Noun, Guimel, Hé et Shine, pour Ness Gadol Haya Sham (« il y eut là-bas un grand miracle »). Les grecs ayant décrété l’interdiction d’étudier la Torah, les Juifs pratiquaient en cachette. Mais lors de patrouilles, ils se munirent de petites toupies avec lesquelles ils se mettaient rapidement à jouer après avoir caché leurs textes d’études, prétendant s’être simplement rassemblés pour jouer à des jeux.

 

1 : records du monde actuels sont liés à Hanouka

 

Le Guinness des records énumère au moins 4 records liés à Hanouka: le record de la plus grande menorah du monde mesure 10 mètres et pèse près de 2 tonnes, le record de toupies qui tournent simultanément pendant au moins 10 secondes (734), le record de personnes allumant simultanément des Hanoukiot (834) et le record du plus grand affichage de hanoukiot allumées (1 000).

 

 

Shabbat Shalom

 

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