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DÉMOCRATIE, ISLAMISME ET ANTISÉMITISME. L’INCONGRUITÉ AU MOYENT-ORIENT?

 

 

  

 

SANS AMIS AU MOYEN-ORIENT 
Daniel Pipes
National Review Online, 8 novembre 2011
Version originale anglaise: Friendless in the Middle East
Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Les bouleversements arabes de 2011 ont donné lieu à des réactions occidentales extrêmement contradictoires. Comment, par exemple, peut-on justifier qu'on accepte la répression des dissidents au Bahreïn, alors qu'on célèbre les dissidents en Égypte? Ou comment peut-on protéger les rebelles libyens contre les attaques du gouvernement, mais pas leurs homologues syriens? Comment peut-on s'opposer à la prise de pouvoir des islamistes au Yémen, mais pas en Tunisie?

 

Ce genre de choses faites sans plan, au coup par coup reflète quelque chose de plus profond que l'incompétence: la difficulté de concevoir une politique constructive envers une région où, sauf chez quelques exceptions (Chypre, Israël et l'Iran), les populations sont majoritairement hostiles à l'Occident. Les amis sont rares, impuissants, et avec peu d'espoir de prendre le pouvoir. La démocratie se traduit donc dans des relations hostiles avec des gouvernements peu amicaux.

 

La première vague d'élections en 2005 et la deuxième vague, qui a tout juste commencé en Tunisie, confirment toutes deux que, lorsqu' est donné le libre choix, une majorité de Moyen-orientaux vote pour les islamistes. Dynamiques, authentiques culturellement et soi-disant démocratiques, ceux-ci font passer un ensemble d'idées politiques, particulièrement fortes et constituent le seul mouvement politique musulman d'importance.

 

Mais l'islamisme est la troisième idéologie totalitaire (à la suite du fascisme et du communisme). Il propose de façon ridicule un code moyenâgeux pour faire face aux défis de la vie moderne. Rétrograde et agressif, il dénigre les non musulmans, opprime les femmes, et justifie la force pour étendre la domination musulmane. La démocratie du Moyen-Orient ne menace pas seulement la sécurité de l'Occident mais aussi sa civilisation.

 

Cela explique pourquoi les dirigeants occidentaux (à l'exception-brève- de George W. Bush) répugnent à promouvoir la démocratie dans le Moyen-Orient musulman.

 

En revanche, les émirs, les rois et les présidents non élus constituent une menace moindre pour l'Occident. Avec Mouammar al-Kadhafi longtemps réprimandé par la puissance américaine et Saddam Hussein destitué par les forces dirigées par les Américains, les égotistes sont partis en 2003 et les hommes forts qui survivaient ont pratiquement accepté le statu quo. Ils n'ont demandé guère plus qu'être autorisés tranquillement à réprimer leur population et à jouir bruyamment de leurs privilèges.

 

Il y a un an, les décideurs occidentaux pouvaient faire un tour d'horizon de la région et noter avec satisfaction qu'ils jouissaient de relations de travail raisonnables avec tous les gouvernements des pays de langue arabe, à l'exception de la Syrie. Le tableau n'était pas idyllique mais fonctionnel: les dangers de la guerre froide avaient été déjoués, les islamistes étaient, pour la plupart, tenus à distance.

 

Cependant les tyrans cupides et cruels posent deux problèmes à l'Occident. En se concentrant sur les priorités personnelles au détriment des intérêts nationaux, ils préparent le terrain pour d'autres problèmes, allant du terrorisme, au séparatisme et à la révolution; et en réprimant leurs sujets, ils blessent la sensibilité des Occidentaux. Comment ces derniers qui promeuvent la liberté, l'individualisme et la règle de droit pourraient-ils cautionner l'oppression?

 

Au Moyen-Orient, la tyrannie absolue a dominé depuis 1970 environ, lorsque les dirigeants ont appris à se protéger contre les coups d'état de la génération précédente. Hafez al-Assad, Ali Abdallah Saleh, Hosni Moubarak, et le régime algérien ont démontré avec un rare éclat la nature de la véritable stagnation [où rien n'arrive].

 

Puis, en décembre dernier, un papillon battit des ailes [l'effet papillon] dans la petite ville tunisienne de Sidi Bouzid (population: 40.000 habitants), quand une femme policier gifla un vendeur de fruits. La réponse [à cet acte] a renversé trois tyrans en onze mois, avec en plus deux qui se trouvent en grand danger.

 

Si l'on résume le dilemme que pose la politique de l'Occident vis-à-vis du Moyen-Orient:

 

– La démocratie nous plaît, mais elle apporte des éléments hostiles au pouvoir.

– La tyrannie trahit nos principes, mais elle laisse des dirigeants malléables au pouvoir.

 

Lorsqu'il y a conflit entre l'intérêt et les principes, la cohérence tombe à l'eau. La politique oscille entre Charybde et Scylla. Les chancelleries occidentales se concentrent sur des préoccupations sui generis: les intérêts de sécurité (la cinquième flotte américaine stationnée à Bahreïn), les intérêts commerciaux (le pétrole en Arabie Saoudite), la géographie (la Libye est idéale pour les sorties aériennes basées en Europe), les voisins (le rôle de la Turquie en Syrie), ou pour conjurer des catastrophes (une perspective au Yémen). Ce n'est pas une surprise que la politique est un gâchis.

 

Des lignes directrices de politique sont nécessaires; suit ici la triade que je suggère:

 

– Viser à améliorer le comportement des tyrans que le manque d'idéologie ou l'ambition rend malléables. Ils prendront la voie la plus facile, donc s'unir afin de faire pression sur eux pour qu'ils s'ouvrent.

– Toujours s'opposer aux islamistes, qu'il s'agisse du modèle d'Al-Qaïda comme au Yémen ou celui doucereux et «modéré» en Tunisie. Ils représentent l'ennemi. Lorsque l'on est tenté de croire le contraire, demandons-nous si la coopération avec les nazis «modérés» dans les années 1930 aurait été une bonne idée.

– Assister les éléments libéraux, laïques et modernes, ceux qui en premier lieu ont fomenté les troubles de 2011.

 

Les aider pour qu'ils finissent par parvenir au pouvoir, de telle sorte qu'ils puissent sauver le Moyen-Orient malade politiquement de sa situation difficile et le pousser dans une direction démocratique et libre.

UN QUOTIDIEN LIBANAIS: LES RÉVOLTES ARABES SONT LA RÉALISATION DU COMPLOT JUIF ÉNONCÉ DANS LE PROTOCOLE DES SAGES DE SION
Dépêche

Memri.org, 15 novembre 2011

Le chroniqueur libanais Bushra Gharz Al-Din affirme dans le quotidien Al-Diyar que les révolutions du Printemps arabe font partie d'un complot juif pour contrôler le monde, conformément à ce qui est écrit dans le Protocole des Sages de Sion :

 

Il y a environ 100 ans, 300 des plus arrogants sages de Sion se sont réunis. Ils appartenaient à cinquante groupes juifs qui se réunissaient en secret pour comploter sur les façons d'asservir le monde. Certains [de nos lecteurs] pensent peut-être qu'il s'agit là d'événements depuis longtemps révolus, qu'il ne sert à rien de remémorer ou de faire revivre. Mais que diraient-ils s'ils savaient que ce qui a été décidé il y a cent ans est mis en œuvre aujourd'hui, jusqu'au moindre détail? Oui, c'est l'amère vérité. C'est le Protocole des Sages de Sion. (…)

 

Le 15ème Protocole dit: «Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher la mise en œuvre de complots contre nous, afin d'obtenir le contrôle des gouvernements au moyen de coups politiques soudains organisés simultanément dans tous les pays, et en prenant rapidement le pouvoir dès que les gouvernements locaux annonceront officiellement leur incapacité à contrôler leurs peuples.»

 

Les objectifs [des Juifs] qui agissant de la sorte sont révélés dans le 10ème Protocole, où il est dit: «Il est indispensable que les relations entre les peuples et leurs gouvernements continuent d'êtres perturbées, et que les hostilités, les guerres et le martyre touchent tous les pays, ainsi que la faim, la pauvreté et la propagation des maladies, jusqu'à ce que les goyim n'aient d'autres alternative que d'accepter de se mettre sous notre protection, notre capital et notre pouvoir absolu.»

           

Oui, tel est leur but caché. Ils veulent gouverner le monde, d'une façon différente, et c'est pourquoi ils s'entêtent depuis cent ans à la réalisation de leur plan. Tous leurs projets antérieurs ont été réalisés avec succès. Les peuples arabes sont leurs grandes victimes, parce que c'est entre les mâchoires de la dictature et du Protocole que se cache le citoyen arabe, aspirant à la liberté, la démocratie et la justice…

 

Ils ont suscité révolution sur révolution, en Tunisie, en Égypte, en Libye, à Bahreïn, au Yémen et en Syrie, et ce qui doit venir sera encore pire. Les gouvernements s'effondrent, les tyrans tombent, les pays dont détruits, incinérés dans la fournaise de l'anarchie et de la désolation.

 

Oui, les gouvernements arabes sont tombés, les prédicateurs ont perdu leur statut, l'anarchie et la division se déchaînent dans le monde arabe, les problèmes économiques rongent les sociétés, les peuples sont massacrés, endurent la pauvreté et la maladie.

 

Après tout cela, la seule question qui peut encore être posée est la suivante: encore combien de temps allons-nous les laisser jouer avec nous, comme des marionnettes mues par des fils cachés?»

RASSEMBLEMENT À GAZA:
NOUS NOUS RAPPROCHONS D'ALLAH EN TUANT DES JUIFS

Dépêche

Memri.org, 14 novembre 2011

Ci-dessous des extraits de déclarations tenues lors d'un rassemblement du mouvement palestinien Al-Ahrar à Gaza, groupe pro-Hamas né d'une scission avec le Fatah. Ces déclarations ont été diffusées sur la télévision Al-Aqsa du Hamas le 3 novembre 2011.

 

Organisateur du rassemblement: Béni sois-Tu, notre Dieu. Tu as fait du meurtre de Juifs un acte de vénération, par lequel nous nous rapprochons de toi. (…)

 

Que les prières d'Allah soient sur toi, notre bien-aimé Prophète [Mahomet]. Tes enseignements sont notre constitution – la lumière par laquelle nous dissipons l'obscurité de l'occupation, et le feu par lequel nous récoltons les crânes des Juifs. […]

 

Oui, nos chers frères, alors que le monde entier se rapproche d'Allah par le jeûne, la faim et les larmes, nous sommes un peuple qui nous rapprochons d'Allah par le sang, les corps déchiquetés et les martyrs. […]

 

Ô fils de la Palestine, ô fils de la bande de Gaza, ô moudjahidine, menez le djihad, semez la destruction, faites sautez puis récoltez les têtes des sionistes. Les mots ne servent plus à rien. Le mensonge de la paix n'est plus. Seuls les armes ont encore une utilité – la voie de Youssouf et Ali [abattus], la voie du martyre et du djihad. Seules nos blessures parlent pour nous. Nous ne parlons que le langage de la lutte, du djihad, des roquettes, des bombes, des canons et du martyre. C'est le langage que nous utilisons pour discuter et négocier avec l'ennemi sioniste. (…)

 

Nous disons aux sionistes: Telle une mauvaise herbe, nous vous déracinerons de notre terre, afin qu'elle puisse fleurir à la lumière du soleil éternel de notre djihad et de notre religion invincible. Jérusalem n'est pas à vous: dégagez! Haïfa n'est pas à vous: dégagez! Tel-Aviv n'est pas à vous: dégagez! Ô sionistes, dégagez avant que nous ne vous chassions de là ! Ce sont là les paroles des moudjahidine.» (…)

MAHMOUD ABBAS APPELLE OFFICIELLEMENT AU SOULÈVEMENT CONTRE ISRAËL
Naama Rehoboam

Guysen.com, 17 novembre 2011

«Si nous n'obtenons pas l'adhésion aujourd'hui, nous l'aurons demain, ou après-demain. Nous ne reviendrons pas sur notre demande. C'est notre droit», insiste le Président de l’Autorité palestinienne.

 

Le ton est donné. Mahmoud Abbas a célébré à sa manière, ce mercredi 16 novembre, le 7ème anniversaire de la mort de Yasser Arafat.

  

Lors d’une cérémonie à Ramallah, le chef de l’Autorité palestinienne a appelé les Palestiniens de tous rangs à prendre une part active dans la résistance populaire. «Tout le monde doit rejoindre cette résistance, pour montrer au monde que la résistance est notre droit, et pour prouver qu'Israël, est l'agresseur», a ainsi déclaré le leader à Ramallah.
 

Mahmoud Abbas a ajouté, que le peuple palestinien n'acceptera jamais ce qu’il nomme «l'occupation Israélienne», mais qu'il va résister de toutes les façons possibles.

 

Il souligne alors dans le même temps: «Nous sommes demandeurs de paix et nous résistons pacifiquement. C'est ma position, et je ne vais pas la changer». (…)

LE LEADER D'ENNAHDA ET FUTUR PREMIER MINISTRE TUNISIEN,
HAMMADI JEBALI, ÉVOQUE UN SIXIÈME CALIFAT

Dépêche

Pointdebasculecanada.ca, 15 novembre 2011

Le mouvement Ennahdha (Ennahda) a organisé dimanche 13 novembre 2011 au théâtre de plein air de Sousse, un meeting gigantesque avec la participation des leaders du parti dont notamment son secrétaire général Hammadi (Hamadi) Jebali, ainsi que Samir Dilou et Monia Ibrahim. A été conviée à ce meeting également, Houda Naïm, membre du mouvement islamique palestinien «Hamas».

 

M. Jebali, dans son discours, a affirmé que le moment était grandiose et historique, en évoquant la symbolique de voir les drapeaux de la Tunisie et celui d’Ennahdha, flotter côte-à-côte.

 

Il a précisé que la présence de la militante islamiste palestinienne est très symbolique, car «la libération de la Tunisie, entrainera inchallah la libération d’El Qods.

 

Il a déclaré solennellement «qu’il s’agit là d’un moment divin, dans un nouvel État, dans un 6ème Califat, inchallah (4’26’’)».

 

De son côté, Houda Naïm, a exprimé son émotion et son bonheur à partager cette victoire tunisienne en affirmant que le peuple palestinien s’est complètement identifié au Tunisien et qu’avec la «libération» de la Tunisie, la libération de la Palestine suivra inchallah.

HAMED ABDEL-SAMAD SUR LA DÉMOCRATIE DANS LE MONDE ARABE
Dépêche

Postedeveille.ca, 12 novembre 2011
Traduction par Capucine pour Poste de veille

Hamed Abdel-Samad est un politologue allemand d'origine égyptienne.  Il est l'auteur d'un ouvrage paru il y a deux ans sur l'inévitable déclin intellectuel, moral et culturel du monde musulman sous le poids d'une religion incapable de prendre le virage du 21e siècle. Dans cette interview récente sur une télévision danoise, il s'exprime sur la Libye, la Tunisie et l'Égypte. 

 

«…soit l’islam s’ouvre et se modernise, soit il s’effondre en déstabilisant toute cette région et entraînant peut-être le monde entier vers une direction très dangereuse » – Abdel-Samad

 

…je m’inquiète pour la Lybie en général, car la Libye n’a pas d’infrastructure politique, elle n’a pas de constitution qui reconnaît des libertés et des droits aux gens. Or, si nous commençons par la charia en Libye cela signifie que nous commençons, d’ores et déjà, par une impasse. En effet,  la charia prétend qu’Allah est le seul législateur, alors que la démocratie signifie que l’Homme agit comme législateur par la voie de la délibération.

 

Sur le contenu de la charia, au-delà des châtiments barbares comme l’amputation et la lapidation

 

Je distingue en fait deux charias: une charia light et une charia totale. La charia light est appliquée dans la plupart des États islamiques. C’est surtout un code de la famille concernant le mariage, le divorce et l’héritage et ce n’est pas aussi barbare que certains Occidentaux imaginent. Cependant, ce code civil prend sa source dans le concept qu’Allah est LE législateur et là réside le fond du problème. C’est le cœur du problème: en effet, dans une démocratie les gens se réunissent autour d’une table pour débattre, ils viennent de divers horizons religieux et ethniques et trouvent un consensus, sans devoir attendre qu’Allah leur envoie des lois tombant du Ciel.

 

Je pense qu’introduire la charia [en Libye] dès le départ d’un processus démocratique est contre-productif, car la charia sera un cheval de Troie pouvant détruire tout le processus démocratique de l’intérieur. En Tunisie et en Égypte, la situation est différente car leurs infrastructures sont différentes de celles de la Libye. La Tunisie et l’Égypte dépendent du tourisme et des investissements étrangers, par conséquent ils ne peuvent pas se permettre d’imposer la charia intégralement, comme l’interdiction de l’alcool, des taux d’intérêt bancaires ou des bains de mer, ce qui mettrait fin à leur survie économique.

 

Sur la charia comme base culturelle de la démocratie en Libye

 

On peut voir cela comme ça, mais ce n’est pas juste, car on ne peut pas commencer la démocratie avec des lois divines. L’Histoire l’a prouvé amplement, aucune religion ne veut promouvoir d’elle-même la démocratie et ce fut le cas de la vôtre aussi. Le système religieux doit d’abord perdre de son pouvoir pour ensuite pouvoir négocier, d’un point de vue affaibli, avec la société civile concernant son nouveau rôle et cela doit se passer aussi avec l’islam. Aussi longtemps que l’islam est la partie la plus forte de la société, décidant de tout pour tous, on ne pourra pas s’attendre à ce que la démocratie puisse y apparaître.

 

Sur Enhada en Tunisie et les Frères musulmans en Égypte

 

Il n’y a pas de raison de paniquer car il s’agit d’un processus naturel. Cette révolution transforme le terrain pour y planter de nouvelles plantes et les gens du monde arabe regardent autour d’eux et les premières choses qu’ils trouvent sont leurs lois religieuses qui sont familières et auxquelles ils sont attachés. Ils ne veulent pas importer certains concepts occidentaux car ils ont déjà essayé et cela a échoué dans un récent passé. [(Ndlr :  le nationalisme et le marxisme]. L’Occident ne peut rien faire à ce sujet, vous ne pouvez pas interdire aux gens de voter pour les islamistes ni les bannir après les élections. Nous avons appris, avec le cas de l’Algérie, que cela ne mène nulle part et engendre une guerre civile.

 

Sur une interprétation renouvelée de l’islam

 

Il y a quelque chose de nouveau dans le monde arabe car la mentalité des jeunes a changé : ils ne sont plus fatalistes. Ils ne considèrent plus que leur vie et leurs misères seraient une fatalité ou un destin écrit dans le Ciel mais une injustice réelle et ils sont prêts à agir contre cela. C’est une nouvelle façon de penser. Même chez les Frères musulmans, il existe toute une génération qui se sépare de la vieille autocratie des chefs et qui veut travailler avec les progressistes et les réformateurs de la génération Tahrir. La jeune génération veut interpréter la religion d’une façon différente. En fait, cette révolution a apporté un choc de civilisation à l’intérieur de notre culture. Un choc entre jeunes et anciens, entre les forces démocratiques et les militaires. Ce choc de civilisation interne peut être destructeur mais également créateur et peut mener vers une nouvelle société dans cette région.

 

Sur les tendances actuelles de l’islam

 

L’islam est au centre de ce choc de civilisation interne: soit l’islam s’ouvre et se modernise, soit il s’effondre en déstabilisant toute cette région et entraînant peut-être le monde entier vers une direction très dangereuse.

 

Sur ce que doit faire l’islam pour évoluer

 

Je pense que nous devons absolument comprendre que la démocratie ne signifie pas seulement des élections libres, mais également la reconnaissance de tous les droits et libertés individuels. Ceci devrait être la base de départ de la démocratie et non la simple règle de la majorité. Chacun doit avoir la liberté individuelle de se protéger contre la majorité si cela s’avère nécessaire. Si les jeunes et les anciens, dans le monde arabe, comprennent ce fait essentiel, alors nous irons dans la bonne direction.

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