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De l’eau dans le gaz

 

 

Le Hamas accueille un chef militaire d’ISIS à Gaza pour développer la coopération terroriste                                                                     Europe Israel, 4 dec., 2015

             

Le Hamas, le groupe terroriste qui dirige Gaza est actuellement l’hôte d’un gros bonnet d’ISIS a rapporté jeudi Israel’s Channel 2. Selon ce rapport, Shadi Al-Mani’i (également connu sous le nom de Abu Mus’abi) — commandant de Wilayat Sina, la branche d’ISIS au Sinaï — rencontre actuellement des chefs de la branche militaire du Hamas en vue de discuter du développement de la coopération entre les deux organisations terroristes.

 

Al-Mani’i est recherché par les autorités égyptiennes depuis des années et a même été la cible d’une tentative d’assassinat en mai dernier. Il est accusé d’avoir organisé un certain nombre d’attaques terroristes contre des israéliens, dont l’attaque de la route 12 en 2011, dans laquelle 9 israéliens ont été tués et d’avoir lancé des roquettes sur Eilat.

 

Sa visite à Gaza reflète le renforcement des liens entre ISIS et le Hamas. La chaîne rapporte que selon les services de renseignements israéliens et égyptiens, le Hamas a déjà utilisé ses tunnels pour faire passer en contrebande des armes sophistiquées au profit d’ISIS dans le Sinaï, et qui ont servi à combattre l’armée égyptienne.

 

 

DES OBSTACLES DIPLOMATIQUES EBRANLENT LA CAPACITE D'ISRAËL

A EXPORTER DU GAZ VERS SES VOISINS MUSULMANS                                     

Alon Liel, 2015

 

La découverte de gisements de gaz naturel dans les eaux territoriales israéliennes a suscité beaucoup d’enthousiasme et d’optimisme, tout en soulevant de sérieuses questions sur l'utilisation des ressources et la répartition des bénéfices. En supposant que les questions commerciales, économiques et techniques concernant les exportations de gaz soient résolues, Israël va devoir encore se confronter à plusieurs obstacles politiques avant de pouvoir exporter son gaz chez ses voisins.

 

EGYPTE: Deux accords préliminaires non contraignants avec la société espagnole Union Fenosa Gas SA et British Gas prévoient que le gaz israélien soit exporté via l’Égypte vers l'Europe. Or, ces accords sont totalement dépendants de l'approbation du Caire. On peut supposer que si l’homme fort du pays, le président Sissi s’occupe de ce détail, Israël parviendra à obtenir un tel accord, en dépit d’une opinion publique hostile. Cependant, il semble que la révolution égyptienne n’ait pas encore été pleinement consommée et beaucoup de troubles internes sont à prévoir dans les années à venir, peut-être même un nouveau changement de régime.

 

Malgré l'intérêt ouvertement exprimé par les hommes d'affaires égyptiens, il est peu probable qu'un gouvernement démocratiquement élu au Caire approuve l'importation de gaz en provenance d'Israël, du moins aussi longtemps que les pourparlers de paix avec les Palestiniens seront dans l’impasse.

 

Par ailleurs, les deux accords préliminaires non contraignants signés avec la société égyptienne de commerce de gaz Dolphinus Holdings visant à exporter du gaz en Egypte, dépendent du moins partiellement de l’acheminement du gaz à travers des gazoducs dans la péninsule du Sinaï. Si l’on se base sur les mauvaises expériences passées (le gazoduc a été saboté une quinzaine de fois) et sur la situation catastrophique actuelle, notamment les difficultés de l'Égypte à freiner les différents groupes terroristes qui font rage dans le Sinaï, les risques sont multiples.

 

TURQUIE: Le président Erdogan s’est assuré un contrôle total du pays pour les six prochaines années (quatre en tant que chef d'Etat avec son parti à la tête du pays et deux autres années en tant que chef de l’exécutif). Erdogan est désormais le seul à avoir un pouvoir de décision concernant les relations énergétiques avec Israël, pour le meilleur comme pour le pire.

Pour améliorer ses relations avec Israël, la Turquie exigent des progrès dans le processus de paix et la levée du blocus naval sur Gaza. Ce sont là aussi des obstacles au commerce du gaz entre les deux pays.

 

Cependant, la crise actuelle entre la Turquie et la Russie pourrait provoquer une rupture des relations énergétiques entre les deux pays. La Russie respecte toujours ses obligations concernant les exportations de gaz, mais les travaux sur gazoduc commun aux deux pays ont été arrêtés. Si les relations entre Ankara et Moscou continue de se détériorer, les Turcs pourraient se retrouver dans une situation délicate, la Russie fournissant aujourd’hui plus de 60% de la consommation de gaz en Turquie.

 

JORDANIE: La quantité de gaz qu’Israël exporterait en Jordanie (3 BCM/an pendant 15 ans) est faible et ne justifie pas en soi le développement du champ "Leviathan". En outre, l'opinion publique jordanienne, qui est hostile à Israël, ne tolérera pas qu’Amman soit le seul importateur de gaz israélien au Moyen-Orient. La Jordanie aura besoin de se cacher derrière l'Egypte ou la Turquie pour importer du gaz israélien. Cela implique donc qu’un accord majeur avec l'Egypte ou la Turquie soit une condition préalable aux exportations de gaz vers la Jordanie.

 

GRÈCE/CHYPRE: Après de longues discussions avec Chypre sur la question, Israël pourrait y exporter du gaz liquéfié par l’intermédiaire d’une installation spéciale qui serait construite sur l'île pour ensuite permettre ensuite des exportations vers l'Europe. Concernant l’option Israël-Grèce-Chypre, il y a encore (quelques) partisans de la construction d’un gazoduc sous la mer entre Israël et Chypre et un autre reliant l'île au reste de l'Europe. Cette option a cependant été rejetée par les experts, qui la qualifient d’irréaliste et impossible à réaliser dans un avenir proche.

 

 

 

NETANYAHU : "LA SOLUTION EST UN ETAT PALESTINIEN DEMILITARISE"                                               

I24, 6 Dec., 2015

 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que la solution au conflit israélo-palestinien n'était pas un Etat unique pour les deux peuples, mais un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaitrait Israël lors d'une adresse vidéo aux participants du Forum Saban à Washington.

 

En rappelant son opposition d'une solution à un seul Etat, Netanyahou a réagi aux propos du secrétaire d'Etat John Kerry qui avait déclaré que la tendance actuelle menait Israël et les Palestiniens vers la réalité d'un seul Etat.

 

Netanyahou a rejeté les allégations selon lesquelles les implantations en Cisjordanie étaient  le principal obstacle à la paix, affirmant que "la racine du conflit avec les Palestiniens est leur refus de reconnaître l'Etat juif. Les implantations et les territoires sont des problèmes qu'il faut résoudre, mais ils ne sont pas le cœur du conflit". "Le président Abbas refuse de dire à son peuple que c'est terminé : plus de revendication après un accord de paix", a lancé le Premier ministre.

 

"Les Palestiniens ne désirent pas traverser le pont conceptuel et émotionnel de l'acceptation d'un Etat à côté d'Israël, pas un à la place d'Israël. Aussi bien le Hamas que l'Autorité palestinienne refusent d'accepter un Etat juif pour le peuple juif.", a-t-il martelé. Il a toutefois exprimé un certain optimisme quand à une résolution du conflit, affirmant : "vous ne pouvez pas être le leader du peuple juif et ne pas avoir d'espoir"..

 

Plus tôt dimanche, M. Netanyahou a répondu directement aux avertissements de John Kerry, affirmant qu '"Israël ne sera pas un Etat binational". Le Centre Brookings pour la politique au Moyen-Orient organise du 4 au 6 décembre le 12è Forum annuel Saban dont le thème, cette année, est : " Israël et les Etats-Unis: hier, aujourd'hui et demain". Le ministre israélien de la Défense Moshe Ya'alon, le secrétaire d'Etat John Kerry et la candidate à l'investiture du parti démecrate pour la présidentielle de 2016 Hillary Clinton ont été invités à prononcer un discours durant le forum.

 

 

OBAMA APPELLE ISRAELIENS ET PALESTINIENS A « CONTINUER A ESSAYER »

Times of Israel, 10 dec., 2015

 

Le président américain Barack Obama a appelé mercredi à la Maison Blanche Israéliens et Palestiniens à apaiser les tensions et à renouer les fils du « dialogue » en dépit d’un processus de paix au point mort.  « Même si, bien sûr, nous sommes à un moment où les perspectives d’une réelle paix peuvent sembler lointaines, il est important de continuer à essayer », a déclaré M. Obama en recevant le président israélien Reuven Rivlin dans le Bureau ovale.

 

« J’ai clairement condamné les violences en Israël et souligné la nécessité pour le président (Mahmoud) Abbas de les condamner sans équivoque (…) mais j’ai aussi souligné la nécessité pour les Israéliens et Palestiniens de trouver des mécanismes du dialogue pour arriver à la paix », a insisté le président américain.

 

Réaffirmant que l’engagement envers la sécurité d’Israël était « l’un des principes les plus importants de la politique étrangère américaine », M. Obama a mis en exergue un niveau de coopération « sans précédent » tant au niveau militaire que de l’échange de renseignements.

 

« Il faut de temps en temps redire les évidences : Israël n’a pas de meilleur ami que les Etats-Unis d’Amérique », a de son côté souligné M. Rivlin, remerciant M. Obama pour l’aide « financière, militaire et diplomatique » apportée à Israël.

La rencontre du président israélien avec M. Obama intervient le jour même où un responsable israélien a annoncé que Donald Trump serait reçu le 28 décembre par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, endépit de l’indignation soulevée à travers le monde et en Israël par ses propos racistes sur les musulmans.

 

La visite du magnat américain de l’immobilier s’annonce controversée dans un pays où vivent plus d’un million de musulmans (sur une population totale de 8 millions) selon les statistiques officielles, et où les sensibilités aux questions d’appartenance ethnique ou religieuse sont vives.

 

 

ISRAËL: YOSSI COHEN, NOUVEAU DIRECTEUR DU MOSSAD                                  

I24,  7 dec., 2015

 

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a nommé lundi soir Yossi Cohen à la tête du Mossad israélien,  l'agence israélienne pour les renseignements, les opérations spéciales et la lutte antiterroriste à l'extérieur d'Israël.

 

“Cette décision était difficile. Les trois candidats étaient tous excellents”, a indiqué le Premier ministre lors d’une conférence de presse. Netanyahou a affirmé avoir pris en compte le niveau opérationnel, le niveau politique et le niveau des renseignements nécessaires au directeur du Mossad.

 

Le Premier ministre a saisi l'occasion pour rappeler que la mission essentielle du Mossad est "d'assurer la sécurité d'Israël contre les menaces terroristes, contre la menace iranienne et contre d'autres menaces." “Le Mossad sert également à développer des liens politiques à travers le monde”, a ajouté Netanyahou.

 

Yossi Cohen était jusqu’à présent le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre. Il s’est engagé au Mossad en 1982 où il a grimpé les échelons pour y devenir vice-directeur. Il avait été ensuite nommé au poste de conseiller en août 2013.

En Israël, il est surnommé ‘HaDougman’, le modèle. Agé de 54 ans, Cohen est devenu depuis l'un des plus proches confidents de Netanyahou. Il succède à Tamir Pardo qui a été à la tête du service secret israélien pendant 5 ans et dont le mandat s'achève en janvier.

 

Les services de sécurité et de renseignements israéliens, le Mossad à l'extérieur d'Israël, le Shin Beth à l'intérieur, ainsi que les services de renseignements militaires (Aman), sont considérés comme parmi les plus efficaces dans le monde.

 

     

DES CHAMPS DE BATAILLE DU RWANDA AUX ZONES DE GUERRE D'ISRAËL                                                

Yossi Belin

I24, Dec. 6, 2015

 

Par une journée ensoleillée de l'été 1994, des informations bouleversantes étaient diffusées à la télévision concernant l'horrible massacre au Rwanda et les masses de réfugiés fuyant vers le Zaïre. Yossi Sarid, était alors ministre de l'Environnement dans le gouvernement de Yitzhak Rabin. Il sentait qu'il ne pouvait pas rester assis sur son canapé. Il a appelé le Premier ministre et lui a dit que l'Etat juif ne devait pas se contenter de regarder la télévision dans une telle situation, mais que nous devions faire quelque chose.

 

"Que proposes-tu?", lui a demandé Rabin. Entre les négociations de paix et les attaques terroristes, il n’était vraiment pas enthousiaste à l’idée des négociations que Sarid essayait de lui imposer. Sarid lui a proposé d'envoyer un hôpital militaire de campagne au Zaïre. Après tout, Rabin était ministre de la Défense, il a donc donné à Yossi le feu vert.

 

J’étais alors vice-ministre des Affaires étrangères et j’ai coordonné tout ce qui concernait la mise en place de l'hôpital de campagne, ce qui impliquait une coordination entre l'armée, le ministère de la Défense, le ministère des Affaires étrangères et d'autres acteurs. Presque tout le monde a rejoint le convoi en se plaignant. Comme s’il s’agissait d’un fardeau inutile, à la lumière d'autres priorités à l'ordre du jour. Sarid était impliqué dans la préparation de la mission et a été nommé à sa tête.

 

Ce n’était vraiment pas un voyage d'agrément, mais c’était tout à fait caractéristique de Yossi. Lorsque la ville de Kiryat Shmona a été bombardée au milieu des années 70, il y a déménagé avec sa famille pour enseigner dans une école les jours où la Knesset ne siégeait pas. Plus tard, lorsqu’il a craint que le retrait unilatéral du Liban ne mette en danger les communautés du nord, il s’est installé à Margaliot.

 

Alors, il a décidé qu'il ne suffisait pas d'offrir simplement des conseils, il a donc initié la délégation, il l'a accompagnée et comme il était membre du gouvernement, il en fut le chef, même s’il n'y avait aucun lien entre son portefeuille ministériel et la mission en Afrique.

 

La délégation est partie le 23 juillet dans un avion spécial chargé d’une salle d'urgence et d’une unité de soins intensifs. Yossi détestait prendre l’avion, c’était vraiment un défi pour lui. Mais ce voyage lui fut facile, surtout à la lumière des conditions difficiles qui attendaient les médecins, les infirmières et le personnel technique se rendant au Zaïre.

 

L'hôpital de campagne a rapidement été mis en place. Sa tâche principale consistait à traiter les nombreux cas de choléra détectés parmi les réfugiés du Rwanda. Ce n’était pas le seul hôpital dans cette région difficile, mais tout le monde a remarqué la délégation israélienne et les signes d'identification de ses membres; et très vite l'histoire de l'implication d'Israël dans l'effort international pour sauver les réfugiés de l'Ouganda s’est retrouvée dans les médias internationaux.

 

Yossi est rentré du Zaïre avec un sentiment de satisfaction: la situation était en effet tragique et choquante, mais la possibilité de sauver des survivants et de prévenir la propagation du choléra à ceux qui y avaient échappé, lui a donné le sentiment qu’il était possible de changer le monde. Yossi Sarid était considéré comme une icône de la gauche, mais au sein de la gauche, c’était un nationaliste.

 

Lorsque des propositions ont été déposées au parti Meretz s’opposant au service militaire, en faveur de la démilitarisation nucléaire du Moyen-Orient ou même pour la division de Jérusalem, Sarid les a combattues et a empêché qu’elles soient acceptées. Il est possible qu'il n’était pas véritablement contre certaines de ces propositions, mais il estimait qu'elles seraient impossibles à expliquer au public. Et les autres, il les a rejeté en raison de ses opinions politiques. Il était par exemple fortement opposé à la définition d'Israël comme étant l’Etat de tous ses citoyens et a soutenu une définition qui en faisait un Etat juif et démocratique pour tous ses citoyens. Sur cette question, il a eu un débat difficile avec Shulamit Aloni, la fondatrice du Meretz, qui pensait que l’expression “juif et démocratique” était inappropriée.

 

Sa mort laisse un vide réel dans la société israélienne. Il n’est pas le "dernier des géants", ou le dernier des idéologues décents et dignes. Mais la combinaison de tout cela, qui était si caractéristique de sa personnalité, nous ne la verrons plus de nouveau.

 

 

ANALYSE: LES RUSSES VOIENT JUSTE

I24, 3 dec., 2015

 

Les récentes tensions entre la Russie et la Turquie m'ont rappelé deux rencontres qui datent de plusieurs années, l'une avec un Russe et l'autre avec un Turc, qui peuvent fournir un éclairage supplémentaire sur l’attitude adoptée aujourd’hui par les deux pays.

 

Il y a environ 11 ans, le directeur d'un institut de recherche russe est venu en Israël. Lors de notre rencontre – j’étais alors chef du Conseil national de sécurité – avec d'autres responsables israéliens, il a affirmé que le plus grand danger pour la paix mondiale était l'existence du groupe État islamique (EI). Certes, le no

m “EI” n'avait pas été mentionné, mais il avait prédit le phénomène représenté par l’EI avec une précision étonnante.

Il avait parlé de la création d'un califat islamique sur les ruines de l’Irak qui essaierait de prendre le Moyen-Orient et d'étendre ses tentacules vers le nord en direction de la Russie à travers les républiques islamiques de l'ancienne Union soviétique. Simultanément, il profiterait également de la faiblesse de l'Occident et se tournerait vers l'Europe. Sa conclusion était que la Russie, les pays occidentaux et Israël auraient un ennemi commun et un intérêt suprême partagé à le vaincre.

 

Lorsque j’ai rencontré d’autres officiels russes, ils ont répété la même affirmation, critiquant les États-Unis de mener une “guerre folle” en Irak qui allait accélérer cette tendance.

 

Environ un an plus tôt, j’avais rencontré un fonctionnaire turc de haut rang – la relation entre Israël et la Turquie était excellente à l'époque – et il m’avait parlé ouvertement de la perception nationale turque. “Nous comprenons que nous ne serons plus en mesure de reprendre les terres contrôlées par l'Empire ottoman jusqu'en 1917, mais ne pensez pas que nous acceptons les frontières qui nous été imposées après la Première Guerre mondiale par les pays vainqueurs dirigés par la Grande-Bretagne et France," avait-il dit.

 

"La Turquie va trouver le moyen de revenir à ses frontières méridionales naturelles que sont la ligne reliant Mossoul en Irak à Homs en Syrie. C’est une aspiration nationale juste et elle est également soutenue par l'existence d'une importante minorité turkmène dans la région."

 

Il est possible de tirer trois conclusions de ces rencontres face à la réalité d'aujourd'hui. Tout d'abord, la Russie avait prévu la création d'EI il y a longtemps et voit l'organisation comme une menace stratégique de première importance. Deuxièmement, les Russes sont en droit d’attendre que l'Occident ajuste ses priorités en matière de lutte contre l’EI, à savoir coopérer avec Moscou pour d’abord vaincre l’EI et seulement ensuite trouver le temps de résoudre les conflits internes.

 

Troisièmement, la Turquie est un Etat membre de l'OTAN, mais au lieu de travailler en faveur des intérêts communs de l'OTAN, elle l’entraîne dans la défense de ses intérêts, en s’attaquant aux Kurdes, qui sont les seuls à combattre l’EI sur le terrain. Cela provoque inutilement la Russie, qui accuse en retour la Turquie d’aider économiquement l’EI.

 

La conclusion est claire: la menace posée par l’EI est similaire dans son idéologie totalitaire à la menace que représentait l'Allemagne nazie. La coordination entre la Russie et l'Occident n’est pas une condition suffisante pour gagner cette guerre, mais elle est une condition nécessaire. La personne qui semble bien comprendre cela est le président français François Hollande et on ne peut qu'espérer qu'il réussisse à pousser l'OTAN à contenir les Turcs et à faire équipe avec la Russie.

Israël a prétendument des intérêts opposés sur cette question. Mais nous devons penser à la situation dans laquelle nous nous retrouverons si l’EI se renforce et parvient à contrôler la Syrie, la Jordanie et le Sinaï. Pour nous aussi, la conclusion est claire: vaincre l’EI est l’ultime priorité.

 

 

LES POSITIONS DE MACRI DEVRAIENT APAISER LES TENSIONS LIEES AUX RELATIONS ENTRE TEHERAN ET BUENOS AIRES

Tal Shalev

I24, 2015

 

Alors que les résultats des élections présidentielles argentines commençaient à prendre forme, un soupir de soulagement s’est fait entendre dans les cercles diplomatiques israéliens. L'élection de Mauricio Macri à la tête de l'Argentine met fin à l'ère de Cristina Fernández de Kirchner, qui s'est notamment caractérisé par des tensions et une certaine animosité entre Jérusalem et Buenos Aires. Son arrivée au pouvoir a été largement saluée à Jérusalem qui y voit une double victoire : une bonne nouvelle à la fois pour Israël et pour la communauté juive du pays forte de 180.000 âmes.

 

Pour ce premier changement de parti à la tête du pays depuis 12 ans, Macri, le candidat de l'opposition conservatrice, a été une surprise importante : avec 51,4% des voix, il a battu le candidat désigné par Kirchner, Daniel Scioli. Macri a notamment fait campagne pour une série de changements radicaux de la politique économique et étrangère de son pays, qui pourraient avoir des conséquences importantes pour les liens entre Israël et l'Argentine.

 

"Nous devons être dans le monde," a-t-il déclaré juste après sa victoire, promettant de mettre en avant l'Argentine sur la scène internationale et de bousculer les alliances régionales, principalement avec le Venezuela. Pour Jérusalem, le nouveau régime est synonyme de changement de position de l'Argentine vis à vis de l'Iran, après des années de tensions causées par les liens étroits que Kirchner entretenaient avec Téhéran.

 

Macri, le maire sortant de Buenos Aires, qui est également propriétaire de l'équipe de football de Boca Juniors, entretient, lui, des liens étroits avec la communauté juive du pays. Durant sa campagne, il a promis d'annuler le protocole d'accord controversé que Kirchner a signé avec l'Iran au sujet de l'enquête sur l'attentat de 1994 dans un centre juif de Buenos Aires, qui avait tué 114 personnes et blessés plus de 500 autres.

 

Plus tôt cette année, la mort inexpliquée de procureur Alberto Nisman, qui avait accusé Kirchner d’avoir signé la signature cet accord pour couvrir l'implication iranienne dans les attentats pour des raisons commerciales, est devenu un scandale international.

 

Les responsables israéliens, qui espèrent une diminution de l'influence iranienne en Argentine, prévoient, après l'élection de Macri, un avenir radieux pour les relations entre les deux pays. Ils ont notamment rappelé sa visite en Israël l'année dernière lors d'une conférence annuelle des maires, au cours de laquelle, Macri a rencontré le Premier ministre israélien et a évoqué une éventuelle alliance stratégique entre les deux pays.

 

"La souffrance israélienne doit être comprise. De loin, il est facile de donner des conseils, mais vous devez être en Israël pour vraiment comprendre la situation ", avait-il dit aux journalistes. Macri est le deuxième maire de la conférence internationale des maires, parrainée par le Congrès juif américain, qui est récemment devenu un chef d'Etat. Le premier était le Premier ministre italien Matteo Renzi, ancien maire de Florence, élu en février 2014, et qui a également adopté un nouveau ton positif sur les questions israéliennes.

 

Interviews : Professeur Benno Gross,Hanouka : la vocation universelle du peuple juif : Youtube, 6 dec., 2015

 

 

Shabbat Shalom  à tous nos lecteurs!

 

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