JCPA: Le plan de paix américain est l’incarnation moderne du plan de Rabin
By CQVC, 5 février 2020
Le plan de paix américain offre un retour à l’approche de sécurité d’abord de l’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin et, plus précisément, au concept de frontières défendables.
Le 29 janvier 2020, Shimon Sheves, ancien directeur général du bureau du Premier ministre Rabin, a déclaré à la radio de l’armée israélienne: «Le plan Trump est essentiellement le plan Rabin» et une «continuation de l’héritage de Rabin». Le journaliste Ben Caspit, écrit dans Maariv, l’a qualifié «d’incarnation moderne du plan de Rabin d’il y a 25 ans».
Lors de la ratification des accords intérimaires d’Oslo à la Knesset le 5 octobre 1995, Rabin a déclaré: «Les frontières de l’État d’Israël pendant la solution permanente sera au-delà des lignes qui existaient avant la guerre des Six Jours. Nous ne reviendrons pas aux lignes du 4 juin 1967. »
Rabin a poursuivi: «La frontière de sécurité de l’État d’Israël sera située dans la vallée du Jourdain au sens le plus large du terme.» Il a souligné que Jérusalem resterait la capitale unie d’Israël. En ce qui concerne l’entité palestinienne, Rabin a déclaré à la Knesset: «Nous aimerions que ce soit une entité qui soit moins qu’un État, et qui gérera indépendamment la vie des Palestiniens sous son autorité.»
Le concept de frontières défendables a été formellement décrit pour la première fois après la guerre de 1967 par le général Yigal Allon, qui l’a présenté au public occidental aux Affaires étrangères en 1976. Il a postulé qu’Israël devait conserver une barrière topographique pour se défendre contre les attaques de l’est. Allon a insisté pour qu’Israël annexe toute la vallée du Jourdain, y compris le terrain vallonné orienté vers l’est en direction de la Jordanie, ainsi que la vallée du Jourdain en dessous.
Le plan de paix américain signifie qu’Israël est invité à prendre des risques sans précédent en vivant à côté d’un État palestinien souverain au Moyen-Orient en proie à des régimes radicaux et à des États en déroute. C’est pourquoi les frontières défendables sont essentielles pour garantir la sécurité d’Israël.
source primaire LIEN
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Que prévoit le pacte Netanyahu-Gantz sur l’annexion de la
Cisjordanie le 1er juillet
Bahar MAKOOI
FRANCE 24
Le futur plan israélien d’annexion de colonies en Cisjordanie et dans la vallée du Jourdain pourrait être très limité par rapport aux recommandations du plan de Donald Trump pour le Proche-Orient. Les premières “lignes directrices” de la mission du futur gouvernement israélien Netanyahu-Gantz ne mentionnent pas explicitement “l’annexion”.
Plus que quelques jours avant la prestation de serment, dimanche 17 mai, d’un gouvernement israélien d’union formé par les deux rivaux d’hier, Benjamin Netanyahu et Benny Gantz.
Si la hache de guerre a d’abord été enterrée pour lutter contre la pandémie de Covid-19, cette union d’urgence, scellée le 20 avril, ouvre la voie à l’annexion de la vallée du Jourdain et de colonies en Cisjordanie.
Car l’accord de partage de pouvoir entre Benjamin Netanyahu et Benny Gantz prévoit la présentation à la Knesset, à partir du 1er juillet, d’un plan de mise en œuvre du projet américain de résolution du conflit israélo-palestinien.
Ce projet, présenté en janvier par le président américain Donald Trump, encourage l’annexion par Israël des plus de 130 colonies juives en Cisjordanie occupée et dans la vallée du Jourdain, langue de terre s’étirant entre le lac de Tibériade et la mer Morte, et qui deviendrait la nouvelle frontière orientale d’Israël avec la Jordanie.
Pourtant, dévoilée dans la nuit du mercredi 13 mai, les “lignes directrices” de la mission du futur gouvernement israélien ne mentionnent pas explicitement “l’annexion”.
Elles font mention du besoin de “renforcer la sécurité nationale” et d’œuvrer à la “paix”. Des références floues, qui laissent penser que le plan israélien présenté le 1er juillet prochain contiendra des mesures limitées, comme le seul rattachement à Israël de colonies près de Jérusalem et non pas l’ensemble des territoires cités dans les recommandations de Washington. C’est ce que pensent certains analystes israéliens, qui invitent à prendre du recul par rapport aux déclarations politiques.
Pas l’unanimité en Israël
“Lorsque vous regardez l’accord de coalition et écoutez ce que l’administration Trump et Netanyahu ont dit à ce sujet, vous diriez que c’est presque un accord conclu”, note ainsi Daniel Shapiro, ancien ambassadeur américain en Israël et chercheur invité à l’Institut d’études de sécurité nationale de l’université de Tel-Aviv. “Je ne pense pas que ce soit un accord conclu. Je pense que cela va prendre un certain temps”, estime-t-il dans les colonnes de Haaretz.
En effet, Benny Gantz n’est pas connu pour être un franc partisan de l’annexion, ni ses électeurs du centre et de la gauche, à en croire les sondages israéliens. Durant sa campagne, le chef du parti Bleu Blanc s’était plutôt prononcé pour une application de la souveraineté israélienne dans la vallée du Jourdain, tout en souhaitant une coordination avec la communauté internationale.
Dans l’accord qui le lie à Benjamin Netanyahu, Benny Gantz a dû renoncer au droit de veto qu’il demandait sur le sujet. Néanmoins, il est tout à fait en mesure d’influencer la façon dont la question de l’annexion est considérée en coulisse.
D’après Daniel Shapiro, la voix de cet ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, ne sera pas ignorée. Par exemple, note-t-il, le leader du parti Bleu Blanc pourrait suggérer des annexions moins étendues que celles prévues dans la plan de Donald Trump, “quelque chose de ‘plus modeste’ et en accord avec le consensus israélien – comme les grands blocs de colonies près de la Ligne verte (les frontières israéliennes internationalement reconnues d’avant 1967)”, précise le chercheur.
D’autres facteurs pourraient retarder la présentation à la hâte d’un plan israélien. En premier lieu, la haute hiérarchie militaire israélienne semble opposée à l’annexion. Un groupe de 220 anciens généraux et officiers de haut rang de l’armée et des services de sécurité israéliens a publié une déclaration début avril, avertissant que des actes unilatéraux d’annexion pourraient “compromettre le traité de paix et la coopération en matière de sécurité avec la Jordanie, la coordination avec les forces de sécurité palestiniennes et le caractère très juif de l’État”.
Même une annexion à petite échelle, ont-ils mis en garde, “risque de se transformer en une annexion à grande échelle”, déclenchant “une réaction en chaîne sur laquelle Israël n’aura aucun contrôle”.
Un comité d’experts cartographie déjà les nouvelles frontières
D’ici au 1er juillet, un comité de cartographie israélo-américain est chargé de dessiner les frontières qui seront établies dans le cadre du projet d’annexion possible.
Or son travail a été ralenti par la crise du coronavirus, pendant laquelle Israël a interdit l’entrée des ressortissants étrangers sur son territoire, indique Times of Israël. Tandis que de leur côté, les États-Unis ont évacué une partie de leurs personnels diplomatiques.
Autre signal : d’après un haut responsable de la Maison Blanche interviewé sous anonymat par la chaîne de télévision israélienne Treizième chaîne, pour la Maison Blanche, le calendrier “n’est pas rigide” et la date du 1er juillet pour la présentation finale d’un plan d’annexion israélien n’est pas “une date sacrée”. Ce qui laisse penser qu’un report de présentation du plan n’est pas impossible.
Course contre la montre pour Netanyahu
Benjamin Netanyahu fera tout pour faire passer au plus vite un vote sur le plan d’annexion, avant l’élection présidentielle américaine de novembre. Mais pour Daniel Shapiro, le travail du comité de cartographie va avoir besoin de temps pour négocier, car il va être soumis à de fortes pressions, notamment de la part des communautés de colons, qui demandent une définition élargie de leurs frontières. Conséquence : “Cela pourrait amener le territoire annexé bien au-delà des 30 % que l’administration Trump a indiqués qu’elle soutiendrait”, soutient l’expert.
Or comme l’ont rappelé les anciens officiers de haut rang de Tsahal dans leur lettre fin avril, des annexions à trop grande échelle pourraient déstabiliser le gouvernement israélien, en venant perturber le fragile équilibre des ententes entre l’État hébreu, l’Autorité palestinienne et les pays voisins.
Une chose est sûre, décaler la présentation du plan israélien d’annexion après le 1er juillet irait en défaveur de Benjamin Netanyahu. Le futur Premier ministre israélien joue la montre et bénéficie du relatif silence mondial, causé par la pandémie de Covid-19 venue perturber le fonctionnement des organisations internationales. Quelques alertes ont néanmoins été émises par l’ONU qui a déclaré qu’un plan d’annexion serait “légalement, moralement, politiquement, tout à fait inacceptable”, ou encore par l’Union européenne, estimant qu’une annexion serait “contraire au droit international”.
Source Primaire LIEN
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Israël: B. Netanyahou va commencer par l’annexion de trois implantations (médias)
i24NEWS
10 juin 2020
Il resterait encore “beaucoup de travail” à l’équipe de cartographie
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou devrait commencer par annoncer l’annexion de trois implantations situées en Cisjordanie – Maale Adumim, Ariel ainsi que les localités du Gush Etzion -, mettant de côté, dans un premier temps, la vallée du Jourdain, a rapporté mercredi The Times of Israel, citant des hauts responsables israéliens.
Le chef du gouvernement a annoncé à maintes reprises vouloir appliquer la souveraineté israélienne sur des pans de la Cisjordanie dès juillet. Mais selon des responsables américains et israéliens, il resterait encore “beaucoup de travail” à l’équipe de cartographie, en charge de la délimitation des contours de l’annexion.
Ces derniers estiment par ailleurs que ces trois implantations sont des “zones relativement bien définies”, qui ne nécessitent pas de travail particulier au niveau de la cartographie.
De même, l’adjonction de ces trois implantations éviterait des tensions avec la Jordanie, toujours selon ces responsables israéliens, alors qu’Amman a mis en garde contre une annexion qui “ne resterait pas sans réponse“.
Cette première étape pourrait ainsi être ratifiée par le parti Bleu Blanc, alors que son président, Benny Gantz, est opposé à une annexion unilatérale.
Le ministre de la Défense a mis en garde mardi contre d’éventuelles “réactions hostiles” de la part de la communauté internationale si Israël venait à avancer sur ses projets d’annexion.
Source Primaire LIEN
APERÇU DE L’ACTUALITÉ
Jforum.fr ,6 juin 2020
L’indignation suscitée par le meurtre de George Floyd ne justifie pas les mythes antisionistes intersectionnels Les juifs partagent la douleur de ceux qui protestent contre le racisme. Mais les extrémistes qui lient ce crime aux efforts d’Israël pour se défendre contre le terrorisme palestinien répandent un gros mensonge.
i24NEWS,03 juin 2020
M. Trudeau s’est dit “extrêmement préoccupé par les annexions proposées par le gouvernement d’Israël”
55 anciens diplomates et ministres canadiens ont demandé au Premier ministre Justin Trudeau de “hausser le ton” envers l’Etat hébreu concernant ses projets d’annexion de pans de la Cisjordanie, a rapporté mercredi Le Devoir.
La Norvège suspend le financement de l’AP pour les manuels qui encouragent à la violence
i24NEWS,04 juin 2020
En mai, le Parlement européen a adopté des résolutions condamnant l’Autorité palestinienne
La Norvège a annoncé qu’elle gèlerait la moitié du financement de l’année alloué au système éducatif de l’Autorité palestinienne jusqu’à ce qu’elle cesse d’utiliser des manuels qui incitent à la haine et à la violence.
La ministre des Affaires étrangères Ine Eriksen Søreide a fait cette annonce en réponse à une question parlementaire au sujet des financements.
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