L’ANTISEMITISME DE GAUCHE DIVISE LE PARTI DEMOCRATE
TRUMP CRITIQUE LES DEMOCRATES APRES LE REPORT D’UN VOTE SUR L’ANTISEMITISME
Mercredi, 6 mars 2019 18:53
Journal de Montréal
Le président américain Donald Trump a vivement critiqué mercredi l’opposition démocrate, qui délibère depuis plusieurs jours de la meilleure façon de répondre aux propos controversés d’une de leurs élues musulmanes sur le soutien à Israël.
«C’est une honte que les démocrates de la Chambre» des représentants «ne prennent pas une position plus ferme contre l’antisémitisme», a tweeté le président républicain. «L’antisémitisme a poussé à commettre des atrocités tout au long de l’histoire et il est inconcevable qu’ils n’agissent pas pour le condamner!»
Ilhan Omar, seule parlementaire à porter le voile islamique et l’une des deux premières femmes musulmanes à siéger au Congrès américain, a dénoncé la semaine dernière le fait que certains lobbies poussaient à faire «allégeance à un pays étranger». Elle faisait référence à Israël et Aipac, un puissant lobby pro-israélien aux États-Unis. Ces déclarations ont indigné des parlementaires des deux partis, qui ont estimé qu’elles rappelaient les vieilles accusations antisémites de «double loyauté».
D’autant plus qu’en février, Ilhan Omar avait déjà provoqué un tollé en affirmant que l’Aipac finançait «les responsables politiques américains pour être pro-Israël». Des propos qui piochaient dans «la rhétorique antisémite de “l’argent juif”», avait notamment dénoncé un démocrate, Eliot Engel. Elle s’était alors excusée «sans équivoque». Mais pas cette fois. En réponse à la polémique, les chefs démocrates avaient prévu de soumettre au vote, en principe mercredi, une résolution dénonçant l’antisémitisme à la chambre basse, où ils détiennent la majorité.
Mais des parlementaires démocrates se sont indignés, estimant qu’Ilhan Omar était particulièrement critiquée parce que femme, noire et musulmane. Pourquoi ne pas aussi condamner les insultes islamophobes dont a fait l’objet l’élue; ou encore Donald Trump, qui avait déclaré voir des gens bien «des deux côtés» après des manifestations antiracistes et de néonazis à Charlottesville (Virginie) en 2017?, ont-ils avancé.
Face à la fronde, les dirigeants démocrates ont finalement indiqué mercredi qu’aucune date n’avait été encore fixée pour le vote sur la résolution, encore en cours de rédaction. Ce patinage témoigne du fossé apparu entre une nouvelle aile plus jeune et progressiste du parti face aux positions traditionnelles démocrates. Ilhan Omar et Rashida Tlaib, l’autre élue musulmane au Congrès, sont au centre d’une polémique depuis qu’elles ont annoncé leur soutien au mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions).La campagne appelle au boycottage économique, culturel ou scientifique d’Israël pour protester contre l’occupation des territoires palestiniens. Certains accusent le BDS d’être une forme d’antisémitisme.
POLEMIQUE ILHAN OMAR : RAHM EMANUEL RELATE DES ACCUSATIONS DE DOUBLE ALLEGEANCE
10 mars 2019
Times of Israël
Rahm Emanuel, le maire de Chicago, a accusé l’élue Ilhan Omar d’avoir dépassé les bornes avec des remarques antisémites en « présentant les Juifs américains comme des étrangers ». Il a déclaré avoir été lui-même victime d’accusations de double loyauté.
Il a ainsi écrit dans le journal The Atlantic qu’Omar « suggère une double allégeance remettant en question notre dévouement pour l’Amérique ».
Emanuel, le premier maire juif de Chicago et un démocrate comme Omar, a fait savoir qu’il était « sensible » à l’accusation de double allégeance, parce qu’il a lui aussi été accusé d’être citoyen d’Israël (son père a immigré au Etats-Unis depuis Israël) et avait dû rendre public son certificat de naissance lors de sa première campagne au Congrès « pour démentir de fausses accusations sur mes origines et ma loyauté ». Il a rappelé que les accusations de double allégeance ont poursuivi les Juifs dans le monde entier pendant des siècles.
« En reprenant cette thématique, Omar s’est elle-même associée à des horreurs allant de l’Inquisition espagnole aux pogroms russes, jusqu’à la Shoah. Ce n’est pas le type d’héritage historique auquel n’importe quel Américain devrait aspirer », a-t-il écrit.
Emanuel a rappelé plusieurs épisodes des époques où il servait en tant que conseiller auprès du président Bill Clinton et directeur de cabinet du président Barack Obama et défendait les intérêts américains même quand ils divergeaient des objectifs israéliens.
« Mon allégeance envers ce pays n’a pas été remise en question à l’époque. Et elle ne devrait pas être mise en doute maintenant – tout comme elle ne devrait pas l’être pour les autres Juifs américains, » a-t-il écrit. « Ce serait tout aussi erroné que de laisser entendre que tous les musulmans sont des terroristes potentiels et qu’ils devraient être interdits d’entrée dans le pays ».
A la Chambre des représentants, Ted Deutch, élu démocrate juif de Floride du sud, a prononcé un discours passionné dénonçant des élus des deux partis pour leur antisémitisme, alors que la Chambre vient de voter une resolution condamnant toutes formes d3e haine.
Dans son discours, Deutch s’est prononcé en faveur d’une résolution spécifique pour condamner l’antisémitisme. Des démocrates de la Chambre des représentants souhaitaient en voter une, mais après des plaintes provenant principalement de l’aile gauche du parti, c’est une résolution incluant l’islamophobie, les suprémacistes blancs et d’autres formes d’intolérance qui a été adoptée.
« Nous avons cette discussion à cause des propos d’une de nos collègues. Ces propos laissent entendre que des Juifs comme moi, servant au Congrès américain et dont le père a été décoré pour son combat contre les nazis dans la bataille des Ardennes, ne sont pas des Américains loyaux », a-t-il déclaré.« Pourquoi ne pouvons-nous pas condamner spécifiquement l’antisémitisme ? Pourquoi ne pouvons-nous pas dénoncer l’antisémitisme et montrer que nous avons retenu les leçons de l’histoire ? »
ETATS-UNIS : ILHAN OMAR ET L’IMPLOSION DU PARTI DEMOCRATE
9 mars 2019
Boulevard Voltaire
Le parti démocrate est le parti des très riches et des très pauvres, prenant en sandwich le parti républicain, celui des PME et leurs salariés. Cependant que l’establishment des deux partis représente le parti unique de la mondialisation. Ce système est maintenant bousculé.
Voici la nouvelle génération d’élus démocrates, qui ne respectent pas les vieux : Ilhan Omar, Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaïb virevoltent ainsi d’une controverse à l’autre, avec le soutien de l’ardente féministe islamiste Linda Sarsour. À force de réprimander le « White privilege » et la « White male toxicity », le fantasme s’est implanté dans les têtes nouvelles selon lequel les États-Unis sont un pays illégitime fondé sur l’esclavage et sur le génocide amérindien, formules maintenant exportées par Washington sur la planète avec un complice : Israël. Vision assez parallèle à celle du « nouveau » Labour britannique.
L’accusation d’antisémitisme n’est d’aucun effet, ou presque, sur les têtes nouvelles. Et, pire encore, elle se retourne contre l’émetteur.
Ilhan Omar, élue du Minnesota, née à Mogadiscio (Somalie), réfugiée aux États-Unis, imperméable à la culpabilisation, vient de prouver, avec ses amies, qu’elles mènent Nancy Pelosi et les élus juifs démocrates du Congrès par le bout du nez. Ilhan Omar était connue pour son agit-prop, tweetant en 2012 qu’Israël avait « hypnotisé le monde » et invoquant Allah pour « réveiller le peuple et l’aider à voir clair dans les exactions d’Israël » (Politico Magazine, 8 mars). Depuis son élection de 2019, elle a lancé une bombe. Politico Magazine précise : « Argumentant que les élus américains soutiennent Israël à cause des donateurs juifs, la parlementaire tweetait : “C’est le Benjamin, Baby”, faisant allusion au billet de 100 dollars. »
Protestations unanimes, et demi-excuses (Ilhan Omar y inclut une critique de l’influence du lobbying et de l’argent sur les élus en général). Impavide, elle relance ensuite le thème en présence de Tlaïb : « Je veux parler de l’influence politique dans ce pays qui considère qu’il est OK de pousser [les élus] à faire allégeance à une puissance étrangère. »
La réaction immédiate des establishments a été de condamner ce propos pour antisémitisme (car reprise de la vieille insinuation selon laquelle les élus juifs ne sont pas patriotes). Puis silence radio. Puis assaut de contre-feu de Linda Sarsour désignant la réaction de la Speaker Nancy Pelosi comme « emblématique du féminisme blanc ». Puis assaut d’Alexandria Ocasio-Cortez pour déplacer le sujet sur le racisme anti-latino. Puis réaction gênée de Pelosi (Ilhan Omar est jeune et ne comprend pas l’impact de ses mots). Puis vote d’une résolution du Congrès sur tous les « -ismes » et « -phobies », défendue par les élus juifs démocrates pris en sandwich, et attaquée par les républicains comme extrêmement dilutive. Trump déclare : « Le parti démocrate est devenu le parti de l’antisémitisme. »
Mais Ilhan Omar et ses amies ont retourné la situation, replaçant l’islamophobie au premier plan. Et elle resserre d’un cran (source : Daily Mail) : « La séparation des familles et les cages des enfants aux frontières… c’est Obama… comme les drones autour du monde… » Elle poursuit : « Les politiques de Trump sont mauvaises. Mais bien de ses prédécesseurs avaient aussi de mauvaises politiques. Ils étaient seulement plus raffinés que lui […] nous voulons que personne ne soit exonéré de meurtre pour sa belle gueule. » La « jeune » élue sait changer de sujet… Pauvre Obama.
L’ELUE ISLAMISTE AU CONGRES ILHAN OMAR, L’ANTISEMITE INTOUCHABLE DES JOURNALISTES
Mar 03, 2019
EUROPE ISRAEL NEWS
Quand les gens voient ma haine des juifs, il me suffit de les accuser d’être racistes parce que je suis noire, misogynes parce que je suis une femme, et islamophobes parce que je suis musulmane : je suis intouchable ».
Omar n’a pas prononcé ces paroles dans cet ordre, mais ses différentes interventions mises bout à bout disent exactement cela. Récemment, après avoir tenu des propos antisémites où elle reprenait ce vieux cliché que les juifs tiennent le monde par l’argent, propos qui ont été condamnés par un Congrès unanime, elle a déclaré qu’elle « craint que les gens la considèrent antisémite parce qu’elle est musulmane ». Non. Les gens la considèrent antisémite parce qu’elle tient des propos antisémites.
Mais les médias – la gauche – sont très hypocrites. Elle n’a malgré ses beaux discours, rien contre le racisme, ni contre l’antisémitisme. Les médias considèrent Omar comme irréprochable, parce qu’ils défendent cette politique identitaire qui permet d’être raciste et antisémite en toute impunité à condition d’être Noir aux Etats-Unis, musulman en France.
Je pourrais d’ailleurs facilement soutenir dans un débat contradictoire que les journalistes sont les vrais racistes, car s’ils acceptent le racisme d’un Noir et l’antisémitisme d’un musulman, c’est qu’ils les considèrent comme trop inférieurs pour que leur soient appliquées les mêmes exigences morales qu’aux Blancs.
De ce côté de l’Atlantique, le nazi noir Farrakhan, chouchou de la gauche, en est la quintessence. Chez vous, les mairies communistes qui lundi élèvent un tueur de juifs au rang de citoyen d’honneur et mardi manifestent contre l’antisémitisme en sont le pendant.
Après s’être excusée et d’avoir expliqué qu’elle ressent de la peine si ses propos ont été intolérants, l’hypocrisie d’Omar a vite refait surface.
Elle a remis ça à New York le 28 février dernier et déclaré :
« Je veux parler de l’influence politique dans ce pays qui dit qu’il n’y a pas de mal à faire pression pour l’allégeance à un pays étranger [Israël] ».
Et vlan ! Ilhan Omar remet ça. L’affaire Dreyfus en 2019 à New York, la double allégeance du juif, le traître.
Dans une lettre publiée par le Pioneer Press quotidien de St Paul, Maxine Baker, un lecteur qui regrette d’avoir voté pour Omar, et demandant même sa démission, écrit :
J’ai voté pour Ilhan Omar. Je suis désolé de l’avoir fait.
J’espérais que ce serait une bonne chose, compte tenu de l’importance de la population somalienne du Minnesota.
Etre élue au Congrès des Etats-Unis est un tel honneur, elle aurait pu faire beaucoup pour promouvoir les relations entre les Somaliens et les autres immigrants. Mais faire des remarques antisémites sur nos alliés juifs est dégoûtant. »
Dan Shapiro, ancien ambassadeur d’Obama
Dans Shapiro en a gros sur la patate avec les salades d’Omar. Il dénonce sans tendresse sa longue marche antisémite (1)
Les commentaires scandaleux de @IlhanMN, qui assimilent le soutien des politiciens à Israël à l’argent juif américain, sont un vil cliché antisémite. Ils doivent être condamnés par tous les députés de notre parti.
Certains d’entre nous sont restés inconfortablement silencieux après sa volte-face BDS et d’autres remarques offensantes, parce que nous étions conscients des efforts déployés pour travailler avec elle : par des collègues, des chefs de parti, sa communauté juive locale du Minnesota. Elle leur a indiqué qu’elle avait d’autres priorités en matière de politiques, et non les questions d’Israël/ Palestine.
Mais ces efforts ont échoué. Son soutien à BDS est apparemment son essence même : blâmer Israël seul pour le conflit, absoudre les Palestiniens de toute responsabilité, délégitimer l’existence même d’Israël, accuser ses partisans de motifs superficiels de manipulation par l’argent juif.
Son approche indique qu’elle ne veut pas être une bâtisseuse de consensus ou comprendre les points de vue des autres. Elle veut pousser son point de vue extrémiste, embarrassant ses collègues Démocrates auxquels on demande inévitablement de répondre. Elle s’est créé un paratonnerre. Ça va l’isoler. Et ça devrait.
Il y a beaucoup de place pour les divergences de vues sur la politique israélienne, l’expansion des colonies, l’éloignement de la solution à deux États, etc. La critique des actions d’Israël n’est pas, par définition, anti-Israélienne ou antisémite. Il devrait également tenir compte des préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité et des nombreuses menaces qui pèsent sur lui.
Soutenir les aspirations légitimes des Palestiniens au statut d’État et la sympathie pour leurs difficultés actuelles sont des aspirations courantes et tout à fait raisonnables. Toute évaluation honnête tiendrait également compte de la responsabilité de leurs dirigeants en matière de terreur, d’incitation et de rejet de toute légitimité d’Israël.
Omar a de nombreux collègues qui ont modelé la façon de trouver cet équilibre depuis des années : soutenir la sécurité et la légitimité d’Israël, soutenir deux États pour deux peuples, critiquer chaque partie lorsque cela est justifié, différer avec l’approche de Trump qui aide à enraciner le conflit.
Si elle était venue à Washington, si elle avait manifesté de la sympathie et de l’empathie pour les Israéliens et les Palestiniens, si elle avait appris à attribuer des responsabilités de manière appropriée aux deux parties, si elle avait considéré la totalité des intérêts américains dans la région, si elle avait peut-être fait un voyage pour apprendre, elle aurait pu exercer une réelle influence.
Elle aurait pu éviter de délégitimer ceux qui ne sont pas d’accord avec elle comme étant sous l’emprise des contributions électorales, au lieu d’agir selon leurs propres croyances et celles de leurs électeurs. Si elle l’avait fait, elle aurait aussi pu éduquer beaucoup de gens à tenir compte d’opinions qu’ils n’ont peut-être pas.
Maintenant, au lieu de cela, elle aura beaucoup de Washington, beaucoup de membres de son propre parti, beaucoup de membres de la communauté juive, beaucoup d’autres qui se retourneront contre elle. C’est ce qu’elle a fait. C’est ce qu’elle a choisi. Elle avait peu d’influence sur les positions du parti Démocrate en Israël/Palestine auparavant. Heureusement, maintenant, elle en aura encore moins.
Personne n’essaie de la faire taire. Elle peut défendre toutes les politiques qu’elle veut. Et si elle veut bien m’écouter, on devrait garder la porte ouverte. Entre-temps, ceux qui ne sont pas du tout d’accord avec ses opinions et qui les trouvent mal informées, offensantes et même antisémites doivent aussi s’exprimer. Nous devons le faire. Fin.
Conclusion
Avec son pedigree, je ne serais pas surpris qu’elle soit nommée citoyenne d’honneur d’une ville communiste française. Ils adorent les antisémites, les tueurs de juifs, les terroristes qui tuent des Israéliens. Omar est devenue un désastre en quelques mois à peine, et non le candidat de l’espoir du Minnesota qu’elle espérait représenter, ajoute le lecteur sur Pioneer Press.
Actualité
TIRS DE MISSILES SUR TEL-AVIV : LA CLASSE POLITIQUE A L’UNISSON RECLAME UNE REACTION FORTE
14/03/2019
I24 NEWS
Les roquettes tirées jeudi soir depuis la bande de Gaza vers la région de Tel-Aviv ont suscité de nombreuses réactions de la classe politique israélienne.”L’évènement de ce soir est très grave et, si nécessaire, il y aura une réaction. Il n’y aura d’immunité pour personne. Toutes les organisations de la bande de Gaza sont des organisations terroristes et doivent être traitées en tant que telles. Je suis favorable au retour d’une politique d’assassinats ciblés car, à mes yeux, il n’y a pas d’immunité pour la hiérarchie du Hamas ni pour quelque organisation terroriste que ce soit,” a réagi Moshé Kahlon, le ministre israélien des Finances.
Le co-dirigeant du parti “Nouvelle Droite”, Naftali Bennett a affirmé que “le temps est venu de vaincre le Hamas et d’éliminer ses dirigeants, appelant le Premier ministre à convoquer le cabinet et à obliger l’armée israélienne à présenter un plan”.”Peu importe qui est derrière les tirs de ce jeudi soir, le Hamas en porte la responsabilité. Au cours de l’année écoulée, j’ai dit clairement que ceux qui ont pitié des lanceurs de cerfs-volants recevront des missiles. Et quiconque arrêtera des missiles sur Sderot recevra des missiles sur Tel-Aviv,” poursuit-il.”Cette semaine encore, le gouvernement a laissé passer 20 millions de dollars supplémentaires au Hamas. Même avec ce paiement censé nous protéger, nous n’avons aucun calme. Au contraire, cela entraîne de nouvelles provocations. J’appelle le gouvernement à revenir immédiatement à une politique d’assassinats ciblés et à punir les responsables. Nous devons faire payer personnellement les chefs terroristes,” a de son côté réagi l’ex-ministre de la Défense Avigdor Lieberman.
L’émissaire de Trump au Moyen-Orient Jason Greenblatt a également réagi aux tirs de roquette.
“Le Hamas opprime son propre peuple aujourd’hui et tire maintenant des roquettes sur les villes israéliennes. C’est scandaleux !”, a-t-il tweeté.Ces tirs très graves qui ont visé le centre du pays rejoignent une série de roquettes lancées dans le sud du pays et d’incidents sécuritaires ces derniers mois. Nous sommes dans l’obligation d’agir avec fermeté contre les atteintes à la souveraineté de l’Etat d’Israël. Nous venons de mener des consultations sécuritaires et la conclusion est que la riposte doit être dure, élargie afin de rétablir notre force de dissuasion”, a réagi dans une vidéo l’ex chef d’état-major et le chef du parti Bleu Blanc Benny Gantz.
Les roquettes tirées sur nos citoyens sont un acte d’agression inacceptable. Aucun gouvernement n’accepterait de telles attaques et Israël n’est pas différent. Nous ne tolérerons aucune atteinte à notre souveraineté et nous avons le droit absolu de réagir avec force et de protéger le peuple d’Israël,” a affirmé le nouveau directeur de campagne du parti “Bleu Blanc” Yaïr Lapid. Le président du parti travailliste israélien Avi Gabbay a souhaité “une nuit tranquille à tous les citoyens israéliens”.
Ce soir aussi, nous sommes certains que la solution à court et à long terme est la mise en œuvre de la “sécurité pour le sud”, notre plan d’action récent. Et ce soir, nous remercions Amir Peretz pour le Dôme de fer”
SA TUMEUR CÉRÉBRALE POUSSE UN ISRAÉLIEN À INVENTER UN OUTIL RÉVOLUTIONNAIRE
13 mars 2019,
Times of Israël
Si la nécessité est mère de l’esprit d’entreprise, l’histoire d’Avi Yaron, qui a été diagnostiqué à l’âge de 26 ans d’une tumeur cérébrale mettant sa vie en danger, en est un bon exemple.
Aujourd’hui âgé de 51 ans et en bonne santé, Yaron qui a survécu à quatre opérations du cerveau aux États-Unis, en Europe et en Israël, a conçu un outil chirurgical qui aide les chirurgiens à mieux traiter les personnes atteintes de sa maladie et est en quête de la clé du bien-être à une époque où il existe, dit-il, un « énorme écart » entre la technologie et l’évolution humaine.
« Nous sommes soumis aujourd’hui à des pressions et à des tensions sans fin », a déclaré Yaron dans une interview accordée au Times of Israel.
« L’ère dans laquelle nous vivons connaît un surplus de nourriture et un surplus de soucis. Les développements technologiques ont augmenté l’intensité de tout, de la vitesse des communications aux déplacements, et nous, en tant qu’humains, ne sommes pas encore capables de faire face à ces énormes changements. Ainsi, nous avons développé des habitudes malsaines pour faire face à ce stress, comme manger trop de glucides, fumer ou boire, ou faire des nuits blanches. Nous n’avons pas le temps de nous reposer ».
« Et même si nous ne vivons pas avec un danger imminent, comme les hommes préhistoriques, nous n’avons pas non plus de répit. Nous sommes une machine qui fonctionne tout le temps, et à la fin, elle se casse ».
« Je veux utiliser la technologie pour combler le fossé entre la technologie et notre évolution. Je veux traiter la personne qui est en bonne santé, et non celle qui est déjà atteinte d’une maladie. La maladie est une façon pour notre corps de nous dire que nous sommes déséquilibrés. Mon corps criait, mais je ne l’ai pas écouté ».
Yaron avait 26 ans en 1993 lorsqu’il a eu un accident de moto. Lors d’un examen IRM de routine pour vérifier s’il avait subi une commotion cérébrale, les médecins ont trouvé une tumeur en plein milieu de son cerveau.
Yaron, étudiant en génie électrique en bonne santé sportif qui aimait faire la fête et travailler sans relâche, ne dormant que quelques heures par nuit, s’est retrouvé soudainement assis devant un neurochirurgien qui lui a dit : « Avi, vous avez une tumeur au cerveau, elle est peut-être cancéreuse. Vous devez vous faire opérer dès que possible ».
Les médecins l’ont averti que toute intervention chirurgicale serait complexe en raison de l’emplacement de la tumeur – il survivrait, disaient-ils, mais sortirait très probablement de la chirurgie avec un handicap, et peut-être avec des troubles cognitifs et éventuellement une épilepsie. Alors que son monde s’écroule, Yaron refuse de se faire opérer.
« Je ne sais pas si c’était de l’intuition incroyable ou du déni pur et simple, mais cette décision m’a sauvé la vie », a-t-il déclaré lors d’une conférence TEDx postée sur YouTube. « Pendant un moment, je me suis senti vraiment triste et j’ai réalisé que les projets formidables que j’avais étaient finis. Au bout d’un moment, j’ai ramassé les morceaux et j’ai décidé de me battre pour ma vie ».
« Lorsque des chefs d’entreprise rencontrent des problèmes non résolus, ils étudient la question et tentent de la résoudre. Et parfois, ils y parviennent », a déclaré Yaron lors de l’interview. « La plus grande détresse conduit parfois à de bonnes idées ».
Il a commencé à étudier la médecine de façon autonome à la bibliothèque universitaire – anatomie, biologie, chimie – en lisant des articles cliniques pour en savoir plus sur son état et sur le temps qu’il lui restait à vivre. Il a regardé quelles technologies étaient disponibles pour son cas et a rencontré des médecins en Israël, en Europe et aux États-Unis.
Finalement, il a trouvé un chirurgien à New York qui a réussi à enlever la tumeur. Mais il n’a pas été en mesure de tout enlever, et peu à peu, elle a recommencé à croître, quoique lentement, car elle était bénigne. L’opération n’a pas pu être achevée parce que les instruments chirurgicaux mis à la disposition des médecins à l’époque – les endoscopes qui guident les médecins dans les opérations peu invasives – n’avaient pas la profondeur en trois dimensions requise pour visualiser complètement la zone à traiter.
C’est ce qui a poussé Yaron à se mettre au travail : il ne voulait pas se faire opérer toutes les quelques années. Il a refusé de devenir une « tête à fermeture éclair » pour le reste de sa vie, et a décidé de développer un endoscope avec de meilleures propriétés visuelles, similaire à l’œil d’un insecte.
« Les mammifères ont besoin de deux yeux pour percevoir le relief », explique-t-il. « Mais un insecte perçoit le relief avec un seul œil, parce qu’il est constitué d’une matrice de centaines d’yeux, qui regardent chacun dans une direction différente. J’ai donc créé un œil – à l’aide d’une petite puce de silicium et d’algorithmes logiciels, qui combine la vision d’un insecte et celle d’un humain, ce qui permet aux chirurgiens d’obtenir une image plus complète même lorsqu’ils opèrent au travers d’un très petit trou ».
« Le système que j’ai développé est arrivé trop tard pour moi », a-t-il ajouté avec regret. « S’il avait été développé quand j’en avais besoin, il m’aurait épargné toutes ces opérations supplémentaires. Mais aujourd’hui, nombreux sont ceux qui bénéficient de mon invention ».
L’entreprise qu’il a fondée, Visionsense, qui a développé le produit, a eu du mal à lever des fonds, car les investisseurs hésitaient à investir dans un chef d’entreprise avec une « bombe à retardement » dans le cerveau, dit-il. Mais il a persisté et, après quatre opérations et avoir investi des millions de dollars, le produit a été développé et lancé en 2008.
Depuis, il a permis de sauver des milliers de vies, dit-il. Visionsense a été vendue en début d’année au fabricant américain d’équipements médicaux Medtronic pour 75 millions de dollars, une énorme reconnaissance pour Yaron, qui avait déjà quitté la société en 2014 pour relever d’autres défis.
Traiter le maillon le plus faible de l’organisme
Depuis son départ, Yaron a aidé à fonder Joy Ventures en 2016, un fonds de capital-risque conjoint israélo-japonais de 50 millions de dollars, qui espère trouver des moyens et des technologies pour investir dans des produits de consommation qui soulagent le stress et améliorent le bien-être. Yaron a quitté Joy plus tôt cette année, et il est passé à autre chose, poussé par sa soif de trouver des réponses afin de ramener un équilibre sain dans nos vies.
« Je ne sais pas encore ce que je vais faire exactement », a-t-il dit. « Mais en tous cas, il faudra que ce soit personnalisé, prédictif et préventif, en utilisant la vaste quantité d’informations génétiques dont nous disposons actuellement, ainsi que l’analyse des données et l’apprentissage automatique pour donner un sens à tout cela. »
« Nos corps sont comme une chaîne. Si vous tirez trop, un des maillons se brise, et c’est là que nous tombons malades », explique-t-il. « Chacun d’entre nous doit comprendre quel est son maillon faible et s’en occuper, avant que le collier ne brise ».