Citation de la semaine:
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En Israël, la coalition anti-Netanyahu désormais à l’épreuve du Parlement
FRANCE 24, 03/06/2021
Bennett et Saar auraient promis que les implantations ne seraient pas gelées
Times of Israel, 4 juin 2021
Israël : qui sont les membres de la coalition capable de renverser Netanyahou?
Les centristes du Yesh Atid
RTBF avec Agences, jeudi 03 juin 2021
Décès d’un second blessé des émeutes arabes
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En Israël, la coalition anti-Netanyahu désormais à l’épreuve du Parlement
FRANCE 24, 03/06/2021
La coalition anti-Netanyahu soumis au vote de la Knesset. Alors que le chef de l’opposition israélienne Yaïr Lapid a réussi à arracher in extremis, mercredi 2 juin, un accord politique pour la formation d’un gouvernement d’alliance, cette coalition doit maintenant obtenir la confiance du Parlement lors d’un vote qui devrait se tenir dans les prochains jours.
Le centriste Yaïr Lapid, chef de l’opposition et rival de Benjamin Netanyahu, avait jusqu’à minuit moins une mercredi soir pour signifier au président, Reuven Rivlin, qu’il avait réuni une majorité de 61 députés, sur les 120 au Parlement, et était parvenu à un accord sur un gouvernement de “changement”.
Benjamin Netanyahu, maintenant une attitude de défi, a écrit sur Twitter : “tous les députés élus grâce au soutien de la droite doivent s’opposer à ce dangereux gouvernement de gauche”.
Les tractations ayant conduit à l’accord ont duré plusieurs jours et la nouvelle n’est tombée qu’à 23 h 25 locales mercredi, peu avant l’heure limite : Yaïr Lapid a informé le président qu’il avait “réussi à former un gouvernement”. “Le spectre d’un cinquième scrutin était quelque chose qu’aucun Israélien rationnel ne pouvait espérer”, souligne le Jerusalem Post dans un éditorial paru dans la nuit de mercredi à jeudi, tout en prévenant que, au vu des “idéologies et philosophies disparates (qui composent la coalition), la partie difficile ne fait que commencer”.
“Le gouvernement nouveau-né a le potentiel de réparer la méfiance et l’animosité, guérir les fractures entre les différentes communautés et nous conduire vers un chemin moins chaotique et plus stable”, veut toutefois croire le quotidien israélien. La réunion du Parlement pour le vote de confiance pourrait intervenir la semaine prochaine, à une date encore inconnue.
Ces derniers jours, la presse israélienne a affirmé que le président de la Knesset, Yariv Levin (Likoud), pourrait être tenté de faire traîner de quelques jours supplémentaires l’organisation du vote, espérant dans cet intervalle des défections dans le camp anti-Netanyahu. Car en face Benjamin Netanyahu, son parti de droite, le Likoud, et ses avocats sont à la manœuvre pour tenter d’empêcher qu’un tel accord ait l’approbation de la Knesset.
Si Yaïr Lapid obtient le feu vert du Parlement, il pourrait mettre un terme à plus de deux ans de crise politique en Israël, avec à la clé quatre élections n’ayant pas jusque-là débouché sur un gouvernement stable. Son équipe a diffusé une image de la signature de l’accord de coalition conclu par les chefs de huit partis – deux de gauche, deux de centre, trois de droite et un arabe – et qui pourrait marquer un tournant dans l’histoire politique d’Israël.
La dernière fois qu’un parti arabe israélien avait soutenu – sans toutefois y participer – un gouvernement remonte à 1992 à l’époque du “gouvernement de la paix” de Yitzhak Rabin. Cette fois, la formation arabe islamiste Raam, dirigée par Mansour Abbas, a signé l’accord sans indiquer à ce stade si elle participerait activement au gouvernement.
“Ce gouvernement sera au service de tous les citoyens d’Israël incluant ceux qui n’en sont pas membres, respectera ceux qui s’y opposent, et fera tout ce qui est en son pouvoir pour unir les différentes composantes de la société israélienne”, a assuré Yaïr Lapid au président.
“Je vous félicite, vous et les chefs de partis, pour cet accord de gouvernement. Nous nous attendons à ce que le Parlement se réunisse le plus tôt possible pour ratifier ce gouvernement”, a répondu le président Rivlin. Benny Gantz, le ministre de la Défense et ex-concurrent de Benjamin Netanyahu pour la tête du gouvernement, en route pour Washington où il doit discuter du dossier iranien, a salué de son côté sur Twitter une “nuit de grand espoir”.
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Bennett et Saar auraient promis que les implantations ne seraient pas gelées
Times of Israel, 4 juin 2021
Le président du Conseil de Yesha a dit au ToI que les députés Yamina et de Tikva Hadasha lui avaient assuré que les constructions continueraient normalement dans les implantations
Par JACOB MAGID 4 juin 2021, 13:22
https://fr.timesofisrael.com/bennett-et-saar-auraient-promis-que-les-implantations-ne-seraient-pas-gelees/
Les députés de droite du futur « gouvernement d’unité » ont promis aux chefs d’implantation qu’un gel des constructions au-delà de la ligne verte n’était aucunement d’actualité, a commenté un maire de Cisjordanie, jeudi.
« S’il doit y avoir un gel, alors il n’y aura pas de gouvernement » : Tel a été le message transmis par d’éminents députés des formations Yamina et Tikva Hadasha, a expliqué David Elhayani, à la tête du Conseil régional de la vallée du Jourdain et président de l’organisation-cadre des maires d’implantation, le Conseil de Yesha.
Au cours d’un entretien téléphonique accordé au Times of Israel, Elhayani a expliqué sa décision d’apporter son soutien au gouvernement que le leader de Yamina, Naftali Bennett, et que le dirigeant de Yesh Atid, Yair Lapid, tentent actuellement de rassembler. Ce positionnement le place en marge de presque tous les autres chefs d’implantation qui, pour certains, ont condamné férocement la coalition naissante – qui, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sera incapable de défendre les intérêts du mouvement pro-implantations. D’autres ont préféré ne pas s’exprimer sur le sujet.
« Moi – c’est ce qui me différencie des autres – je ne pense pas que ce gouvernement portera préjudice au mouvement pro-implantations », a dit Elhayani. « [le président de Tikva Hadasha] Gideon Saar, Naftali Bennett et [le leader de Yisrael Beytenu] Avigdor Liberman sont très engagés à droite ».
Les chefs de droite, dans la coalition, ont conclu des accords avec Lapid pour s’assurer qu’en plus d’un non-gel des constructions, l’instance chargée de constructions au sein de la ministère de la Défense continuera à se rencontrer chaque trimestre – ce qui signifie que les constructions en Judée-Samarie ne seront pas interrompues », a dit Elhayani.
Toutefois, dans l’intervalle, ce panel – qui est connu sous le nom de sous-commission de haute planification au sein de la Commission civile – ne s’est pas réuni en presque cinq mois. Lorsque les dirigeants d’implantation ont évoqué le sujet, au début de la semaine, avec le ministre de la Défense Benny Gantz, aucune réponse claire ne leur a été donnée, a noté Elhayani.
Elhayani a indiqué que Gantz – qui devrait conserver son poste de ministre de la Défense dans le nouveau gouvernement – avait semblé suggérer qu’il prendrait lui-même les décisions sur les constructions dans les implantations et qu’il ne laisserait pas la question entre les mains de Bennett ou de Saar.
Certains dirigeants du mouvement pro-implantations ont exprimé leur crainte que Gantz ne mette les constructions en suspens.
« Moi seul prendrai des décisions sur les constructions dans les implantations et moi seul négocierai avec les Américains sur les questions liées à la Judée-Samarie (Cisjordanie) », aurait dit Gantz, selon Elhayani. Gantz, dont le ministère supervise la sous-commission de haute-planification, se trouvait jeudi à Washington pour des entretiens avec des responsables américains – des réunions au cours desquelles le sujet des constructions dans les implantations a probablement été évoqué.
Tandis qu’un accord conclu avec l’administration Trump avait déterminé, de manière informelle, que l’instance du ministère de la Défense se rencontrerait quatre fois par an pour approuver des plans de construction, il s’est parfois passé bien plus de trois mois entre les sessions – en particulier dans des périodes diplomatiquement sensibles, comme cela a été le cas l’année dernière lors de la conclusion de plusieurs accords de normalisation des liens conclus entre Israël et les pays arabes. L’entrée à la Maison Blanche du président Joe Biden semble avoir été un autre moment délicat – et Israël s’est inquiété, dans ce contexte, d’approuver de nouvelles constructions en Cisjordanie qui, selon l’administration du nouveau président américain, rendent plus compliquée la réalisation d’une solution à deux états.
Certains dirigeants du conseil de Yesha ont critiqué avec force la conduite de Gantz et affirmé qu’elle signalait les politiques à venir si le gouvernement Bennett-Lapid était amené à prêter serment.
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Israël : qui sont les membres de la coalition capable de renverser Netanyahou?
RTBF avec Agences
Publié le jeudi 03 juin 2021
Dirigé par Yaïr Lapid, le parti centriste Yesh Atid (“Il y a un futur”) est arrivé en deuxième place aux législatives de mars après le parti de droite Likoud de Benjamin Netanyahu.
Yesh Atid, créé en 2012, prône une vision libérale de l’économie et une séparation entre la religion et l’Etat, et se pose en défenseur de la classe moyenne.
Il a fait de la lutte contre la corruption son leitmotiv, reprochant notamment à Benyamin Netanyahu son inculpation pour corruption.
Sur la question palestinienne, Yesh Atid est en faveur de la création d’un Etat palestinien au côté d’Israël mais dans le cadre d’un accord permettant de conserver certains blocs de colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les sociaux-libéraux du Kahol Lavan
Le parti Kahol Lavan (“Bleu-Blanc”, les couleurs du drapeau israélien) a été créé par Benny Gantz, ministre israélien de la défense, en 2019 dans le but assumé de chasser du pouvoir Benyamin Netanyahu.
Coalition arrivée au coude-à-coude avec le Likoud lors des législatives en 2019 et en 2020, Benny Gantz avait finalement rejoint Netanyahu dans le cadre d’un gouvernement d’union, une alliance considérée comme une “trahison” par certains comme Yair Lapid, qui ont claqué la porte.
“Bleu-Blanc”, parti penchant vers la droite, défend les colonies dans la vallée du Jourdain et certains blocs d’implantation en Cisjordanie, mais est en faveur de négociations avec les Palestiniens.
Benny Gantz, qui a une longue carrière militaire derrière lui, incarne une vision sécuritaire plus musclée que celle de YairLapid, mais leurs programmes sont semblables.
Les libéraux-conservateurs de Yamina
5 images Naftali Bennett, chef du parti Yamina (Droite), arrive à la résidence du président israélien à Jérusalem le 5 mai 2021. © OREN BEN HAKOON – AFP
D’abord coalition de micro-partis de droite nationaliste, Yamina est depuis 2020 le parti de la droite radicale menée par Naftali Bennett, homme d’affaire de 49 ans ayant fait fortune dans la tech.
Cette formation prône à la fois un ultra-libéralisme économique, une ligne dure face à l’Iran ou encore l’annexion de près des deux tiers de la Cisjordanie.
Longtemps, Naftali Bennett avait joué sur deux tableaux et laissé planer le doute sur son intention de porter, ou pas, le coup final à Benjamin Netanyahu, au pouvoir pendant 15 ans.
Son ralliement au bloc anti-Netanyahu, une alliance détonante qui va de la gauche à son parti de droite en passant par le soutien de députés arabes, a été négocié au prix fort: pas moins que le poste de chef de gouvernement en premier qui sera repris ensuite par Yaïr Lapid, le chef de l’opposition qui est parvenu à obtenir un accord des partis pour une telle coalition.
Les libéraux de Nouvel espoir
Tikva Hadasha, “Nouvel espoir”, a été fondé en décembre 2020 par Gideon Saar, un ancien ténor du Likoud et autrefois proche de M. Netanyahu.
Il a été rejoint par des députés du Likoud et par d’anciens poids lourds du parti comme Benny Begin, fils de l’ancien Premier ministre Menahem Begin.
Soutenu par des religieux et des laïcs, il défend une économie libérale, une réforme du système politique (limitation des mandats, décentralisation) et s’oppose à la création d’un État palestinien.
Le parti conservateur arabe, Raam
Le parti arabe israélien Raam dirigé par l’islamiste Mansour Abbas a formalisé ce mercredi soir son appui au projet de coalition anti-Netanyahu.
Ralliement de dernière minute à la portée historique, la dernière fois qu’un parti arabe israélien avait soutenu -sans toutefois y participer- un gouvernement remonte à 1992 à l’époque du “gouvernement de la paix” de Yitzhak Rabin.
Le parti islamiste Raam défend les intérêts de la communauté arabe israélienne, qui représente 20% de la population d’Israël et se dit victime de discrimination vis-à-vis de la majorité juive.
Il avait brisé un tabou en se disant “prêt” à travailler avec Benjamin Netanyahu afin d’aider sa communauté, et notamment lutter contre la violence.
Le parti travailliste Avoda
Héritier du Mapaï de David Ben Gourion, fondateur de l’Etat d’Israël en 1948, le parti travailliste Avoda s’est écroulé ces dernières années (trois sièges en 2020). Mais, il a enregistré un meilleur score aux élections de mars, récoltant 7 sièges sous la direction de Merav Michaeli.
Elle a insufflé un nouvel élan au parti, qui défend l’égalité des sexes, le pluralisme et aborde des questions liées au changement climatique, généralement peu traitées par les partis israéliens.
Cette formation de gauche est opposée à la privatisation et appelle à l’augmentation d’un salaire minimum. Elle est pour la création d’un Etat palestinien mais pour le rattachement de certains blocs de colonies à Israël.
Les progressistes de gauche de Meretz
Fondé en 1992 par l’union de trois partis de gauche dissidents du parti travailliste, Meretz est aujourd’hui dirigé par l’ancien journaliste Nitzan Horowitz.
Son programme politique est proche de celui d’Avoda, avec un accent encore plus prononcé sur l’environnement et les droits de la communauté LGBT+.
Meretz soutient le gel de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens, une solution à deux Etats et des échanges de territoires dans le cadre d’un accord.
Les sécularistes de droite d’Israël Beiteinou
Fondé en 1999 par Avigdor Lieberman, ancien directeur de cabinet de Netanyahu, Israël Beiteinou est un parti de droite nationaliste.
Littéralement “Israël notre maison”, le parti a d’abord capitalisé sur le vote du million d’immigrants de l’ex-URSS mais a considérablement élargi sa base depuis aux électeurs nationalistes laïcs.
La formation défend les droits des nouveaux immigrants juifs. Il a fait de son cheval de bataille la laïcité, combattant les avantages accordés aux ultra-orthodoxes.
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