Accord avec les Emirats arabes unis : Ehoud Yaari explique la victoire de la « Doctrine Netanyahou »
Shraga Blum LPHinfo.com, août 14, 2020 La déception et la colère son palpables et compréhensibles à droite et particulièrement en Judée-Samarie, où l’on a le sentiment d’avoir été floué une fois de plus par des promesses non tenues du Premier ministre Binyamin Netanyahou. Ce sentiment est d’autant plus fort que l’on réalise que durant des mois, le discours officiel – tant israélien qu’américain – parlait d’une souveraineté qui était sur le pas de la porte alors qu’en coulisses se préparait un accord – historique certes – mais qui la reportait aux calendes grecques.Parmi les innombrables analyses qui paraissent depuis l’annonce de cet accord, si l’on fait abstraction des cris de victoire et de joie des adversaires de l’extension de la souveraineté, il y en a une qui mérite l’attention car elle prend en compte la politique diplomatique suivie par Binyamin Netanyahou depuis des années qui s’avère beaucoup plus constante et intelligente qu’il n’y paraît, notamment sur le long terme, et surtout gagnante. Elle est exposée par Ehoud Yaari, spécialiste du Moyen-Orient de la chaîne Hadashot 12.Après avoir relevé le caractère historique de l’accord signé entre Israël et les Emirats Arabes Unis, Ehoud Yaari jette un regard rationnel et global sur la politique menée par Binyamin Netanyahou sur le plan international et qu’il appelle la « Doctrine Netanyahou » même si le Premier ministre ne l’a jamais ouvertement exposée : contourner stratégiquement la question « palestinienne » pour la faire lentement disparaître des priorités de l’ordre du jour.En ayant fait d’Israël une puissance dans bien des domaines et dont l’aide précieuse est recherchée, Binyamin Netanyahou est en train de réussir un pari gagnant : se rapprocher des pays arabes et créer des alliances en marginalisant de plus en plus l’Autorité Palestinienne. Les réactions affolées à Ramallah et à Gaza en sont une preuve : pour les pays du Golfe et d’autres pays musulmans, les relations avec Israël passent désormais avant la question « palestinienne » dont ils n’ont jamais récolté le moindre fruit et qui est ressentie de plus en plus comme . un boulet. Avec la menace iranienne d’un côté et l’aide précieuse qu’Israël peut leur apporter dans les domaines diplomatique (relations avec Washington), économique, technologique et scientifique de l’autre, certains dirigeants arabes ont vite fait leur calcul.Ehoud Yaari explique : « Selon la vision que Binyamin Netanyahou tient depuis toujours, Israël devait devenir une puissance diplomatique mondiale afin de se rapprocher ensuite de pays arabes et musulmans et retirer à l’Autorité Palestinienne son droit de veto sur les relations entre Israël et les pays arabes ». Et c’est ce que réussit à faire Binyamin Netanyahou.Comme l’a relevé le Premier ministre dans sa conférence de presse, l’axiome intouchable qui prévalait jusqu’à présent – et qui prévaut encore à gauche ainsi qu’à Paris, Bruxelles ou chez les démocrates américains- selon lequel seul un accord avec les « Palestiniens » ouvrira à Israël les portes du monde arabe, a été battu en brèche.Pour Ehoud Yaari, cette « Doctrine Netanyahou », qu’il partage par ailleurs entièrement, se base sur le fait que les « Palestiniens », quels que soient leurs dirigeants, n’accepteront jamais de faire les concessions nécessaires en vue d’un accord avec Israël. Il est donc vain de s’investir avec obstination dans ce dossier. C’était vrai lors des Accords d’Oslo et ça l’est encore aujourd’hui. Le journaliste note d’ailleurs avec ironie que les « Palestiniens » avec lesquels il discute sont d’accord avec cette analyse alors que certains milieux politiques en Israël veulent encore croire que c’est faux… Ehoud Yaari conclut en notant cette donnée stratégique importante : Abou Mazen et l’Autorité Palestinienne sont dans une situation de frustration totale car ils se rendent compte qu’ils ne fixent plus l’ordre du jour, qu’ils n’ont plus le pouvoir de nuisance qu’avait Yasser Arafat et que leur avis ne compte plus comme auparavant auprès des dirigeants arabes qui veulent se rapprocher d’Israël. Et ceci, comme l’a dit le Premier ministre dans son intervention, parce qu’Israël est en position de force, et qu’au Moyen-Orient plus que partout ailleurs, on respecte les forts.Le journaliste Tsvi Yehezkeli, le pendant d’Ehoud Yaari sur la chaîne Hadashot 13 est plus cinglant encore : « Cet accord est une lourde défaite pour les Palestiniens. Ils ont carrément jetés au bord de la route. La majorité du monde arabe veut suivre l’exemple des Emirats »Si Binyamin Netanyahou, malgré ses revirements et ses promesse non tenues, parvient à marginaliser la « question palestinienne », il aura réussi à opérer avec méthode, clairvoyance et patience une mutation stratégique fondamentale pour l’avenir de l’Etat d’Israël : détricoter l’une des causes les plus factices de l’Histoire, celle d’un peuple inventé dans le seul but de faire disparaître l’Etat d’Israël.Et ce jour là, l’application de la souveraineté israélienne sur le berceau de peuple juif deviendra une chose bien plus aisée.Source Primaire Lien
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Le plan de paix de Trump pourrait ne pas être modifié même en cas d’un nouveau président suite aux élections américaines
Infos-Israel.news 19/08/2020
L’administration américaine examine la possibilité de publier un document qui engagerait les futurs gouvernements dans le plan de paix du président Donald Trump, a appris Israël Hayom.
L’idée a été présentée aux hauts fonctionnaires de la Maison Blanche et elle est en discussion. À ce stade, on ne sait toujours pas comment les accords entre Israël et les États-Unis sur le plan Trump seraient rendus contraignants. Une possibilité serait d’émettre un mémorandum d’accord qui indiquerait que le plan Trump est la seule solution au conflit israélo-palestinien. Une autre option serait de publier un document contraignant dans le style de la lettre Bush, qui promettait que les blocs des localités de Judée et de Samarie ne seraient jamais évacués.
L’administration attache une grande importance à ce que le plan de paix Trump reste actif et applicable, même si une nouvelle administration est élue en novembre. Les discussions sur le libellé de l’annonce concernant la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis ont inclu des efforts considérables pour persuader toutes les parties d’adopter le plan Trump comme contraignant.
Israël a également un grand intérêt à maintenir le plan sur la table. Beaucoup en Israël considèrent le plan Trump comme la meilleure option jamais présentée par une administration américaine. Les partenaires de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Benny Gantz et le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, ainsi que le chef de l’opposition Yair Lapid, ont tous exprimé leur soutien.
Jusqu’à présent, le soutien a été verbal. L’intérêt des États-Unis et d’Israël à rendre le plan contraignant pour l’avenir a incité les deux parties à prendre position par écrit.
Ce ne serait pas la première fois que les États-Unis prendraient une telle mesure. En 1975, le président Gerald Ford a écrit au Premier ministre Yitzhak Rabin et lui a dit que les États-Unis envisageraient sérieusement de maintenir Israël sur les hauteurs du Golan. Le président George W. Bush a déclaré dans une lettre au Premier ministre Ariel Sharon que les États-Unis reconnaissaient les changements démographiques en Judée et en Samarie et que les blocs des implantations resteraient en place. Malgré l’importance de ces documents, ils ne sauraient obliger les futures administrations.
Jérusalem et Washington conviennent qu’il n’y a aucun engagement contraignant en place pour le Moyen-Orient autre que la déclaration conjointe des dirigeants d’Israël, des Émirats arabes unis et des États-Unis sur les relations israélo-émiraties. Le conseiller de Netanyahu, Aaron Klein, a déclaré à Israel Hayom qu’ « il n’y a pas d’autre engagement ni d’autres documents. Pas sur la souveraineté ou toute autre question ».
Dans une interview exclusive, Klein a rejeté l’affirmation selon laquelle il y avait un « accord » pour annuler les plans d’Israël d’appliquer la souveraineté à la vallée du Jourdain et aux localités de Judée Samarie en échange de la paix avec les Emiratis.
« L’administration a demandé à deux reprises à Israël de reporter sa souveraineté. La première fois, c’était juste après la cérémonie de janvier, et la deuxième fois, récemment. Compte tenu de cette dynamique, le Premier ministre a décidé d’accepter la demande [ Mais il n’y avait pas d’accord pour renoncer à la souveraineté en échange d’un accord de paix. C’étaient deux choses distinctes », a-t-il dit.
Klein, 40 ans, travaille avec Netanyahu depuis moins d’un an et est connu comme un conseiller «fantôme», ce qui signifie qu’il a peu de contacts avec les autres membres du gouvernement. Selon certains rapports, il est très proche de Netanyahu. S’adressant à Israel Hayom, Klein a déclaré que l’accord avec les Emirats « place Israël dans une nouvelle ère. Netanyahu a prouvé que la gauche avait tort. Alors que d’autres politiciens israéliens soutenaient l’accord nucléaire iranien, Netanyahu était parfois le seul au monde à prendre un position contre lui et contre l’Iran. C’est l’une des choses qui a aidé l’accord [avec les Emirats] à avancer. «
Klein dit que beaucoup de gens pensaient que la seule façon qu’Israël ferait la paix avec les pays arabes serait de parvenir à un accord avec les Palestiniens.
«Depuis 2002, les gens disent que seul le plan de paix arabe, qui comprenait un retrait israélien aux frontières de 1967 et a attiré beaucoup d’attention, est la seule formule de paix. En revanche, Netanyahu a fait valoir que nous pourrions normaliser avec les pays arabes. et ils poussaient les Palestiniens à abandonner leur objectif de détruire Israël. C’est ce qui s’est passé. Maintenant, Israël et les Émirats arabes unis font la paix, et c’est un changement de paradigme. Il faudra quelques semaines, voire des mois, pour que les gens comprennent ce changement de mentalité au Moyen-Orient. C’est la doctrine Netanyahu », dit Klein.
Q: Israël appliquera-t-il la souveraineté, ou est-ce juste un discours ?
« La souveraineté est actuellement hors de la table, parce que l’administration américaine a demandé qu’elle soit reportée temporairement. A quiconque attaque Netanyahu pour ne pas aller de l’avant avec la souveraineté, je dis qu’il serait irresponsable de sa part de faire une telle démarche sans le soutien américain. – Je vous rappelle que Netanyahu est celui qui a évoqué l’idée d’appliquer la souveraineté. Il a également changé de paradigme à ce sujet, car avant cela, on parlait de retrait, et maintenant les gens parlent de souveraineté et de règlement. «
Q: Si Trump remporte les élections, Israël déclarera-t-il sa souveraineté ?
« Nous devons regarder cela dans une perspective large. Nous attendons depuis 1967 et tout le monde comprend que le report est temporaire. Le Premier ministre continuera à y travailler, et le président Trump a déjà prouvé qu’il est le meilleur ami d’Israël. ». Ainsi, Israël travaillera avec les États-Unis, et cela sera évoqué au bon moment. »
Q: Quels sont les prochains pays ?
« J’espère que les Emirats ne sont que le début, et nous verrons plus de pays arabes emboîter le pas. C’est le plan dont le Premier ministre a parlé à maintes reprises. Après des années où les Palestiniens ont refusé tout ce qui leur est proposé, il a parlé à propos de sa conviction que le monde arabe viendrait à la table pour faire la paix en échange de la paix, une paix basée sur l’intérêt mutuel et non sur une paix de retraite. «
En préférant la normalisation avec le monde arabe et en renonçant temporairement à « l’annexion de territoires », Nétanyahou a gagné une double victoire : diplomatique et politique. Il prouve que les intérêts stratégiques et économiques de l’Etat d’Israel et l’ardent désir d’aboutir à une paix sincère avec les Arabes sont prioritaires et prévalent sur les questions de politique intérieure et ses problèmes personnels.
Il renforce ses relations avec l’administration Trump mais en même temps obtient un soutien important de la part des Démocrates, une centaine de jours seulement avant les élections présidentielles.
Il écarte également les critiques de la part des Européens et de sa propre opposition, et il consolide ses relations avec les leaders arabes modérés en ouvrant la voie à une normalisation vaste et prospère.
Dans ce contexte, la realpolitik a gagné des points devant le refus systématique des Palestiniens et du front du refus arabo-musulman de reconnaître de facto et de jure l’existence d’un Etat Juif au sein du monde arabe.
Certes, le problème palestinien est toujours sans solution adéquate mais il n’est plus une priorité absolue et au cœur du conflit. Désormais, il ne dépendra plus d’un retrait préalable des Territoires et un retour forcé aux lignes d’armistice de 1949.
Mahmoud Abbas se trouve dans l’obligation de renoncer à certaines revendications et à faire des compromis s’il souhaite vraiment coexister en paix avec les Israéliens. Quant au Hamas, aucun changement n’est prévu pour l’heure. Il poursuivra probablement ses hostilités et le devoir du gouvernement de mettre un terme à cette situation intenable.
Dorénavant, la solution du problème se fera dans le cadre d’un accord régional avec le monde arabe selon la solide formule élaborée à la fameuse Conférence de Madrid et non dans le cadre fragile des Accords d’Oslo.
La normalisation avec les Emirats arabes unis approuve en réalité le « plan du siècle » économique du président Trump rejeté bêtement par Mahmoud Abbas et le Hamas.
Ce nouveau réchauffement avec les pays arabes au détriment des Palestiniens est sans doute un échec cuisant du paradigme d’Abbas, mais aussi un désaveu de la politique européenne et particulièrement celle de la France. Il confirme une fois de plus que seule la puissante Amérique et non la France est capable de jouer un rôle d’influence dans la région et servir d’intermédiaire entre Israël et le monde arabe.
Hier, les pays de la Ligue arabe avaient coupé leurs relations diplomatiques avec le Caire à l’exception du sultanat d’Oman, car l’Egypte d’Anouar el Sadat avait osé signé un accord de paix avec l’Etat Juif.
Aujourd’hui, plusieurs pays arabes et en tête l’Egypte du Maréchal Sissi applaudissent la normalisation avec l’Etat d’Israël.
Au-delà des relations bilatérales avec les Emirats arabes unis, une présence israélienne dans le golfe persique apporte à Israël un avantage stratégique considérable et sans précédent face à l’Iran qui demeure notre ennemi numéro un.
Enfin, une note personnelle, j’ai eu le privilège d’ouvrir une première ambassade israélienne en Mauritanie dans le Sahara occidental. C’était le troisième pays arabe après l’Egypte et la Jordanie à normaliser ses relations avec l’Etat Juif. Les tractations préliminaires et secrètes que j’ai eues avec le président mauritanien Sid’Ahmed Taya étaient difficiles et délicates sur tous les plans et ma mission n’était pas une partie de plaisir. Toutefois, j’étais convaincu qu’elle n’était pas impossible. (Voir mon propre témoignage)
En conclusion, malgré toutes les contraintes et en dépit de la fragilité des relations israéliennes avec les pays arabes nous devrions toujours poursuivre le chemin de la paix avec le monde arabe. Parallèlement, ne jamais renoncer à nos revendications sécuritaires légitimes et à notre héritage trimillénaire.
Téhéran a de son côté célébré “la lourde défaite” des Etats-Unis au Conseil de sécurité
L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, a qualifié le vote de l’ONU de “disgrâce”, suite au rejet vendredi par le Conseil de sécurité de la résolution américaine appelant à prolonger l’embargo sur les ventes d’armes contre l’Iran.
Une escadrille germano-israélienne a survolé la base de Fürstenfeldbruck, près de Munich, là où s’était dénouée dans le sang, en 1972, la prise en otages d’athlètes israéliens
L’armée de l’air israélienne a entamé des exercices en Allemagne, une première placée sous le signe de la mémoire avec des commémorations de la Shoah et de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich en 1972.
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