Citation de la semaine:
Il faut estimer comme un bien le moindre mal.
Nicolas Machiavel, Le Prince?!
ANALYSE | Conflit russo-ukrainien: le dilemme cornélien d’Israël
Daniel Haïk
i24NEWS, 27 janvier 2022
Israël, seul pays qui a servi de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, dit que la Russie n’envahira pas l’Ukraine – pour l’instant
Israel 24/7, 3 février 2022La crise Ukraine-Russie suscite une réflexion israélienne approfondie
Actualité
ANALYSE | Conflit russo-ukrainien: le dilemme cornélien d’Israël
Daniel Haïk
i24NEWS, 27 janvier 2022,
Depuis le début du conflit russo-ukrainien en 2014, Israël évite soigneusement de fâcher les parties adverses
Il y a deux ans jour pour jour, le 27 janvier 2020, plus de 40 chefs d’Etat s’étaient réunis à Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem, pour marquer le 75e anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp d’extermination d’Auschwitz. L’invité d’honneur de la cérémonie était le président russe Vladimir Poutine, et le grand absent, le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce dernier s’était pourtant bien rendu dans la capitale israélienne pour l’occasion, mais en comprenant que les organisateurs – en l’occurrence le millionnaire Moché Kantor – allaient couvrir d’honneur Poutine, il avait préféré rebrousser chemin et rentrer à Kiev !
C’est dire si même Israël avait été, à l’époque, le théâtre de ce conflit russo-ukrainien qui prend aujourd’hui des proportions dramatiques…
Ménager la chèvre et le chou
Les dirigeants israéliens se seraient bien passés de cette “exportation”. Depuis ces dernières années, l’Etat hébreu entretient en effet d’excellentes relations tant avec la Russie qu’avec l’Ukraine. L’ancien Premier ministre Netanyahou avait su user de son talent diplomatique pour nouer des relations de proximité avec le maître du Kremlin, en particulier autour de la coordination sécuritaire entre Tsahal et l’armée russe dans les turbulences du ciel syrien. Poutine, de son côté, semblait apprécier Netanyahou au point d’en avoir fait son invité d’honneur lors des cérémonies de l’armistice du 9 mai en 2018. Source original
Israël, seul pays qui a servi de médiateur entre la Russie et l’Ukraine, dit que la Russie n’envahira pas l’Ukraine – pour l’instant
Israel 24/7, 3 février 2022Israël ne pense pas qu’il y aura une confrontation violente entre la Russie et l’Ukraine de sitôt, a déclaré au média de gauche américain Axios le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid.La nouvelle est importante, car Joe Biden a encouragé des acteurs hostiles à monter le ton, et menacé le statu quo mondial : la Chine avec Taïwan, la Corée du Nord qui a repris ses tirs balistiques, l’Iran bien-sûr, Poutine avec l’Ukraine, les Houtis contre les pays du Golfe, et les tensions montent passablement entre le Pakistan et l’Inde.Pendant la présidence Trump, qui s’est débarrassé de l’Etat islamique en moins de temps qu’il l’avait promis, et a immédiatement réagi lorsqu’Assad a une fois encore utilisé l’arme chimique, a mis au pas les Chinois avec des sanctions douanières inédites, et a totalement neutralisé Kim, le dictateur nord-coréen, les régimes totalitaires ne la ramenaient pas et respectaient l’ordre des choses : le gendarme du monde, qu’on l’aime ou pas, c’est les USA.Dans ce contexte, un journaliste israélien rapporte que les responsables israéliens ne croient pas que la Russie ira de l’avant avec une invasion.
Source Original
La crise Ukraine-Russie suscite une réflexion israélienne approfondie
Si la situation entre la Russie, les États-Unis et l’Occident s’aggrave, Israël pourrait ne pas être en mesure de poursuivre sa politique unique : une alliance avec l’Occident, tout en évitant une confrontation avec le Kremlin.
Jérusalem doit d’ores et déjà décider dans quels domaines coopérer avec Moscou et ceux qu’il faut éviter.▪ ▪ ▪
Depuis fin octobre 2021, la Russie accumule de nombreuses forces militaires dans la partie ouest du pays, près de la frontière ukrainienne. La puissance militaire sans précédent qu’il a concentrée dans la région pourrait lui permettre d’occuper l’est de l’Ukraine (dont le territoire est le deuxième d’Europe, après la Russie).
Moscou a présenté une série de demandes publiques à l’Occident, en se concentrant sur la conclusion d’accords juridiquement contraignants pour arrêter l’expansion de l’OTAN, le non-déploiement de systèmes d’armes qui menacent la sécurité de la Russie dans les pays voisins de la Russie, qu’ils soient ou non membres de l’OTAN, et à établir des mesures de confiance – Suppression des exercices de la frontière russe, détermination des distances de sécurité entre navires et aéronefs dans les zones maritimes de la Baltique et en Mer Noire ,et reprise du dialogue de sécurité entre la Russie, les États-Unis et l’OTAN.
Dans le même temps, la Russie demande l’approbation de l’exploitation du gazoduc controversé Nordstream-2, qui devrait accroître la dépendance de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie en particulier, et de l’Europe en général.
Moscou exige également que les États-Unis réhabilitent les voies diplomatiques du discours après la fermeture de tous les consulats mutuels ces dernières années et la réduction du personnel diplomatique dans les deux capitales, ce qui rend encore plus difficile la délivrance de visas. Des négociations sont en cours entre Moscou et Washington sur le contrôle des armes nucléaires et la cybersécurité.
Actualité
La Maison Blanche : Biden se rendra en Israël plus tard cette année
La Maison Blanche a annoncé ce lundi que le président américain Joe Biden avait accepté l’invitation du Premier ministre Naftali Bennett à se rendre en Israël et qu’il devrait se rendre « plus tard cette année ».
JUDAH ARI GROSS
Times of Israel, 3 February 2022
Manama, Bahreïn – Le ministre de la Défense Benny Gantz a signé un protocole d’accord avec son homologue bahreïni ce jeudi, formalisant la relation de sécurité entre les deux pays, un an et demi après que cet État du Golfe a normalisé ses relations avec Israël.
Israël : la toute première femme Procureure générale
Le gouvernement israélien a approuvé lundi à l’unanimité la nomination de Gali Baharav-Miara au poste de Procureure générale, faisant d’elle la première femme à occuper ce poste.
Communiqué: Israël, entre l’enclume ukrainienne et le marteau russe.
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