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Communiqué: 30 novembre : Commémoration de l’expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran »30 novembre (10 Decembre, 2021)

Citation de la semaine:

La réalité ne peut être passée sous silencesauf moyennant un prix à payer; et plus on persiste à la passer sous silenceplus le prix à payer devient élevéet terrible.

Aldous Huxley – Les portes de la perception (1954)


 

30 novembre: Journée des réfugiés juifs du monde arabe

Réfugiés juifs du monde arabe : Que célèbre-t-on en ce jour du souvenir ?

«Juifs en pays arabes. Le grand déracinement 1850-1975», de Georges Bensoussan

Aperçu de l’actualité: 


30 novembre: Journée des réfugiés juifs du monde arabe

Le président Yitzhak Herzog a accueilli la cérémonie d’État marquant le jour du départ et de l’exil des Juifs des pays arabes et iranien de leurs pays d’origine.

Le président a partagé son histoire personnelle : « Ma mère Ora Herzog et ma tante Susie Even, nées dans la famille Chéatgourara, qui vivaient à Ismailia et au Caire, se sont assurées de me raconter leur histoire – comment elles ont fui l’Égypte pendant la nuit après les terribles émeutes qui ont commencé à suivre la résolution de l’ONU du 29 novembre. Elle se considérait comme l’une des 850 000 hommes et femmes, des nouveau-nés aux personnes âgées, qui se sont retrouvés jetés hors de leurs maisons, expulsés de leur patrie et transformés en réfugiés sans ressources. Une histoire émouvante sur la haine effrénée, le racisme et l’incitation.

Il a fallu attendre 2014 pour que la Knesset adopte une loi fixant au 30 novembre de chaque année la commémoration de l’expulsion et de l’exode des Juifs des pays arabes.

Cette date, non choisie au hasard, correspond aux émeutes anti-juives qui ont éclaté à Aden au Yémen au lendemain du vote de l’ONU sur la partition de la Palestine mandataire.

Les autorités israéliennes s’activent d’ailleurs en coulisse pour réparer une blessure historique: restituer les biens des Juifs originaires des pays arabes.

D’après un rapport universitaire, la somme des biens saisis avoisinerait les 20 milliards de dollars. L’histoire de cette destruction de dizaines de communautés juives en terres d’Islam n’a quasiment pas été racontée, ni écrite, ni analysée.

Avant la création de l’Etat d’Israël, près de 900.000 Juifs vivent sur les terres musulmanes d’Egypte, d’Irak, du Yemen, d’Algérie, du Maroc, de Tunisie ou de Libye. Une présence millénaire qui s’achève avec la montée du nationalisme arabe depuis les années 30.

Expulsés, poussés au départ, légalement discriminés, spoliés, les Juifs des pays arabes ont, pour 600 000 d’entre eux, trouvé refuge en Israël et, pour 300 000 environ, en Europe de l’Ouest, notamment en France et en Amérique du Nord.

Source Originale

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Réfugiés juifs du monde arabe : Que célèbre-t-on en ce jour du souvenir ?

En règle générale, les Etats instituent des « journées du souvenir » pour entretenir et raviver cycliquement la mémoire collective d’une nation. En revivant chaque année, dans le cadre d’une cérémonie solennelle, les souffrances ou les joies passées, la collectivité ravive le sentiment et le sens de l’appartenance de ses membres à une commune destinée.

C’est justement la question de la définition du sens de l’événement commémoré et de la commune destinée qu’il évoque à cette occasion que je voudrais poser à l’occasion de ce yom letsyoune que les lois de 2010 et 2014 instituent. Célébrons déjà le fait que cette loi existe! Elle fait en effet progresser de façon puissante la réflexion sur cet évenement, après plus de 50 ans d’amnésie collective ou de silence.

Ce silence, la modestie de nos parents vis à vis de leur propre vécu, le manque de reconnaissance publique sur la scène juive comme sur la scène internationale ont permis qu’un récit fallacieux de cette histoire encore à écrire puisse être produit par nos ennemis mais aussi au sein du monde juif, voire au sein de l’opinion israélienne et même parmi les descendants de ceux qui ont connu ce drame, pour ne pas parler de certains milieux réputés académiques. C’est pourquoi ces lois sont importantes.

L’objet du souvenir

La formulation de l’enjeu du souvenir est importante. Remarquons, dès le départ, que ce jour n’est pas défini par la catégorie de « Jour du souvenir/Yom Zikaron) mais sous un terme qui désigne une moindre importance. Tsyoune pourrait être traduit par « marquage », « indication »: « Jour pour marquer… » si une telle catégorie du souvenir existait. Cette gradation n’est pas dénue-ée de sens comme on le verra. L’événement commémoré est, par ailleurs, défini par la loi d’une double façon: « sortie » (yetsia) et « expulsion » (geroush).

Ce partage est crédible, et je l’ai défendu moi-même dans un ouvrage il y a quelques années , sauf que la notion de « sortie » suppose un choix volontaire , là où il faudrait parler d ‘ »exclusion », hadara, pour désigner un processus d’exclusion sociale, politique et économique des Juifs, les poussant nécessairement au départ. La disparition quasi totale d’une population juive dans les pays arabes contemporains est en effet l’indice d’une rupture sous le coup de la violence.

Toutefois, ces deux termes n’expriment pas l’état de fait qui s’est alors installé. Nous n’avons pas encore de mot pour désigner l’éradication de communautés juives millénaires dans 10 pays, un terme qui désignera ce que l’histoire retiendra de cet événement.  » Destruction du judaïsme sépharade/ Heres yahadut sfarad »?

Représentations de la population concernée

Deux problèmes se posent, à ce propos, dans le formulé de la loi de la knesset. La définition de la population qui a vécu cette épreuve reste problématique: « Juifs des pays arabes et d’Iran »: dès le départ, on observe que cette distinction n’a pas de sens sous le jour de l’islam, que partagent ces pays et qui permet de ne pas oublier un pays dans cette nomenclature, un pays qui n’est ni perse, ni arabe mais aussi musulman: la Turquie.

Il faut en effet inclure le judaïsme turc dans cette population. Les pogroms de Thrace en 1934, la création de bataillons de travail forcé imposé aux conscrits non musulmans de 27 à 40 ans en 1941 et la loi discriminatoire sur l’imposition du capital de 1942, qui réduisit les Juifs qui ne purent payer à la misère et aux travaux forcés, furent autant de persécutions qui donnèrent le signal du départ pour un grand nombre de Juifs en 1948-1949.

C’est aujourd’hui que cette référence à l’islam devient plausible au vu du sort tragique que connaissent les chrétiens dans tout le monde islamique, du Pakistan au Mali en passant par l’Irak et la Syrie sans oublier les territoires sous autorité palestinienne. Le drame des Juifs, que tout le monde a oublié, et que personne ne soupçonne même plus, annonçait ce développement dramatique. Et il n’a rien à voir avec la création d’Israël.

Cette question de l’identification de la population concernée dépasse de beaucoup la portée de cette loi : elle a à voir avec la définition de l’identité juive et israélienne. En disant « Juifs des pays arabes et d’Iran », la loi définit en effet cette population par un référent externe à sa condition (arabe et Iran) et par l’oppression dont elle a été victime. Elle ne la définit pas comme un ensemble réel – ce que fut le peuple juif dans la conscience de l’ »exil », la galout.

Cet ensemble a subi, certes, dans dix Etats différents, les mêmes avanies de l’histoire mais cette souffrance n’est pas à l’origine de son existence et de son identité. Les Juifs de ces pays avaient aussi conscience de leur destin commun, autant culturellement que politiquement.

Source Original

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«Juifs en pays arabes. Le grand déracinement 1850-1975», de Georges Bensoussan
Pourquoi n’y a-t-il plus de Juifs ou presque dans les pays arabes? Georges Bensoussan retrace, dans un livre mémorable, cet exode qui selon lui n’est pas dû au conflit israélo-palestinien mais aux forces longues, profondes et implacables de l’histoire

John E. Jackson

Publié vendredi 22 juin 2012 à 19:50

Genre: HISTOIRE

Qui ? Georges Bensoussan

Titre: Juifs en pays arabes. Le grand déracinement, 1850-1975

Chez qui ? Tallandier, 966 p.

Il n’y a presque plus de Juifs dans les pays arabes de nos jours. La faute au conflit israélo-palestinien? Non pas. C’est une bien plus longue histoire, même si c’est effectivement après 1945 que l’exode des Juifs devient massif. Après avoir lu Bensoussan, on comprend que cette histoire est avant tout celle d’une misère humaine, que la colonisation européenne puis les guerres mondiales et la décolonisation n’ont fait qu’exacerber.

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Le judaïsme est né en Orient. Les enfants d’Ismaël ont le même grand-père – Abraham – que les enfants d’Israël. Pendant très longtemps, l’immense majorité des Juifs ont habité en terres arabes. La cohabitation entre «cousins» fut millénaire. Elle connut, dès le départ, des tensions mais aussi des réussites dont la plus célèbre est celle de l’Andalousie médiévale. Ce qu’on oublie souvent de nos jours, c’est que les deux peuples vivaient côte à côte depuis des millénaires avant même la naissance de Mahomet. Les Croisades puis l’expulsion des Juifs d’Espagne, en 1492, vont rendre cette cohabitation de plus en plus difficile.

L’objet de l’ouvrage monumental de Georges Bensoussan n’est pas celui-là. La période qu’il envisage avant tout est celle qui va de la moitié du XIXe siècle à 1975, date à laquelle on peut dire que les derniers Juifs sont partis. Focalisant son attention sur cinq pays – le Maroc, la Libye, l’Egypte, le Yémen et l’Irak –, il retrace avec une masse considérable de détails la condition de cette cohabitation où bien entendu les Juifs n’ont jamais pu jouer d’autre rôle que celui du partenaire minoritaire, parfois toléré, le plus souvent haï.

Source Originale


Aperçu de l’actualité: 

D’anciens artefacts hasmonéens découverts à Jérusalem-Est à la fin de la fête juive de Hanoucca

i24NEWS, 05 décembre 2021

D’anciens artefacts archéologiques vieux de plusieurs milliers d’années, dont une pièce de monnaie de l’ère hasmonéenne, ont été découverts par la police à Jérusalem-Est dimanche, dernier jour de la fête juive de Hanoucca, Jérusalem Post.

 


USA: un arbre provenant d’un camp de concentration nazi planté en plein cœur de New York

i24NEWS, 06 décembre 2021,

Un arbre provenant d’un camp de concentration nazi a été planté à New York aux abords du musée du patrimoine juif, lors d’une cérémonie qui s’est tenue le 2 décembre.


Malgré son statut de ville la plus chère au monde,Tel Aviv attire beaucoup d’olim

AFP,
Times of Israel, 5 décembre 2021

Derrière cette première place, se cache un boom des investissements dans la haute technologie, qui tire certains salaires vers la hausse, mais se répercute dans le coût de la vie…

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