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AVENIR, PAIX ET HÉRITAGE NAZI

 

 

 

 

L’avenir du projet iranien devant un Occident affaibli

Michael Segall

Le CAPE de Jérusalem, 28 octobre 2013

 

Contrairement aux négociations précédentes, les Etats-Unis et l’Iran viennent pour la première fois d’entreprendre des discussions directes. Il faut souligner que l’Iran est entré dans ces pourparlers avec l’Occident dans des conditions géostratégiques incomparablement meilleures qu’en 2003, quand il avait suspendu temporairement l’enrichissement d’uranium pour faire progresser son programme nucléaire, alors à ses prémisses. Cette fois, l’Iran ne se décide pas à entrer dans les négociations nucléaires par faiblesse ; il est au contraire en position de force.

 

Du point de vue de l’Iran (et aussi de certains des pays du Golfe), l’influence de l’Amérique dans la région et son pouvoir de dissuasion sont en baisse continuelle. Or, avec un sentiment de puissance liée à sa stabilité nationale et régionale, l’Iran entre pour sa part dans les négociations dans un climat de confiance confinant à l’orgueil.

 

La déclaration de Khamenei sur le caractère « inapproprié » de « certains événements de la visite de Rohani à New York » – qui a été interprétée comme une critique directe de la conversation téléphonique de Rohani avec Obama – et ses mots très durs sur la « vraie nature » de l’Amérique en général ont suscité une vague de déclarations visant à renchérir les appels du style « mort à l’Amérique. » Le commandant de la Garde révolutionnaire, Mohammad Ali Jafari, a même qualifié la conversation Rohani-Obama d’« erreur tactique grossière. » « S’il devait y avoir d’autres erreurs », a-t-il ajouté, « les forces révolutionnaires prendront les mesures nécessaires. »

 

L’Iran contrôle désormais le cycle du combustible nucléaire et peut, quand il le veut, décider de construire une bombe en quelques mois, tout en continuant à se conduire de la même façon sur la scène internationale en exploitant l’irrésolution et les divisions qui règnent en Occident. Développer des armes nucléaires, ou la capacité de production en un court laps de temps, demeure un objectif central du régime iranien. Après dix ans de négociations à différents niveaux, l’Iran reste en effet déterminé à maintenir et à faire progresser ses projets nucléaires ; au pire conçoit-il de faire des concessions tactiques s’il s’agit pour lui d’obtenir en échange l’assouplissement des sanctions.

 

L’Iran estime que les armes nucléaires vont lui acheter une sorte d’immunité contre des attaques ; celle-là même dont la Corée du Nord peut bénéficier aujourd’hui. Il veut également obtenir une stabilité à long-terme de façon à mieux promouvoir ses objectifs révolutionnaires à l’étranger et à assumer sur l’échiquier régional et international la place de celui qui dicte l’ordre du jour et façonne le Moyen-Orient d’une façon qui contrecarre et freine l’influence américaine.

 

En somme, l’Iran, qui a trompé la communauté internationale, est en train de préparer une nouvelle campagne tandis qu’il s’achemine vers les étapes finales de son programme nucléaire. Il a besoin d’une baisse de la pression internationale pour atteindre ses objectifs militaires, tout en maintenant le régime stable et en profitant, avec la réduction des sanctions, d’un répit du point de vue économique.

 

Rohani, qui a déjà réussi comme négociateur à gagner le temps nécessaire pour achever le cycle du combustible nucléaire, se retrouve maintenant dans la dernière ligne ; celle qui mène à la bombe atomique. En tant que président de l’Iran, il se tient ferme et droit face à une communauté régionale et internationale divisée.

 

 

Non à la Pax Americana-Europa

Freddy Eytan

terredisrael.com, 6 novembre 2013

 

L’infatigable John Kerry est de retour dans notre région, déterminé à aboutir à un règlement définitif entre Israël et les Palestiniens dans les mois à venir. Va-t-il réussir ? Pourra-t-il vraiment aplanir les profondes divergences ? A-t-il un plan magique dans sa valise ? A-t-il déchiffré le code secret de la solution du conflit qui dure et qu’on endure depuis plus d’un siècle ? On peut bien entendu sourire et fortement en douter, mais comment ne pas apprécier sa détermination et ses ambitions même s’il représente pour certains le nouveau Don Quichotte de la diplomatie moderne !

 

En réalité, l’Amérique, comme d’ailleurs l’Europe, est plongée dans une détresse économique et politique. Le président Obama se sent frustré et complexé d’avoir échoué à imposer son influence dans la région. L’invasion américaine en Irak a transformé ce pays en bastion du terrorisme international et où règne un conflit meurtrier quotidien entre sunnites et chiites.

 

En Syrie, la guerre civile fait rage et Bachar el-Assad est toujours au pouvoir. En Egypte, le pouvoir militaire est déçu par l’attitude frileuse d’Obama et préfère se rapprocher de la Russie de Poutine. Le royaume saoudien est furieux contre le rapprochement des Etats-Unis avec l’Iran de Rohani en dépit des apaisements de Kerry lors de sa dernière visite à Riyad. Les dernières manifestations anti-américaines dans les rues de Téhéran leur donnent raison et prouvent notre juste et lucide politique. La Libye se désintègre en tribus rivales et demeure la plaque tournante des groupes djihadistes, renforçant ainsi la branche d’al-Qaïda au Maghreb et au Mali. L’assassinat de l’ambassadeur américain à Benghazi n’a pas ébranlé les piliers de l’administration à Washington tandis que le meurtre odieux et lâche des journalistes de RFI a rendu inefficace la dernière intervention française au Mali. Les temps ont bien changé depuis Ronald Reagan, George W. Bush ou Nicolas Sarkozy. Il n’existe donc plus de pays fidèles et pro-américains dans la région, à l’exception de l’Etat d’Israël, pour des pays occidentaux qui, comme la France, perdent tout rôle d’influence dans leurs anciennes colonies.

 

Le nouveau contexte géopolitique est très décevant et nous constatons une fois encore que l’Amérique n’est plus la superpuissance que nous avons connue naguère depuis la Seconde Guerre mondiale, ce « gendarme du monde respectable et dissuasif » qui n’hésitait pas à intervenir dans les conflits de la planète. Face à cette triste réalité, nous constatons qu’il existe pour Obama un seul dossier qu’il pourrait régler sans trop de risques : le conflit israélo-palestinien ! Il s’agit en fait d’un processus diplomatique qui n’engage pas à une intervention militaire et ne représente pas aux yeux des Américains une menace stratégique immédiate ni même un risque de déclenchement d’une guerre régionale comme pourrait le faire craindre une intervention dans le conflit syrien. Un règlement avec les Palestiniens pourrait selon Obama et Kerry n’apporter que des avantages. Mais voilà, cette vision et cette approche sont bien naïves. Une Pax Americana dans ces conditions n’aboutira jamais à une paix juste et viable ! Tant que les Palestiniens, Hamas et Fatah, ne reconnaîtront pas l’existence de l’Etat juif dans des frontières sures et défendables et ne renonceront pas à toutes leurs revendications sur « toute la Palestine », il ne pourra y avoir de paix stable dans cette région du monde. Nous refusons les règlements rapides et irresponsables comme ce fut le cas avec les Accords d’Oslo ou le désengagement à Gaza, mais nous demeurons pragmatiques et réalistes. Soyons clairs : il est impensable de revenir sur les lignes d’armistice de 1949 ! Il n’est pas question de diviser notre capitale Jérusalem ! Et il serait dangereux de confier notre sécurité à des forces étrangères comme le révèle la vidéo que nous diffusons sur ce site!

 

Ces principes ne sont pas des conditions préalables ! Ils sont vitaux pour notre existence face aux multiples menaces, proches et lointaines. Nous sommes sur notre terre millénaire pour y demeurer et pour y vivre en paix et en harmonie avec nos voisins arabes. Nous ne sommes pas un peuple guerrier mais nous sommes déterminés à nous défendre pour ces principes fondamentaux. La Pax Americana ou la Pax Europa devraient avant tout prendre en considération les revendications légitimes de l’Etat juif et non seulement et exclusivement celles des Palestiniens. Enfin, nous disons Oui à la négociation : Oui au compromis ! Oui à la paix ! Mais selon notre propre feuille de route et les réalités sur le terrain !

 

 

Le Nazisme en héritage

Bat Ye’or

dreuz.info, 8 octobre 2013

 

L’Union Européenne est moribonde.

 

Elle subit de plein fouet la détestation des peuples européens qui lui imputent la responsabilité de toutes les plaies qui les accablent actuellement : subversion de leurs valeurs et de leur culture par un multiculturalisme nihiliste, destruction de l’identité nationale, suppression planifiée de l’histoire, imprégnation de l’Europe par l’idéologie palestiniste qui fusionne jihadisme, antisémitisme et refus du non-musulman, dissolution d’homogénéités sociales par une immigration portes ouvertes imposant ses spécificités, chaos économique.

 

L’U.E. cependant continue à s’acharner, comme Hitler dans son bunker, contre sa victime atavique : Israël. Voici 40 ans, et plus explicitement dans la Déclaration de Venise de juin 1980, elle inventa « le peuple palestinien » à la demande du Secrétaire-Général de la Ligue Arabe, Chedli Klibi dans sa conférence de presse à Paris le 6 décembre 1979. S’enveloppant de la rhétorique du Bien, de la Paix, de la Vérité et de la Justice, la Communauté européenne menée par la France et l’Allemagne, recourut à cet expédient pour pallier l’Accord de paix entre l’Egypte et Israël (mars 1979) qu’elle avait combattu toutes griffes dehors pour sauver sa politique arabe.

 

Peine perdue, le monde arabe ulcéré par l’incapacité de son pion européen à faire annuler les pourparlers de paix, chassa l’Egypte de la Ligue Arabe et interrompit les relations juteuses du Dialogue euro-arabe. Rabrouée et humiliée par ses alliés arabes, la CE avança à reculons vers la reconnaissance de cette paix qu’elle accepta à son corps défendant mais se vengea par la Déclaration de Venise quelques mois plus tard.

 

Au Symposium de Hambourg du Dialogue euro-arabe (11 avril 1983) Hans-Dietrich Genscher, ministre des Affaires étrangères et Vice-Chancelier d’Allemagne, liait clairement la Déclaration de Venise à la reprise des relations privilégiées et des échanges commerciaux entre la CE et les pays arabes. « Nous Européens, – déclarait Genscher aux délégués – nous nous sommes prononcés de façon claire et convaincue pour un rétablissement du Dialogue Euro-Arabe dans la Déclaration de Venise du 13 juin 1980. Depuis, les divers groupes de travail intégrés au Dialogue sont devenus plus actifs et les perspectives pour l’avenir sont maintenant prometteuses ».

 

La Déclaration de Venise ne mentionne pas le Dialogue euro-arabe ni sa reprise. Par cette phrase, Genscher veut simplement dire que la Déclaration fut faîte pour renouer les relations avec le monde arabe et le dédommager de la paix égypto-israélienne.

 

Dans l’un de ses fascicules, l’Association Parlementaire pour la Coopération euro-arabe donne un sommaire de son but qui est le combat pour la Palestine, de son origine, de son financement, de son fonctionnement, de ses activités et de ses résultats, de 1974, date de sa création à celle de sa dissolution en 1994. Celle-ci coïncide avec la Déclaration de Barcelone, stratégie désormais officielle du Dialogue Euro-Arabe élargie à toute la Méditerranée et incluant Israël, dont l’admission – situation exceptionnelle dans les relations internationales – est liée aux frontières que lui concède l’Europe et à son obligation de créer la Palestine sur son propre territoire. Dans la rubrique énonçant ses résultats, l’Association Parlementaire présente comme trophée de guerre la Déclaration de Venise dont elle se targue d’être l’initiatrice.

 

Dès lors la CE inventa un nouveau vocabulaire.

 

•La Judée, la Samarie et Jérusalem furent qualifiés de « territoires palestiniens occupés», alors que les Juifs y vivaient depuis des millénaires et n’en furent expulsés qu’en 1948 par les armées d’invasion jordano-irakienne.

•Les lignes d’armistices séparant les Israéliens des soldats des cinq Etats arabes qui avaient envahi leur pays, furent pompeusement baptisés « Frontières de 1948 ».

Sur la base de ces falsifications, la CE décréta des lignes directrices pour déterminer sa politique envers Israël, un peu à la manière des inquisiteurs et des nazis qui ayant décidé leur politique envers le peuple juif, la justifièrent par les diffamations qu’ils inventaient.

 

Pour parachever la Shoah il suffisait de réduire l’Etat juif à des proportions exigües et indéfendables, de lui ôter unilatéralement son patrimoine historique et sa capitale sous prétexte qu’il les « occupait », de les transférer à un autre peuple, de l’avilir par une propagande haineuse et déshumanisante. Sous le charme d’Arafat et des dictateurs arabes, les dirigeants européens firent même de l’excès de zèle et appliquèrent ces mêmes principes qu’ils prêchaient à Israël, dans leur propre pays. Par le truchement de l’Association Parlementaire pour la Coopération Euro-Arabe, ils les imposèrent à leurs concitoyens. Fis des frontières ! de la culture, des identités nationales ! Voici venu le temps de la rédemption par la Palestine qui dans sa marche triomphale unirait Islam et Chrétienté, déliterait l’Europe dans son fusionnement avec l’arabisme.

 

Le 10 décembre 2012, les leaders européens responsables de ces politiques et depuis longtemps rejetés par leur peuple émirent une déclaration solennelle. Se qualifiant eux-mêmes en toute modestie, d’éminentes personnalités, ils rappelèrent aux dirigeants actuels de l’UE, leur devoir d’intransigeance envers Israël coupable de défier leurs diktats péremptoires. Au nom de la dignité de l’Europe et pour sauver ses bonnes relations avec le monde musulman, l’UE devait sommer Israël de se conformer à ses décisions et en cas de refus elle devait obligatoirement recourir à tous les moyens pour le faire obtempérer. Comment un Etat aussi minuscule pourrait-il défier la sainte alliance des 28 pays de l’UE et des 56 pays de l’Organisation de la Conférence Islamique ? Avec cette armada colossale, ayant subvertie l’histoire et le langage, l’UE pouvait agir désormais en toute impunité.

 

Dans une lettre du 16 septembre 2013 adressée aux ministres des affaires étrangères des 28 Etats-membres de l’UE et à Catherine Ashton, ces mêmes éminentes personnalités réitèrent leur sommation. Elles exigeaient d’Israël une totale soumission à leurs décisions concernant son histoire et ses frontières et réclamaient l’évacuation de ses villes et villages de Judée, Samarie, Jérusalem et du Golan. Sinon gare…

 

Mais un détail me vient à l’esprit : l’UE va-t-elle fournir les trains et les camions pour déporter les quelques centaines de milliers d’Israéliens, en majorité réfugiés d’Europe et des pays arabes ? Va-t-elle fournir les mêmes transports pour bestiaux et marchandises qui avaient servi au même usage dans les années 1940 ? Nostalgie des temps heureux de la déportation des Juifs, du pillage de leurs maisons, de leurs appartements, de leurs biens de l’Europe à l’Egypte, à l’Irak, à la Syrie, au Yémen, au Maroc, Tunisie, Lybie ? Qui viendra choisir quoi ? qui départagera entre les pillards… ? L’UNRWA ou Javier Solana qui poussait son adoration pour Arafat au point de lui ressembler physiquement ? Miguel Moratinos qui suppliait les délégués arabes aux rassemblements euro-arabes de lui donner le temps de persuader Israël de perpétrer son propre suicide ? Qui seront les commissaires chargés de surveiller le bon déroulement de la déportation, Védrine ? Claire Short ? Ashton ?

 

Aujourd’hui, les leaders arabes auxquels l’Europe agenouillée offrit en témoignage d’obéissance et de vénération la Déclaration de Venise, sont qualifiés de tyrans inhumains et ont disparu, maudits par leur peuple. Mais qu’importe ! Les vieilles haines des années 1933-50 déferlent sur une Europe aveuglée arrivée au bord de l’abîme. Elle se raccroche cependant à une autre bouée pour créer la zizanie et la diversion dans son rituel macabre : l’interdiction de la circoncision juive, mais non celle prescrite par l’islam.

 

Touche pas à mon Islam !

 

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