Thursday, September 5, 2024
Thursday, September 5, 2024
Get the Daily
Briefing by Email

Subscribe

ARTE ET CENSURE

  

    

 

 

 

 

 

ANTISÉMITISME EN BANLIEUE:

ARTE CENSURE UN DOCUMENTAIRE

Luc Rosenzweig

1 juin 2017

          

La direction de la chaîne culturelle franco-allemande passe à la trappe un documentaire sur l’antisémitisme en Europe. Motif : on y met trop en lumière la haine antijuive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane et dans une certaine gauche obsédée par l’antisionisme.

 

On n’avait jamais vu cela dans l’histoire de la chaîne franco-allemande, qui va bientôt fêter son quart de siècle d’existence : le directeur des programmes, Alain Le Diberder, décide de ne pas diffuser un documentaire de quatre-vingt-dix minutes, produit et financé par Arte.

 

Il s’agit du film Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe, écrit et réalisé par deux cinéastes allemands, Joachim Schroeder et Sophie Hafner. Ce projet était porté par le pôle allemand d’Arte, et plus précisément par la chaîne publique Westdeutscher Rundfunk (WDR), membre de l’ARD, la première chaîne allemande.

 

Il avait été validé en avril 2015 par la conférence des programmes d’Arte, composée à parité de représentants des pôles français et allemand de la chaîne, auxquels s’ajoutent quelques membres venant des petites chaînes européennes partenaires (Autriche, Belgique, etc.). Cette validation s’était heurtée d’emblée à l’opposition d’Arte France, qui avait subodoré que son contenu n’était pas en adéquation avec la ligne éditoriale de la chaîne sur la question de l’antisémitisme. Pour la présidente, Véronique Cayla, le directeur des programmes Alain Le Diberder et leurs responsables de secteurs, la dénonciation de l’antisémitisme se limite à l’exploration répétitive de « ce ventre fécond dont est sorti la bête immonde », le nazisme archéo et néo, l’extrême droite dans toutes ses déclinaisons régionales, du FN français au Jobbik hongrois en passant par les néerlandais de Geert Wilders.

 

 

Le film de Joachim Schroeder et Sophie Hafner reçut pourtant l’aval, de justesse, de la conférence des programmes après que les auteurs eurent accepté la suggestion de s’adjoindre comme coauteur Ahmad Mansour, un psychologue d’origine arabe israélienne exerçant depuis dix ans en Allemagne. Ce dernier est une personnalité reconnue outre-Rhin comme porte-parole d’un islam des Lumières, modéré et violemment hostile au djihadisme. Il joue dans le débat public allemand un rôle similaire à celui tenu naguère dans le débat français par le regretté Abdelwahab Meddeb. Le courant passe entre les cinéastes allemands et Mansour, mais ce dernier n’accepte qu’un rôle de conseiller de ce documentaire, son emploi du temps ne lui permettant pas de participer à de chronophages phases de tournage à l’étranger et à d’interminables séances de montage. Il suit toutefois régulièrement la progression de la réalisation du film et répond à toutes les demandes de conseils venant des réalisateurs.

 

Dans l’esprit des dirigeants d’Arte, Mansour devait jouer le rôle de « commissaire politique » du film, veillant à ce que les auteurs restent bien dans les clous d’une vision de l’antisémitisme épargnant autant que faire se peut sa version arabo-islamique et ce nouvel antisémitisme des banlieues européennes.

 

Il n’en a rien été, et Schroeder et Hafner, soutenus par la responsable de la coopération avec Arte au sein de la WDR, Sabine Rollberg, ont persévéré dans leur projet de démasquer cet antisémitisme qui se camoufle sous le masque de l’antisionisme. Le couperet tombe en février 2017, sous la forme d’une sèche lettre de refus de diffusion du documentaire ainsi motivée : « Le film achevé ne correspond pas sur des points essentiels au projet accepté par la conférence des programmes. Par ailleurs, on ne voit pas la trace de la collaboration d’Ahmad Mansour, qui devait garantir l’équilibre et l’impartialité du projet… » (Cet extrait est une traduction de la lettre adressée en allemand aux responsables du pôle allemand d’Arte, dont la direction, contactée par nos soins, a refusé de nous transmettre sa version originale en français.) Précisons qu’Alain Le Diberder ne parle pas un mot d’allemand, et que le film qu’il condamne n’a pas de version française…

 

Mis en cause, Ahmad Mansour réplique vertement aux assertions d’Alain Le Diberder dans un courrier adressé à Sabine Rollberg. Après avoir confirmé qu’il avait bien décliné la fonction de coauteur pour des raisons personnelles et que le contenu du film avait été établi avec son accord, il poursuit : « Ce film est remarquable et arrive à point nommé. Certes, il révèle des réalités dérangeantes, les mêmes que je rencontre dans mon travail quotidien. Je suis surpris qu’une chaîne publique de la réputation d’Arte puisse avoir tant de problèmes avec le réel. Dans mon activité professionnelle j’exige constamment que l’on prenne conscience politiquement de cette réalité pour alimenter un débat public dans la société et faire face à ces nouveaux défis. C’est pourquoi je trouve ce film important et nécessaire. »

 

Ce film, je l’ai visionné. Eût-il été présenté aux journalistes dans le cadre d’une promotion classique des programmes de la chaîne, je n’aurais pas manqué d’en souligner les défauts formels, communs, d’ailleurs, à l’ensemble de la production documentariste germanique : un pédagogisme un peu lourd, redondance entre l’image et le commentaire, etc. Mais là n’est pas la question. Il est victime d’une censure purement idéologique, car il met en lumière de manière crue les liens entre la propagande islamiste, singulièrement celle diffusée par les diverses factions palestiniennes (Fatah et Hamas) et l’antisémitisme le plus traditionnel, accusant les juifs de tous les maux de la terre. Contrairement aux assertions d’Alain Le Diberder (dont nous publions ci-dessous la réponse à nos questions), le retour, en France et en Allemagne, de l’antisémitisme fasciste est bien présent dans le film, avec ses cohortes de crânes rasés et de blousons de cuir éructant des « Mort aux juifs ! » dans les rues de Berlin et de Paris…

 

Mais ce qui gêne Arte aux entournures, c’est la démonstration implacable qu’il existe une continuité avec le discours propagandiste d’un Mahmoud Abbas déclarant devant le Parlement européen que « les Israéliens empoisonnent les sources de Cisjordanie pour faire fuir les paysans arabes de leurs terres ». Ce « fake news » digne d’un Donald Trump, cette vieille fable antisémite est reprise telle quelle dans des ONG allemandes, notamment au sein de la puissante Église protestante, qui finance de nombreux projets dans les territoires palestiniens, une aide souvent détournée pour alimenter les groupes terroristes et les officines de diffamation d’Israël par des mensonges dignes de Goebbels. Au péché de pro-israélisme, le film de Schroeder et Hafner ajoute, aux yeux des pontes d’Arte, celui d’antiprotestantisme primaire, rédhibitoire alors que l’Allemagne célèbre cette année le 500eanniversaire de la Réforme initiée par Martin Luther, ce philosémite bien connu… Ce film a dit la vérité, au moins une part de celle-ci trop longtemps occultée, il doit donc être exécuté. Autre manque de bon goût, il donne à voir, et à entendre, comment François Pupponi, maire (PS) de Sarcelles, se désole de voir le pacte républicain français battu en brèche par les islamistes radicaux et antisémites à l’œuvre sur sa commune…

 

Cette lamentable affaire pourrait être une péripétie, un dérapage isolé au sein d’une institution médiatique publique, comme il ne peut manquer de s’en produire dans un monde soumis aux tensions et pressions à l’œuvre dans les sphères du pouvoir et dans la société.

 

Hélas, cette mise au pas idéologique, cette uniformisation d’Arte dans un discours formaté à l’aune du tiers-mondisme, de la repentance de l’homme blanc, de l’adoption sans réserve du narratif palestinien dans le traitement du conflit proche-oriental, du déni du réel vécu dans les « territoires perdus de la République », est devenue la règle depuis le départ de Jérôme Clément et de ses principaux collaborateurs de la direction d’Arte. En témoigne l’exclusion des programmes de Daniel Leconte, producteur depuis deux décennies de documentaires pour des soirées Thema qui abordaient, sans complexes ni inhibitions, ce type de sujets dérangeants. La nouvelle présidente d’Arte, Véronique Cayla, voulait explicitement la peau de Leconte dès son arrivée. Et elle l’a eue. Dans le milieu des auteurs et producteurs de documentaires, il est maintenant acté qu’il y a des sujets impossibles à faire passer sur Arte. Seules la dureté du marché et la rareté des cases documentaires sur les chaînes de télé les retiennent, pour l’instant, de dénoncer publiquement cet état de fait.

 

Sabine Rollberg, elle aussi, jette l’éponge. Elle a demandé sa mise en retraite anticipée de la WDR, qui interviendra cet automne. Cette parfaite francophone, qui a participé à l’aventure d’Arte depuis sa création en 1992, est fatiguée de se battre, telle la chèvre de M. Seguin, contre le pôle allemand d’Arte qui considère cette chaîne comme une vache à lait destinée à financer des programmes conçus pour le seul public allemand, et une direction française qui a une conception du pluralisme dans la culture et l’information plus proche de celles d’un Vladimir Poutine et d’un Recep Tayyip Erdogan que d’une grande démocratie occidentale.

 

 

 

 

ARTE A-T-ELLE CENSURÉ UN DOCU SUR L’ANTISÉMITISME

QU’ELLE AVAIT ELLE-MÊME FINANCÉ ?

Times of Israel, 6 juin 2017

 

 

La chaîne franco-allemande a-t-elle eu peur des répercussions d’un documentaire qu’elle avait elle-même commandé et financé ? Le film de 90mn intitulé “Un peuple élu et mis à part : l’antisémitisme en Europe” réalisé par les documentaristes allemands Joachim Schroeder et Sophie Hafner a finalement été interdit de diffusion le 26 avril dernier, par Alain Le Diberdier le directeur des programmes d’Arte.

Plus qu’en France, cette décision a créé la polémique en Allemagne. « Des historiens allemands, comme Götz Aly ou Michael Wolffsohn, sont intervenus dans les médias pour prendre sa défense, dénonçant ‘la censure’ exercée par la chaîne franco-allemande, » explique Le Monde qui a consacré une enquête sur le sujet. Ce documentaire remet en lumière les manifestations d’antisémitisme présents dans le monde musulman des banlieues, et dans les rangs de l’extrême-droite, en France et en Allemagne.

Alain Le Dibernier dit avoir refusé la diffusion pour des raisons formelles. Certes, il le considère comme un “brûlot”, dit-il au Monde, “mais la n’est pas la question. Nous n’avons jamais eu peur de diffuser des films à thèse”. Selon lui, les réalisateurs n’ont pas respecté les procédures. “Je pense qu’ils n’ont pas apprécié que nous dressions la liste des actes antisémites et anti-sionistes commis en France depuis 2006,” explique Joachim Shroeder au quotidien du soir.

Mettre en évidence les relations entre anti-sionisme et antisémitisme est justement l’un des angles d’attaques du film, pour lequel les réalisateurs se sont rendus en Israël et à Gaza “pour examiner les récits antisémites les plus communs”.  La réalisation de ce film a suscité de nombreuses discussions dans les couloirs de la chaîne franco-allemande.

“Il faut que vous compreniez que le sujet est très délicat, lui dit un jour Marco Nassivera, le directeur de l’information d’Arte. Nous sommes coincés entre les lobbys juifs et musulmans. C’est la raison pour laquelle la conclusion de ce documentaire doit rester indéterminée”. Ou comment, par l’entremise d’une polémique on entrevoit les coulisses de l’information, et les secrets de la représentation du Proche-Orient sur les chaînes européennes.

 

 

LE DOCUMENTAIRE D’ARTE N’A PAS ÉTÉ CENSURÉ PARCE QU’IL MONTRE L’ANTISÉMITISME MUSULMAN. LA RÉALITÉ EST BIEN PIRE

Jean-Patrick Grumberg

Dreuz, 12 juin 2017

 

Arte a déclenché une polémique après avoir censuré un reportage sur l’antisémitisme qui dérange, payé par les contribuables français et allemand. Soyons plus précis, c’est Alain Le Diberder, le directeur des programmes d’Arte, qui a fait interdire la projection du documentaire car pas assez antisioniste.

Des bruits ont rapidement circulé que ce reportage, qui était censé exposer l’antisémitisme de l’extrême droite, a été censuré par Arte parce qu’il révélait surtout l’antisémitisme des musulmans. La réalité est bien plus grave.

 

Le journaliste Luc Rosenzweig soutient notamment que la chaîne germano-française a censuré le documentaire parce qu’ « on y met trop en lumière la haine antijuive qui progresse dans la sphère arabo-musulmane et dans une certaine gauche obsédée par l’antisionisme ». Rosenzweig a suivi la logique la plus vraisemblable, mais c’était la mauvaise piste.

 

Le reportage décrit surtout la propagande anti-israélienne des médias et des élites européens

Si Arte a finalement refusé de le programmer, c’est parce que le reportage décrit la propagande anti-israélienne des médias et des élites européens, qu’il détruit les mensonges antisionistes en filmant la réalité sur le terrain, et surtout qu’il démontre que ce sont les Européens qui alimentent et excitent l’antisémitisme des arabes palestiniens. Dans son puissant livre témoignage, Catch the Jew! *, l’auteur Tuvia Tenenbom, qui s’était infiltré parmi les ONG antisionistes en se faisant passer pour un journaliste allemand, démontre brillamment la pernicieuse implication de l’Europe dans l’incitation active et indirecte à la haine des Juifs, au travers des ONG radicales qu’elle finance.

 

« L’Europe finance des ONG pour qu’elles espionnent les Juifs en train de faire des fautes », m’avait expliqué Tenebom.

Ironie insupportable, Arte, qui a commandé le reportage, fait partie des médias qui diffusent cette propagande et est un des relais de la haine.

•           Le reportage met en lumière que les attaques contre l’État d’Israël sont l’une des formes contemporaines les plus importantes de la haine des Juifs, et il documente les activités antisémites des associations et ONG qui dénigrent systématiquement Israël, tout en recevant des fonds européens. Afin de mettre en perspective que les accusations contre l’État juif sont d’ordre antisémite, les réalisateurs sont allés filmer ce qu’il se passe vraiment en Israël et dans les territoires palestiniens.

•           Arte ne s’attendait pas à ce que les réalisateurs fassent si bien leur travail, qu’ils interrogent les bonnes sources, qu’ils enquêtent sur le terrain, creusent le sujet et aillent au fond des problèmes au lieu de les traiter en surface en questionnant uniquement les habituels « témoins » anti-israéliens (la gauche et l’extrême gauche israélienne pour représenter la partie pro Israël, les ONG antisionistes, les Palestiniens et les boycotteurs côté anti) comme le font la plupart des journalistes.

•           Arte ne pensait absolument pas que le reportage de 90 minutes « Haine des Juifs en Europe » de Joachim Schröder et Sophie Hafner exposerait que la forme moderne de l’antisémitisme a pris les habits de l’antisionisme pour se parer d’une apparence acceptable, et que les réalisateurs iraient vérifier si les accusations des antisionistes sont étayées par la réalité, ou nourries par cette vieille haine anti-juive européenne que l’on pensait disparue à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.

 

La chercheuse allemande sur l’antisémitisme Monika Schwarz-Friesel dénonce un vrai cas de censure dans le fait que le reportage, en prouvant l’antisémitisme, en montrant une réalité très loin des clichés de BDS, des Communistes et des Verts antisionistes, tourne au témoignage beaucoup trop pro-israélien pour le goût d’Arte France.

 

Les réalisateurs ont par exemple filmé des extrémistes anti-israéliens appartenant à la Communauté catholique Pax Christi, dont la branche allemande soutient le boycott d’Israël, ainsi que l’Eglise protestante « Brot für die Welt » (“du pain pour le monde”), qui reçoivent des fonds du gouvernement allemand, mais aussi l’ONG « World Vision » (« vision du monde »), financée par l’Europe, dont le directeur des opérations à Gaza, Mohammed al-Halabi, a siphonné des millions d’euros au profit du Hamas dans la bande de Gaza.

 

Et ironiquement, ce sont leurs images factuelles, c’est cette réalité du terrain, que le directeur de la programmation d’Arte France Alain Le Diberder avance comme la raison principale de la non-diffusion du film.

 

Dans son communiqué, Le Diberder affirme que les réalisateurs ne se sont pas conformés au cahier des charges qui consistait à produire un documentaire sur l’antisémitisme en Europe, parce qu’ils ont inclus trop d’images d’Israël et trop peu des pays européens.

 

Evoquant le vote négatif du comité France des programmes sur la diffusion du film, Le Diberder parle de « manque d’équilibre dans le film » (on songe ici à cette phrase de Jean-Luc Godard : « l’objectivité ce n’est pas 5 minutes pour Hitler, 5 minutes pour les Juifs »).

 

Le journaliste allemand Götz Aly qui a vu le film, explose dans Berliner Zeitung la vision militante de Le Diberder (Source : berliner-zeitung.de), et va en réalité même bien plus loin :

« J’ai vu le film. Il gagne en force parce qu’il y a une recherche intensive et un changement dans la façon de parler du sujet. Il y a par exemple des scènes avec des événements impliquant la Droite et la Gauche radicales en Allemagne et en France, des interviews avec des protestants activistes pour la paix, des séquences du Parlement européen, des concerts de rock, et des vidéos de rap. Le film documente la corruption financière au sein de l’administration de l’UNRWA contrôlée par le Hamas à Gaza.

Et Le Diberder prétend que le film manque de « diversité de perspectives » ?

C’est l’inverse qui est vrai.

•           Les auteurs permettent à des étudiants pragmatiques de l’université de Gaza de s’exprimer, lesquels disent que la haine des Juifs par le Hamas les dégoûte.

•           Un maire socialiste d’une banlieue de Paris déclare être perdu, abandonné par l’Etat dans sa lutte contre l’antisémitisme des militants arabes, cause de l’exode des Juifs de ces communautés.

L’historien Michael Wolffsohn partage mon impression positive du documentaire. Mais l’éditeur du film, Sabine Rollberg n’a rien pu faire contre le blocus d’Arte France. »

 

« Grâce à son excellente recherche et sa clarté, le documentaire provoque, en fait, les antisémites cachés, qui se sentent subitement démasqués. Et tous ceux qui empêchent le film d’être montré au public ont un fond de lâcheté, ou de ressentiment … ‘antisioniste’, » conclut Götz Aly dans un allusion à peine dissimulée contre Le Diberder et l’équipe d’Arte France qui ont bloqué la diffusion du reportage.

•           « [La décision de Le Diberder] est grotesque », a déclaré Serap Güler, un membre du conseil de la chaîne WDR et du Conseil exécutif du CDU, le Parti de la chancelière Merkel.

•           Michaela Engelmeier, un membre social démocrate du Bundestag (le parlement fédéral allemand), a qualifié la déclaration de Le Diberder “d’incompréhensible.”

“Un documentaire qui entend présenter le problème de l’antisémitisme de façon honnête doit examiner la relation entre l’antisémitisme et la critique d’Israël. Et pour cela, il est nécessaire de se référer à la situation au Moyen-Orient,” ajoute la députée, plaçant Le Diberder dans une position difficilement défendable.

•           Volker Beck, député du Parti Vert et président de l’Amitié germano-israélienne au Bundestag, met carrément les pieds dans le plat et dénonce le pot aux roses, expliquant que la décision de ne pas montrer le film est « encore plus dérangeante quand on considère que Arte et la WDR ont diffusé des programmes qui peuvent être considérés comme biaisés contre Israël.”

•           L’historien Michael Wolffsohn a déclaré au Frankfurter Allgemeine Zeitung que le documentaire “est de loin le meilleur, le plus intelligent et le plus profond historiquement, sur ce sujet, tout en étant très à jour et très vrai.”

•           L’expert de l’islam berlinois et auteur Ahmad Mansour a lui aussi dit du film qu’il “était temps qu’un tel film existât et qu’il était exceptionnel.”

•           « Le documentaire soulève l’idée que les Européens, et spécialement les élites, excitent l’antisémitisme chez les musulmans [dans les territoires occupés] ». Et cela, explique l’auteur, acteur et metteur en scène Gerd Buurmann, qui par ailleurs tient un blog où il tient une longue liste des fausses rumeurs anti-israéliennes diffusées les chaînes de télévision, « les gens chez WDR et Arte ne veulent pas l’affronter. »

•           Ce que confirme Richard Herzinger, journaliste à Die Welt qui insiste sur l’existence des “accusations mensongères et des distorsions contre Israël dans les médias.”

•           Charlotte Knobloch, la directrice de la Communauté juive de Munich, et survivante de l’Holocauste, a écrit sa réprobation à Le Diberder, disant que « ARTE est sur une voie dangereusement mauvaise.”

 

•           Arte, WDR et Alain Le Diberder ne veulent pas que les spectateurs apprennent que l’Europe déverse des centaines de millions d’euro par an pour financer des Associations et ONG antisémites qui militent pour inciter les Palestiniens à haïr les Juifs, ce qui les encourage à commettre des attentats.

•           Arte, WDR et Alain Le Diberder ne veulent pas que les spectateurs apprennent que les accusations formulées contre Israël par Arte, WDR et Alain Le Diberder sont des mensonges que dénoncent, preuves à l’appui, le documentaire.

•           Arte, WDR et Alain Le Diberder ne veulent pas qu’on sache que BDS et les antisionistes sont en réalité des antisémites.

•           Arte, WDR et Alain Le Diberder sont profondément dérangés que le reportage, en démasquant les antisémites, fasse perdre aux antisionistes et à ceux qui critiquent Israël leur confortable apparence de militantisme moral.

 

Pour protéger ce privilège de pouvoir draper leur haine des Juifs derrière une façade présentable, voire saluée – un atout immense pour les antisémites – Arte, WDR et Alain Le Diberder feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que ce reportage ne voit jamais le jour.

Pour moi, cette histoire plonge aux racines de l’antisémitisme européen. Dans ma très longue recension des actes antisémites commis en Europe depuis 2000 ans, j’écrivais en introduction : « 2000 ans de persécutions n’ont aucune raison cohérente de s’arrêter subitement. A elles seules, elles pourraient expliquer l’acharnement international contre Israël, seul pays des Juifs. »

 

Je n’irai pas jusqu’à dire que derrière chaque antisioniste se cache un antisémite, car il y a parmi eux beaucoup de communistes et de néo-communistes Verts, et qu’il faut avoir un sérieux pet dans le cerveau pour être communiste. Cependant, je n’ai encore jamais croisé personne qui hait les Juifs et aime le sionisme et Israël.

 

 

 

Actualité 

 

 

RETRAIT DE TRUMP DES POURPARLERS DE PAIX,

UNE "ABSURDITE" (RESPONSABLE US)

i24NEWS, 24 juin, 2017

 

 

Le président US doit prochainement déterminer l'avenir de la reprise des pourparlers de paix au Moyen-Orient. Un responsable américain a catégoriquement démenti samedi les rumeurs selon lesquelles le président Donald Trump envisagerait de se retirer des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens.

 

"Les rapports affirmant que le président Trump envisagerait de se retirer des négociations de paix sont des inépties", a déclaré le responsable.

 

Le quotidien arabe Al-Hayat, basé à Londres avait affirmé plus tôt dans la journée que Trump pensait à se retirer du processus du paix israélo-palestinien après l'entretien "tendu" entre des responsables palestiniens et Jared Kushner, gendre et proche conseiller du président américain, à Ramallah.

 

Suite à cet entretien, au cours duquel a été évoqué la question sensible du paiement des salaires aux terroristes palestiniens emprisonnés en Israël, les responsables de l'Autorité palestinienne ont exprimé leur déception sur l'absence de réaction de l'administration Trump après l'annonce de nouvelles constructions israéliennes en Cisjordanie. Abbas et ses conseillers ont accusé les États-Unis de prendre le parti d'Israël, et ont éconduit la demande de Kushner.

 

Jared Kushner, accompagné de l'émissaire spécial américain pour le Proche-Orient Jason Greenblatt, a rencontré mercredi le Premier ministre Benyamin Netanyahou à Jérusalem, avant de se rendre à Ramallah dans la soirée pour s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

 

En outre, un haut fonctionnaire palestinien a déclaré mercredi que la réunion avec Greenblatt mardi avait été tendue à cause des salaires des prisonniers, affirmant que les Américains "achètent" les plaintes de Netanyahou sur la question de l'incitation à la haine palestinienne.

 

 

 

 

 

 

 

LE MONUMENT D’HOMMAGE AU TERRORISTE

DE MAALOT REMIS EN PLACE À JÉNINE

Times of Israel, 25 juin, 2017

 

 

Les Palestiniens de la ville de Jénine, en Cisjordanie, auraient remis en place un monument rendant hommage au terroriste qui a orchestré un massacre d’écoliers israéliens en 1974, malgré une intense pression du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

 

La radio publique israélienne a annoncé samedi que le monument avait repris sa place dans la nuit, dans le cadre d’un accord entre le Fatah, le parti de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne (AP), et le maire de Jénine.

 

La semaine dernière, la ville de Jénine avait baptisé une place et installé un mémorial en l’honneur du « martyr » Khaled Nazzal, qui a planifié le massacre de Maalot en 1974, au cours duquel des terroristes palestiniens ont assassiné 22 écoliers et quatre adultes. Cette décision avait scandalisé Netanyahu, qui avait accusé Abbas de mentir quand il dit qu’il voulait la paix, et d’ « empoisonner » les esprits des jeunes Palestiniens.

 

« Le président Abbas dit au monde qu’il éduque les enfants palestiniens à la paix. C’est un mensonge », a écrit Netanyahu sur Twitter et sur Facebook. Palestinian Media Watch a révélé lundi le nom de la place, notant que Nazzal, membre du Front démocratique pour la libération de la Palestine, avait également prévu un enlèvement en 1974 à Beit Shean, qui s’était achevé par le meurtre de quatre otages, et une fusillade à Jérusalem qui avait fait un mort et 47 blessés.

 

« En nommant à nouveau une place publique en l’honneur d’un assassin, Abbas enseigne aux jeunes palestiniens à assassiner des Israéliens. C’est tout le contraire de la paix », a écrit Netanyahu.

 

 

 

 

L’AGENCE JUIVE ANNULE UN DÎNER AVEC NETANYAHU APRÈS SA DÉCISION SUR LE MUR OCCIDENTAL

Times of Israel, 26 juin 2017

 

 

e conseil d’administration de l’Agence juive pour Israël a annoncé lundi avoir annulé un dîner le soir même avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu suite à la décision adoptée dimanche par le gouvernement, qui a gelé un projet de mise en place d’un espace de prière pluraliste au mur Occidental.

 

L’Agence, dont le conseil d’administration se réunit actuellement à Jérusalem, a déclaré dans un communiqué qu’elle annulait tout son programme afin de se concentrer uniquement sur ce sujet.

 

« Suite à la décision d’hier [dimanche] du gouvernement d’Israël, le conseil d’administration de l’Agence juive pour Israël modifie tout son programme des deux jours restants de réunion à Jérusalem, afin de traiter les conséquences de ces décisions », a déclaré l’agence dans un communiqué laconique.

 

« Le dîner prévu avec la participation du Premier ministre a été annulé », a-t-elle ajouté. Le bureau du Premier ministre n’avait pas réagi dans l’immédiat à cette décision.

 

La cérémonie marquant l’ouverture des réunions du conseil d’administration à la Knesset, qui devait avoir lieu lundi, a elle aussi été annulée, a indiqué la Knesset. Dimanche, le gouvernement a suspendu un projet qu’il avait adopté en janvier 2016 pour mettre en place un espace de prière pluraliste au mur Occidental, après des appels des alliés ultra-orthodoxes de la coalition de Netanyahu à annuler cet accord.

 

La décision a été immédiatement condamnée par les organisations juives libérales du monde entier et par l’Agence juive, dont le président, Natan Sharansky, a été intimement impliqué dans la négociation de l’accord. Lundi, à la radio publique israélienne, Salai Meridor, ancien président de l’Agence juive et ancien ambassadeur aux Etats-Unis, a déclaré que la décision du gouvernement était « irritante et triste ».

 

« Le mur Occidental appartient à tous les Juifs. C’est une gifle pour la communauté juive mondiale », a-t-il dit, soulignant ce qu’il a appelé un mépris total pour les droits des autres Juifs, en particulier des Juifs américains, qui apportent une contribution importante à la sécurité et au bien-être d’Israël. L’American Jewish Committee (AJC) a également fustigé la décision du cabinet, affirmant qu’elle affaiblirait les relations entre la communauté juive américaine et Israël.

 

« Le Kotel appartient à tous les Juifs du monde entier, pas à une partie auto-désignée, a déclaré David Harris, directeur exécutif de l’AJC. Cette décision est un revers pour l’unité juive et les relations essentielles entre Israël et les Juifs américains, les deux plus grands centres de la vie juive au monde. »

 

 

STEINITZ : ISRAËL DOIT FOURNIR 24H/JOUR D’ÉLECTRICITÉ À GAZA

Times of Israel, 25 juin, 2017

 

Israël devrait recommencer à fournir de l’électricité à la bande de Gaza et ne pas permettre que sa politique soit dictée par les dirigeants palestiniens, a déclaré samedi Yuval Steinitz, ministre de l’Energie. Sur la Deuxième chaîne, Steinitz a déclaré s’être opposé à la récente décision de couper l’électricité à la bande de Gaza à la demande de Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne (AP).

 

« Nous savons qu’Abu Mazen [Abbas] tente de nous manipuler. Nous ne devrions pas l’aider, a dit Steinitz. Il est inacceptable que ce soit lui qui détermine nos actes. » Abbas mène une campagne à fort enjeu pour affaiblir le Hamas, le groupe terroriste qui règne sur la bande de Gaza depuis 2007, en réduisant la fourniture d’électricité au territoire.

 

La seule centrale électrique de Gaza a fermé en avril, quand le Hamas n’a plus pu payer le carburant fortement taxé au gouvernement d’Abbas. Ceci n’a laissé au territoire que l’électricité fournie par Israël, mais qui est payée par l’AP d’Abbas. L’électricité d’Israël couvre environ un tiers des besoins des Gazaouis, ce qui signifie qu’ils n’ont de l’électricité que quelques heures par jour. Mais à la demande d’Abbas, Israël a réduit l’électricité de 40 % ces derniers jours.

 

Steinitz a critiqué cette décision, affirmant que si les Palestiniens n’avaient pas d’argent pour payer le courant, il préférait couper l’électricité à Ramallah, siège de l’AP, pendant une heure par jour, plutôt que d’ajouter encore aux souffrances de Gaza.

 

« Nous ne voulons pas d’un désastre humanitaire à Gaza, a-t-il dit. Nous devons trouver une solution au problème, et ne pas permettre à Abbas de nous laisser en rade avec une ‘grossesse non désirée’…Nous trouverons des moyens d’empêcher un désastre humanitaire, a-t-il ajouté. Nous devons donner 24 heures d’électricité [par jour] à Gaza, malgré le conflit. »

 

 

 

 

Le “Communiqué Isranet” est également disponible via courriel.

Invitez vos collègues, amis et votre parenté à visiter notre site web pour plus d'informations sur notre Institut Canadien de Recherches sur le Judaïsme.
Pour vous joindre à notre liste de distribution, ou pour vous désabonner, visitez-nous au https://isranet.org/.
L’hebdomadaire « Communiqué Isranet » est un service d’ICRJ. Nous espérons qu’il vous sera utile et que vous encouragerez notre travail pédagogique en envoyant une contribution quelconque — déductible d'impôt — [s'il vous plaît envoyez une information chèque ou VISA / MasterCard pour ICRJ (voir page de couverture pour l'adresse)]. Tous les dons comprennent une adhésion-abonnement à notre revue trimestrielle imprimée respecté ISRAFAX, qui sera envoyée à votre domicile.
Le « Communiqué Isranet » tente de transmettre une grande variété d'opinions sur Israël, le Proche-Orient et le monde juif à des fins d’enseignement et de recherche. Les articles reproduits et documents expriment les opinions de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de l'Institut Canadien de Recherches sur le Judaïsme.

 

Donate CIJR

Become a CIJR Supporting Member!

Most Recent Articles

Britain Moves Left, But How Far?

0
Editorial WSJ, July 5, 2024   “Their failures created an opening for Reform UK, led by Nigel Farage, a party promising stricter immigration controls and the lower-tax policies...

HELP CIJR GET THE MESSAGE ACROSS

0
"For the second time this year, it is my greatest merit to lead you into battle and to fight together.  On this day 80...

Day 5 of the War: Israel Internalizes the Horrors, and Knows Its Survival Is...

0
David Horovitz Times of Israel, Oct. 11, 2023 “The more credible assessments are that the regime in Iran, avowedly bent on Israel’s elimination, did not work...

Sukkah in the Skies with Diamonds

0
  Gershon Winkler Isranet.org, Oct. 14, 2022 “But my father, he was unconcerned that he and his sukkah could conceivably - at any moment - break loose...

Subscribe Now!

Subscribe now to receive the
free Daily Briefing by email

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.

  • Subscribe to the Daily Briefing

  • This field is for validation purposes and should be left unchanged.