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L’urgence d’un gouvernement d’union nationale Freddy Eytan,
Évincer Netanyahu pourrait s’avérer être la plus grande erreur de Benny Gantz HAVIV RETTIG GUR,
Covid-19 : Netanyahu et Gantz vont discuter d’un gouvernement d’urgence Par TIMES OF ISRAEL STAFF
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L’urgence d’un gouvernement d’union nationale
Freddy Eytan,
Times of Israel, Mar 9,2020
Ces jours-ci des leaders politiques envisagent à adopter un projet de loi rétroactive pour pouvoir déloger Nétanyahou du pouvoir et en formant un gouvernement minoritaire.
Incroyable mais vrai, alors que notre système de santé s’organise pour éradiquer l’épidémie du coronavirus, éviter le pire dans les hôpitaux et que le pays plonge dans la déprime et la paralysie. Au moment où l’épidémie se propage à travers les continents et tous les gouvernements de la planète prennent des mesures préventives. A l’heure, où 15 millions d’Italiens sont mis en quarantaine et en Israël des dizaines de milliers d’Israéliens vivent confinés chez eux, des familles nombreuses paniquent et envahissent les supermarchés, l’aéroport Ben Gourion se vide de passagers et les compagnies aériennes annulent tous les vols, et nos voisins palestiniens proclament l’état d’urgence en Cisjordanie dont vivent également plus de 300 000 Juifs.
Voilà que des leaders politiques préfèrent choisir la revanche personnelle plutôt que la proposition de former un gouvernement de salut public et de gérer ensemble la crise gouvernementale et les affaires en marche.
Cette démarche est irresponsable et risque d’envenimer les querelles, rendre plus virulent le débat public, raviver les passions et engendrer la rancune et la haine.
Sans paniquer nous devrions tous nous organiser efficacement pour prévoir les lacunes et éviter le pire. Préparer avec sagesse la population à toute éventualité comme s’il s’agissait d’un conflit armé face à nos ennemis.
Comment ne pas être solidaire pour éradiquer les menaces sanitaires, affronter ensemble toutes les conséquences médicales et socio-économiques, sans oublier les dangers sécuritaires au Nord contre le Hezbollah, au Sud contre le Hamas et à l’Est face à l’Iran.
Nous avons souhaité que la dernière campagne électorale soit bien derrière nous et qu’enfin les querelles personnelles soient mises aux vestiaires, mais voilà que des dirigeants politiques tels que Liberman relancent la zizanie en véhiculant une fois encore la haine et la mauvaise foi. Ils sont capables de mentir, de changer d’opinion et d’idéologie, de retourner leur veste, et même de signer un pacte avec le diable pour seulement voir Nétanyahou derrière les barreaux.
Comment comparer Nétanyahou à Erdogan, à celle de la Turquie islamiste ? Un pays dont les opposants au pouvoir et les journalistes sont jetés en prison sans aucun procès équitable. Souvenons-nous du film d’Alan Parker et Oliver Stone : Midnight Express…
Certes, la politique est parfois sale et à vomir et Nétanyahou lui-même a aussi contribué à ce climat malsain, mais la situation actuelle est criante, avec les circonstances mentionnées, elle dépasse l’entendement.
C’est clair, Nétanyahou n’a pas obtenu la majorité absolue pour former un gouvernement mais la loi lui permet d’exercer ses fonctions de Premier ministre tout en défendant sa cause devant les juges. La vengeance personnelle prévale sur les intérêts de l’Etat et donc tous les moyens sont-ils permis pour le chasser du pouvoir ? Mais comment adopter une loi juste après des élections législatives et surtout avant la constitution d’un gouvernement ?
Pourquoi ces chefs de partis n’ont pas annoncé leur intention avant le dernier scrutin ? Pourquoi ignorer la solide confiance à Nétanyahou de 58 députés représentants plus de deux millions d’électeurs dont 1,352,334 sont du Likoud ?
Bien entendu, les Arabes représentent 20% de la population et font partie de la société israélienne. D’ailleurs, il est temps de nommer un ministre non juif pour représenter cette importante minorité car sa majorité écrasante demeure fidèle à l’Etat.
Mais comment accepter un parti en son sein qui véhicule la haine contre les soldats de Tsahal et glorifie les terroristes ? Comment tolérer un mouvement politique qui prône le retour en Israël des réfugiés palestiniens depuis 1948, et dire clairement niet à un Etat Juif ? Comment ignorer des messages qui ignorent le caractère juif de l’Etat et dire qu’une majorité juive est une sorte de racisme et d’apartheid ? Peuvent-ils siéger dans ces conditions au sein d’une coalition sioniste ? Pourront-ils accepter l’Accord du siècle ? Une annexion de la vallée du Jourdain et des implantations ? Une opération de grande envergure contre le Hamas palestinien à Gaza ou contre le Hezbollah libanais ?
Pour toutes ses raisons, un gouvernement minoritaire demeurera instable et dépendra des caprices des petits partis charnières. Il ne pourra durer longtemps et donc toutes les acrobaties et les lois rétroactives seront complètement inutiles.
Devant la gravité de l’épidémie du coronavirus et face à toutes les autres menaces, rappelons que depuis la nuit des temps, les juifs se sentent liés par une responsabilité et des intérêts communs.
La pérennité du peuple juif s’est renforcée dans l’union, dans la générosité des associations caritatives et humanitaires, dans l’aide aux malheureux et aux défavorisés, et dans l’esprit de solidarité également avec les autres peuples.
Dans les moments de crise grave seul un gouvernement d’union nationale est capable de gérer toutes les affaires du quotidien et de l’Etat, de redonner à la population de l’espoir en attendant des jours meilleurs.
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Évincer Netanyahu pourrait s’avérer être la plus grande erreur de Benny Gantz
Le dirigeant de Kakhol lavan pourrait être prêt à chasser le chef du Likud du fauteuil du Premier ministre – et perdre ainsi le poste de Premier ministre
HAVIV RETTIG GUR,
Times of Israel, Mars 6,2020
Le parti Yisrael Beytenu a annoncé jeudi qu’il soutiendrait une loi empêchant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de former le prochain gouvernement, un geste qui pourrait bien faire pencher la balance en faveur de la législation.
Après avoir tenu une réunion de faction plus tôt jeudi, Yisrael Beytenu a fait savoir dans une déclaration qu’il avait décidé « de procéder à l’avancement de deux lois ». « La première limitera l’exercice de la fonction de Premier ministre à deux mandats. La seconde loi empêchera un député mis en examen de former un gouvernement. »
Le chef du parti Kakhol lavan Benny Gantz au siège de son parti, à Tel Aviv, le 12 septembre 2019. (AP Photo/Oded Balilty)
Le parti Yisrael Beytenu a annoncé jeudi qu’il soutiendrait une loi empêchant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de former le prochain gouvernement, un geste qui pourrait bien faire pencher la balance en faveur de la législation.
Après avoir tenu une réunion de faction plus tôt jeudi, Yisrael Beytenu a fait savoir dans une déclaration qu’il avait décidé « de procéder à l’avancement de deux lois ». « La première limitera l’exercice de la fonction de Premier ministre à deux mandats. La seconde loi empêchera un député mis en examen de former un gouvernement. »
C’était une bombe. Beaucoup de choses divisent la coalition anti-Netanyahu – sur presque tous les sujets, Kakhol lavan est plus proche du Likud que de la Liste arabe unie. Mais tous sont temporairement unis par la conviction spécifique et étroite que le temps de Netanyahu au pouvoir devrait prendre fin.
Comme l’a déclaré vendredi le député Ahmad Tibi de la Liste arabe unie lors d’une interview avec la chaîne publique Kan : « Notre bloc n’est pas un bloc d’amis marchant ensemble sur un chemin commun. »
Lors d’une consultation interne à Yisrael Beytenu qui a fait l’objet d’une fuite dans les médias, Liberman aurait décrit son objectif ainsi : « Une chose est claire : nous ne laisserons pas Netanyahu nous conduire à une quatrième élection. Notre objectif est d’établir un gouvernement le plus rapidement possible et d’envoyer Netanyahu à la retraite. Même les membres du Likud à la Knesset qui me parlent me disent : ‘Bravo pour cette initiative.’ Ils veulent le voir finir son mandat et quitter [la résidence du Premier ministre] Balfour [rue de Jérusalem] ».
Pourtant, tout le monde au Likud n’est pas en deuil. Certains conseillent la patience et insistent sur le fait que ce revers n’en est pas du tout un.
Les 11 derniers mois ont appris au Likud qu’il ne peut pas obtenir la majorité absolue. Mais ils lui ont également enseigné que le soutien à Netanyahu de 45 à 48 % de l’électorat était stable et fiable. Laisser Gantz tenter de diriger le pays par son gouvernement minoritaire en s’appuyant entièrement sur le fait que les partis arabes et les partis de droite Telem et Yisrael Beytenu voguent tous dans la même direction, voilà ce que cette faction du Likud est en train de faire valoir. Laissons Gantz essayer d’adopter des budgets, désigner des ministères, combattre le Hamas à Gaza et survivre à un vote de défiance, tout en satisfaisant les programmes diamétralement opposés de ses anciens alliés.
Et lorsqu’il échouera, lorsque la revendication sous-jacente au cœur de Kakhol lavan – à savoir qu’il s’agit d’une alternative viable et stable au règne du Likud – se révélera être le mirage qu’elle est, le Likud sera là, se jetant sur des élections pas trop lointaines pour reconquérir le trône pour une nouvelle décennie de domination politique inattaquable.
C’est une perspective réconfortante pour la droite, et cela décrit bien le principal défi que Gantz devra relever. Et qui sait ? Peut-être qu’au moment où l’ancien chef d’état-major tombera, Netanyahu en aura fini avec son procès et sera retourné sans encombre sur le champ de bataille politique.
Ce dernier, pour sa part, semble vouloir adopter une approche plus agressive. S’il ne parvient pas à préparer un nouveau mandat de Premier ministre à partir des résultats de lundi, son objectif sera de faire inscrire à l’ordre du jour des questions qui obligeront les partenaires divisés de Gantz à se chamailler et à se dresser les uns contre les autres. Les tirs de roquettes depuis Gaza ou la promesse préélectorale de Gantz de mettre en œuvre certaines parties non spécifiées du plan de paix Trump sont de bons points de départ.
En poussant la coalition Kakhol lavan à bout, Netanyahu forcera de nouvelles élections lors desquelles son accusation selon laquelle Gantz a l’intention de former un gouvernement « dépendant de la Liste arabe unie » paraîtra plus crédible – et lors desquelles il demandera explicitement un mandat à ses soutiens pour renverser la loi lui interdisant de devenir Premier ministre.
Ce sera sa chance, face à ce qu’il espère être un Gantz affaibli et un Liberman discrédité, de remporter la « victoire par KO » qui lui échappe depuis avril.
Le Likud se trouve donc maintenant dans un débat interne complexe sur l’avenir, avec des perspectives moins sombres que ce que ses déclarations amères de jeudi pourraient laisser croire.
Mais ce débat interne n’est pas la chose la plus étrange de ce moment politique. Le plus étrange, peut-être, est le simple fait que le meilleur espoir de Gantz de soustraire la première place des mains de Netanyahu est peut-être la chose même qui dénie de manière décisive et permanente à Gantz sa victoire durement acquise.
Dans un sens important, Netanyahu a déjà fait son travail pour son parti et son camp politique. Il a obtenu 36 sièges pour le Likud lundi, ainsi qu’une pluralité constante et mesurable pour l’alliance droite-religieuse.
En effet, avec cette stabilité, la seule chose qui empêche le Likud de revenir facilement à la tête du gouvernement est Netanyahu lui-même.
Ce dernier est fêté et adulé à droite, mais il est également détesté par un nombre étonnamment important de dirigeants de droite pour des raisons plus viscérales et personnelles que tout désaccord politique. Liberman, Naftali Bennett et Ayelet Shaked de Yamina, les députés Kakhol lavan Moshe Yaalon, Yoaz Hendel et Zvika Hauser font partie des nombreux responsables politiques de droite qui sont d’accord avec Netanyahu sur la plupart des questions politiques, mais qui ont une longue litanie d’abus et de trahisons qu’ils pensent avoir subis aux mains de celui-ci. Netanyahu a le talent de pousser ses proches alliés et ses partisans dans les camps de ses ennemis, et certains de ces anciens alliés et conseillers sont devenus de puissants adversaires politiques.
Pendant la campagne, l’intéressé a accusé ses adversaires d’être un camp « Tout sauf Bibi ». Ses adversaires sont largement d’accord. L’opposition de Liberman à Netanyahu découle de plus de 20 ans d’inimitié et de méfiance mutuelles, dont une grande partie est due à Netanyahu lui-même. Le soutien d’Yisrael Beytenu à une loi qui le priverait de la première place a été présenté par Liberman lui-même jeudi comme un instrument brutal destiné à accomplir une seule chose : se débarrasser enfin du Premier ministre en place depuis longtemps.
Mais il y a un hic : les opposants du Likud sont plus désireux de se débarrasser de Netanyahu que de remplacer le Likud en tant que parti au pouvoir. Et cela crée une opportunité surprenante pour le parti. En retirant Netanyahu de l’équation, on débouche sur une grande partie de ce qui se trouve entre le Likud et une nette majorité à la Knesset pour gouverner. Un Likud désormais dirigé par un Yuli Edelstein, un Israel Katz ou un Gilad Erdan, ou tout autre dirigeant de premier plan, trouverait un Yisrael Beytenu extrêmement accommodant et un Parti travailliste encore plus sympathique (sans parler de la faction Telem des anciens Likoudniks de Kakhol lavan) désireux de s’assurer, pour eux-mêmes et pour leurs électeurs, les privilèges du pouvoir maintenant que la promesse de campagne d’évincer Netanyahu a été tenue.
Soudain, les intérêts d’un Likud fort de 36 sièges et d’un Netanyahu isolé divergent.
Il est important de noter ici que le Likud n’agira pas, de son propre chef, en fonction de cet intérêt et n’écartera pas Netanyahu. Il a montré, surtout dans la course de lundi, que son Premier ministre a le soutien de la base du parti, et même de nombreux partisans de formations alliées comme Shas et Yamina.
Quelqu’un de l’extérieur, comme Gantz, devrait forcer la destitution – mais c’est le Likud qui profiterait probablement le plus de cette aubaine.
En d’autres termes, il est fort probable que le départ de Netanyahu rende Gantz insignifiant pour les partenaires dont il a besoin pour avoir une chance de remporter la première place.
C’est un piège amer et ironique. Gantz, l’architecte et l’artisan de la fin du règne de Netanyahu, l’éleveur étonnamment prospère des nombreux chats qui composent la coalition Kakhol lavan, un homme qui a reconstruit pour une durée encore inconnue une identité politique de centre-gauche longtemps dormante, peut être rendu sans intérêt par son succès même.
Même un gouvernement d’unité pourrait aller au-delà de sa portée. Pourquoi le Likud partagerait-il le pouvoir avec un Gantz de 33 sièges alors qu’il pourrait monopoliser les postes de direction au sein d’une coalition sans doute plus stable avec les nombreux partenaires nouvellement disponibles et beaucoup plus petits ?
Gantz est maintenant à deux doigts de renverser Netanyahu – mais il a besoin de lui comme cible pour maintenir sa position d’alternative à Netanyahu.
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Covid-19 : Netanyahu et Gantz vont discuter d’un gouvernement d’urgence.
109 cas et 32 000 en quarantaine ; le pays a ordonné jusqu’à nouvel ordre la fermeture de certaines écoles et d’universités
Times of Israel,12 mars 2020,
Le Premier ministre Netanyahu a invité jeudi soir le président du parti Kakhol lavan Benny Gantz à des entretiens sur la constitution d’un gouvernement dans les prochains jours, selon des médias en hébreu.
Netanyahu a appelé ce jeudi soir, lors d’une conférence de presse, à la formation d’un gouvernement d’urgence, citant la propagation du coronavirus en Israël. Dans les dernières mesures adoptées, le pays a ordonné jeudi la fermeture de certaines écoles et universités jusqu’à nouvel ordre.
Dans une intervention retransmise en direct à la télévision, M. Netanyahu a jugé jeudi soir qu’il fallait former un gouvernement « pour sauver les vies de nombreux citoyens ».
« J’appelle à la formation d’un gouvernement d’urgence pour une période limitée, dès ce soir », a déclaré Netanyahu. « Laissons de coté la politique, on pourra y revenir plus tard ».
Gantz a accepté de « discuter de la mise en place d’un gouvernement d’urgence ». « Au vu de la situation, nous sommes prêts à discuter de la mise en place d’un vaste gouvernement national d’urgence qui comprendrait des représentants de toutes les formations », a affirmé M. Gantz dans un communiqué.
Plus tôt jeudi, Gantz avait déclaré que la crise naissante des coronavirus devait être placée au-dessus de la politique et que son parti « soutiendra toutes les mesures appropriées » visant à lutter contre les retombées du virus. Tout en saluant l’action du ministère de la Santé ces derniers jours, il a déclaré qu’il était temps d’intensifier la réponse d’Israël et d’utiliser diverses branches de l’armée israélienne pour s’attaquer à certains des problèmes causés par le virus.
« La crise du corona [virus] dans l’État d’Israël ne fait que commencer », avait-il écrit sur Facebook. « Soyons clairs : je soutiendrai, aux côtés du parti Kakhol lavan, toutes les mesures appropriées pour aider le pays à faire face à cette crise et à s’en sortir le plus rapidement possible, tout en sauvant des vies et en limitant les dégâts causés aux Israéliens et à l’économie. »
Le système politique israélien est dans l’impasse depuis plus d’un an, trois élections consécutives n’ayant pas permis de former un gouvernement. Netanyahu a le soutien de 58 députés et le Likud détient le plus grand nombre de sièges à la Knesset, mais la majorité requise est de 61.
Beaucoup craignent une quatrième élection et beaucoup d’argent gaspillé.
Le président israélien, Reuven Rivlin, qui doit désigner l’un des deux hommes pour former un gouvernement avant le 17 mars, a salué jeudi toute initiative conduisant à la formation d’un gouvernement dès que possible, en soulignant : « Ma maison vous est ouverte ».
« Nous devons tout faire pour nous concentrer sur les tâches auxquelles nous sommes confrontés », a déclaré le président, ajoutant qu’il était prêt à apporter toute l’aide nécessaire pour parvenir le plus rapidement possible à un accord pour les citoyens d’Israël, » selon un communiqué diffusé par son bureau.
« Un gouvernement national d’urgence doit être formé à cause du corona [virus] », avait déclaré plus tôt le ministre de l’Intérieur à la radio de l’armée, avertissant Kakhol lavan de « ne pas se livrer à des jeux » alors que des vies sont en danger. « S’ils remplacent le président de la Knesset et adoptent des lois contre Netanyahu, il sera impossible de parler de gouvernement d’unité », a-t-il dit.
Le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, qui avait affirmé soutenir la candidature de M. Gantz comme Premier ministre, a également appelé jeudi à la formation d’un gouvernement d’union nationale pour faire face à la propagation du nouveau coronavirus.
Le ministre de la Défense Naftali Bennett avait aussi lancé un appel similaire, affirmant qu’il soutiendrait une loi visant à geler la situation politique pendant six mois et à former un gouvernement d’urgence dirigé par Netanyahu.
« Dans six mois, nous pourrons retourner là où nous étions et continuer à débattre », a déclaré l’allié de Netanyahu, qui dirige le parti Yamina. « Aucune partie ne perdra son pouvoir ou sa capacité de négocier. Mais le virus ne fait pas de discrimination sur les lignes politiques, ce qui nous oblige à former un large [gouvernement d’] unité nationale. »
Gantz cherche à former un gouvernement minoritaire composé de Kakhol Lavan (33 sièges), le parti Yisrael Beytenu (7 sièges) et l’alliance pacifiste Travailliste-Gesher-Meretz (7 sièges), et avec le soutien de la majorité des députés de la Liste arabe unie (15 sièges) qui soutiendraient le gouvernement de l’extérieur.
Or, la chef du parti Gesher Orly Levy-Abekasis (ancienne Yisrael Beytenu) a annoncé mardi qu’elle ne soutiendrait pas un gouvernement minoritaire dirigé par le parti centriste Kakhol lavan qui serait soutenu par la Liste arabe unie, composée de partis à majorité arabe.
Si une coalition minoritaire, basée sur le soutien de la Liste arabe unie, « n’est pas le gouvernement que nous souhaitions », cela reste la façon la plus responsable de faire face à la crise du coronavirus, a déclaré le numéro 2 de Kakhol lavan jeudi matin, en réponse à l’appel de Deri à former un gouvernement d’unité.
« En pleine crise, Netanyahu est celui qui traite de petite politique », a déclaré Lapid. « Il n’a aucun intérêt à former un gouvernement d’unité. Il a décidé d’aller vers une quatrième élection. »
Lapid a déclaré qu’Israël a besoin d’un « gouvernement large pour gérer la crise », mais « la personne qui doit la gérer n’est pas celle dont le procès commence la semaine prochaine ».
En novembre, Netanyahu est devenu le premier Premier ministre en exercice à être mis en examen. Le procureur général a annoncé son intention de l’inculper pour corruption, fraude et abus de confiance. Les charges ont officiellement déposée en janvier, quand le Premier ministre a retiré sa demande d’immunité. Netanyahu nie toute malversation et affirme être victime d’un « coup politique » impliquant l’opposition, les médias, la police et les procureurs.
Son procès doit débuter le 17 mars.
Le ministère de la Santé a annoncé jeudi de nombreux nouveaux cas d’Israéliens porteurs du coronavirus, le nombre de cas confirmés de COVID-19 dans le pays ayant atteint 109, dont un enfant de 18 mois, et 32 000 personnes en quarantaine.
Afin d’enrayer la propagation du virus dans le pays, tous les Israéliens revenant de l’étranger sont tenus de se mettre en quarantaine chez eux pendant 14 jours. Les ressortissants non-israéliens étaient autorisés à entrer dans le pays jusqu’à jeudi à 20 heures, mais après cela, ils seront interdits d’entrée à moins qu’ils ne puissent prouver qu’ils peuvent se mettre en auto-quarantaine pendant deux semaines.
Ces mesures de quarantaine sont parmi les plus spectaculaires jamais introduites par quelque pays que ce soit dans le cadre de l’intensification de la lutte contre le coronavirus. Le 26 février, Israël est devenu le premier pays au monde à déconseiller à ses citoyens tout voyage non essentiel à l’étranger.
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’aéroport Ben Gurion va fermer la moitié de son principal terminal international et réduire ses effectifs de 70 % après qu’Israël a drastiquement renforcé les restrictions sur les voyageurs pour endiguer la propagation de Covid-19, provoquant une vague d’annulation de vols.
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La fête de Pourim est célébrée chaque année le 14ème jour du mois hébraïque de Adar (fin de l’hiver/début du printemps). Elle commémore le salut miraculeux du peuple juif dans l’ancien Empire perse du complot ourdi par Haman pour « détruire, exterminer et anéantir tous les juifs jeunes et vieux, enfants et femmes, en un seul jour. »