Prof. Julien Bauer.
Il est rare d’assister à un événement et de prendre conscience immédiatement qu’il fera date. C’est ce qui est arrivé mardi le 26 mars à la synagogue Beit Israel Beit Aaron de Côte-Saint-Luc, où le Parti Conservateur avait organisé une présentation de son leader, Pierre Poilièvre, candidat au poste de Premier Ministre lors des prochaines élections.
Des partis politiques en lice, trois n’ont aucine chance de remporter les élections, tout au plus, quelques sièges. C’est le cas du Bloc Québécois qui, même s’iL remportait tous les sièges du Québec n’aurait qu’un quart des députés de la Chambre des Communes. C’est le cas des Verts qui , comme leurs homologues en Europe, ont du mal à distinguer entre vert, couleur de l’écologie , et le vert couleur de l’Islamisme radical.
Le Nouveau Parti Démocratique qui a été et est au pouvoir dans plusieurs provinces n’a aucune chance de former le Gouvernement fédéral mais, comme c’est le cas aujourd’hui, apporte son soutien à un gouvernement minoritaire. Sans le NPD, Justin Trudeau ne serait pas Premier Ministre. Le NPD, comme maints partis socialistes dans le monde, connait une trajectoire descendante. Ce qui pouvait être qualifié de « socialiste à visage humain », de socialisme démocratique, est de plus en plus dominé par l’extrême gauche, hostile à toute démocratie, à toute modération et favorable à la violence si elle vient de gauche. Pas étonnant que le NPD soit devenu un supporter de Hamas au Canada.
Restent les deux grands partis, le Parti Libéral et le Parti Conservateur. Eux seuls peuvent former un gouvernement. Ils ne sont pas vraiment de gauche ou de droite mais centriste penchant un peu plus vers la gauche ou vers la droite. Historiquement le parti libéral a formé les deux tiers des gouvernements.
Pour des raisons diverses, les minorités au Canada ont tendance à voter libéral. Les Juifs étaient connus pour voter massivement pour les libéraux. Une plaisanterie disait qu’on pouvait nommer une planche de bois comme candidat libéral à Mount Royal et il serait élu. C’est dans ce contexte que la soiréé du 26 mars constitue un tournant.
Dans un château fort libéral, où le mot conservateur est anathème, où en temps normal un maximum de 150 personnes seraient venues entendre le leader conservateur, pas moins de 900 personnes sont venues et on multiplé les applaudissements et les ovations debout pour Poilièvre. Le message était clair. Le Partri Conservateur trouve inadmissible que des manifestations haineuses qui non seulement visent un État ami et démocratique, Israël, mais les Juifs en général, leurs synagogues, leurs écoles, leurs centres communautaires, soient tolérées par les autorités gouvernementales. Le Parti Conservateur s’oppose à la vilification d’Israë à l’ONU, à laquelle le Canada a participé. Aussi bien en politique intérieure qu’en politique internationale, la différence entre Libéraux et Conservateurs, n’est pas comme de coutume plutôt de forme que de fond, mais une attitude totalement différente. Lles supporters de Hamas, de façon discrète, se trouvent au Parti Libéral. Les défendeurs de la démocratie pour tous, y compris pour les Juifs au Canada et en Israël, se trouvent au Parti Conservateur.
Poilièvre a réussi ce que personne n’a fait avant lui : couper le cordon ombilical entre la communauté juive et le Parti Libéral et rapprocher cette communauté et le Parti Conservateur.
Julien Bauer, Prof.