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MÉDIAS

  

    

 

 

ISRAËL PEUT RELEVER LE DÉFI DE LA

LUTTE CONTRE L’HOSTILITÉ DES MÉDIAS

Manfred Gerstenfeld

J Forum, 8 mars, 2016

 

Les Médias jouent un rôle majeur dans la délégitimation et la diabolisation d’Israël. La part qu’ils prennent dans ce processus est difficile à évaluer avec exactitude scientifique. Pourtant, plus de 40% des citoyens de l’Union Européenne âgés de 16 ans et plus, en sont venus à croire qu’Israël est un Etat nazi ou, alternativement, qu’Israël mène une guerre d’extermination contre les Palestiniens. Il ne fait, par conséquent, aucun doute que cette image diabolique d’Israël est en partie inspirée par le tableau qu’en brossent de nombreux médias, au fil des ans.

 

Evidemment, il existe beaucoup d’autres facteurs en plus des médias, qui ont alimenté la prolifération de ces croyances et légendes urbaines épouvantables. Les cercles dirigeants de certains pays arabo-musulmans, des hommes politiques, des syndicats, des ONG, plusieurs chefs épiscopaux des Eglises, des universitaires, le lobby palestinien et beaucoup d’autres semblent se liguer pour jouer un rôle essentiel dans ce processus de diabolisation. Au club des contributeurs à la haine d’Israël adhèrent aussi les Nations-Unies et certains de ses organes associés, tels que la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU.

 

 Au cours des décennies passées, les médias antisionistes ont, pourtant, bâti les fondements d’une situation absolument unique. La liberté de la presse autorise la liberté de tricher, de mentir, d’inciter, bien souvent, jusqu’à l’extrême et la liberté d’ignorer les faits essentiels, selon son bon vouloir. Les médias ont le pouvoir de critiquer autrui, sans répit et parfois brutalement, et, pourtant, il y a peu de moyens de les rappeler à leur mission. Il y a rarement possibilité de les freiner et de faire contrepoids. Le travail de leurs équipes ne fait l’objet que de ces règles très particulières de l’autorégulation. Sauf dans des cas extrêmes, les journalistes ne rendent de compte à personne qui soit extérieur à leur profession.

 

Les reporters sont libres de choisir quels faits ils mentionneront et ceux qu’ils oublieront délibérément d’inscrire dans leurs articles. Ils le font, même si une telle approche doit produire des déformations majeures dans la perception de leurs lecteurs. Les moyens dont ils disposent, s’ils le souhaitent, pour produire de l’information tronquée, sont pour ainsi dire, illimités. En outre, les médias se critiquent rarement les uns les autres, même si une telle critique interne pourrait générer un plus grand sens des responsabilités dans le monde journalistique.

 

La bataille contre la déligitimation d’Israël dans les grands medias est, principalement, menée par une poignée d’organisations pro-israéliennes observatrices du travail des medias. L’observatoire des medias peut être défini comme un ensemble de méthodes visant à examiner de façon critique un ou plusieurs medias, soit quotidiennement, soit de façon régulière. Il résulte habituellement de la conviction ancrée que certains médias déforment la réalité à propos d’une cause, que soutient l’organisme observateur ou les membres qui le composent. Les activités d’observation des médias comprennent le recueil, l’analyse et la publication de leurs données.

 

Les observateurs de médias remplissent un rôle important en montrant publiquement les distorsions factuelles au sein des rédactions anti-israéliennes. Pourtant, même les plus réputées d’entre eux, comme CAMERA  et HonestReporting n’atteignent qu’un nombre limité de correspondants, si on le compare à l’audience de ces médias eux-mêmes.

 

En ce qui concerne la bataille contre l’hostilité des médias, la réalité pathétique de ce qu’est devenue la liberté d’expression au sein des démocraties dicte la nécessité que ce combat soit mené d’une façon bien plus sophistiquée. Les observateurs des médias peuvent publier les erreurs et les biais, et ils peuvent tenter de rediscuter l’occurrence de ces déformations avec les rédacteurs en chef des medias concernés.

 

Parfois, les observateurs des médias inventent des solutions innovantes. En janvier 2014, CAMERA a couvert la façade des quartiers-généraux du New York Times par un panneau publicitaire en trois volets. Le texte du haut mentionnait : “Est-ce qu’un grand journal déformerait les nouvelles venant d’Israël? Pourtant, c’est ce que fait le New York Times”. Le bout de texte du dessous poursuivait : “Distordre les faits, omettre des informations importantes, produire de faux scoops et des photos truquées”. Et le dernier panneau affirmait : “Mettons fin aux abus en matière d’information. CAMERA”. Depuis lors, CAMERA a continué à mener plusieurs opérations avec d’autres panneaux publicitaires, en plein New York.

 

Il y a, néanmoins, une limite dans ce que ces organisations de base sont en mesure de faire. Elles peuvent dénoncer les abus de ces médias, mais on voit mal comment ells pourraient les sanctionner pour leurs présentations fallacieuses. Par exemple, après des plaintes reçues de la part d’observateurs des médias, une entreprise peut décider de ne plus faire de publicité par l’intermédiaire d’un média particulièrement repéré pour donner des informations déformées. L’oganisation observatrice des medias n’a, souvent, pas besoin de s’occuper de cela directement. Si un nombre suffisant de ses volontaires contacte le publiciste, de leur propre initiative, en lui disant qu’ils n’achèteront plus ses produits s’il continue à faire de la publicité avec le concours de médias tronqueurs d’information, son bureau de management peut aussi réagir en retirant ses publicités, en se disant qu’il fait ce travail pour attirer des clients et non pour les perdre…                                               

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PALESTINIENS : IGNORANCE ET PARTIALITE                                                         

DES MEDIAS OCCIDENTAUX                                                            

Khaled Abu Toameh                                                                                           

Gatestone Institute, 24 janvier, 2016

 

 

Deux journalistes occidentaux ont récemment demandé à être accompagnés dans la bande de Gaza pour interviewer des "colons" juifs y vivant dans des implantations. Non, ce n'est pas là le début d'une blague. Ces journalistes étaient en Israël fin 2015 et étaient très sérieux. Imaginez leur embarras quand on leur a fait remarquer qu'Israël s'était entièrement retiré de la bande de Gaza dix ans plus tôt.

 

Il faut quand même avoir un peu pitié d'eux. Ces collègues étrangers étaient des débutants qui tentaient d'impressionner en se rendant dans un endroit « dangereux » tel que la bande de Gaza pour faire un reportage sur les «colons» y vivant. Cependant, leur demande n'a surpris personne, même pas mes collègues qui sont sur place.

 

Ces « journalistes parachutés », comme on les appelle parfois, sont catapultés dans la région sans qu'on leur ait donné des éléments de base sur le conflit israélo-palestinien. Malheureusement, ce type de correspondant est le plus souvent la règle plutôt que l'exception. L'exemple d'un journaliste britannique n'y connaissant particulièrement rien vient à l'esprit : Quand Israël a assassiné en 2004 le fondateur et chef spirituel du Hamas, Ahmed Yassine, un journal britannique a dépêché son reporter judiciaire à Jérusalem pour couvrir l'événement. Pour ce journaliste, la région, ainsi que le Hamas, étaient des territoires vierges. Ses rédacteurs en chef l'avaient envoyé au Moyen-Orient, expliqua-t-il, parce que personne d'autre n'était prêt à y aller.

 

Eh bien, notre héros a fait son reportage sur l'assassinat de Ahmed Yassine depuis le bar de l'Hôtel American Colony (Jérusalem). À en croire sa signature il était dans la bande de Gaza et avait interviewé des proches du chef du Hamas qui avait été tué. Au cours des trois décennies pendant lesquelles j'ai couvert cette région, les journalistes de ce type me sont devenus très familiers. Ils montent dans un avion, lisent un article ou deux dans le Times et se sentent prêts à être des experts sur le conflit israélo-palestinien.

 

Certains d'entre eux m'ont même assuré qu'avant 1948, il y avait ici u État palestinien avec Jérusalem Est comme capitale. Comme les jeunes collègues mal informés qui souhaitaient interviewer les colons juifs inexistants dans la bande de Gaza de 2015, ils ont été quelque peu surpris d'apprendre que, avant 1967, la Cisjordanie avait été sous le contrôle de la Jordanie, tandis que la bande de Gaza avait été gouvernée par l'Égypte.

 

Y a-t-il une différence entre un citoyen arabe d'Israël et un Palestinien de Cisjordanie ou de la bande de Gaza ? Mes collègues étrangers peuvent très bien ne pas être en mesure de le dire. Est-ce que la charte du Hamas déclare vraiment que le mouvement islamiste cherche à remplacer Israël par un empire islamique? Si tel est le cas, mes collègues internationaux peuvent ne pas être en mesure de vous le dire.

 

Il y a quelques années une illustre journaliste a demandé à visiter la ville « détruite » de Jénine, où « des milliers de Palestiniens avaient été massacrés par Israël en 2002 ». Elle faisait allusion à l'opération de Tsahal dans le camp de réfugiés de Jénine, où près de soixante Palestiniens, dont de nombreux hommes armés, et vingt-trois soldats de Tsahal avaient été tués au cours d'une bataille. Toute pitié mise à part, ce degré de méconnaissance – et de paresse professionnelle – est difficile à imaginer à l'heure d'Internet.

 

Mais quand on en vient à la couverture du conflit israélo-palestinien, l'ignorance c'est apparemment le bonheur. Les idées fausses concernant ce qui se passe ici empoisonnent les médias internationaux. En tête de liste on trouve le classement binaire du bon et du méchant. Quelqu'un doit être le bon (ce rôle est assigné aux Palestiniens) et quelqu'un doit être le méchant (les Israéliens ont ce rôle là). Et tout est vu à travers ce prisme.

 

Pourtant, le problème est plus profond encore. Beaucoup de journalistes occidentaux couvrant le Moyen-Orient ne sentent pas la nécessité de dissimuler la haine qu'ils ont pour Israël et pour les Juifs. Mais quand il s'agit des Palestiniens, ces journalistes ne voient rien. Cela fait des années que les correspondants étrangers basés à Jérusalem et Tel-Aviv refusent de faire des reportages sur la corruption financière et les violations des droits de l'homme omniprésentes sous le régime de l'Autorité palestinienne (AP) et celui du Hamas. Ils craignent peut-être d'être considérés comme des « agents sionistes » ou des « agents de propagande » au service d'Israël…

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CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN :

MALEK BOUTIH ACCUSE LES MEDIAS FRANÇAIS DE FAIRE LE JEU DES DJIHADISTES

Le Monde Juif, 3 juillet., 2015

 

 

Dans un rapport remis au Président François Hollande, le député socialiste Malek Boutih alerte les autorités françaises sur la part de responsabilité des médias français dans la radicalisation d’une partie de la jeunesse française. « Comme pour le conflit israélo-palestinien, la charge émotionnelle des images relayées par les médias joue un rôle central, la réalité des violences suscite de l’empathie pour les victimes et empêche de prendre du recul. », souligne l’ancien président de SOS Racisme.

 

Selon M. Boutih, « le discours des peuples musulmans, victimes opprimées par les occidentaux, se nourrit très largement des images des victimes civiles des bombardements américains ou encore de la répression brutale de la seconde intifada ». « En témoigne l’ampleur des mobilisations de l’été dernier l’appel de collectifs de solidarité avec les palestiniens, qui ont rassemblé plus de jeunes que les manifestations aux mots d’ordre économiques et sociaux. », précise-t-il.

 

Pour l’ancien Secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions de société, le succès de l’antijuif Dieudonné témoigne en particulier de l’enracinement d’un nouvel antisémitisme. « Celui-ci combine plusieurs sources. D’abord le conflit israélo palestinien, à travers lequel sous l’effet d’une certaine gauche à court d’idéologie, les musulmans sont devenus la figure du peuple opprimé et Israël, puis les juifs par extension, le symbole de l’oppresseur occidental. », détaille le député de la 10e circonscription de l’Essonne.

 

« D’autre part, à la faveur des discours de l’extrême-droite et des actes dénoncés comme islamophobes et par une sorte de renversement ou d’effet miroir, s’est installée l’idée que les musulmans sont traités par les démocraties occidentales comme l’ont été les juifs dans les années trente, stigmatisés et opprimés. Enfin, le travail de mémoire sur la Shoah est de plus en plus contesté au nom d’autres mémoires qui seraient tout autant légitimes et injustement sous-traitées, celle de la colonisation et celle de l’esclavage, comme s’il y avait un gâteau de la mémoire à répartir donc une et – concurrence mémorielle -. », poursuit-il.

 

« Dans les quartiers le discours du « deux poids deux mesures », entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho. Les vieux préjugés sur les juifs qui seraient partout, tirant les ficelles du monde de la finance et des médias sont de retour. De façon remarquable ils sont très largement répandus chez les jeunes aujourd’hui alors que cela aurait été inenvisageable il y a encore une vingtaine d’années. Les enseignants et associations qui interviennent dans les établissements en témoignent. », déplore l’élu. Devant la rigueur et l’impartialité de son analyse, plusieurs responsables politiques de l’opposition ont salué vendredi la qualité du rapport de M. Bouthi.

 

 

A LA TRIBUNE DE L'ONU, NETANYAHOU INVITE ABBAS

A S'EXPRIMER A LA KNESSET

          I24, 23 sept., 2016

 

 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a invité le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à venir s'exprimer devant le parlement israélien (Knesset) à Jérusalem, ajoutant qu'il était prêt à s'exprimer devant le parlement palestinien à Ramallah, lors de son discours prononcé à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU jeudi. "Je serais heureux de venir à parler de paix devant le Parlement palestinien à Ramallah", a-t-il dit.

 

Netanyahou a pourtant commencé son discours en critiquant l'ONU pour son parti pris anti-israélien. "Année après année, j'ai fustigé l'ONU. L'ONU a mérité chaque critique", a-t-dit. Netanyahou a rappelé que l'ONU a adopté 20 résolutions contre Israël, et trois contre "le reste des pays de la planète". Il a également condamné le fait que "des femmes sont systématiquement violées assassinés, vendues en esclavage à travers le monde".

 

"Et quel est le seul pays que la commission de l'ONU sur les femmes a condamné? Oui. Vous l'avez deviné. Israël", a-t-il souligné. Il a condamné l'ONU, en particulier l'UNESCO, pour l'adoption d'un texte il y a quelques mois qui nie le lien entre les Juifs et le Mur occidental "son site le plus sacré". "C'est aussi absurde que de nier le lien entre la Grande Muraille de Chine et la Chine", a-t-il comparé. "L'ONU, qui avait commencé en tant que force morale, est devenue une farce morale", a-t-il lancé.

 

Il a toutefois prévu que l'obsession des diplomates et des dirigeants du monde allait cesser, et que les habitudes de vote sur Israël allaient changer "plus tôt que vous pensez". "Les nations du monde commencent à voir Israël comme un partenaire", faisant référence à la coopération accrue entre "plus de 160 pays" et l'Etat hébreu, et évoquant son récent voyage en Afrique. "Les gouvernements sont en train de changer leurs attitudes envers Israël parce qu'ils savent qu'Israël peut les aider à protéger leur peuple, les nourrir, leur fournir de meilleures vies", a-t-il poursuivi.

 

"Plus tard aujourd'hui, je vais rencontrer les dirigeants de 17 pays africains. Nous allons discuter de la façon dont Israël peut les aider à transformer leur pays. En Afrique, les choses changent. En Inde, la Russie, la Chine, le Japon, les attitudes envers Israël ont aussi changé. Malgré la petite taille d'Israël, il peut faire une grande différence", a-t-il affirmé. Le Premier ministre israélien a par ailleurs indiqué que le gouvernement de Jérusalem n'accepterait aucune tentative de l'ONU de dicter ses conditions à Israël. "Le chemin de la paix passe par Jérusalem et Ramallah, pas par New York," a-t-il insisté.

 

Il a opposé les dirigeants israéliens qui condamnent le terrorisme en toute circonstance, aux leaders palestiniens qui les glorifient. "Les Palestiniens refusent toujours de reconnaître notre droit à une patrie ou à un Etat, quel que soit ses frontières", a-t-il lancé. Il a raillé la volonté "absurde" de M. Abbas d'obtenir du Royaume-Uni "des excuses" pour la Déclaration Balfour qui il y a près de cent ans a ouvert la voie à la création de l'Etat d'Israël. "Voila ce qui s'appelle vivre dans le passé !", a-t-il lancé. Le Premier ministre israélien en a profité pour dénoncer "l'endoctrinement" des jeunes Palestiniens à la haine des Juifs et à la violence, "une forme de maltraitance"."Je souhaite qu'à l'avenir, nous travaillons ensemble et ouvertement", a-t-il ajouté.

 

Evoquant l'innovation, le renseignement et les technologies de l'eau, Netanyahou a déclaré qu'il était "positif sur le fait qu'Israël a un +brillant avenir+ dans la diplomatie". Netanyahou a également ouvertement qualifié les pays arabes "d'alliés pour la sécurité, la prospérité et la paix". "Quelque que chose est en train de changer. Pour la première fois de ma vie, je constate que beaucoup de pays de la région ne voient plus Israël comme un ennemi, mais comme leur allié. Nos ennemis communs sont l'Iran et l'ISIS", a-t-il dit, se référant à l'Etat islamique.

 

Le Premier ministre a également insisté sur le "lien indissoluble" entre Israël et les Etats-Unis qu'il a qualifié de pays "le plus puissant et le plus généreux au monde", qui vient d'accorder à l'Etat hébreu une aide militaire d'une ampleur sans précédent (38 milliards de dollars sur 10 ans). "Notre lien indissoluble avec les Etats-Unis transcende les partis et la politique", a-t-il dit. "Il reflète, avant tout, le soutien massif d'Israël au sein du peuple américain, qui atteint des niveaux records, et pour lequel nous sommes reconnaissants", a-t-il ajouté. "Les Etats-Unis soutiennent Israël, l'ONU le dénonce", s'est-il amusé.

 

Netanyahou a aussi affirmé que le conflit israélo-palestinien n'avait "jamais" porté sur les implantations juives, dénoncées quelques minutes auparavant à la même tribune par Mahmoud Abbas. "Ce conflit ne porte pas sur les implantations, cela n'a jamais été le cas", a déclaré M. Netanyahou. Ce conflit "a toujours porté sur l'existence d'un Etat juif, un Etat juif quelles que soient ses frontières". Citant Haïfa, Jaffa et Tel Aviv, il a ajouté: "voilà vraiment les implantations auxquelles ils (les Palestiniens) s'opposent". Il a cependant reconnu que l'occupation était "un vrai sujet" mais en affirmant qu'il "peut et doit être résolu dans le cadre de négociations sur le statut final" des territoires palestiniens.

 

 

ACTUALITES

 

 

LA POUSSEE DU TERRORISME PALESTINIEN DU WEEK-END

MONTRE QUE LA “CONTAGION” MARCHE TOUJOURS

Avi Issacharoff  

Times of Israel, 18 sept, 2016

 

 

l y a une soudaine poussée dans la « vague » d’attaques terroristes. Presque une année s’est écoulée depuis le début de « l’intifada des loups solitaires », et le sentiment de la population israélienne, mais moins dans son establishment militaire, était qu’elle s’était finalement terminée. Mais depuis, vendredi et samedi, une série d’attaques terroristes a recommencé, de manière improbable, avec un citoyen jordanien qui a décidé de tenter de mener une attaque terroriste dans la Vieille Ville de Jérusalem.

 

Elle a été suivie par une série d’attaques, à un endroit habituel : Hébron. A nouveau, nous avons observé un élément qui a souvent été observé dans le contexte des attaques de loups solitaires : la contagion. Comme un virus se répandant parmi les amis et les membres de la famille, un terroriste inspire d’autres amis et proches à mener une attaque. Ils n’ont même pas besoin d’être sur Facebook ni sur un autre réseau social. Souvent, ce sont des relations familiales qui inspirent les attaquants à « venger » la mort récente d’un proche tué pendant une tentative d’attaque.

 

Le phénomène s’est affaibli ces derniers mois, mais n’a jamais disparu totalement. Les appareils sécuritaires israélien et palestinien ont plutôt utilisé de meilleurs outils pour le traiter. L’armée israélienne et le Shin Bet, ainsi que la sécurité palestinienne, ont arrêté presque toutes les semaines des jeunes hommes et et des jeunes femmes qui prévoyaient de mener des attaques de ce genre.

 

La motivation pour mener une attaque n’est pas ce qu’elle était il y a un an, en raison de l’échec des précédentes attaques à entraîner un quelconque changement dans la situation diplomatique. Mais elle est toujours là. Et l’on peut supposer qu’elle ne partira jamais totalement dans une période dite de « statu quo ».

 

La poussée du week-end est alimentée par ce phénomène de contagion. Il n’y a pas de poussée discernable dans l’incitation [à la violence] entre Israël et les Palestiniens, ni de détérioration spectaculaire des relations entre l’Autorité palestinienne (AP) et Israël, au contraire. Ces dernières semaines, nous avons vécu une sorte de « lune de miel » économique et sécuritaire dans les relations entre les deux parties.

 

Ce mois-ci, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, Israël détaillera une série de mesures économiques qu’il compte prendre afin d’améliorer la situation économique de l’AP, notamment des programmes de « carottes et de bâtons » portés par le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, avec une emphase sur les « carottes » plutôt que sur les « bâtons ».

 

Ceci comprend un accord entre les membres des gouvernements israélien et palestinien pour construire un pipeline gazier vers la bande de Gaza. Des représentants de l’AP et d’Israël demanderont ensemble aux pays donateurs de financer ce projet inhabituel, ce qui pourrait aider à adoucir, si ce n’est à résoudre complètement, l’éternelle crise de l’électricité dans la bande de Gaza. Cet accord gazier fait partie d’une longue liste d’accords et d’ententes entre Israël et l’AP ces dernières semaines.

 

Dans un autre exemple, un accord pour rééchelonner la dette massive des compagnies électriques palestiniennes à la Corporation électrique israélienne (CEI) a été signé. Cet accord ne comprend rien de moins qu’un transfert d’autorité d’Israël à l’AP. L’argent qui était jusqu’à présent collecté par la CEI directement de plusieurs entreprises palestiniennes sera à présent collecté par l’autorité énergétique de l’AP. Un autre accord a été signé sur la distribution du courrier, il y a aussi un accord pour installer le réseau 3G, et une série complète de projets économiques a été approuvée par le gouvernement israélien dans le cadre du projet de Liberman.

 

Pendant ce temps, la coopération sécuritaire israélo-palestinienne est maintenue. Cette semaine, deux soldates sont entrées accidentellement au cœur de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie. L’incident s’est terminé de façon pacifique, et les soldates ont été sauvées de la foule par des policiers de l’AP et remises, sans avoir été blessées, à l’Administration civile israélienne.

 

Même si toutes les attaques ne sont pas empêchées, comme les six attaques terroristes qui ont eu lieu depuis vendredi matin l’attestent, les mécanismes sécuritaires palestiniens continuent à contrecarrer des attaques et à arrêter des terroristes suspects, et il existe un transfert mutuel de renseignements.

 

Pourtant, comme nous l’avons vu ces deux derniers jours, la séquence de développements positifs peut être interrompue à tout moment par une attaque terroriste palestinienne. Et il y aura probablement une hausse supplémentaire des tensions avant les fêtes juives du mois prochain. L’atmosphère est loin d’être détendue, malgré ces accords économiques. Aux côtés des loups solitaires, le Hamas essaie par tous les moyens possibles de mener des attaques en Cisjordanie pour y déstabiliser la situation…

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ISRAËL/USA : À QUI PROFITE L'AIDE AMÉRICAINE À ISRAËL ?

Jacques Bendelac

Israel Valley, 19 sept, 2016

 

           

Le nouvel accord d’assistance militaire pour les années 2019-2028 bénéficiera davantage aux entreprises américaines qu’israéliennes. 38 000 000 000 $ : on pourrait aussi écrire 38 milliards de dollars, mais l’Israélien préfère aligner les zéros lorsqu’il s’agit de grosses sommes d’argent qui le font rêver. L’accord est donc signé : Israël recevra des États-Unis une assistance militaire d’un montant de 3,8 milliards de dollars par an pendant dix ans, contre 3 milliards de dollars en vertu du programme actuel.

 

La générosité des États-Unis vis-à-vis d’Israël paraît inhabituelle, même si Benjamin Netanyahu avait initialement cherché à obtenir 4,5 milliards par an. Paraphé mercredi dernier à Washington, le nouveau plan décennal d’assistance militaire conclu entre les États-Unis et Israël entrera en vigueur à l’expiration du programme actuel, en 2018.

 

Si l’aide est en nette augmentation, elle comprend des clauses qui ne sont pas toujours favorables à l’État juif. Ainsi, Israël s’est engagé à ne pas réclamer de fonds supplémentaires au Congrès au-delà de ce qui est convenu annuellement dans le plan ; de même, Israël s’engage à dépenser l’ensemble de l’aide aux États-Unis alors qu’aujourd’hui 26% sont dépensés en Israël.

 

L’assistance des États-Unis deviendra donc ce que les économistes appellent une « aide liée » : les dons accordés devront être entièrement dépensés auprès des entreprises du pays donneur. Souvent, l’aide liée empêche les pays bénéficiaires d’utiliser de façon optimale les fonds alloués pour l’achat de biens ou services.

 

Certes, 38 milliards de dollars représentent une coquette somme, qui va alléger le budget de l’État d’Israël : en 2019, l’aide américaine financera environ le quart du budget militaire israélien. Mais à y voir de plus près, le nouvel accord met en danger l’existence même des industries militaires israéliennes, au profit des industries américaines.

 

L’augmentation de l’assistance militaire s’accompagne donc d’une clause défavorable à Israël. Le nouvel accord met fin à une disposition qui permettait à l’État juif, depuis les années 1980, de dépenser 26% de l’aide américaine en Israël pour financer sa propre industrie de défense et sans se fournir sur le marché américain.

 

Dorénavant, Israël devra dépenser toute l’assistance militaire auprès des entreprises américaines, privant les industries militaires israéliennes d’importantes commandes. Autrement dit, les industries militaires israéliennes perdront des commandes pour un montant de 1 milliard de dollars par mois. Certes, cette clause n’entrera en vigueur que 6 ans après la mise en application de l’accord, soit en 2025, ce qui laisse un délai d’adaptation.

 

Les grands perdants seront donc les trois sociétés publiques qui dominent le marché de la production d’armement en Israël : Israel Military Industries (IMI), Israel Aerospace Industries (IAI) et Rafael. Mais elles ne seront pas les seules perdantes : la production de ces entreprises est sous-traitée par de nombreux fabricants du secteur privé, comme Elbit et Elisra.

 

Selon certaines estimations, le secteur militaire en Israël devrait perdre 4.000 salariés au cours de la prochaine décennie. Pour toute l’économie israélienne, les retombées seront plus larges : la coopération entre Tsahal et les industries militaires ralentira dans la mesure où Tsahal se fournira davantage aux États-Unis. De même, ce sont les exportations militaires d’Israël (8 milliards de dollars par an) qui devraient en pâtir : les armées étrangères rechigneront à se fournir en Israël si Tsahal se fournit aux États-Unis.

 

En revanche, le nouvel accord d’assistance militaire devrait contribuer à un boom de l’industrie militaire américaine. Car selon le plan décennal, l’argent octroyé par les États-Unis à Israël retournera dans son pays d’origine ; ou plus exactement, il n’en sortira pas. D’ici à six ans, les entreprises bénéficieront de commandes israéliennes équivalentes au montant total de l’aide américaine, soit 3,2 milliards de dollars par an.

 

Par ailleurs, le nouvel accord incitera des entreprises israéliennes à investir aux États-Unis pour mieux pénétrer le marché américain. Elles pourraient implanter aux Etats-Unis des filiales ou développer des coopérations avec des sociétés locales ; ce qui leur permettraient indirectement de bénéficier d’une partir de l’assistance américaine, mais au détriment du marché israélien.

 

C’est donc tout le secteur américain qui sortira renforce de l’assistance militaire aux États-Unis : les retombées ne se traduiront pas seulement par la hausse des ventes de matériel, mais aussi par des emplois supplémentaires et des avancées technologiques sensibles.

 

Discours de Netanyahou à l'Assemblée Générale de l'ONUDiscours de Netanyahou à l'Assemblée Générale de l'ONU: I24, 22 sept., 2016 

 

 

Shabbat Shalom!

 

 

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