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Communique: Hommage à David Ouellette Z“L, qui nous a quitté il y a un an déjà, le 15 février 2022

Ce Communiqué est exclusivement dédié à la mémoire de David Ouellette qui nous a quitté il y a un an.


Il y a quelques mois, je vous parlais de mon ami David Ouellette, un intellectuel brillant, frappé par un cancer incurable.

Cela ne l’a pas empêché de lutter de toutes ses forces au fil des mois, et jusqu’au dernier moment, avec un vrai stoïcisme, qui force l’admiration.

Dans la nuit de lundi à mardi, il nous a quittés.

Courage

Sa bataille a duré 18 mois. Il s’est battu, cela va de soi, en suivant les traitements indiqués, mais surtout, si je puis dire, en continuant à vivre pendant tout ce temps, sans jamais permettre au cancer d’occuper toutes ses pensées. Jusqu’au dernier moment, cet intellectuel engagé s’est préoccupé du sort de la cité.

C’était un homme généreux, cultivé, élégant, un Québécois juif habité par le souci de ses deux patries. Dans ses derniers jours, il écrivait, au terme d’une brève réflexion sur sa vie : « Je pars avec deux regrets, outre le plus cruel, celui de la séparation avec mon adorée Karina : laisser le Québec et Israël à l’état de pays qu’il reste à achever. Ça viendra. »

David était aussi photographe de vocation. Il aimait les paysages urbains et savait les saisir génialement. À l’automne, il a surmonté sa modestie naturelle et s’est laissé convaincre de rassembler ses photos préférées dans un album, Errances et ancrages. … Source


Entretien avec David Ouellette. Un engagement pour deux peuples de trop

Mathieu Bock-Côté

Action-Nationale.qc.ca, Septembre 2021

David Ouellette est une figure très particulière de la vie publique québécoise. Intellectuel engagé se définissant à la fois comme Juif et Québécois et revendiquant fièrement son appartenance à ces deux peuples, il a travaillé depuis quinze ans à multiplier les ponts entre la communauté juive et la majorité francophone du Québec. D’abord au Comité Québec-Israël et maintenant au Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA). Je me suis entretenu avec lui à propos de son parcours intellectuel.

MBC : David Ouellette, votre nom, comme on doit souvent vous le rappeler, n’est pas spontanément associé à la communauté juive. Pouvez-vous tout simplement vous présenter pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas ?

DO : Je tiens d’abord à démentir les rumeurs qui circulent à mon propos voulant que je me sois converti au judaïsme. La réalité est beaucoup plus prosaïque : je suis né d’un couple « mixte ». Mon père est Québécois d’ascendance canadienne-française et ma mère est Israélienne d’ascendance marocaine. J’ai grandi dans un milieu familial où il n’y avait pas d’opposition entre mes identités juive et québécoise. Tout cela s’explique par le parcours intellectuel de mon père qui a étudié la philologie des langues anciennes de Mésopotamie et du Levant. Il fut formé en Israël où il mena des fouilles archéologiques dans le but de compléter sa thèse de doctorat. Il a par la suite fondé le programme d’études juives à l’Université de Montréal au début des années 1970.

En raison de sa spécialisation et de ses activités universitaires, il est devenu un éminent expert, au Québec, de l’histoire juive, du judaïsme et de l’État d’Israël. C’est pourquoi, dans mon enfance, il n’était pas rare que je décroche le téléphone et que la voix au bout du fil me dise : « Bonjour mousse, comment vas-tu ? C’est René Lévesque. Dis-moi, est-ce que ton papa est là ? ». …Source


DAVID OUELLETTE HONORÉ PAR LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC

Elias Levy

IVSMagazine.com

Le 12 juillet dernier, le gouvernement du Québec a décerné à David Ouellette sa plus haute distinction honorifique : la Médaille de l’Assemblée nationale.
À cette occasion, le premier ministre du Québec, François Legault, lui a rendu un vibrant hommage.

« Cher David Ouellette, c’est avec fierté que je me joins au ministre Benoit Charette pour vous remettre la Médaille de l’Assemblée nationale, un hommage que vous méritez pleinement. Pendant de longues années, vous avez défendu de façon infatigable le peuple israélien dans les médias et auprès de l’opinion publique sans vous opposer aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Vous avez fait montre d’une détermination sans faille pour combattre l’antisémitisme. Je suis convaincu que la communauté juive du Québec vous en est très reconnaissante. Sans jamais dévier de votre route, vous avez aussi protégé la réputation de la nation québécoise. Vous avez expliqué nos aspirations, notre histoire, notre façon de nous inscrire dans le monde. Mais ce que je retiens plus que tout, ce sont vos efforts pour rapprocher la majorité francophone et la communauté juive « trait d’union précieux.
Au nom du gouvernement du Québec, je tiens à vous remercier. » Directeur chargé de la recherche et des affaires publiques au Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), David Ouellette est un analyste chevronné de la couverture du conflit israélo-palestinien par les médias et les réseaux sociaux. Il est aussi un fin observateur des mouvements islamistes radicaux.
Cet ardent défenseur d’Israël a contribué notoirement au rapprochement entre la majorité historique francophone et la communauté juive québécoises. À 53 ans, David Ouellette mène, avec beaucoup de courage et une grande dignité, un combat titanesque contre l’impitoyable maladie qui l’afflige depuis un an.

Bâtir des ponts entre les Québécois francophones et la communauté juive a toujours été l’une de vos grandes priorités. S’il est vrai que d’importantes avancées ont été réalisées à ce chapitre, de profonds points de désaccord semblent subsister entre les Québécois nationalistes et la communauté juive.

Effectivement, il y a eu d’immenses progrès au chapitre des relations entre Québécois juifs et non juifs, si on compare la situation d’aujourd’hui à l’état des relations qui prévalait il y a 30, 40 ou 50 ans. Mais il reste encore beaucoup de travail à faire.  Ces relations continuent de payer le prix des désaccords, du manque de compréhension et des affrontements du passé. Source


L’ANTIRACISME DOIT DEMEURER ANCRÉ DANS SON UNIVERSALISME

 David Ouellette 

LVSMagazine.com

La communauté juive solidaire de la communauté afro-américaine

Les insoutenables images de l’Afro-Américain George Floyd asphyxié à mort par un policier blanc ont déclenché une vive et légitime vague d’indignation mondiale contre la dure et persistante réalité du racisme antinoir aux États-Unis et ailleurs.
Au-delà de l’émotion, la mort brutale de George Floyd a aussi renforcé la détermination des gouvernements et de la société civile en Amérique du Nord et en Europe de renouveler nos efforts collectifs pour combattre le racisme antinoir et toutes les autres formes de haine et de discrimination racistes.
Au Canada, les Fédérations juives et le Centre consultatif des relations juives et israéliennes (CIJA), leur agence de représentation, se sont rapidement mobilisées pour dénoncer la réalité pérenne du racisme antinoir et exprimer la solidarité de notre communauté avec nos compatriotes noirs.
Bien entendu, nous, Juifs, savons pertinemment que les postures morales et les belles paroles ne sont d’aucun secours si elles ne sont accompagnées d’initiatives et de mesures concrètes pour endiguer la haine et la discrimination racistes. C’est pourquoi le CIJA est passé de la parole aux actes en mettant ses ressources à la disposition de personnalités et d’activistes noirs, Juifs ou non, pour réaliser une série de capsules vidéo visant à amplifier leurs efforts pédagogiques à propos du racisme antinoir au pays. Nous avons également organisé un atelier sur le racisme dirigé par la Fédération des Canadiens noirs et mobilisé des milliers de Juifs à l’échelle du pays pour demander au premier ministre du Canada d’agir.
Ces initiatives ne devraient toutefois pas occulter le fait que tout le travail réalisé par le CIJA en matière de lutte à l’antisémitisme est entrepris de manière à faire bénéficier toutes les populations ciblées par la haine et la discrimination. C’est notamment le cas de nos efforts en faveur de l’adoption de politiques gouvernementales pour contrer la menace croissante de la propagande haineuse en ligne ou encore pour assurer une meilleure prévention et une plus rigoureuse poursuite criminelle des auteurs de crimes haineux, lesquels ciblent disproportionnellement Juifs et Noirs au pays. … SOURCE


La radicalité propre à l’antisionisme

Le Devoir, 7 juillet 2017

Dans son billet d’opinion intitulé « Le communautarisme est-il un danger pour le peuple québécois ? » (6 juillet 2017), Michel Seymour postule que le sionisme est une radicalité politique. En effet, pour soutenir que le communautarisme ne mène pas automatiquement à la « radicalisation politique », M. Seymour cite à titre de preuve l’antisionisme présumé de « la communauté hassidique de Montréal » (dont il est, par ailleurs, faux de prétendre qu’elle est globalement antisioniste).

Or, si, comme M. Seymour le suggère, l’antisionisme, c’est-à-dire l’opposition au droit du peuple juif à l’autodétermination sur sa terre historique, est un gage de modération politique, on ne peut qu’en inférer que, pour M. Seymour, la majorité écrasante des Juifs montréalais, en vertu de leur soutien à l’existence d’Israël, auraient succombé à la « radicalisation politique ».

Il est affligeant, pour ne pas dire grotesque, que M. Seymour, dans sa défense des regroupements communautaires, fasse planer le spectre du radicalisme sur l’une des communautés culturelles les plus anciennes et les mieux intégrées du Québec. De toute évidence, le professeur de philosophie semble ignorer que le sionisme, à l’instar de tout mouvement national, compte ses adeptes à gauche, à droite, au centre, parmi les progressistes et les conservateurs, mais aussi, confinée à ses marges, sa part de radicaux.

Il reste que c’est justement parce qu’ils sont sionistes qu’une majorité de Juifs, en Israël et ailleurs dans le monde, continuent de soutenir la création d’un État palestinien en contrepartie d’une résolution négociée, globale et définitive du conflit israélo-palestinien. Ou encore, que des écrivains comme Amos Oz, A.B. Yehoshua et David Grossman ont fondé le mouvement israélien pour la paix. … Source


La faillite morale des intellectuels québécois

En entrevue la semaine dernière avec la chaîne publique allemande Deutsche Welle, la figure de proue du pacifisme israélien, l’écrivain Amos Oz, déclarait son soutien à la contre-offensive israélienne visant à enrayer durablement l’arsenal de la terreur du Hamas et ajoutait ceci à propos des tactiques criminelles du mouvement islamiste palestinien : « Je crains qu’il n’y ait aucun moyen d’éviter de faire des victimes civiles parmi les Palestiniens tant que le voisin assoit son enfant sur ses genoux tandis qu’il tire sur votre garderie. »

La lucidité de cet indéfectible partisan de la paix et critique du gouvernement israélien actuel tranche avec la myopie idéologique et ce qu’il convient d’appeler l’humanisme dévoyé du manifeste anti-israélien publié le 1er août dans Le Devoir (« L’abandon de la vocation pacifique »). En appelant à un embargo militaire sur Israël tout en cautionnant moralement le terrorisme du Hamas qu’il faudrait reconnaître comme un « acte de résistance », ce texte s’avère être une pernicieuse imposture de pacifisme. Sous prétexte de pacifisme, les auteurs et les signataires voudraient priver Israël de son droit et de son devoir inaliénables de défendre sa population. À cet égard, on ne peut que se féliciter de la clairvoyance du Parti conservateur, du Parti libéral du Canada et du Nouveau Parti démocratique, qui guide leur soutien à Israël.

Aucune armée au monde ne prend autant de précautions qu’Israël pour épargner la population civile palestinienne. Aucune armée au monde ne révèle à son ennemi où et quand il va frapper comme Tsahal le fait. Et si les lourdes pertes civiles palestiniennes sont à déplorer, il ne faut pas perdre de vue que le Hamas se rend coupable d’un double crime de guerre en ciblant délibérément les civils israéliens tout en utilisant sa propre population comme écran protecteur. Pas plus tard que le 30 juillet dernier, John Ging du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a reconnu sur les ondes du réseau anglais de Radio-Canada que le Hamas et les autres groupes terroristes de Gaza tirent leurs roquettes sur Israël à proximité des refuges onusiens pour civils palestiniens et depuis des zones résidentielles. …Source 

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