CIJR | Canadian Institute for Jewish Research
L'institut Canadien de Recherches sur le Judaisme

Isranet Daily Briefing

Communiqué: Netanyahu: l’éternel retour


Citation de la semaine:

«Je fais moi-même partie des causes de l’éternel retour.» 

Friedrich Nietzche, Ainsi Parlait Zarathoustra


 

Table des Matières


Herzog aux Juifs américains : respectez les résultats des élections en Israël

Judah Ari Gross

Times of Israel, 31 octobre 2022

Point de vue – Premières conclusions à l’issue des élections en Israël

Daniel Haïk

i24 News, 02 novembre 2022

Législatives en Israël : le “soulagement” des militants du Likoud en vue du retour de Benyamin Nétanyahou au pouvoir

Frédéric Métézeau

France Info, 02 novembre 2022

 

Aperçu de l’actualité:


Herzog aux Juifs américains : respectez les résultats des élections en Israël 

Judah Ari Gross

Times of Israel, 31 octobre 2022

Le président Isaac Herzog a demandé aux dirigeants juifs américains de respecter les résultats des élections mardi, qu’ils « soient ou non à votre goût », une référence non formulée mais claire à la possibilité que le nouveau gouvernement comprenne le parti d’extrême droite HaTzionout HaDatit, une perspective qui effraie de nombreux groupes juifs américains.

« Chers amis, demain, les Israéliens iront voter. Je sais que la fréquence des élections en Israël est quelque peu déconcertante, et je suis conscient des questions que se posent de nombreuses communautés juives du monde entier quant à l’issue des élections », a déclaré lundi Herzog dans un discours diffusé par vidéo à l’Assemblée générale de la Jewish Federations of North America, qui se tient actuellement à Chicago.

« Les résultats peuvent ou non être à votre goût, mais le vote du peuple israélien doit être respecté. Au-delà de cela, je dis à chacun d’entre vous que le lien solide et vital entre l’État d’Israël et les Juifs d’Amérique du Nord ne sera pas, et ne doit pas être, compromis, quels que soient les résultats », a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, les groupes juifs américains ont fait état de leurs préoccupations auprès des responsables israéliens et se sont interrogés sur l’inclusion du parti HaTzionout HaDatit dans une coalition dirigée par le Likud. Au fil des ans, les deux principaux dirigeants du parti – Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir – ont exprimé à plusieurs reprises des points de vue sur les Arabes, les droits de la communauté LGBT et les juifs non orthodoxes qui divergent fondamentalement de ceux des juifs américains majoritairement libéraux.

SOURCE


Point de vue – Premières conclusions à l’issue des élections en Israël

Daniel Haïk

i24 News, 02 novembre 2022

 

L’électorat est parvenu à la conclusion que la Justice avait injustement persécuté Netanyahou

Alors que les sondages semblaient immortaliser l’impasse politique entre le bloc des “Bibistes” et celui des “anti-Bibistes”, les urnes ont parlé et, au lendemain de cette 5ème consultation électorale en moins de quatre ans, on peut déjà dégager à chaud quelques conclusions non exhaustives

  1. La sortie de crise, enfin

Les résultats sont sans appel : pour la première fois depuis près de quatre ans, Israël sort de la crise politique dans laquelle Avigdor Liberman l’a plongé en quittant le gouvernement Netanyahou, en novembre 2018. Fini donc les gouvernements de parité, les Premier ministres d’alternance et les coalitions hétéroclites. Le mérite en revient exclusivement à l’électorat israélien : on disait les Israéliens désabusés et indifférents. Ils ont fait montre de maturité politique. 

Dans un sursaut civique inattendu, ils sont allés massivement voter avec la ferme intention de sortir enfin le pays de cette crise constitutionnelle. Le fort taux de participation enregistré mardi (71%) en a été la plus vibrante des expressions. Mais, au-delà, ce vote permet de remettre les pendules politiques à l’heure et, à la droite, de retrouver ses marques traditionnelles après l’expérience pour elle traumatisante du gouvernement Bennett. 

  1. Netanyahou, encore et toujours… 

Benyamin Netanyahou remporte, pour la première fois depuis qu’il a été inculpé par la Justice, les élections législatives. Ce qu’il n’a pas réussi à faire entre Mars 2019 et Mars 2021,alors qu’il était Premier ministre, Netanyahou a su le faire alors qu’il était ancré dans l’opposition. Pourquoi ? Tout simplement parce que, durant ces 18 mois de traversée du désert, son électorat traditionnel a suivi de près son procès. Il a pris conscience des vices de formes et autres irrégularités qui l’ont émaillé jusqu’à présent. Et cet électorat est parvenu à la conclusion que la Justice avait injustement persécuté Netanyahou. D’une certaine manière, cette victoire électorale s’inscrit comme un véritable réquisitoire contre le Parquet israélien. La Cour suprême devra en tenir compte lorsqu’elle devra, dans quelques jours, étudier les recours d’ONG qui lui demanderont d’empêcher la formation d’un gouvernement par un candidat au poste de Premier ministre empêtré dans un procès. 

  1. L’incroyable succès de Ben Gvir et Smotrich

Avec 14 mandats, le mouvement ”Sionisme religieux” s’inscrit comme la principale nouveauté de ce scrutin. Un succès que l’on doit en très grande partie à la popularité d’Itamar Ben Gvir. Une popularité qui n’a cessé de grimper au rythme des attentats ayant ponctué la vie des Israéliens ces derniers mois. Pourquoi ? D’abord parce que Ben Gvir a donné le sentiment de parler vrai. Très habilement, il a réussi à séduire un électorat jeune qui exige, de l’Etat, plus de sécurité mais aussi plus de liberté pour les soldats dans leur confrontation avec les terroristes palestiniens. Pour forger ce succès, Ben Gvir est allé glaner des voix au Likoud, dans les rangs de feu Yamina et enfin dans le secteur orthodoxe. La présence de Ben Gvir dans une possible coalition gouvernementale effraie à gauche. Mais il convient de rappeler qu’au cours des derniers mois, Ben Gvir a mis beaucoup d’eau dans son vin. Et qu’il pourrait persévérer sur cette voie en prenant, par exemple, soin de s’exprimer avec plus de compassion et de nuances.  

  1. Le pari manqué de Yaïr Lapid

Yair Lapid avait pourtant bien commencé cette campagne électorale. Son prestige en tant que Premier ministre avait fait grimper progressivement Yesh Atid dans les sondages. Mais Lapid a peut-être voulu être trop gourmand et trop vite : au cours des deux dernières semaines, il s’est focalisé sur un défi, faire de Yesh Atid le parti de centre gauche capable de rivaliser avec le Likoud de Netanyahou. 

Lapid avait estimé que l’impasse politique allait se prolonger et donc qu’il se présenterait à de sixièmes élections en tant que Premier ministre, qui plus est à la tête d’une grande formation. La démarche était périlleuse, car même si elle faisait grimper Yesh Atid autour de 28 mandats, cela risquait aussi de faire chuter au moins l’un des deux partis de gauche, Travaillistes et Meretz en deçà du seuil d’éligibilité et ainsi accorder la victoire au camp Netanyahou. Ce qui s’est apparemment produit, mercredi avec le parti Meretz qui reste en deçà de ce seuil. 

Concrètement, non seulement Yesh Atid n’a pas atteint 28 ou 30 mandats, mais seulement 24, mais il a précipité le Meretz dans les oubliettes politiques ! Lapid est un marathonien : il calcule soigneusement son parcours et progresse a son rythme. Mais là, il n’a pas prévu la mobilisation de l’électorat israélien. Et il sera certainement le chef d’un puissant Yesh Atid mais il se retrouvera aussi dans l’opposition…

  1. L’incroyable score des partis orthodoxes

Là encore, on disait le Shas mais surtout le Judaïsme de la Torah en crise, luttant contre une fuite de leurs mandats en direction de Ben Gvir. Là encore, les sondeurs ont mal lu la carte politique. Les orthodoxes sont allés voter en masse ce mardi. Et la raison essentielle porte un nom qui suscite colère et condamnation: Avigdor Lieberman. Durant le gouvernement Bennett-Lapid, Lieberman puissant ministre des Finances s’en est pris avec obsession aux haredim les rendant responsables de Tous les maux de la Terre. Cela a eu pour effet de doper ce public et de le mobiliser comme jamais. Autre explication: les orthodoxes ont souffert économiquement durant ces 18 mois d’opposition. Ils ont compris la leçon: et on ne les y reprendra plus! Réaction: avec 20 mandats, 12 à Shas et 8 au Judaïsme de la Torah, les formations orthodoxes ont fait quasiment le plein de leurs suffrages et c’est rarissime!

  1. Le score mitigé des partis arabes

“Qui sème le vent récolte la tempête”. En décidant de se scinder, le 15 septembre dernier, de la Liste arabe unifié, Samy Abou Shhadé, leader du parti ultra nationaliste arabe Balad, a scellé le sort de ces élections et offert à Netanyahou cette victoire électorale sur un plateau d’argent. De facto, le prochain Premier ministre doit absolument cette semaine envoyer à Abou Shhadé un beau bouquet de fleurs pour le remercier d’avoir provoqué cette scission. Sans elle, le secteur arabe aurait pu réitérer son score fleuve de 15 mandats et avoir un poids déterminant dans la formation de la prochaine coalition. Les partis arabes se sont donc eux-mêmes sabordés. Et même si, au bout du compte, les partis Hadash Tal et Raam passent le seuil, cette réélection restera traumatisante pour la communauté. 

SOURCE


 

Législatives en Israël : le “soulagement” des militants du Likoud en vue du retour de Benyamin Nétanyahou au pouvoir

Frédéric Métézeau

France Info, 02 novembre 2022

Bibi roi d’Israël, Yair Lapid à la maison”, chantent les militants du Likoud, le parti de droite de Benyamin (“Bibi”) Nétanyahou, sans la folie des grands soirs. L’ex-Premier ministre, de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021, est en passe de gagner son pari de revenir au pouvoir après les législatives qui se sont déroulées le 1er novembre en Israël, (les cinquièmes en trois ans et demi) avec une très forte participation, 71,3%. Selon les sondages à la sortie des urnes, la coalition de l’ancien Premier ministre de droite obtiendrait 61 à 62 sièges sur 120. Les dépouillements sont toujours en cours et les résultats définitifs seront connus dans plusieurs jours.

L’essentiel est fait selon Nili Kupfer-Naouri, déléguée du parti. “Je suis vraiment soulagée parce que le gouvernement islamo-gauchiste était le pire des gouvernements qu’on pouvait avoir pour maintenir un État d’Israël fort, déclare-t-elle. Ils ont pensé que céder à nos ennemis allait nous faire obtenir la paix. C’est exactement le contraire qui arrive”. Aaron, 18 ans, autocollant Nétanyahou sur son sweat blanc, sera, lui aussi, heureux si l’actuel gouvernement quitte le pouvoir. “Ce sont des Juifs qui vont contre l’État juif. Ils ont fait entrer dans leur gouvernement des Arabes, ce qui était quelque chose d’historique. Il faut que ça reste un État juif”, martèle-t-il.

La crainte d’une dépendance à l’extrême droite

Mais si Nétanyahou parvient à établir une coalition, il sera très dépendant de l’extrême-droite sioniste-religieuse. Puissante comme jamais avec des sondages qui la créditent de 14 sièges contre 6 actuellement, elle revendique déjà des ministères régaliens. Trop dépendant, pour Michael Lev, hommes d’affaires et militant depuis 26 ans. “J’ai toujours des doutes, reconnaît-il. On se rend compte que c’est quand même beaucoup plus facile au niveau du management de ne pas être soit à droite, soit à gauche de cette coalition mais d’être au centre.” 

Les militants attendent avec impatience la mise en place d’une nouvelle majorité Nétanyahou. Et qu’il en finisse avec son procès. L’ex-Premier ministre est jugé pour corruption dans une série d’affaires. L’an dernier, il avait perdu le pouvoir au profit d’une coalition hétéroclite aujourd’hui dirigée par le centriste Yaïr Lapid.

SOURCE


Aperçu de l’actualité:


 

Cinq blessés dans un attentat à la voiture-bélier dans la vallée du Jourdain 

LPH Info

LPH, octobre 30, 2022   

Un terroriste au volant de sa voiture a renversé et blessé cinq jeunes Israéliens sur deux carrefours de la vallée du Jourdain. Deux d’entre eux sont assez sérieusement atteints et les trois autres n’ont été fort heureusement que légèrement touchés


Le premier athlète israélien à concourir en Arabie Saoudite

J.Forum, Fr, 02 novembre 2022 

L’athlète israélien Shachar Sagiv a participé au triathlon de Super League à Neom, en Arabie saoudite, devenant le premier athlète israélien à participer à un événement en Arabie saoudite alors que les relations se dégèlent entre le Royaume et Israël.


Brésil: la communauté juive divisée après la victoire de Lula à la présidentielle

i24NEWS, 31 octobre 2022

La communauté juive du Brésil, qui compte 120 000 membres, a salué dimanche la victoire de Luiz Inácio Lula da Silva à l’élection présidentielle après sa victoire contre le président sortant Jair Bolsonaro. Certains de ses membres restent toutefois prudents au vu des relations compliquées qu’ils ont pu entretenir avec l’ancien dirigeant syndical.



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